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visite

Pérégrinations andalouse V

Publié le par Cositas de toros

Palma del Rio (Cordoue), 26 janvier 2022

 

Reportage photos : Chantal Lafaye, G. Lamarque

 

 

            À la frontière des provinces de Séville et de Cordoue sur l’A.431 longeant le Guadalquivir par la rive nord, la route relie Séville à Cordoue. À la sortie de Peñaflor vers Palma del Rio, nous passons devant "La Vega" et son fer mythique de Saltillo. Quelques kilomètres plus loin, le pont Reina Sofia se dessine enjambant le Guadalquivir nous menant à Palma.

 

     Palma

       

     La ville est entourée de riches terres où se cultivent agrumes, légumes, asperges,… terres arrosées par le Guadalquivir et son affluent, le Genil.

 

Puerta del Sol et balcon del Palacio Portocarrero

   

Plaza Mayor de Andalucia

 

      Palma est caractérisée par le véritable type andalou avec ses rues étroites, colorées et soignées aux maisons traditionnelles. On remarque la très belle et spacieuse Plaza d’Andalucía (plaza Mayor), le Palacio de Portocarrero, la Iglesia Nuestra Señora de la Asunción et les imposantes murailles almohades.

 

La forteresse almohade
Iglesia de la Asuncion

   

Vers la calle Feria

     

     Deux célèbres toreros y sont nés : Julio Fuillerat García "Palmeño" en 1900 et Manuel Benítez Pérez "El Cordobés" en 1936. Quelques jours après notre visite, El Cordobés, victime d’un malaise cardiaque, a été opéré dans une clinique de Cordoue où lui a été posé un stent. Terminés les sauts de grenouille à 86 ans !

 

     La Casa-Museo

         

      Le musée Manuel Benítez "El Cordobés" se situe au 35, Calle Ancha à proximité de la maison natale du matador cordouan. Cet espace d’exposition fait partie de la "Ruta Taurina Valle del Guadalquivir. De Manolete a El Cordobés".

     La région de Palma del Rio a vu la naissance de plusieurs ganaderias de bravos : La Quinta, José Joaquín Moreno Silva (origine Saltillo), propriétaire aussi depuis 2013 du fer voisin de Saltillo, les Señoritas Serafina y Enriqueta Moreno de la Cova qui vendirent en 1975 à la famille des Hermanos Domecq y Solis. Borja Domecq décédé en 2020, reprit le fer et c’est sur les terres de Merida que pâturent ses Jandilla. Deux autres ganaderias ont disparu : Moreno de la Cova en 2012, de la rame Urcola et Javier Moreno de Silva en 2000, les deux appartenant au puissant José Joaquín, précédemment cité, qui choisit de les délaisser pour se consacrer pleinement aux Saltillo.

     Beaucoup de terres autour de Palma appartiennent à la famille Moreno.

       Terres de toros mais aussi terres de toreros avec Palmeño et El Cordobés car nous trouvons également le fils du premier, Manuel Fuillerat Nieto "Palmeño", Bienvenido Sánchez "Niño de Palma", Antonio Ruiz Cabrero "El Barquillero", Pedro Benjumea Durán, Vicente Linares Montero, Santiago Morales Pérez "El Arrojado" et "Los Hermanas Palmeño", Amalia et Enriqueta Almenara qui ne prirent pas l’alternative. Suivent une longue liste de novilleros et becceristas.

   La distribution du musée se divise en trois parties :

     Le rez-de-chaussée avec un grand patio.

 

Rampe de l'escalier

   

      L’étage avec deux salles aux thématiques différentes :

 

   

      Dans la première, le visiteur verra défiler toute la vie et la trajectoire professionnelle du Cordobés agrémentées d’une présentation vidéo. Cet espace est dédié entièrement aux objets, matériels, offerts par le torero avec également capotes et costumes de lumières.

 

Le concept Cordobés

 

     

 

 

 

 

 

     Entre les deux salles, on trouvera l’ultime étape de sa trajectoire taurine avec les récompenses, les unes des magazines…

 

   

 

      Dans la dernière, tout le monde de la tauromachie de Palma del Rio y est représenté avec panneaux sur les ganaderias et les toreros.

 

Permis d'organiser un festival sous la direction de El Palmeño

   

 

Las Hermanas Palmeño

 

      Le musée abrite aussi une bibliothèque. Vous y découvrirez une maquette de son célèbre avion.

