Mugron lundi 02 avril, L'après- midi des rendez-vous...
Manqués pour Pincha et Yannis,
Réussi pour Dorian.
Nous avons traversé l'Adour, ce matin-là, les eaux du fleuve étant bien troubles : mauvais présage.
17 H. Très belle affluence aux arènes de Condrette sous un ciel couvert accompagné d'un léger vent.
La tarde débuta tristement par la mise hors course du premier bicho "Verdolago" qui se fracassa contre un burladero. Triste fin et moment pénible, le novillo achevé à la puntilla.
Déception : un lot disparate qui présentait des armures et des trapios divers, un comportement où la caste ne brillait pas particulièrement. Plutôt mansos, pas véritablement nobles, seul un Normand pouvait vous répondre.
Des tercios de varas déplorables, des mises en suerte, itou. Seule la cuadrilla de Dorian put sortir tête haute.
Les cuadrillas qui, certainement avaient abusé du chocolat (on peut se shooter à la poudre de cacao !). Et pas une seule fois un péon ne raccompagna la cavalerie lors de la sortie !
El ADOUREÑO fut à côté de ses zapatillas, à tel point qu'il s'en débarrassa lors de la lidia de son second opposant, "Legionario". Celui-ci ayant laissé sa caste à Lodosa, Yannis passa son temps à se faire bousculer, jeter au sol, toréant à contre- courant. Mais le jeune novillero était déjà fort perturbé dès l'entrée de "Picador" avec lequel il "sécha", le manso ne lui facilitant guère la tâche.
Echec aux aciers. Echec tout simplement, après Arles, la veille, la confiance a fondu comme le chocolat au soleil. Pourtant à 19 h, l'astre vint faire un clin d’œil, lui, si attendu depuis 14h, en vain.
Carlos OCHOA est séduisant, s'arrimant avec le sobrero, un tardo qu'il sut intéresser un minimum. Il tua convenablement, une oreille.
"Oleandro" se montre cabochard, il est piqué au petit-bonheur (malheur), obtenant une chute de la cavalerie. Le madrilène réussit habilement à le sortir des tablas et nous offrit une belle série de derechazos, très vite suivie de naturelles de belle facture.
Il ne fut pas récompensé après la mort longue du Pincha. Déçu, il fera la vuelta.
Mais celui qui brilla de tout son habit de lumières, ce fut Dorian CANTON ne manquant pas son rendez-vous lors de ce passage en classe supérieure. Après brindis à Baptiste CISSE, il entama son trasteo à genoux (!) ; il se montra volontaire, sérieux, sobre, dévoilant une pincée de derechazos.
"Forjador" s'avéra peu coopératif, lorgnant vers les planches. Salut au tiers après une demie et une brochette de descabellos
Le Béarnais reçut fort bien de cape "Helado" aux armures brochas. El SANTO et M. de los REYES saluèrent aux palos. Dorian nous servira de bonnes séries des deux mains, le bicho se montrant noble mais sans véritablement de caste. Il réchauffa l'atmosphère avec "Helado" mi vanille, mi chocolat, un comble !
A gusto tout au long de sa faena, outre sa volonté, il se battit jusqu'aux tablas, ne cédant pas un pouce de terrain.
Une épée tombée d'effet rapide et les deux oreilles incontestables sont promenées.
C. OCHOA : un avis, silence et vuelta.
Y. El ADOUREÑO : deux avis, silence et un avis et silence.
D. CANTON : salut aux tiers et deux oreilles.
Cavalerie : Philippe HEYRAL.
Présidence : François CAPDEVILLE.
Trophée J. Lestage à D. CANTON;
Musique : Harmonie Mugronnaise.
Gilbert LAMARQUE