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MADRID (2)

Publié le par Cositas de toros

MADRID (2)

Sur le chemin du retour, nous avons quitté l’autoroute au niveau de BURGOS pour nous perdre dans la campagne, rejoindre le village d’Hontomin et visiter la ganaderia de Bañuelos.

Cette visite a été un peu particulière dans la mesure où, l’accès n’étant pas facile, nous nous sommes contentés de longer quelques cercados en bus,  descendant sur le bord du chemin le temps de la manœuvre pour faire demi-tour. Lorsque l’on arrive à une cinquantaine de personnes dans un site accidenté, il n’est pas évident de faire une visite détaillée.

Antonio Bañuelos nous présente sa ganaderia d’encaste Domecq / Torrestrella acquise en 1993 par l’achat du fer de Paloma Eulate y Aznar, seconde marque de la devise Torrealta et il transfère le bétail dans la sierra du nord de Burgos, ce qui fait de sa ganaderia la plus haute d’Espagne (entre 1000 et 1200 mètres d’altitude). Il débute en novillada à Burgos en 1995 et en corrida en 1998 (on se souvient  de son succès en 2000 dans les arènes de Dax), puis, il nous invite à regagner la placita pour assister à la tienta de deux vaches. Le mayoral à la pique et un torero de la tierra Angel SANCHEZ à la muleta.

Fait assez insolite, la deuxième vache a été représentée au cheval après avoir été longuement testée à la muleta afin de la confirmer.

Nous sommes passés ensuite à table et avons partagé un excellent repas, repas au cours duquel  l’éleveur  nous a précisé qu’il conservait la deuxième vache.

La vidéo de la tienta ci-dessous

Patrick SOUX

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LE CALLEJON, BOULEVARD DES ARTS?

Publié le par Cositas de toros

Par Patrick SOUX

LE CALLEJON, BOULEVARD DES ARTS?LE CALLEJON, BOULEVARD DES ARTS?

 

 

17 juin 2017 / 17 juin 2018, arènes Maurice-Lauche, jour anniversaire de la corrida tragique où Provechito, pensionnaire de la finca de Wellington mit un terme à la carrière et à la vie de l’immense Torero et du grand homme que fut Ivan Fandiño.

Afin de perpétuer le souvenir de cet acteur incontournable, la Junta des peñas aturines a lancé une souscription permettant d'élever un monument en sa mémoire. Pour aider au financement, elle a eu l’idée d’une exposition photographique dans laquelle une quarantaine de photographes ont fait don d’un cliché du Maestro, puis, organiser une vente aux enchères de ces photographies le jour de la course.

L’initiative est louable. La mise en œuvre et la réalisation, confiée à un photographe autochtone a fait que la sélection s’est cantonnée aux "chasseurs d’images calleronesques" de son carnet d’adresse, laissant un bon nombre d’amoureux de la tauromachie et "graveurs d’images" amateurs et autodidactes sur la touche. Il me serait aisé de vous en citer une grosse dizaine sans une seconde de réflexion.

Sur son blog Toro 2000, dans sa publication "Les images…du cœur ! L’hommage à un Torero" Patrick BEUGLOT écrit :

…Et pour aider à ce projet, C.V., photographe de son métier, Aturin "de nationalité", superbe dans sa façon de "fixer" à jamais, entre autres, la corrida et la course Landaise, a offert "son" projet…au projet ! Contacter les photographes amis, ceux "de chaque dimanche, de chaque callejon"…leur demander une photo, une image du cœur, qui rappelle Ivan Fandiño, le torero et l’homme ; joliment monter ces clichés, les exposer (présentation, le 13 juin)… puis les vendre, le 17 juin, en marge de la corrida d’Aire...

La question est de savoir s’il est obligatoire d’être détenteur d’un sésame pour être un adepte de Nicéfore NIEPCE. Les "graveurs d’images" qui passent tous les dimanches à la taquilla participant de fait à la sauvegarde financière de la tauromachie ont-ils moins de valeur que ceux qui rentrent par la puerta de caballos pour aller chercher leur passe droit ?