     L’office du tourisme nous avait diligenté une jeune personne qui nous accompagna sur les pas du Cordobés et qui répondit à nos questions.

 

     La faim et la soif s’étant abattues sur nos faibles organismes, nous pouvons vous recommander le restaurant La Muralla à l’angle de la Plaza Mayor (ou de Andalucía) et de la Calle Virgen del Rosario.

                                                        Gilbert Lamarque

 

 

 

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Pérégrinations andalouses IV

Publié le par Cositas de toros

"Partido de Resina", Villamanrique de la Condesa (Séville), le 28 janvier 2022

 

Partido de Resina

 

Reportage photos : Chantal Lafaye, Christian Sieuzac, G. Lamarque

 

     

               

                   

                  Sur la route de la ganaderia, étape à Aznalcázar (Séville) où mourut José Sánchez del Campo "Cara Ancha", le 31 mai 1925, à l’âge de 77 ans. Il avait quitté le costume de lumières le 11 novembre 1894 et profita de sa "retraite" durant 31 ans ; pas mal !

   

     

     C’est dans le village voisin de Villamanrique de la Condesa que naquit, le 22 octobre 1914, Pascal Márquez Díaz. Il prit l’alternative le 27 mai 1937 avec comme parrain, Luis Fuentes Bejarano et comme témoin, Domingo Ortega face aux toros de … Pablo Romero. Sans style mais courageux et volontaire, il meurt le 30 mai 1941, des suites de ses blessures reçues dans les arènes de Madrid, le 18 mai, victime de la corne d’un Concha y Sierra.

       Au cœur d’une région, la Doñana, aux grands espaces de pins, marécages et agrumes, terres de maquis et de dunes, à une demi-heure de Séville, à deux pas de la plage de Matalascañas

 

 

du Rocío si cher aux hermandades andalouses, véritable village western andalou,

 

   

 

  après une route droite comme un I, le chemin de Partido de Resina s’offre à notre droite.

 

 

 

 

     Le calme domine, pas un bruit quand s’avance Joaquín Morera Garrido, le mayoral qui s’occupe quasi seul de la ganaderia. Vingt ans de maison pour Joaquín, dix comme vaquero, dix comme mayoral.

     L’ancienne ganaderia de Pablo Romero avait été rachetée en 1997 à Jaime de Pablo Romero alors que le fer déclinait sérieusement. Un des élevages les plus anciens d’Espagne et dernier représentant de la race Gallardo. L’ancienneté à Madrid date, elle, du 8 avril 1888.

     C’est, depuis l’achat, une SL dont le propriétaire, homme d’affaires qui n’est pas taurin est Antonio "Tico" Morales, le gérant est vétérinaire, métier fort précieux pour cet élevage, José Luis Algora. À cette date, la ganaderia prit le nom de la finca, Partido de Resina, nous rappelant qu’ici, des forêts de pins s’élevaient autrefois.

 

 

        Le campo s’étend sur environ 400 hectares, ce qui en fait une finca modeste, où paissent 120 vaches,

 

     les toros et les 4 sementales dont le 22 "Raito", le 35 "Sobrecargo", le 43 "Pañoleto".

   

Pañoleto, un oeil, une funda

      "Pañoleto" a une histoire. Il avait été préparé pour Madrid mais avant l’embarquement, il subit les coups de ses congénères et en perdit l’œil gauche. Plus tard, il fut "tienté" et "indulté" par Esaú Fernández. Un œil pour une vie de reproducteur !

 

Toro pour Madrid, si...

 

     Une corrida de cinqueños est préparée dans l’espoir de combattre à Madrid. Les veedores sont venus… Trois autres de quatreños n’attendent plus que les acheteurs.

     Aujourd’hui, les toros s’habillent d’une robe grise dans le type des cardenos de Saltillo… croisements probables dans les années 1920 mais jamais confirmés.

 

 

     La finca souffre d’un manque d’entretien, tout semble condamné à l’abandon et nous en ressentons un certain malaise.

Garrofillo lidié par Tomás Campuzano, prix du toro le plus brave de la Feria de San Sebastian 9 08 1993

 

 

     Si aujourd’hui, les toros à la devise bleu ciel et blanc semblent avoir retrouvé quelques forces perdues dans les années 80 et la bravoure au cheval, il manque encore la bonne agressivité et la bravoure à la muleta.

