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GANADERIAS : FACE À LA RÉALITÉ

Publié le par Cositas de toros

 

Ganaderos entre inquiétude et espoir.

 

     En ces temps compliqués où l’économie est au ralenti, voire même à l’arrêt dans certains secteurs, il nous a paru opportun d’étudier les difficultés du campo bravo en nous entretenant avec le propriétaire d’une ganaderia de taille moyenne de notre Sud-Ouest.

Cette temporada 2020 s’est brutalement arrêtée fin février et il est évident pour tous les aficionados que, depuis ce jour, les ganaderos sont financièrement à la peine. Pour se faire une idée précise de ces difficultés, un ganadero a accepté de répondre sincèrement à nos questions sur les coûts annuels de son élevage afin d’établir le plus précisément possible le prix de revient d’un eral.

Ce troupeau est composé de 140 têtes de bétail dont 50 vaches reproductrices et sort essentiellement en novillada non piquée.

Les différents postes de dépenses sont regroupés dans le tableau ci-dessous.

       
                                                       Dépenses annuelles de la ganaderia*  
       
       
DÉSIGNATION  COÛT total/rubrique %
       
ALIMENTATION      
           Aliment Vaches 3000    
          Aliment Taureaux 7400    
          Foin 15000    
          Divers (pierres à lécher, compléments…) 600    
    26000 54%
       
FRAIS VÉTÉRINAIRES      
          Déparasitage 2fois/an, interventions 5000    
          Prophylaxie obligatoire 1900    
    6900 14%
       
       
DIVERS      
          Assurances 1700    
          Eau 2800    
          Électricité 1200    
          Gas-oil 1400    
    7100 14,50%
       
ADMINISTRATION      
          Cotisation EDE 555    
          ALMA suivi sanitaire 1300    
          MSA 4800    
          Gestion 2000    
    8655 17,50%
       
    48655  
       
 * Ces montants s'entendent Hors Taxes et hors amortissements des terres et du matériel 
structurel et  agricole.      
       
       

 

Avec ses 50 vaches reproductrices l’éleveur obtient en moyenne 46 vêlages par an. Sur les 46 naissances, (moyenne sur les dix dernières années), et un taux de 40% de mâles, ce sont 20 futurs erales qui voient le jour annuellement.

Le coût de production brut/eral serait donc de 48 000€/20 : 2 400€, les primes PAC et celle donnée à la vache allaitante, ramènent le coût de production net aux environs de 1 800€. Il précise que les erales se vendent actuellement à 1 500€ soit en dessous du prix de revient. Même en affinant ces chiffres avec la vente des vachettes « tientées » et éliminées, le bilan annuel reste déficitaire, déficit en partie compensé par des tientas et des réceptions.

Ces chiffres vous permettront d’appréhender les difficultés des ganaderos au plus près de la réalité.

 

Une discussion s’est ensuite engagée sur sa vision de l’avenir de la tauromachie.

 

Cositas de Toros : L’avenir, vous le voyez comment ?

Ganadero : Compliqué, très compliqué. Financièrement c’est très dur, nous ne sommes pas aidés, nous n’avons droit à rien et de plus, lorsque l’on vend des taureaux on nous demande toujours de faire un geste (financier) sinon on reste à la maison.

CdT: Vous dites que vous n’êtes pas aidés, mais on entend parler d’aide du département, de la région et de l’état. Quid de ces aides ?

G: Pour l’instant, pas de nouvelles, les seules aides concrètes sont pour les éleveurs de vaches landaises.

CdT : A ce propos, dans le journal Sud Ouest du mercredi 1er juillet, est paru l’article « Ganaderos dans la tourmente » sous la plume de Charles Laterrade où un ganadero disait : « S’il y a des sous pour tous, FFCL, bétail de corrida et jeux, tant mieux, mais il faut d’abord sauver la course landaise ». Vous en pensez quoi ?

G : Que c’est bien de ne penser qu’à soi mais, parmi les ganaderos landais il n’y en n’a pas un seul qui soit éleveur et, si les éleveurs de toro brave disparaissent, dans quelques années, où vont-ils aller acheter leurs coursières pour renouveler leur troupeau ? Dans les cinq ans qui suivent ils disparaîtront aussi.

