CARTELES MADE IN SUD-OUEST
MONT-DE-MARSAN, FERIA DE LA MADELEINE
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_77e9ea_img-20220409-103100.jpg)
Photos Madeleine, sauf affiche : Frédéric Martinez
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_d232ac_img-20220409-120705.jpg)
(Dans cet article, les commentaires en italique sont issus du compte-rendu du bilan du voyage au campo de la CTEM)
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_25e3af_img-20220409-122604.jpg)
En ouverture le mercredi 20 juillet, Antonio Ferrera, Diego Urdiales et Daniel Luque. Les toros de Victoriano del Rio de 4 ans et 5 ans de belle présentation, homogènes dans l’ensemble mis à part 2 toros pour lesquels la Commission taurine est en désaccord avec les toreros. Des discussions sont en cours pour enlever un toro et en faire rentrer un autre dans la sélection. 8 toros seront embarqués en juillet et un nouveau voyage au campo aura lieu en juin pour finaliser le lot.
De Diego Urdiales émanent les effluves de l’essence du classicisme pur. Voir le torero de la Rioja est toujours un moment privilégié. Le Riojano est reconnu depuis l’année passée. Il est l’auteur, au cours de sa carrière, des grandes portes de Madrid, Séville et Bilbao… et les autres portes s’ouvrent enfin. De grands souvenirs du torero d’Arnedo à Bilbao. Une valeur sûre avec Daniel Luque, triomphateur en 2021 dans le Sud-Ouest.
« Offrir à Antonio Ferrera un doublé lors de notre feria, pour ses 25 ans d’alternative, n’est pas une chose anodine. Au vu de sa prestation historique l’an passé – seul face à 6 Adolfo Martín – nous avons souhaité proposer deux après-midi de toros avec ce maestro si singulier ! » (Paroles de Christophe Andiné, président de la CTEM).
On croit rêver ! Quel manque d’imagination et faute de goût, Ferrera et son barnum ! Le tapage a payé pour le torero des Baléares.
Jeudi 21 juillet, Morante, Juan Ortega, Tomás Rufo et le fer des Hermanos García Jiménez. Morante de la Puebla ne sera pas – trois fois hélas – devant les toros de La Quinta du samedi. Les Arlésiens l’ont vu donner l’alternative à Maxime Solera en présence de Pablo Aguado, le 3 juillet dernier. Bon, José Antonio reçut quelques sifflets au premier et écouta le silence par la suite. Il sera présent lors de la San Isidro dans un cartelazo accompagné d’El Juli et de Pablo Aguado pour combattre les pupilles de la finca Fuen La Higuera. Mais à l’affiche montoise du 21, le torero de La Puebla del Rio est aux côtés du jeune Tomás Rufo et de Juan Ortega. Ce dernier , tout comme rufo, n’est pas encore préparé pour cette joute, défier les La Quinta du samedi 23 juillet où seront présent A. Ferrera, Emilio de Justo et Ginés Marín, autre triomphateur de Madrid et souvent oublié. Les toros sont conformes à l’encaste, homogènes de présentation, tous âgés de 4 ans. La CTEM a pleinement confiance en cet élevage pour cette corrida médiane. On connaît le sérieux, la rigueur de la famille Conradi.
Mais revenons au cartel du jeudi. La terna sera face à l’élevage salmentin de García Jiménez, du Domecq en veux-tu, en voila (toros de JP Domecq, vaches de Jandilla). La ganaderia a été créée par Teodoro García González qui n’est autre que le célèbre "Matilla", aujourd’hui aux mains des fils Jorge et Antonio García Jiménez. Le lot de toros desiguales non conforme aux attentes montoises même pour une corrida toreriste. La CTEM est toujours en négociation pour faire évoluer le lot et met la pression sur l’éleveur. Un lot magnifique prévu en octobre dernier pour Saragosse était disponible : pas vu la couleur. La CTEM avait envisagé une corrida de José Cruz pour un cartel de figuras. Personne n’y aurait répondu favorablement.
Vendredi 22 juillet. Si le vendredi est encore considéré comme le « jour du poisson », ce vendredi à Mont-de-Marsan, sera celui des Cuadri, menu plus consistant. Le retour des guerriers après 26 ans d’absence ! On avait bien vu un novillo en août 2017 mais pour la novillada concours de Saint-Perdon. Les puissants râblés foulèrent le ruedo montois pour la dernière fois, le jeudi 25 juillet 1996. Cinq silences et un applaudissement pour Emilio Muñoz, Joselito et Finito de Cordoba qui avaient sué sang et eau. Une tarde qui nous laissa un goût amer. L’année précédente, "Brujo", n°42, était gratifié de la vuelta posthume, un faenon de Joselito ! C’est le même jour où, en matinée, le Plumaçon découvrait un phénomène de 12 ans – était-il dit – , El Juli devant plus de 4 000 personnes. El Juli, absent.
Les Cuadri "encastés" demandent de "vrais" toreros pour faire face à leur exigence. Peut-être la grande après-midi au Plumaçon. Nos espoirs se reposent sur Rafaelillo et Octavio Chacón qui ne sont plus des perdreaux de l’année aux côtés du jeune Damián Castaño, le frère cadet de Javier. Entre temps, Rafaelillo, le torero de Barrio del Carmen, aura combattu les Cuadri à Osuna (Séville) le 14 juin.