 

 

Toro combattu à Cuellar

     Il reste que ces toros sont mythiques, majoritairement cardenos, avec du trapío, bien armés, athlétiques, à la petite tête triangulaire. Un patrimoine génétique unique qui résiste mais pour combien de temps ?

 

 

   

Où le vent nous mènera-t'il ? ...

      ... Et bien, à la Venta Mauro !

     Prenez la route face à vous en sortant de la ganaderia vers Villamanrique, vous trouverez facilement au premier rond point, el restaurante Venta Mauro. Là, dans ce lieu andalou au petit air de Camargue, - Villamanrique n'est-elle pas jumelée avec Les-Saintes-Maries-de-la-Mer ? - les aficionados seront comblés par l'accueil, l'ambiance, la table et le décor taurin. ¡Olé!

 

     PS. Vous trouverez les reportages complets sur Diego Ventura et les ganaderias de Santiago Domecq Bohórquez, La Quinta et Partido de Resina dans les n°s  à venir de la revue Toros.                                        

                                                                  Gilbert Lamarque

 

 

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Pérégrinations andalouses III

Publié le par Cositas de toros

"Fuen La Higuera", Palma del Rio (Cordoue), 26 janvier 2022

     La Quinta

 

Reportage photos : Chantal Lafaye, G. Lamarque

 

            Les terres autour de Palma del Rio baignées par le Guadalquivir et le Genil sont couvertes d’une riche végétation où dans les champs fertiles sont cultivés agrumes, légumes, asperges, coton…

 

 

     La finca est accueillante, ... 

 

 

 

     ... les infrastructures sont nombreuses, l'arène de tienta magnifique flanquée d'une terrasse et d'un pavillon permettant de suivre les évènements à l'abri des intempéries, les peintures rutilantes.

 

A gauche l'arène, en bas le salon et l'escalier montant à la terrasse et au pavillon

 

 

     

     Álvaro Martínez Conradi père et fils, Álvaro l'aîné et Pepe le cadet, possèdent le fer double C qui avait été fondé par son ancêtre Carlos Conradi en 1884 avec la quasi totalité du bétail de González Nandín, après avoir été acquis par de nombreux autres propriétaires tout au long du XXe siècle. C’est en 1992 que Martínez Conradi achète les droits de ce vieux fer, lui transférant le troupeau de La Quinta qu’il a formé en 1987 avec des vaches et sementales de Joaquín Buendía (pur Saltillo-Santacoloma). À force de travail, les bons résultats se sont multipliés comblant l’aficionado.

 

Alvaro père et fils, ayer
Alvaro, hoy

     

     Concernant les années depuis 2010, notons le grand succès en 2013 à Istres où Juan Bautista a gracié "Golosino". À Arles, le même Juan Bautista coupe la queue de "Palomino" et Thomas Dufau gracie "Estornino" à Châteaurenard. En 2019 à Gijón, La Quinta reçoit le Prix du Toro le plus brave de la Feria. Les novillos se comportent fort bien à Roquefort en 2019 et 2021, (liste non exhaustive).

     Six ans après avoir gracié "Golosino", Juan Bautista a acheté un lot de vaches du fer de La Quinta. Ce nouvel élevage installé à La Chassagne se nomme "La Golosina", bien évidemment.

     Les critiques taurins du Sud-Ouest réunis à Aire-sur-l’Adour, le 17 octobre 2021, ont décerné le prix du meilleur lot de toros lidiés dans le Sud-Ouest, à la ganaderia à la devise rouge et jaune, corrida combattue le 14 août à Dax.

     ... autres prix dans le salon :

 

     Ne paissent à Fuen La Higuera que les toros. Les vaches sont dans les propriétés Fuente Merino à Lora del Rio (Séville) et El Molino à Constantina (Séville). Autre finca El Turuñuelo-Majadas Altas à Peñaflor (Séville).

     Pour mémoire, l'un des plus beaux cartels de la San Isidro 2022 : les toros de La Quinta pour Morante, El Juli et Pablo Aguado.

 

 

     Nous avons assisté dans la soirée, à une tienta de 6 vaches où seule la dernière sera conservée.

