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L'Institut Juan Belmonte

Publié le par Cositas de toros

          Le 11 mars 2021, des représentants de différents groupes politiques ont assisté à la présentation du nouveau projet de la Fundación del Toro de Lidia, l’Institut Juan Belmonte, soutenant ainsi le début de ce centre de réflexion qui attirera les intellectuels pour débattre et réfléchir sur le phénomène de la tauromachie.

L’Institut Juan Belmonte est né sous la direction du journaliste, écrivain Chapu Apaolaza* et d’un comité de rédaction dans lequel, nous notons la présence du docteur en anthropologie culturelle , François Zumbielh.

L’Institut Juan Belmonte de la Fondation Toro de Lidia est né pour « lutter pour la liberté et maintenir l’essence de ce que nous sommes », a conclu Victorino Martín.

 

Où le mot "liberté" est souvent utilisé.

     Les représentants politiques n’ont pas manqué d’exprimer leur soutien à ce projet destiné à être un espace de dialogue, de réflexion et de liberté autour de la tauromachie.

Ana Beltrán a déclaré que « nous croyons sérieusement, de la part du Parti Popular (libéral et conservateur, à droite), que ce soutien à la tauromachie est nécessaire car il englobe la culture et la liberté ». La député du PP, en plus de reconnaître la tauromachie comme patrimoine culturel de l’Espagne, a rajouté que parler du monde de la tauromachie « c’est parler de l’économie, de la diversité écologique, du monde rural ».

De Ciudadanos (centre droit), María Muñoz n’a pas voulu manquer l’occasion d’exprimer que nous devons prendre soin de ces espaces, car « il est important de soutenir la culture et, surtout, la culture de la pensée »… « Le taureau fait partie de notre culture et, en tant que défenseurs de la liberté, nous sommes ici pour soutenir cet évènement de la Fondation Toro de Lidia ».

Ricardo Chamorro, député de VOX ( plutôt d’extrême droite), a tenu à féliciter la FTL car il considère que « nous sommes pleinement en phase avec ce qu’ils entendent promouvoir, qui est la culture de la tauromachie, son importance pour le monde rural, la nécessité de livrer une bataille culturelle contre l’idéologie animale, qui inonde tout et est financée par des puissances économiques très fortes, et nous pensons qu’il est très important de défendre notre identité et le taureau de combat comme dernière frontière dans la défense de notre civilisation ».

Et aussi, Carlos García Adanero, député de l’UP (Unidas Podemos, soit Podemos et Gauche Unie) qui considère que « cela arrive avec beaucoup d’autres choses dans la société, que ceux d’entre nous qui pensent d’une manière, si nous ne l’exprimons pas nous-même, à la fin on n’entend qu’une voix. Il est donc très important que les personnes qui aiment le monde taurin s’expriment, sans attaquer personne, avec des arguments, dans un exercice de liberté, ce que nous défendons par conséquent au sein de notre société ».

Et le PSOE ? Ce parti a très souvent voté en faveur des corridas dans le passé, ou s’est abstenu, ce qui a permis à chaque fois aux mesures en faveur de la tauromachie d’être votées. Le 12 novembre 2020, le Partido Popular avait présenté une motion au Sénat, dans la Commission Culture et Sports, pour demander au gouvernement espagnol de reconnaître et de défendre la tauromachie. Le PSOE a voté contre. Depuis toutes les demandes d’aides spécifiques ont été rejetées au niveau national, le PSOE étant majoritaire.

VOX, de son côté, en avril 2020, déposait une proposition à l’Assemblée demandant le remboursement des corridas annulées dans le pays, soutenant l’ANOET ( Association des Organisateurs de Corridas) et la FTL (Fundación Toro de Lidia).

 

*Chapu Apaolaza né à Saint-Sébastien en 1977, est diplômé en journalisme de l’Université de Navarre. Écrivain, il est l’auteur aux éditions Atlantica, de Le 7 juillet, récit virtuose sur les célèbres encierros de Pampelune, la peur, la mort, le hasard et l’anxiété, mais aussi de la joie et de l’euphorie, de l’intensité de la lumière du matin après le passages des toros.

 

 

     En décembre 2018, il a été l’invité de la peña montoise A Los Toros pour une captivante conférence à l’occasion de la parution de son livre en français.

Porte-parole de la Fondation du Toro de Lidia, Chapu Apaolaza est nommé directeur de l’Institut Juan Belmonte. Avant sa nomination, le journaliste a tenu à souligner que « le rendez-vous représente un défi personnel et professionnel de premier ordre » auquel il est confronté « avec beaucoup d’enthousiasme ». En outre, il précise que « ce processus tente d’établir une histoire pour expliquer la fête taurine et aussi répondre aux idées préconçues, aux préjugés et aux principes erronés qui pèsent sur cette manifestation culturelle dans notre société. Toutes ces questions doivent recevoir une réponse simple, bien que basée sur une réflexion approfondie. La création de l’histoire est un processus très enrichissant qui continue d’être ouvert. Avoir l’aide de personnes aussi pertinentes pour réfléchir au phénomène de la tauromachie s’avère passionnant ».

 

                                                            Gilbert Lamarque

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