De plus, le battage sur les réseaux sociaux résonnant autour de cet évènement au goût amer, donne plus d’importance à l’évènement qu’à la mémoire de l’Homme. Et ça, c’est dérangeant ! Il est dommageable qu’un projet aussi généreux puisse servir, peut être, de marchepied à quelques ambitions personnelles

Implorons simplement Sainte Véronique, patronne des photographes, pour que, en ce jour, ces "chasseurs d’images calleronesques", aient eu l’excellente idée, comme me le suggérait un ami aficionado et "graveur d’images" d’échanger leur sauf-conduit contre leur générosité, en supposant qu’ils en possèdent ne serait-ce qu’une once.

Mais surtout, que ce projet soit un véritable succès car c’est là le plus important.

 

Patrick SOUX

 

PS : Je tiens à préciser que ce billet d’humeur n’est nullement dirigé ni contre ce projet, ni contre les personnes qui en ont eu l’idée.

 

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AIRE-SUR-L’ADOUR. DIMANCHE 17 JUIN. 18 H.

Publié le par Cositas de toros

                            AIRE-SUR-L’ADOUR. DIMANCHE 17 JUIN. 18 H.

 

         Les derniers nuages du gruppetto et enfin, sa majesté, tant désirée, le roi Soleil.

6 toros de Joselito : El Tajo y La Reina.

Cale (01/14), foutu comme un novillo ; Despertado (01/13), l’unique El Tajo, applaudi à sa sortie ainsi qu’à l’arrastre ; Cazador (12/12), le plus alambiqué mais le plus intéressant ; Estudioso (02/14), laid, démuni de cou, un zébu ; Guardiana (02/14), jabonero, lourd, manquant de force ; et enfin, pour achever le supplice, le défilé de la Cour des Miracles, Sinflor (01/14), bien fait mais manquant de fond, comme une miss France (oups !).

Une présentation hétéroclite, des âges bien inégaux et la race six pieds sous terre… ¡ Que pena !

 

                     Belles crues de l’Adour, petit cru de Joselito.

          Les mocassins au sec, nous grimpons vers les tendidos sol, regardant les eaux du fleuve se ruer vers Bayonne.

Une minute d’applaudissements en cette journée particulière chargée d’émotion, pour le plus brave d’entre les braves, Iván FANDIÑO, le "Lion d' Orduña".

 

           Manuel ESCRIBANO NOGALES se dédoubla et fit toréer son fantôme – un hommage à Iván sans doute. Le natif de Gerena ne généra rien. Il ne trouva ou ne chercha pas la bonne distance, très quelconque aux palos, mécanique avec la flanelle. Il tua fort mal ses adversaires.

 

            Thomas DUFAU est décevant même si l’on attend peu de choses de ses prestations. Il débute généralement bien mais son toreo se délite à la vitesse de la lumière, son trasteo fond comme un caramel dans le bec d’un gourmand.

C’est d’une tristesse ! Peu aidé, il est vrai par les cornus. Son second, "sans cou" : comment pourrait-il humilier ? Des passes en trottinant. C’est long ! 1/3 de lame et… descabello !! Non !

Il tua le précédent d’un pinchazo, une demi, un descabello. Le toro lassé, se laissa choir.

 

            Jonathan SANCHEZ PEIX plus connu sous l’apodo Juan del ALAMO, à son avantage l’an dernier, lors de cette tarde funeste, remit le couvert. Il se montra torero autoritaire devant le compliqué Cazador. De belles séries seront suivies de quelques autres beaucoup plus heurtées. Juan s’applique sur l’ouvrage, le toro s’en moque, délivrant de nombreux hachazos et ce, depuis la cape. La faena sera un tantinet longue et il perd l’oreille sur une épée au 3/4, tendida. La mort, longue, elle aussi.

