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S'exiler ?

Publié le par Cositas de toros

 

            La Feria de Pentecôte à Vic-Fezensac est reportée. C’est l’annonce faite par la Mairie, le club Taurin Vicois et l’association Pentecôtavic. Donc encore de l’abstinence les 21, 22, 23 et 24 mai. Gamarde reporte son mano a mano le 13 juin ou aux calendes grecques. Alors…

 

Avril 2014, Triana. Photo G. Lamarque

 

     Irons-nous en avril sur les rives du Guadalquivir où Séville a quasiment bouclé ses cartels ? Et y aura-t’il des toros ? La réouverture de la Maestranza dépend de l’évolution de la pandémie et des normes qui régissent la capacité d’accueil. La balle est dans le camp de la Junta de Andalucía.

     Ramón Valencia donne la touche finale aux combinaisons qui devraient saluer la réouverture de la Plaza de la Real Maestranza après une année en jachère. La plupart des engagements avaient déjà été signés par les toreros et les ganaderos mais les esprits s’étaient refroidis après l’impitoyable éclosion de la "nouvelle vague" qui maintient les dures restrictions.

     Dans un premier temps, l’intention était de garder la date emblématique du dimanche de Pâques et la suite des festivités autour des week-ends suivants. La proposition définitive a été révélée de manière plus ou moins officielle fin janvier par la Mairie.

     Lors de cette réunion à laquelle participait la société Pagés, la date du 18 avril était fixée pour encadrer la réouverture, gardant les deux week-ends suivants comme axes des huit célébrations restantes auxquelles se rajoutent les trois courses prévues pour la Feria de la San Miguel, en septembre.

     L’empresa réaffirme sa volonté "de dar toros" si on maintient 50 % de la capacité de la plaza. Cela en incombe aux autorités de la Junta de Andalucía qui recevront Ramón Valencia dans les jours qui suivent, début mars. La réponse favorisera le spectacle ou tout bonnement l’annulera.

 

Avril 2014. Photo G. Lamarque

 

Des satisfactions… si on veut.

     Ce cycle serait marqué par les quatre engagements dont un devant les Miura, de Morante de la Puebla. Présents également, Pablo Aguado, Roca Rey et Juan Ortega qui ferait ses débuts de torero dans la Maestranza. Il était prévu en 2020 avant que le méchant virus ne pousse sa corne.

     Notons avec plaisir – le mien, du moins – les deux tardes avec Diego Urdiales, très attendu. Doublé aussi pour Antonio Ferrera, Emilio de Justo face aux Victorino et Daniel Luque, lui aussi défilant à deux occasions.

 

Des absences… Sans regrets.

     Celles de Ponce et de Talavante. Le premier, son Altesse n’aurait pas accepté le montant des cachets – pour lui, l’équivalent de peaux de châtaignes, pour beaucoup d’autres, une belle cagnotte. Talavante, qui n’a plus foulé le sable des arènes de l’Albero depuis 2018, ne semble pas incité à y salir ses zapatillas, attendant que les pourcentages de capacité des places repartent à la hausse. Lui, la défense de la Tauromachie commence par celle de ses appointements. Quant à Cayetano, il est en convalescence pour une blessure au pouce…

 

     Les cartels pas encore officiels seraient les suivants :

- Dimanche 18 avril : Victoriano del Río, Morante, Pablo Aguado et Roca Rey.

Puis gravitant autour des week-ends du 22 au 25 avril, des 29 et 30 avril ainsi que les 1er et 2 mai :

- Juan Pedro Domecq, Morante, Pablo Aguado et Juan Ortega.

- Garcigrande, El Juli (surprise!), M. Á. Perera et Roca Rey.

- Hermanos García Jiménez, El Juli, Manzanares et Paco Ureña.

- Jandilla, El Fandi, Manzanares et Juan Ortega.

- Santiago Domecq, Diego Urdiales, Daniel Luque et Rafael Serna.

- Miura, Morante, Manuel Escribano et Pepe Moral.

- Victorino Martín, Antonio Ferrera, E. de Justo (mano a mano).

- Fermin Bohórquez, Andrés Romero, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza.