 

   

      Une multitude de jeunes apprentis avec autant de muletas étaient au rendez-vous pour, peut-être quelques passes. Ont "tienté" : Román, Daniel Crespo et le jeune sévillan dynastique, Manolo Vázquez qui n’est autre que le petit-fils du "Magicien de San Bernardo", Manuel Vázquez Garcés "Manolo Vázquez", décédé le 14 avril 2005 à Séville. Dynastique car, le jeune novillero Manuel Vázquez Rodríguez-Toajas est le fils de Manuel Vázquez Gago, petit-fils également de Andrés Gago, petit-neveu de Pepe Luis Vázquez et neveu de Pepe Luis Vázquez Silva !

Román
Daniel Crespo
Manolo Vázquez
Le mayoral gardien de la porte
Alvaro au balcon
Pepe à la pique

 

     Un bel accueil, une propriété splendide, un salon de réception somptueux,

 

   

     les cercados entourés de murs de pierre mais, hélas pour la photo, les fundas !

                                                         

 

     Prochaine destination, là où nous mènera le vent.

                                                                    Gilbert Lamarque

 

 

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Pérégrinations andalouses II

Publié le par Cositas de toros

"Garcisobaco",  Algar (Cadix) le 25 janvier 2022

     Santiago Domecq Bohórquez

 

Reportage photos : Chantal Lafaye, G. Lamarque

 

 

     C’est à la finca Garcisobaco située dans le parc naturel de Los Alcornocales (Cadix) que nous avions rendez-vous avec Santiago Domecq Bohórquez.

 

   

      Los Alcornocales est un véritable bastion montagneux tout près de la côte et les vents marins recouvrent souvent les forêts sous un épais brouillard. La route CA-5221 est tortueuse, étroite et nous flirtons avec les canutos, ces ravins étroits et profonds où coulent des rivières. C’est aussi, plus bas, un pays d’embalses, d’immenses bassins, véritables lacs-réservoirs.

 

   

      Après avoir traversé le joli village d’Algar qui fait partie de la Route des Villages Blancs, l’entrée de Garcisobaco s’offre, plus loin, à quelques lieues, sous les frondaisons.

 

     

     Santiago Domecq Bohórquez, fils unique de Jaime Domecq Ybarra, décédé en 2007, est devenu en 1983, le ganadero du fer au D couronné, celui du Marquis, son aïeul, acheté aux frères Nuñez

Dans la famille Bohórquez, on a pour habitude d’élever du Murube. Santiago, lui, soigne des bêtes de sang Domecq. Dans le giron de la famille Domecq, le fer de Santiago connaît pas mal de succès. Feria de Dax 2018, "Lebrero" est indulté entre les mains de Ginés Marín. Séville 2019, "Aperador" est honoré d'une vuelta al ruedo et en 2021, Roca Rey coupe la queue symbolique de "Cautivo" à Algésiras. Il y eut d'autres succès antérieurs.

 

 

 

 

 

Mayoral, Pedro Gómez

 

 

 

 

 

 

La plus vieille mais toujours mère

 

 

 

 

Semental

 

 

 

 

 

 

 

 

   

      Le rio Majaceite, connu aussi sous le nom de Guadalcacín forme des embalses, l’un d’eux, en bas des terres de la ganaderia inonde cette partie du campo au printemps.

                                                                  Gilbert Lamarque

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Pérégrinations andalouses I

Publié le par Cositas de toros

Puebla del Rio, le 24 janvier 2022

       Visite chez Diego Ventura

 

Reportage photos : Chantal Lafaye, G. Lamarque

 

     

 

Pareja insolite

 

De la porcelaine ?

 

 

Vainqueur aussi en 2011

 

La relève... à pied

 

... et à cheval !

 

 

 

 

 

 

 

Hommage de Puebla del Rio

 

Diego et son toro d'alternative

 

 

Après la douche

 

 

 

                                Diego Ventura, un passionné sympathique, une belle petite famille, une douzaine d'employés attentionnés, une finca luxueuse, des infrastructures et une propriété majestueuses.

     La ville de Puebla del Rio a nommé Diego, "fils adoptif de la ville", lui qui est arrivé de Lisbonne à l'âge de trois mois.

     Il participe avec Morante, autre enfant de La Puebla, à de nombreux festivals caritatifs, aidant également plusieurs associations.

     Una figura del rejoneo muy generosa !

                                                                 Gilbert Lamarque

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