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Bouillargues, la der des der

Publié le par Cositas de toros

         

Photos :Chantal Lafaye           

            Rendez-vous important ce jour à 16h30 pour l’afición du Sud-Est. En effet, qui dit Bouillargues dit le sérieux des organisateurs de peña La Embestida pour la qualité des cartels au fil des ans. Déjà la dixième édition !

     Et dans ce cadre de la novillada concours se mesureront les pensionnaires de H. Yonnet, C. Yonnet (remplaçant celui du Scamandre), F. André, Tardieu, Malaga et Pagès-Mailhan. Devant cette brochette d’erales, combattront Miriam Cabas, vue au bolsin de Bougue, de l’école taurine El Campo de Gibraltar du maestro Ruiz Miguel, Miriam future vétérinaire à l’issue de ses études ; Nino Julian, le jeune nîmois, champion de France et d’Europe de qwan ki do (art martial sino-vietnamien) s’il vous plaît a abandonné les arts martiaux pour un autre art, n’en déplaise à nos détracteurs, la tauromachie ; et, Pedro Andrès qui côtoie N. Julian à l’école taurine de Salamanque, Nino effectuera son dernier paseo en non piquée.

     Dans le cadre et à l’issue de la novillada, seront remis les trophées Gard Cévennes Camargue de la coordination des clubs taurins pour la meilleure épée de la tarde. Finalement, le meilleur eral ayant combattu à Alès, Bellegarde et Bouillargues recevra son trophée post mortem.

 

     Après une minute de silence en souvenir des disparus de l’afición, le discours de la jeunesse aficionada de Bouillargues défendant ses traditions ainsi qu’à l’occasion des trente ans d’alternative de Juan Villanueva, un cadeau lui fut remis.

Juan Villanueva

     Miriam Cabas est telle que je l’ai vue à Bougue au printemps, déterminée, ne trouvant pas les bons recours, usant du pico et d’une distance convenue. C’était plus abouti avec son second, un Tardieu aux belles pointes.

     Bref, deux super costauds, dans la boîte à bijoux de la demoiselle, des novillos massifs, puissants et violents. La cape peu assurée, elle se fit désarmer. Un avis, une épée plate. Palmas, Miriam souriante, salut.

 

     Le tambour major, un Y. Yonnet, brocho, applaudi à son entrée, violent sous la cape et la muleta. Les patrons de la tarde étaient bien les cornus. Deux épées portées avec détermination où le hasard détermina les zones de tirs. Avis, vuelta et salut au centre, puis un avis, épée plate, palmas d’un public sachant percevoir les difficultés du jour.

     La der pour Nino Julian dans une faena amenée au galop d’un hyperactif, un F. André, né en avril 2020. L’eral en redemande et le Nîmois verra son travail aller a menos. Le becerro coopérait pourtant sur la corne gauche. Un beau tercio de banderilles au crédit du Nino. Le F. André, gueule fermée, plus léger, museau buvant le sable, semblait jouer avec le Nîmois. Fin de partie, pinchazo, épée basse, puntillero navrant. Vuelta, l’oreille s’échappant aux aciers.

   

 Son dernier eral, un Malaga "brindé" aux proches, le plus noble de la tarde en redemandait dans une faena accélérée. Une épée en arrière, une autre de côté, deux descabellos. Vuelta. Arrastre applaudi.

 

C.Yonnet

     Pedro Andrès,

l’inconnu de la tarde, frêle silhouette jouera deux actes, l’un à Pedro l’introverti , devant un C. Yonnet qui envoie des boulets, l’autre à Pedro l’extraverti face au Pagès-Mailhan. Avec lui, Pedro prend de l’assurance, délivre une belle série de naturelles, terminant par une paire de beaux derechazos. Il donne de la voix, muleta main basse, le public adhère. Entière légèrement de côté. Pétition, palco de glace ne sortant pas le mouchoir. La présidence jusqu’alors discrète perdit ses derniers amis. Palmas et vueltas (2) pour l’élève de Salamanque. Sifflets aux hommes en noir.

Pagès Mailhan

   

 

 

      Piste impeccable, areneros au féminin, public aficionado et nombreux.

     Six becerros bien présentés au moral comme à la morphologie ouvrent sans nul doute une onzième édition… à moins qu’un député (air connu)…

                                                                     Gilbert Lamarque

 

 

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FACE à LA MER

Publié le par Cositas de toros

 

Plage de l'Espiguette

 

            Ayant dérivé quelques jours pour échouer sur le sable du Grau du Roi, le 25 mai, le printemps s’achevait. Aujourd’hui l’automne éclaire nos jours. Chaque matin, la mer changeante bleue, grise, verte, à l’écume blanchâtre, avec pour horizon, l’eau bleue, grise, verte, les voiliers qui ont plié les voiles bleues, vertes, rouges ou jaunes, les villégiatures sont consommées, les mouettes ont retrouvé leur havre de paix.