Pour clore, après brindis au bon peuple, le natif de Ciudad Rodrigo se montrera toujours aussi appliqué, posé, donnant de la distance au bicho qu’il laisse respirer, l’accompagnant en tirant le bras pour de belles séries de derechazos. La transmission ne se faisant pas sur la gauche. Le torero conclue par une lame atravesada, plus une entière basse.

 

            Il est tard. Le soleil planqué derrière les platanes, nous avait délaissés, trouvant lui aussi, l’après-midi ennuyeuse.

Enfin, Joselito s’était séparé sans tristesse de six carnes, et ce ne sont pas les premières !

Carnes, car même la viande sera de mauvaise qualité, de la bidoche. Cela fait cher pour de la daube.

 

             Mais, chers amis de la Junta, ma confiance reste entière. Gardez la tête haute !

En juin 2019, vous nous proposerez un cartel alléchant. Vous savez œuvrer pour cela. Les circonstances ne permettaient pas un choix torista.

Un sentiment bizarre me parcourt l’esprit. Aurez-vous, l’année prochaine les tendidos aussi bien garnis ? Faut-il qu’un drame se déroule pour titiller la taquilla ?

Le cartel était bien plus remarquable en 2017 et combien étions-nous ?

Dans ce pays comme partout ailleurs, place est faite à la commémoration. On s’en délecte.

Sachons le faire avec modération. On participe à ces évènements pour simplement y sentir et partager de l’émotion. Et passons à autre chose car le souvenir d’Iván appartient à chacun et il n’est nullement nécessaire de l’étaler systématiquement en place publique à la moindre occasion.

 

              Le public, curieusement, se montra "absent", laissant des piqueros s’échiner à piquer lamentablement, applaudissant les non moins lamentables poses de cure-dents d’ESCRIBANO ou les attitudes piteuses du Landais plongés dans ses doutes, ses errements, l’éternel espoir.

 

Manuel ESCRIBANO : double silence.

Thomas DUFAU : silence et salut.

Juan del ALAMO : 2 avis, salut et 1 avis, salut.

Les trois brindant vers le ciel, leur premier toro.

Marco LEAL et Manolo de los REYES ont salué au 2e.

Douze piques, mais deux véritables.

Les chevaux étaient de Bonijol, les décors de…

 

Avant l’arrastre du 3e toro, le paso doble Ivan-Fandiño a retenti comme lors de la novillada du 1er mai, et il en sera désormais toujours ainsi.

                               

                                                                                    Gilbert LAMARQUE

 

                            AIRE-SUR-L’ADOUR. DIMANCHE 17 JUIN. 18 H.
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MADRID (1)

Publié le par Cositas de toros

MADRID (1)

Lors du voyage à Madrid excellemment organisé par la peña La Suerte et dont nous vous avons relaté un passage dans notre article « Un tour à Las Ventas et puis s’en vont », étaient prévues diverses activités notamment des visites d’élevages et des tientas.

Aujourd’hui, nous allons vous présenter le premier élevage que nous avons eu la chance de visiter avec une tienta et repas à la ganaderia.

Il s’agit de l’élevage de Flor de Jara. Situé aux alentours de Colmenar Viejo, sur la M 608 entre Soto del Real et Manzanares del Real, au pied de la sierra de Guadarrama, dans un cadre particulier fait de rocailles.

 

Son nom est tiré de la plante du même nom (en Français, la ciste) très présente dans ce milieu. D’encaste Santa Coloma / Buendia il est récent (2008) et provient de la partition de l’élevage de Bucaré.

 

 

 

Après la présentation de l’élevage par son propriétaire, Carlos ARAGON CANCELA (ancien torero)

et la visite rapide de quelques novillos, nous étions invités à une tienta de deux vaches. Menée de main de maître par l’éleveur en personne avec son fils à la pique et le novillero Angel SANCHEZ à la muleta, elle a malheureusement été interrompue à la deuxième vache lorsque celle-ci s’est blessée au cheval.

 

 

Une tienta dont vous pourrez mesurer l’intérêt en visionnant la vidéo ci-dessous.

