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L’ART DE LA PIQUE (2)

Publié le par Cositas de toros

 

 

LE PICADOR

ET SA MONTURE

 

Considérons avec attention les protagonistes de la première suerte d’une corrida.

 

Le cheval : On utilise de nos jours des chevaux de forte corpulence qui n’ont plus la ressemblance avec ceux utilisés à la fin du XVIII ème siècle, qui étaient des chevaux de petite taille, généralement de race andalouse.

Depuis déjà plusieurs décennies, le cheval du picador n’est plus la victime d’un sacrifice comme le croient certains ou comme d’autres l’imaginent.

Il est devenu le fruit de l’évolution de sa fonction, dressé et habitué aux chocs qu’occasionnent le toro de combat lors de leur confrontation, même si en certaines circonstances, des affrontements violents se produisent.

Il n’y a plus de comparaison avec certaines scènes de boucherie qui se déroulaient en piste avant la mise en vigueur de la protection que l’on retrouve aujourd’hui appelée « caparaçon » et qui, lui aussi, c’est amélioré depuis 1927.

Cette protection est faite d’une solide toile non transperçable et rembourrée de coton, fixée et compartimentée par des pompons rouges, des lanières de cuir permettant son ajustage et sa fixation sur le cheval, son poids ne devant pas dépasser 30 Kilos. Le cheval une fois pourvu de son caparaçon règlementaire sera équipé d’une selle et de son harnachement. Un large étrier de métal (estribo ou desquilla) est monté sur le côté droit et rappelle l’étrier arabe.

Le cheval, animal sensible et peureux, subira une pratique devenue courante qui consiste à lui administrer un calmant avant la corrida. On lui bouchera les oreilles avec du papier journal pour l’isoler des bruits extérieurs. Son œil droit sera porteur d’un bandeau de couleur rouge.

Toutes ces opérations sont effectuées dans le but de lui permettre d’accomplir correctement sa besogne.

Le maniement du cheval se pratique en rênes d’appuis, c’est la façon de le conduire d’une seule main, la gauche. Seul l’éperon gauche sera utilisé pour le diriger, il faudra vérifier s’il est sensible de la bouche et s’assurer de ses aptitudes à répondre aux commandements. Certains chevaux peuvent être refusés par les vétérinaires. A cet effet, on leur perfore l’oreille gauche, signe distinctif de rejet afin de plus être utilisés comme monture de picador.

Le Picador : Le picador est un torero à cheval, survivance de l’époque lointaine où, combattre le toro à cheval avec la lance était un apanage de la noblesse. Par la suite, la lance deviendra « Rejon » dans un cas, puya dans l’autre.

Le picador est habillé d’une veste analogue à celle des toreros à pied (chaquetilla) pouvant être indifféremment brodée d’or, d’argent ou de jais. Il est coiffé d’un chapeau de feutre de castor (castoreño) très épais, à calotte rouge et à larges bords, orné d’un pompon de couleur. Ce chapeau est muni d’une jugulaire (barboquero).

Son pantalon est en daim de couleur jaune. Sa jambe droite est protégée par une botte cuissarde articulée appelée « mona » ou « gregoriana » du nom de son inventeur Grégorio GALLO. La chaussure gauche est une chaussure à bout renforcé et semelle de fer, surmontée d’une guêtre de même métal.

Depuis déjà de nombreuses années, le picador est devenu un subalterne aux ordres de son maestro qui doit être, aux yeux du public, le seul responsable dans l’art et la manière d’effectuer ce tercio fondamental qu’est la suerte de  piques.

Prochaine parution : Le déroulement du tercio Lundi 22/01

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