Puis la San Miguel, du 24 au 26 septembre :

- Garcigrande, Diego Urdiales, Manzanares et Pablo Aguado.

- Juan Pedro Domecq, Morante, Roca Rey et Juan Ortega.

- Fuente Ymbro, A. Ferrera, M. Á. Perera et Daniel Luque.

 

     Ce qui nous fait, si cela reste en l’état, sur 10 corridas, excepté le rejon, 17 toreros différents sur 30 envisageables et 8 ganaderias : J. P. Domecq et Garcigrande invitées deux fois. Dans ce contexte de disette, les répétitions et le mano a mano auraient pu être mis au rancart.

 

Avril 2014. Photo G. Lamarque

 

     Mais reverrons-nous la Giralda et la Torre del Oro ?

 

 

ILLUMBE

 

 

     La campagne de vaccination auprès de la population des personnes les plus âgées débutera lundi, le 1er mars. Les arènes d’Illumbe à San Sebastian deviendra, la semaine prochaine, le premier grand espace à être utilisé au Pays basque pour vacciner la population.

Voilà un lieu plus ou moins prohibé où des vies seront peut être sauvées. Et dire que certains s’étaient jurés de ne pas mettre les pieds dans un tel lieu, une arène !

 

CLIN D’ŒIL

     Les librairies pourront désormais recevoir du public même en période de confinement. Les librairies ont rejoint la liste des commerces dits essentiels.

Allez, encore un effort et la Tauromachie deviendra art essentiel !

 

                                                                Gilbert Lamarque

 

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Contre-attaque

Publié le par Cositas de toros

 

                      Il y a une suite à Parentis (voir Cositas des 04 et 19/02).

 

     L’ADA de Parentis-en-Born a publié sur son compte Facebook :

 

     « L’ADA Feria a décidé de saisir le Tribunal Administratif de Pau. Compte tenu des circonstances et de la manière dont s’est comportée la Municipalité de Parentis en Born à l’égard de l’ensemble des membres de l’ADA Feria et de tous les bénévoles qui ont œuvré durant plus de 15 ans à l’organisation des novilladas, notre Association a décidé de saisir le Tribunal Administratif de Pau pour trancher le litige qui l’oppose à la ville de Parentis en Born suite à la décision de la commune de rompre la convention de mise à disposition des Arènes pour l’organisation des bolsins, novilladas et corridas.

Bien entendu, nous ne manquerons pas d’informer nos amis aficionados des suites données à ce dossier. » 

 

   

      Suit une autre publication, une plaisante diatribe qui établit « que notre éviction était soigneusement préparée depuis déjà pas mal de temps. » Où il est question de la « versatilité politique des élus » et de « la soi-disant "démocratie participative" » et autres manœuvres.

La convention liant l’ADA à la municipalité courait jusqu’en 2025.

Le feuilleton n’est donc pas terminé, l’ADA est passée à l’offensive.

 

 

Betizu, encore.

 

Eltzaurdia Auzoa (Ibardin). 19/02/2021. Photo G. Lamarque

 

     Les incendies du samedi 20 février sur le massif de la Rhune attisés par de fortes rafales de vent de sud ont eu pour conséquence de ravager 2 000 hectares en Labourd et Navarre. Les rafales ont été tellement fortes – 100 km/h à Socoa – que certains animaux n’ont pas eu le temps de trouver refuge ailleurs. De nombreux pottock et betizu ont été brûlés vifs.

Les betizu encore frappés par la main de l’homme. Après la découverte des cadavres dépecés en janvier sur le massif du Mondarrain, les derniers brûlés sont les victimes de feux volontaires. « On ne peut pas parler d’écobuage non maîtrisé, c’est un acte criminel. »

 

                                                                   Gilbert Lamarque

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Crac Boum !

Publié le par Cositas de toros

 

          LES ÉTRENNES DE SIMON, suite du feuilleton du 6 et du 11/01.