CdT : Toute activité taurine étant arrêtée, ne serait-ce pas le moment de revoir l’organisation des spectacles taurins, je pense aux salaires des toreros et des subalternes, au nombre de peones dans le ruedo au moins pour les non piquées, voire même pour les piquées ?

G : Étant tous regroupés en syndicats, ils se bloqueront sur les acquis et ne céderont rien.

CdT : Ceci étant, si la situation perdure, et pour respecter les distanciations, on impose le mètre entre chaque spectateur, il est évidant que les tendidos ne vont plus autant se remplir.

: Ils feront sûrement un geste financier sur la fin de l’année, mais si en 2021 la pandémie régresse les choses reprendront leur cours normal. Les seules personnes qui nous soutiennent aujourd’hui ce sont les aficionados et quelques professionnels français. Les uns, par leur aide financière nous amènent un peu d’oxygène, les autres nous permettent de sortir quelques bêtes dans le cadre de la feria del campo. Sans eux aujourd’hui, nous serions morts, nous n’aurions aucune perspective.

CdT : Ça, c’est l’avenir à court terme, mais à moyen terme, comment entrevoyez-vous la temporada 2021, ne craigniez-vous pas une frilosité du public, une appréhension de s’entasser sur les gradins ?

G: Pour l’instant, nous allons essayer de finir 2020, certains spectacles s’annoncent pour la fin de l’année et d’autres n’ont toujours pas été annulés. Terminons 2020 car nous ne sommes pas sûrs d’exister encore en 2021. Pour la prochaine temporada je pense que les grandes arènes vont réduire la voilure, reste à espérer qu’ils feront leurs courses dans des élevages français qui sont en capacité de leur fournir la qualité dont ils ont besoin. A l’heure où l’on met en exergue la problématique écologique et son bilan carbone, je veux dire qu’au lieu de faire des milliers de kilomètres pour aller chercher des non piquées au sud de l’Espagne, il est des élevages dans un rayon de 80 km autour de chez eux qui ont tout ce qui leur est nécessaire dans leurs cercados et leurs propriétaires seraient ravis de continuer à faire leurs preuves. Nous sommes aujourd’hui, en France, 42 éleveurs dont 30 peuvent sortir en non piquée et en piquée. Nous avons fait l’effort d’acheter des reproducteurs en Espagne pour améliorer notre génétique, il serait temps que les organisateurs fassent aussi un effort pour que nous puissions en récolter les fruits. A tous les étages des spectacles, les éleveurs français ont prouvé qu’ils étaient à la hauteur des exigences demandées.

CdT : Frilosité du public, vous y croyez ?

G : Le public est en manque et nous sommes dans une région de convivialité pour preuve le lleno dans le cadre de la feria del campo. Le public est demandeur et s’il n’y a pas un deuxième crash financier cet hiver suite à une deuxième vague, il y aura du monde dans les arènes l’an prochain.

C.d.T : Vous balancez donc entre inquiétude et espoir ?

G : Je suis optimiste pour la partie spectacle, mais très pessimiste pour la partie élevage. Nous avons de plus en plus de contraintes sanitaires et financières. Les toreros gagnent de plus en plus d’argent et nous, nous vendons notre bétail au même prix qu’il y cinquante ans alors que les coûts de production ont triplé. S’il n’y avait l’agrotourisme ( tientas, groupes, réceptions) les ¾ d’entre nous auraient disparus.

Le soutient des aficionados par leurs dons en nature ou financiers nous donne de l’espoir et le devoir de continuer à nous battre, la force d’espérer et revoir nos bêtes combattre dans les arènes. Sans eux, nous n’existerions déjà plus…

 

C’est sur cette note d’espoir que se termine cette entrevue.

 

Espérons que cette fin de temporada leur permettra de passer un hiver plus clément afin qu’ils puissent, comme la nature, reverdir au printemps pour ne pas perdre le gusanillo.

 

Patrick Soux

 

 

 

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GANADERIAS : FACE À LA RÉALITÉ

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INFO EXCLUSIVE COSITAS

Publié le par Cositas de toros

    

    Après de longues investigations et une enquête menée consciencieusement par notre équipe, nous sommes aujourd’hui en mesure de vous informer que nous avons retrouvé la trace de l’héroïne qui "actuait" dans la planche de dessins diffusée dans notre parution du 06 mai dernier (voir photo ci-dessous).