Patrick SOUX

PS : A suivre le deuxième élevage.

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SAINTE RITA

Publié le par Cositas de toros

   Par Gilbert LAMARQUE

 

 

      Nous vivons, certains survivent. Ils survivent à la persécution, à l'odyssée, aux dures lois de la nature, à la colère des mers et la cupidité des hommes. Ils survivent à la haine et, pis que tout, à l'indifférence.

Eux, ce sont les exilés, exilés pour de multiples raisons, demandeurs d'asile ballottés de ci, de là.

Nous, nous vivons, nous survivons barricadés derrière notre confort, nos habitudes. Mais parfois, nous nous lançons dans ce qui nous dépasse. On s'engage.

C'est noble.

Après cette triste feria Vicoise, il n'est que déprime et notre humeur rampe derrière notre ombre.

 

    Quelle relation me direz-vous, entre les émigrés et nous, tristes aficionados ?

Aucune.

Simplement souligner que notre condition d'aficionado est dérisoire, nos intérêts insignifiants comparés à cette misère.

Par contre, dans notre étroit monde taurin, sur la question de l'engagement, nous souhaiterions que ces chers (dans les deux sens du terme) éleveurs cessent de nous prendre, nous, ainsi que les organisateurs (souvent modestes) pour des gogos, des niais.

A quoi bon, tous ces toros foutus comme des cathédrales, leurs flèches pointées vers le ciel, leurs kilos superflus, leur carte d'identité dévoilant un âge souvent (presque) canonique ? Certes, ils font le bonheur des photographes.

Si nous ne prisons pas le "Domecq", et s'il nous est offert dans les plazas toristas, ce piètre spectacle, que nous reste-t-il ?

Une petite mort, sournoise.

A Vic, côté piétons, seuls O. Chacon, un peu, E. de Justo, un peu plus et surtout D. Lopez-Chaves, sortirent la montera du sable mouvant.

Puis, côté cornus, vagabondèrent des assassins le dimanche après vêpres et, pour le reste de la feria, s'offrirent à nos yeux affaiblis, un piètre comportement, un défilé bovin de comice agricole devant la muleta et des coups de tête au sortir de la passe.

Le dernier jour, l'état de la piste fut dommageable pour les Pedraza.

Rajoutez à cela, un premier tiers assez bien abordé par l'ensemble des toros sans toutefois imprimer une alegria communicative mais tous, victimes collatérales de piques traseras et carioquées infligées par des mains assassines, aidées en cela par cette diable pique Bonijol aux méfaits excessifs.

Que choisir, la petite mort ou des résolutions énergiques ?

La solution serait-elle de se détacher d'une ganaderia dès que celle-ci perd sa modération, affichant des prestations abusives ? Et donc, sévir et choisir ailleurs ?

Ce serait l'occasion de faire découvrir de nouveaux ganaderos qui triment dans l'ombre. Et cessons aussi de promouvoir ce foutu toro de Madrid qui n'est plus qu'une fable, un mythe, une légende sans pour cela lorgner vers celui de Nîmes, bien sûr.

    

     N'excluons pas qu'il existera peut-être d'autres civilisations tauromachiques mais je ne reconnais plus la mienne dans ce delta fluvial où la corrida semble aujourd'hui s'enliser. Et si nous continuons d'aller à la plaza parce que nous aimons ce delta pour ce qu'il recèle d'échanges transversaux et de surprises au creux de chaque roselière, moi, je préfère l'impétuosité des premiers torrents et la vigueur majestueuse des premiers vallons, avant que ce grand fleuve du toro ne se laisse ensabler par les alluvions de trop d'affluents malsains.

Prions Sainte Rita, patronne des causes désespérées :

"Libère mon pauvre cœur des angoisses qui l'oppressent

et rends la paix à mon esprit accablé."

 

                                                                   Gilbert LAMARQUE

                               

 

 

                                                                           

 

                                                             

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                           

 

     

 

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