 

 

     Ça y est ! Le Crac Europe a déposé un recours contre la délibération du Conseil municipal de Nîmes qui attribue une subvention de 201 587 € à la société de Simon Casas, S.C. Production. Cette aide est attaquée ainsi que l’exonération de 66 % des redevances pour l’année 2020 (41 820 € au lieu de 123 000 €).

     Pour les radicaux anti corrida « ces aides ne respectent pas les règles en matière de contrat public », et par la même occasion, le Crac Europe ambitionne de faire le procès de la tauromachie et demande au tribunal « de se prononcer sur le lien anachronique entre service et tauromachie. »

    Ils argumentent : « Les délégations de service public ont une spécificité : le risque doit reposer exclusivement sur l’exploitant et non sur la ville. L’exploitant doit vivre des recettes de son activité et s’acquitter de redevances à la ville. (…) Il n’est par principe pas possible de revenir sur ce contrat. Il existe toutefois une exception légale en cas de circonstances imprévisibles. Des aides peuvent être accordées mais elles doivent être précisément limitées au déficit engendré par ces circonstances (…). Or la délibération attaquée (…) ne justifie pas, par un déficit qui serait précisément lié à la fermeture des arènes, la base de calcul des 201 587 € donnés à la S.C.P. ni le choix du taux de 66 % de l’exonération des redevances (alors que la loi permettait déjà de les suspendre de droit le temps de la fermeture). Le Crac Europe soupçonne que l’aide vise en réalité à compenser le déficit structurel de la société de Simon Casas.

 

     En 2020 ; la Feria de Pentecôte n’avait pas eu lieu et celle des Vendanges, réduite, s’était déroulée devant 5 000 spectateurs pour chaque spectacle.

 

     … Et voila que certains anonymes pour la plupart, glissent la corrida dans le rayon où l’on trouve l’excision, le mariage forcé, … – mais dans quel continent vivent-ils ? –, et que le pro corrida est une personne dangereuse car dénuée d’empathie ! Prions pour nos âmes. L’éternelle noria qui verse son venin et ses boniments d’une crasse inouïe.

 

     Entre la Flac à Lyon, le Crac à Nimes, souhaitons que tout ces pétards mouillés fassent Flop !

 

                                                                  Gilbert Lamarque

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Jean Grenet

Publié le par Cositas de toros

                       UN COMBATTANT AFICIONADO NOUS A QUITTÉ

 

               L’ancien maire de Bayonne, Jean Grenet, est décédé hier mardi 23 février à son domicile, à l’age de 81 ans des suites d’une longue maladie.

 

     Il fut élu maire en 1995, remplaçant son père Henri Grenet, malade. Il restera le premier magistrat de sa chère ville de Bayonne jusqu’en 2014. C’est sous son mandat que la cité des bords de Nive et Adour obtint le label "Ville d’Art et d’Histoire".

     Dans le domaine politique, il fut également conseiller général (1992/1995), régional (1998/2002) et bien sûr député élu à deux reprises dans l’hémicycle et deux fois suppléant d’Alain Lamassoure nommé au Gouvernement par deux fois (1993/1997 et 2002/2012).

     Le chirurgien qu’il fut, succéda aussi à son père à la tête de la clinique Paulmy que ce dernier avait fondée.

     En bon Bayonnais, il resta un passionné de l’Aviron qu’il présida durant 14 ans devenant en juin 1976, le dixième président du club bleu et blanc jusqu’en 1989, avant d’hériter des clés de la ville. Il œuvra longtemps pour garder un club professionnel compétitif dans sa ville.

     Au sein de son parcours en politique, il se battit aussi pour son autre passion, la tauromachie. Jean Grenet fut avec François Loncle coprésident du groupe d’études sur la tauromachie à l’Assemblée nationale où l’on comptait aussi, entre autres, Manuel Valls et le Landais Alain Vidalies. Le président du groupe est, aujourd’hui, Alain Marleix, député du Cantal.