C’est après en avoir longuement débattu (par téléphone, confinement oblige), que nous avons décidé de publier cette information qui nous paraissait essentielle.

 

 

Nous tenons à préciser qu’il s’agit de la photo avant le paseo. Pour les lecteurs qui désireraient les images du final, nous pouvons les transmettre mais, en message privé, après que vous en ayez fait la demande écrite, accompagnée d’une attestation (vous avez l’habitude maintenant) prouvant que vous êtes majeurs.

 

Gilbert Lamarque

Patrick Soux

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I WILL SURVIVE

Publié le par Cositas de toros

Oh, no, not I, I will survive

Oh, as long as I know how love, I know I’ll stay alive…

 

                                               I WILL SURVIVE

 

     Le confinement bivouaque (nous sommes en « guerre ») pour beaucoup d’entre nous, et la solitude pèsera pour certains. Et au dessus des foyers, plane l’anxiété.

Sartre et son "Enfer, c’est les autres" est balayé d’une pichenette. L’Enfer ne serait-il pas plutôt, la solitude et son mal être ?

Certains sont démunis devant cette fatalité, quotidien chamboulé, vie sociale réinventée, angoisses exacerbées.

Comment s’en sortir, sans sortir ?

Le mot d’ordre est clair : « Restez chez vous » a dit le ténébreux ministre de l’Intérieur.

Tristan Bernard, lui, écrivait par le passé : « Je n’ai jamais aimé apprendre l’histoire mais cet embêtement n’est rien auprès de l’obligation de la vivre. »

Pris de court par cet évènement en espérant qu’il nous épargnera, nous voici enfoncés et déconfits dans nos canapés, chaussons aux pieds, fixant des séries usées et défraîchies, la main tremblante sur la zapette.

Pour celles et ceux confinés sans télétravail, scolarisation à domicile, prises de contacts avec les plus fragiles, n’essayez pas de lutter contre le temps, accompagnez-le, apprivoisez-le en quelque sorte.

Nous allons vous y aider avec nos modestes moyens. Plutôt que d’engloutir chaque jour sur les sites taurins sans grande imagination, les listes interminables de spectacles voués aux oubliettes, nous vous proposons un peu d’histoire, l’histoire du cheval de corrida depuis le XVIe siècle. Le cheval, sujet peu souvent abordé. Nous vous livrerons cet inventaire en plusieurs épisodes, souhaitant vous apporter quelques instants originaux de détente.

Favorisons la santé de l’esprit, enfin la santé tout court.

En attendant pour vous faire patienter, voici les paroles de : « Les belles étrangères ».

 

     Les belles étrangères

     Qui vont aux corridas

     Et qui se pâment d’aise

     Devant la muleta

 

     Les belles étrangères

     Sous leur chapeau huppé

     Ont le teint qui s’altère

     A l’heure de l’épée

 

     Allons, laissez-moi rire

     On chasse on tue on mange

     On taille dans le cuir

     Des chaussures, on s’arrange

 

     Et dans les abattoirs

     Où l’on traîne les bœufs

     La mort ne vaut guère mieux

     Qu’aux arènes le soir

 

     Les belles étrangères

     Quand montent les clameurs

     Se lèvent les premières

     En se tenant le cœur

 

     Les belles étrangères

     Se jurent à jamais

     De chasser Ordoñez

     De leurs rêves secrets

 

     Allons, laissez-moi rire

     Quand le toro s’avance

     Ce n’est pas par plaisir

     Que le torero danse

 

     C’est que l’Espagne a trop

     D’enfants pour les nourrir

     Il faut parfois choisir

     La faim ou le toro

 

     Les belles étrangères

     Végétariennes ou pas

     Quittent leur banc de pierre

     Au milieu du combat

 

Cette chanson de Jean Ferrat de 1965, d’une durée de 2m 45 s, est bien plus digeste que d’écouter Cabrel. Elle ne fit aucune vague à l’époque. C’est aussi une façon de rendre hommage au chanteur populaire et engagé, disparu, il y a de cela 10 ans.

Faites-vous plaisir, écoutez-la sur le net à défaut de votre pick-up, je n’ose pas écrire, votre phonographe !

Et comme l’hirondelle revient au printemps, ces belles étrangères se manifesteront sur les tendidos dès que la vraie vie aura recouvré ses esprits.

