RION DIMANCHE 17 NOVEMBRE
Le rideau tombe sur la temporada 2019
Pour la dix-neuvième fois, Rion clôture la temporada avec son traditionnel festival. Dimanche 17 novembre, 13h02, des chiqueros sort le novillo portant le n°21, colorado oscuro. Bien présenté pour ce type de spectacle, il porte fièrement le fer de la ganaderia Alma Serena, hommage rendu à Pierre Bats ganadero landais récemment disparu, et combattu par Jean-Baptiste Lucq jeune novillero en devenir qui débute sa carrière de fort belle manière.
Tout un symbole.
Face à ce novillo difficile à fixer, Jean-Baptiste parvient à poser un quatuor de véroniques. S’ensuit une mise en suerte appliquée au cheval puis un beau quite por chicuelinas. Sa faena de muleta, "brindée" à Philippe Bats, est entamée contre les planches, main posée sur la barrière en gagnant le centre et se poursuit par un trasteo empreint de sincérité et d’engagement. Une mise à mort engagée en termine avec cet astado.
13h21, Jean-Baptiste promène les deux appendices de son adversaire autour du ruedo, accompagné par l’harmonie rionnaise, sous les larmes célestes qui avaient fait leur apparition dès la sortie de ce dernier novillo.
Tout un symbole.
Le rideau est tombé.
Le festival avait commencé avec quatre novillos de Jalabert, hétérogènes de présentation, faibles et manquant de bravoure pour :
Domingo López Chaves, à l’égal de sa temporada, a fait montre de métier pour régler les problèmes de son opposant. Deux séries de « réglages » et la suite coule comme une évidence pour une faena ambidextre engagée.
Manuel Escribano hérite du plus petit, du plus faible et du plus noble de l’envoi. Il se contente de dérouler tranquillement sa faena en visitant le ruedo, les mains en haut du guidon.
Andrien Salenc, est opposé à un novillo bien présenté. Il entame sa faena par le bas gagnant le centre. Il donne quelques séries engagées et variées de la main droite. Côté opposé les choses se compliquent, il allonge un peu trop son trasteo, le novillo s’avise et la fin est un peu brouillonne.
El Kike doit faire face à un novillo qui jette ses pattes dans le capote de réception. Après un début très « prudent », il améliore malgré tout sa position et son terrain en fin de faena. Le manque de contrats explique sûrement son attitude desconfiada.
Les récompenses restant anodines dans ce genre de spectacle, je ne m’y attarderai pas. Nous avons cependant passé un agréable moment de partage et d’au revoir, dommage que la météo humide et fraîche du jour n’ait pas incité plus d’aficionados à faire le déplacement.
Ainsi se termine la temporada 2019…
Vivement 2020.
Patrick Soux