 

Avril 2019. Grand salon de l'Hôtel de Ville avec Olivier Baratchart. Photo G. Lamarque

     

     Jean Grenet fut également président de l’UVTF à deux reprises et le chirurgien spécialiste en chirurgie viscérale, sauva la vie de Joël Matray. Le 14 juillet 1982, à Lachepaillet, Joël Matray, novillero puntero, né à Montmorency en juin 1958, est victime d’une terrible blessure, une des plus terribles de toute l’histoire française de la tauromachie. Le coup de corne est gravissime dans l’iliaque externe et dans le ventre. Entre le sable des arènes et l’infirmerie, le novillero perd trois litres de sang ! Malgré la difficulté et l’urgence, le docteur Grenet réussit à "clamper". Départ pour la clinique où le chirurgien opérera durant quatre heures trente !*

     Il fut aussi l’homme des polémiques comme bon nombre d’élus avec notamment le financement à perte des corridas, ou l’obtention de locaux publics à des associations (peñas) qui lui étaient proches…

     L’homme de cœur et de passions s’en est allé, l’homme de caractère au grand charisme. Une longue page d’histoire intimement mêlée à sa ville de Bayonne se termine avec lui.

     Aujourd’hui, c’est de l’émotion et du chagrin que ressentent la plupart des Bayonnais.

 

     Du balcon de l’Hôtel de ville, lors des fêtes de Bayonne, à la remise des clés, il chantait :

 

       Salut Bayoune

Salut Bayoune, peutite flou

Proche le Nibe, proche l’Adou

Maynade à le berbe gascoune

Charmante é gauyouse citat,

Ount respiren le libertat,

Salut Bayoune !

 

     Aujourd’hui, c’est toute une ville qui vous salue.

*Cet épisode est à lire dans le livre d’entretiens que Pierre Vidal lui a consacré. Jean Grenet. L’afición sous toutes ses formes. Éditions Gascogne.

                                       

                                                    Gilbert Lamarque

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Double baptême au Cap de Gascogne

Publié le par Cositas de toros

     

          La 36e semaine taurine et culturelle de la Peña Jeune Aficion prendra fin le dimanche 10 octobre par une novillada piquée, véritable évènement dans les arènes Henri-Capdeville de Saint-Sever.

Les organisateurs persistent et signent. Ils reconduiront les deux ganaderias landaises annoncées précédemment en non piquée pour octobre 2020 puis pour le dimanche 9 mars de cette année.

C’est à souligner. Dans ce petit monde taurin où souvent les paroles, les promesses s’envolent, où les accords se rompent, la Peña Jeune Aficion renouvelle sa confiance aux fers de Casanueva à Montsoué et d’Alma Serena à Cauna. José et Guillaume Bats d’une part et Philippe Bats d’autre part vont faire leur premiers pas en novillada piquée. Les becerros prévus en 2020 seront novillos et profitent de leur sursis. En ces temps incertains et difficiles, voilà une belle opportunité et une preuve de respect aux ganaderos du cru. L’ancien canton de Saint-Sever – qui n’est plus d’actualité depuis la réforme territoriale de 2014* – comprenait 14 communes dont Montsoué et Cauna d’où sont issus les 4 (2+2) novillos. C’est donc – prenant un ton badin – un inter-villages au sein du canton !

Pour être allé, le 5 février, m’aérer chez Casanueva, j’ai pu juger de l’évolution, du développement des novillos : trapío, cornes, robe. Je ne doute pas de la qualité des produits de Philippe Bats, sûrement impeccables en présentation.

Un Bats en sortira vainqueur. Pourquoi pas les deux ? Là, n’est pas le plus important. Le plus attractif sera de mesurer l’évolution de ces deux ganaderias qui se respectent.

Les noms des heureux novilleros élus seront connus plus tard.

 

     Bravo donc à la Peña Jeune Aficion unissant deux fers landais que, sur le site de Morlanne, les aficionados dégusteront sans modération pour cette première face aux hommes au castoreño.

Mais en attendant, allez taper dans vos piles de Bonne Soirée ou de La Veillée des Chaumières – certains ont encore le catalogue de Manufrance –, le temps sera long, très long.

 

*Depuis 2015, le nouveau canton Chalosse Tursan a eu la peau du "vieux"canton de Saint-Sever. Ce nouveau canton regroupe 50 communes dont Hagetmau est le bureau centralisateur.

 

                                                                      Gilbert Lamarque

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