Juste un dernier mot. Tendez l’oreille, écoutez le chant des oiseaux, belles partitions. A Paris et dans les autres villes infernales, on écoute à nouveau leur chant. C’est fou ça, entendre ceux qui vont peut être disparaître… par notre faute.

A bientôt. Prenez soin de vous.

 

                                                                                     Gilbert Lamarque

 

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IN MEMORIAM

Publié le par Cositas de toros

IN MEMORIAM

  

    Francisco de Borja Domecq y Solis est né en 1945 à Pampelune dans l'une des familles les plus remarquables de l'élevage de bovins et de vignobles Domecq. Fils de Juan Pedro Domecq Díez et Mathilde Solís Beaumont, petit-fils également de l’éleveur et vigneron Juan Pedro Domecq y Nuñez de Villavicencio, fondateur de la ganaderia Domecq, et frère des éleveurs  Fernando et Juan Pedro Domecq, a grandi à Jerez de la Frontera, le lieu d'origine de leurs parents.

Il était le propriétaire de l’élevage Domecq situé sur la ferme que la famille possède à Vejar de la Frontera (Cadix), connu par l'étoile, fer familial, créée en 1943. Il avait poursuivi les études génétiques commencées par son père et ses oncles Pedro, Salvador et Álvaro Domecq dans les années 1950, pionniers de l'amélioration génétique des toros bravos dans la caste Domecq.

Après que l’élevage de Zaldundo ait été créé par son frère Fernando, en 1987, il a pris la direction d'une partie de celui-ci à partir de laquelle il a formé son propre fer, celui de Jandilla, le plaçant parmi les ganaderias espagnoles de première ligne, et annoncé dans la plupart des ferias taurines les plus importantes depuis plus de trente ans. Jandilla est présente dans d'autres élevages espagnols, comme Fuente Ymbro, Parralejo ou Daniel Cruz, et américaines. Le bétail a été transféré d'Andalousie à la ferme Don Tello à Mérida (Estrémadure). En 2016, il a confié la gestion de celle-ci à son fils Borja Domecq Nogera.

Il a créé un deuxième fer, celui de Vegahermosa, en 2002 avec la génétique Domecq.

 Il a été, entre 2011 et 2017, membre du conseil d'administration de l'Union des Eleveurs de Taureaux de Lidia, ainsi que promoteur et président de la Fedelidia, fédération qui regroupe les cinq associations d'éleveurs dédiées à la production de viande de taureau de combat (combattue ou non) de race indigène, certificat de traçabilité délivré par la Ministère de l'Agriculture dans le décret royal 505/2013 du 25 juin, et qui englobe plus d'un millier de fermes d'élevage.

Il était marié à Fátima Noguera Espinosa, avec laquelle il a eu deux enfants, Borja et Fátima.

En 2009, alors qu'il assistait à la cérémonie de remise des prix de la Fédération taurine d'Estrémadure, il souffrait d'un œdème pulmonaire aigu, pour lequel il a été admis en soins intensifs hospitalier.

 Il est décédé hier, 23 mars 2020, à l'âge de soixante-quatorze ans à l'hôpital général de Mérida, où il était entré la veille, à la suite d'une pneumonie causée par le Covid-19.

 

(Sources Wikipedia)

 

Patrick Soux

 

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LES FORCES NOVILLERILES DANS LE PAYSAGE TAURIN FRANÇAIS

Publié le par Cositas de toros

Ce qui s’est passé en 2019. Novilladas piquées.

 

     32 novilladas sur le sol français (chiffre identique à 2018) se déroulant dans 26 arènes.

     18 tardes dans le Sud-Ouest, 14 dans le Sud-Est.

 

A l’escalafón 2019 apparaissent :

     11e rang,

Maxime Solera avec 18 contrats. Présent lors de 10 paseos en France, il a toréé à Arles et Madrid. Auteur d’une première, le 8 septembre à Andorra (Teruel) : un novillero français en solo dans une arène espagnole, six ganaderias, six origines différentes (3 oreilles). A Las Ventas devant les Dolores Aguirre qu’il accueille a porta gayola – sa signature – il laisse une excellente impression accentuée par son courage. A Céret, il réalise une méritoire lidia, coupant 2 oreilles d’un Monteviejo. Depuis la création de l’ADAC en 1998 et l’organisation de sa première novillada, aucun novillero n’était sorti en triomphe.