Fernando Cuadri Vides a préparé cette corrida fondant beaucoup d’espoir sur ses toros. Le Plumaçon a le premier lot, les 12 toros présentés sont magnifiques. A été laissé au ganadero la possibilité de choisir les 8 toros tant le lot est homogène, de belle présentation.
Le triomphateur ici même en 2021 devant cette devise, Alberto Lamelas, sera présent en toute logique accompagné du lidiador de talent, Domingo López Chaves et le local Thomas Dufau.
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_75f807_img-20220409-133507.jpg)
Pour conclure, le dimanche 24 juillet, les Pedraza de Yeltes. Bonne présentation du lot de toros de 4 ans. Les toros sont lourds, forts et armés. La CTEM aura la possibilité de faire rentrer un ou deux toros qui sont pour le moment prévus pour Madrid mais qui ne seront pas tous embarqués. Les novillos comme ceux de Garlin (dimanche 3 avril), mal présentés, de peu de force, de jeu inégal, bizcos, sont promis aux petites organisations. C’est indigne de cette ganaderia. Garlin les programmant sans interruption depuis 2013 ! Les aficionados attendent beaucoup mieux.
Orthez, le même jour, propose une belle tarde de toros : novillada de Miura et corrida de desafio, 3 Juan Luis Fraile, 3 Dolores Aguirre. Nombre d’aficionados franchiront le pont sur le gave pour être témoins des combats de ces trois fers de légende… plus que de l’alternative de Francisco Montero qui nous a prouvé que le courage ne suffit pas.
La novillada piquée matinale du samedi 23 juillet sera de Cuillé du Grand Badon à Salins-de-Giraud. La devise bleu, jaune et rouge est tenue avec courage et détermination par Dominique Cuillé, une ganadera dans le monde des machos. Six toros de ce fer fouleront le sable des arènes du Tempéras d’Ales pour la Feria de l’Ascension, le samedi 28 mai. Yon Lamothe, Cristián Parejo ont été choisis, en attendant que le troisième nom soit dévoilé en juin.
La novillada non piquée du jeudi matin 21 verra s’affronter quatre fers du Sud-Ouest : La Espera, Alma Serena, l’Astarac et Camino de Santiago. À l’affiche, Tristan Barroso, Jean Laroquette "Juanito", le vainqueur d’Arzacq, l’Aragonais Ricardo Torres et le futur vainqueur du bolsin de Bougue.
À noter que la CTEM s’est rendue chez Malabat et Casanueva, mais il n’y avait pas d’erales pour juillet.
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_a8160b_madeleine-2022-affiche.jpg)
Une Madeleine mi figue mi raisin dont je qualifierai la programmation de perverse. Personnellement, à chaque affiche suintent de l’inattaquable, de l’indéniable, de l’authentique mais aussi de négatif, de moyen, voire du passable. L’aficionado au pied du mur, fera avec ce qui lui semblera de moins pire. Manquera un peu plus de "dur" côté toros. Les années passent, les Madeleine s’adoucissent.
La note : moins bien que Dax mais bien mieux que Bayonne.
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_1229e1_img-20220409-134135.jpg)
Remercions la CTEM d’avoir su communiquer avec transparence.
Quelques mots sur Dax et Bayonne
DAX, TEMPORADA
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_88b762_dax-temporada-2022.jpg)
Beaucoup de figuras dont trois qui sont à l’affiche en août et en septembre : Morante, Luque et Roca Rey, plus les El Juli, J.M.Manzanares et E. de Justo. Signalons aussi l’alternative du mexicain triomphateur de Garlin, Isaac Fonseca.
Sur le papier, c’est certainement dans la ville thermale que l’on trouve le meilleur. Des absents, bien sûr (comme à Mont-de-Marsan), pour mille raisons mais trop de doublons. Retour des Miura, ce n’est jamais anodin ; les jeunes Tomás Rufo, Alejandro Marcos ; le Français Juan Leal et un cocktail d’encastes. Les Cuadri au Moun, les Miura à la Fontaine Chaude : ici, match nul.
BAYONNE, TEMPORADA
/image%2F2446978%2F20220410%2Fob_44c3a0_bayonne-arenes-vue-aerienne.jpg)
Talavante sera-t’il inspiré devant les Conde de Mayalde lors de la corrida "blanche" en juillet ? La "goyesque bleue" pour ouvrir la Feria de l’Atlantique, toros de El Vellosino avec Juan Leal, Roca Rey, Adrien Salenc : de bric et de broc.
Le samedi 3 septembre, les Pedraza de Yeltes pour l’expérimenté Morenito de Aranda, Sebastián Ritter, Daniel Crespo, Ángel Tellez, Joao Silva "Juanito", Dorian Canton. C’est international mais une véritable cours des miracles ! On offre du travail aux mendiants.
Le matin, Los Maños seront présents pour la cinquième fois et restent une valeur sûre. Yon Lamothe a triomphé en 2021, avec lui Daniel de la Fuente et Cristián Parejo.
Dimanche 4 septembre, les Garcigrande (…) et les "glaçons" M. Á. Perera, Paco Ureña. Comptons sur Jesús Enrique Colombo pour faire fondre la banquise.
À 11h, la novillada non piquée : Camino de Santiago, le Lartet, Alma Serena, Casanueva et La Espera, chaque ganadero du Sud-Ouest sera présent.
Les affiches de Lachepaillet déçoivent, notamment la Feria de l’Atlantique. Une programmation chiche. Fait-on des économies entre Nive et Adour ?
Gilbert Lamarque