     Chaque jour, la mer « toujours recommencée », (emprunt au voisin sétois Paul Valéry), mer paresseuse pour un enfant de l’Atlantique mais ô combien sournoise, nous prépare à une catastrophe que prédisent les spécialistes. Le trait de côte recule et la modeste dune qui nous sépare, n’empèchera pas de gagner notre vaisseau de béton et de verre ancré à une courte bordée de l’envahisseuse. Les experts présagent que d’ici un certain temps, la cathédrale, l’église abbatiale de Saint-Gilles en Petite Camargue, aura les pieds dans l’eau, les fidèles iront en barque à la messe dominicale. Ainsi soit-il.

 

"ma plage"

     Chose curieuse, la célèbre plage de l’Espiguette, à l’Est du Grau du Roi, s’agrandit, s’ensable, "ma" plage, à l’Ouest près du bois de Boucanet n’est plus qu’un maigre cordon de sable. Les terres du Grau connaîtront la mésaventure à l’envers de sa voisine, la cité médiévale d’Aigues Mortes où en 1266, Louis IX plus connu sous l’apodo de Saint-Louis, décide de donner à son royaume une ville portuaire, véritable point de départ de ses futures croisades et, conjointement port de commerce maritime où les marchandises sont apportées à terre par des barques à fond plat. La mer se retira, l’envasement de l’étang contribuera à l’abandon progressif du port. Fini le monopole ! Aigues Mortes, avec l’arrivée du Rhône à Sète, se transformera en port fluvial. En attendant , une nouvelle visite maritime entre le Grau du Roi et les Saintes-Maries-de-la-Mer, je l’imagine traversant le Petit Rhône envahissant les anciens marais salants… Il y a urgence.

 

Au chevet du littoral

     Deux secrétaires d’État sont dans le Gard, ils surferont sur la vague à la fin de septembre pour se pencher sur ce problème qui semble insoluble. Surtout si le nombre d’acteurs n’est pas d’accord sur la solution à mettre en place…

      Alors dans mes élucubrations nichées loin au-dessous de la surface de l’eau, j’imaginais la disparition de la corrida tant souhaitée par un député à l’égo démesuré. Tout en souhaitant égoïstement que la course de toros se dissoudra avec l’inéluctable montée des eaux d’ici un certain temps, un temps inconnu, vingt ans peut-être ?

     Avec l’Ukraine attaquée par la Russie, TaÏwan par la Chine, nous sommes entrés dans une ère de guerres majeures entre puissances autoritaires. Mais nul ne peut l’affirmer, il y a toutefois un changement de perception : l’usage de la force, souvent déconsidérée dans les démocraties, et où à nouveau comme nécessaire au sein des opinions publiques. Dans la France démocrate, certains se servent de la force pour déclarer une guerre sans armes létales se servant de l’opportunité de leur récente situation pour balayer d’un arrogant revers de main un élément de nos traditions, l’attristant député Caron a décidé d’abolir la corrida, et par ce biais enlève le pain de la bouche à ceux qui, avec difficulté et beaucoup d’acharnement, vivent de la tauromachie laisant les élites se gaver égoïstement…

 

     La mer envahissant les terres de Camargue, nous allons relever les manches pour tenter d’y remédier et nous acceptons les mauvais tours de la nature bien que nous soyons les principaux fautifs….

     Le dogmatique député n’a pas, hélas, pour héritage l’acceptation de l’égalité et le souci de la liberté garantie par la participation de nous tous aux décisions politiques. Il en est de la désaffection des citoyens à cette même politique méprisable.

     On vous dira que pour satisfaire une idée qui hante les jours et les nuits du député parisien, l’Assemblée votera pour ou contre ce maudit projet de loi. Quoi de plus démocratique qu’envoyer les aficionados aux orties avec ses traditions centenaires.

     Plus de liberté, nous semble-t’il, moins d’État . De loin, les libéraux ont l’air d’accord sur tout. De près, les choses sont plus complexes, cette sacrée famille libérale abritant des sensibilités innombrables. Chacun amène son repas ; c’est l’auberge espagnole ! Mais la qualité y est absente.

Rappelons-nous cette citation de Tocqueville l’éclairé : « Il y a plus de lumière et de sagesse dans beaucoup d’hommes réunis que dans un seul. » N’est-ce pas M. Caron ? Ça ressemble à de la simple politique.

Pendant ce temps, la mer « toujours recommencée » aura le dernier mot. Les toros victimes de la bêtise de l’homme, cet idiot, s’endormiront dans les brumes d’un passé, semble-t’il où nous étions heureux. Les toros à jamais dans le silence éternel des espaces infinis…

Mais attendons d’ici peu , les actions des "bons" parlementaires (un doux rêve) pour la défense des traditions dont l’une, la tradition taurine, porte sur une part significative de la culture.

D’ici-là, profitons de l’été indien, et même si l’époque s’y prête, tentons de ne pas tout repeindre en noir, tentons de voir le côté lumineux de la vie.

                                                                     Gilbert Lamarque

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