Il va prendre l’alternative à Arles, le 13 avril, toros de Miura. Il faut remonter 63 ans en arrière pour trouver une alternative avec des Miura  C’était à Saragosse, Fermín Murillo, le 21 avril 1957. Un défi de taille !

En novillada, il a déjà affronté : 7 Dolores Aguirre, 5 Miura, 4 Raso de Portillo, 4 Prieto de la Cal et 4 Hoyo de la Gitana. (Statistiques, Yannick Florenza).

   12e,

Raphaël Raucoule "El Rafi" (17). Recordman (Français et Espagnols) des paseos (9) en 1ère catégorie, et 7 pavillons coupés. Paseos à Arles, Nîmes (2) trophée de la Cape d’Or, Mont-de-Marsan, Bayonne, Béziers, Séville, Valence trophée du meilleur novillero à la Feria de Juillet, et Madrid. Présent aux ferias de Calasparra, Villaseca de la Sagra, d’Arganda del Rey, Moralzarzal et Arnedo. Très bonne prestation à Soustons devant d’excellents Blohorn. Il défilera à Valence pour les Fallas, le 12 mars, combattant les Fuente Ymbro et le 24 mai à Séville pour "lidier" les Villamarta ; annoncé également à Nîmes et Madrid...

       16e, Carlos Olsina (13). 3 novilladas en 1ère cat., Arles, Béziers et Las Ventas où il a laissé une bonne impression (La Guadamilla), 2 vueltas. Blessé sérieusement à la cuisse à Pedrajas de San Esteban par un novillo de El Cahoso, il a repris les trastos une semaine plus tard enchaînant trois novilladas en trois jours. En Arles le 12 avril.

        42e,

Dorian Canton (6). Alternative le 6 août à Villeneuve-de-Marsan : "Flamenco" de Piedras Rojas (silence). Rubén Pinar et Thomas Dufau. Il aurait été plus sage qu’il suive l’exemple de Francisco de Manuel qui, promis à l’alternative, décida de terminer la temporada.

      54e, Tibo Garcia (4). Alternative le 25 août à Saint-Gilles : "Cazador" de Fuente Ymbro (2 oreilles). Sébastien Castella et Emilio de Justo,

               Adrien Salenc (4). Alternative le 14 juin à Istres : "Zafarrancho" de Zalduendo (oreille). El Juli et A. Roca Rey,

            et Yon Lamothe (4). Il faudra qu’il se montre plus volontaire qu’en 2019 et qu’il abandonne sa susceptibilité. Il défilera en Arles le 12 avril.

       92e, le Dacquois Jean-Baptiste Molas (2) sera le sixième Français en Arles pour Pâques.

         102e, Cédric Fructueux "Kike" (1). Un unique novillo à Mont-de-Marsan en nocturne,

                 Adam Samira (1). A Tarascon, l’Arlésien a coupé 2 oreilles à son second Dos Hermanas. "Apodéré" par Paquito Leal qui reprend du service, il sera le 12 avril en Arles.

 

              et Solal Calmet "Solalito" (1). A débuté à Nîmes le 14 septembre, novillos de San Sebastian qui, hélas, laissèrent peu d’options, manquant de bravoure et marqués par une grande faiblesse. Lui aussi, en Arles le 12 avril, il sera le lendemain à Mugron pour affronter les Jandilla ; le 24 mai à Ales.

            Quant à Baptiste Cissé, un paseo, il a quitté tôt dans la saison, l’habit de lumières abandonnant quelques contrats.

 

        Nos meilleurs espoirs 2020 : "El Rafi", le novillero puntero (alternative prévue pour le vendredi des Vendanges nîmoises), Carlos Olsina, ambitionnant de devenir le 4e matador de l’histoire de Béziers et Solalito, une valeur montante, un garçon appliqué, un réel espoir pour les années à venir. Tiercé gagnant ?

 

Ce qui s’est passé en 2019. Novilladas non piquées.

 

     Dans l’Hexagone, 34 arènes ont accueilli 40 novilladas sans picadors : 24 dans le Sud-Ouest et 16 dans le Sud-Est.

      34 élevages : 29 français, 5 espagnols.

      43 novilleros dont 12 français. (Statistiques, M. Darrieumerlou, Toross 2110-2111).

