Mercredi 8 novembre, 21h Cloître des Jacobins
Conférence ayant pour sujet « La place de nos traditions et de l’animal au XXIe siècle. »
Devant un auditoire attentif, riche d’une centaine de personnes, les intervenants se sont succédés dans cet ordre : François ZUMBIEHL, docteur en anthropologie culturelle, écrivain ( « La tauromachie, art et littérature » 1990 - « Des taureaux dans la tête » 2004 - « Le discours de la corrida » 2008 …), Reynald OTTENHOF, vice président de l’association internationale de droit pénal, membre de l’Observatoire National des Cultures Taurines, Miguel CID CEBRIAN, avocat, sénateur, ex maire de Ciudad Rodrigo, également président de l’association taurine parlementaire et coordonnateur de la plate forme « Los Hombres y los Animales en su Sitio », créée en mars 2017 dont la devise est « Face à l’animalisme, l’Humanisme » regroupant des associations de pêche, de chasse, les cirques, les centres équestres et des ganaderias. Le quatrième mousquetaire étant le local Jean-Louis CARRERE, sénateur honoraire et défenseur des chasses traditionnelles.
F. ZUMBIELH soulignant le titre choisi pour cette conférence car la tradition est différente du passé, la tradition est une passerelle vers l’avenir. Cette nouvelle idéologie, l’animalisme est en parallèle avec la vie citadine. Nous allons vers la perte de la ruralité. C’est un malentendu : le déni des relations authentiques, l’homme et l’animal, la chasse, la pêche, la course landaise, la corrida… Nos détracteurs considèrent que nous aimons la souffrance, la cruauté.
Nous ne pouvons rester silencieux devant ces actes de totalitarisme et devons revendiquer nos cultures.
Qu’est ce qu’une culture pour l’UNESCO ? C’est respecter des pratiques dans lesquelles s’induisent les communautés avec lesquels ils s’identifient.
Le mouvement doit se fédérer comme chez nos voisins gersois : « Esprit du Sud ». Défendre la culture de la ruralité, retrouver une écologie authentique et non pas citadine. La fauconnerie a été reconnue, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, le 16 novembre 2010. Non à la monoculture, à l’animalisme. Et F. ZUMBIELH de conclure en insistant sur le bien fondé de la pédagogie vers les jeunes.
R. OTTENHOF nous a retracé rapidement l’évolution du droit, les lois, les décrets dans l’Histoire. Soulignant que la corrida est une pratique de TRADITION LOCALE ININTERROMPUE. Chaque mot à son importance. LOCALE étant définie plus largement par région.
En droit européen, la corrida n’est pas interdite (loi de 2010). Les combats actuels sont menés par l’ONCT provoquant des poursuites acharnées pour faire sanctionner les perturbateurs anti.
Dans un combat plus discret, la lutte se fait afin que l’accès des mineurs ne soit pas interdit. D’où discrétion = efficacité. Les jeunes étant bien sûr, l’avenir.
Précision importante : la corrida est peu menacée juridiquement, protégée par l’Europe mais par contre, le danger est l’accès des enfants qui peut être interdit.
Puis Miguel CID prit la parole en castillan relayé pour la traduction par Jean-Louis CASTANET. L’Espagne subit également un relent totalitaire, l’animalisme. Cette idéologie est politisée avec tous les dommages qui en découlent, l’écologie et le milieu rural en pâtissent.
Face à l’animalisme, l’humanisme. Tous se sentant menacés : cirques, zoos, sociétés de chasse… Juan Pedro DOMECQ montant régulièrement au créneau et dit-il : « La tauromachie défend les animaux ». Les écologistes tuant l’écologie. « Ne minorons pas la puissance de l’ignorance ». Il n’existe en droit que le droit humain !
J. L. CARRERE, dernier intervenant, insiste sur le fait que nous n’y arriverons pas tous seuls : chasseurs, coursayres…
Entre autres, la production animale est très menacée, notamment dans le domaine des élevages, la filière foie gras ainsi que les chasses traditionnelles qui sont partagées avec passion.
Le politique hausse la voix pour que nous créions un véritable acte militant. Il faut se faire entendre. « Mobilisons-nous, défendons notre cadre de vie ».
Nous pouvons compter sur les femmes et hommes politiques landais ainsi que sur l’association des maires des Landes « qui fait un travail remarquable ».
Il est pour le montage d’une pétition à remettre en préfecture de 100 000 signatures et pour la manifestation de 20 000 personnes. Tout ceci aura un véritable poids, déplorant que dans les Landes, il n’y est pas un mouvement semblable à « Esprit du Sud ».
Les intervenants l’ont souligné tout au long de la conférence : « Non à la culture de Walt Disney ! »
Les échanges se terminèrent par les traditionnelles questions, toutes ne furent pas opportunes.
Gilbert LAMARQUE