MAUBOURGUET TOROS
Dimanche 22 septembre : ¡ No hay cuarto malo !
Novillada sans picadors de Jean-Louis Darré, 3 Camino de Santiago (1, 2 et 3) et 3 de l’Astarac pour :

Christian Parejo : silence avec avis, vuelta avec avis.
Manuel Perera : salut, salut avec avis.
Jean-Baptiste Lucq : oreille et oreille.
Quand la météo s’emmêle, n’étant pas une science exacte ! Une fois les volets ouverts, nous n’avons pu que constater que la pluie s’était invitée. Elle souhaitait par là, marquer l’arrivée sournoise de l’automne. Les pessimistes sont restés chez eux, les prévisions étant fort inquiétantes. Quant aux autres, optimistes invétérés, aficionados de toujours, ils ont répondu présents. Nous le savons, cette race, cette espèce, cette peuplade, cette ethnie, cette tribu-là est en voix d’extinction et les tendidos fraîchement ripolinés de blanc, hélas étaient désespérément dégarnis. C’est cher payé pour cette poignée d’incorrigibles organisateurs qui avait déplacé cette journée en septembre, la date des fêtes patronales au mois d’août subissant trop de concurrence.
C’est par une minute d’applaudissements que l’on rendit hommage à Françoise Yonnet et à Pierre Bats. Pierre dont l’éternel sourire ne rayonnera plus dans nos arènes.
Sous un ciel gris mais par une douce température, le premier Camino n° 24 s’élance. Léger, il est reçu par Christian Parejo dans un capoteo fleuri de chicuelinas. L’eral est faible, toréé à mi-hauteur et s’agenouille à plusieurs reprises. Une faena allant a menos sans transmission. Entière dans l’épaule, descabello.
Le quatrième, un Astarac n° 89, le mieux présenté, laissant apparaître le futur novillo, est vif, puissant. Beaucoup de caste reçue à la cape par le Chiclanero. Le train passe si vite que le gamin est désarmé à la muleta. Il réussit non sans mal à nous servir quelques séries de la droite de bonne facture mais voila qui est plus compliqué à senestre. La suite n’est pas à la hauteur du bicho qui se réserve, humiliant peu. Pinchazo et entière, vuelta, arrastre applaudi. Dommage, il y avait mieux à faire.
Le second Camino n°27, astifino, manquant de force, accroche la flanelle de Manuel Perera vite en échec, n’obligeant pas son adversaire. Le chico conclue par une lame qui transperce, caída. Pétition d’oreille, il est invité à saluer.
Le n°19, bien roulé est en-dessous de l’Astarac précédent. Ce cinquième est plus collaborateur mais manso, il a tendance à se diriger vers les planches. Le novillerito lui sert quelques bons derechazos avant de toréer le public, un public froid encore moins facile à toréer ! La faena est inter-minable et la mise à mort, itou, l’eral terminant parado. Un pinchazo suivi d’une entière caída.
Le troisième Camino n°99, est faible, s’affaisse malgré une muleta tenue à mi-hauteur par Jean-Baptiste Lucq tout en douceur, revêtant la blouse blanche de l’infirmier. Il termine son trasteo par de notables derechazos soulignant la noblesse du bicho. Entière trasera, le premier pavillon est décroché.
Le 3e et dernier Astarac/Guardiola, n°85, manquant de race, est âpre et J.B quittant la blouse est trop rude. Rectifiant les gestes, il lui livre de bons derechazos, l’eral n’humilie pas et le jette à terre, sans mal. Le Landais toujours volontaire comme son épée, envoie ad patres son opposant d’une entière efficace. Nouveau trophée.
C. Parejo en dessous de ses précédentes prestations, M. Perera très décevant, ennuyeux même et J.B. Lucq fidèle à son tempérament accrocheur, se entrega mucho.
Les erales, faibles mais nobles, manquant de fond concernant les Camino, ceux de l’Astarac plus puissants, excellent le 4, mansito et noble le 5, le 6 rugueux, ne baissant pas le chef.
Pas de porteur, pas de sortie a hombros pour Jean-Baptiste !
Le prix de l’ACOSO est partagé entre les trois novilleros.
Président : Robert Desclaux (Garlin).
La tienta matinale de deux vaches de Camino de Santiago pour Ricardo Torres et Dorian Canton fut annulée, les bâches posées en protection furent d'une telle efficacité que lors de la novillada, la poussière volait dans le ruedo. Un comble !
Gilbert LAMARQUE