 

Le classement de la temporada passée :

 

                                          Solal Calmet "Solalito", (15).

 

                     Nino Julián  (12). Volontaire mais handicapé par sa taille, il était présent le 8 mars aux Fallas de Valence, et défilera à Ales le 24 mai.

 

    Jean-Baptiste Lucq (7). L’élève d’Adour Afición apprend vite. Il nous a donné rendez-vous à Magescq le 16 février opposé à des erales de Santafé Marton, présent aussi à Aignan le 12 avril et le 13, chez lui à Mugron.

 

     Tristan Espigue (7). Élève de l’École Taurine du Pays d’Arles, il torée avec beaucoup d’alegria et de plaisir. Vainqueur du concours des novilladas de la temporada bayonnaise 2019, il foulera le sable arlésien le 12 avril.

 

      et Borja Escudero (7), natif d’Alicante (ET du Pays d’Arles), oreille à Béziers le 17 août, eral de Margé.

       Clément Hargous (4), (CFT de Nîmes). Il remporte le XIIe Printemps des Jeunes Aficionados, il défilera à Ales.

      et Fabien Castellani (4), (ET du Pays d'Arles) coupe 2 oreilles à un bon eral de Durand à Tarascon. Encore en phase d’apprentissage.

 

       Lucas Miñana (3), (École Taurine de Béziers). Le novillero audois de Port-La Nouvelle, Lucas Teulade "Miñana", s’offrit 2 oreilles à la Feria de Béziers après une faena « à la Javier Conde » devant un Margé buvant la muleta.

       Raphaël Ponce de Leon (2), (CFT de Nîmes) qui prend de la confiance fera le paseo à Ales.

       et Lenny Martin (2), (ET de Béziers) annoncé comme une « pépite » à la planta torera.

      Gualterio López (1), (ET de Béziers) vu à Bougue en mai 2018, courageux et volontaire devant un Margé très exigeant le 17 août à Béziers, vuelta,   

       Anaïs Taillade (1), (ET de Béziers). 2 oreilles à Béziers le 16 août, eral de Margé,

       et Yon Lamothe (1) est passé à l’échelon supérieur.

 

    L’espagnol de Chiclana, Christian Pajero a terminé en tête du classement avec 15 paseos aux côtés de "Solalito". Introduisons-le dans ce groupe français, sachant que cet élève de l'ET Béziers est "apodéré" par le Biterrois Tomas Cerqueira. Le garçon a pour objectif de toréer un maximum de novilladas pour passer ensuite à l’échelon supérieur dans la dernière partie de la temporada. Il a débuté à Magescq le 16 février, et était lui aussi le 8 mars aux Fallas. Il est également pré-sélectionné pour participer au Zapato de Plata à Arnedo ; à Aignan le dimanche de Pâques.

 

     En 2020, comptons sur les toreros(a) cités ci-dessus auxquels se rajouteront les espoirs d’après-demain.

Jean Laroquette "Juanito", l’élève studieux d’Adour Aficion enfilera son premier habit de lumières, le 23 février à Arzacq et se mesurera aux Alma Serana à Mugron en matinée.

Et Loup Cousteil "Miguelin" (ET du Pays d’Arles) ; José Espinosa "El José" de l’ET Rhône Aficion de Fourques ; Lucas Spagna, le jeune Arlésien de la Fondation El Juli ; Quentin Brousse "Canten" (CFT de Nîmes) est retenu en Arles pour le 1er Trophée des Révélations, le 23 mai ; et ?... 

 

     Je ne suis pas un pratiquant de l’haruspice, je n’ai pas l’art divinatoire de lire dans les entrailles d’un animal sacrifié, fut-ce un taureau, pour en tirer les présages quant à l’avenir de la novillada.

Aujourd’hui, un organisateur de novilladas perd de l’argent. Et en 2019, nous comptions quarante novilladas sans picadors, quarante-trois en 2018, quarante-cinq en 2017, quarante-huit en 2016…

En 1920 débutait les Années folles ; en 2020 on ne dansera pas le charleston et le paso doble ne raisonnera plus pour longtemps, rythmant la fin programmée des novilladas.

A moins que cette année soit une nouvelle et salvatrice année folle, en tauromachie bien sûr, nous le souhaitons, doux rêveurs que nous aspirons à demeurer !

 

                                                                              

 

Gilbert Lamarque

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