Bouillargues. NSP
Bouillargues 11/10, 16h30
La 13e novillada sans picadors organisée par le club taurin La Embestida, est l'un des derniers rendez-vous dans le Gard. Une belle après-midi de toros où les apprentis toreros pouvaient réviser leurs gammes grâce à l'excellent lot d'erales d'une superbe présentation, aux robes variées et aux armures convenables. Bref, un lot soigné, charpenté comme des novillos avec dans l'ordre, les produits de François André, Blohorn, Roland et Rafi Durand, F. et A. Tardieu, Colombeau et Malaga, ce dernier, blessé au débarquement fut remplacé par un exemplaire de Tardieu, ce qui entraîna pour la suite la perte du sobrero.
Pour les combattre, Francisco Fernández, le triomphateur de l'an passé, Isaac Galvín de l'École Rafael Ortega de San Fernando et Mathias Sauvaire le régional, natif d'Arles.
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À l'issue du paseo, on observa une minute de silence en hommage aux professionnels et aficionados disparus au cours de l'année. Patrick Alarcon, fidèle mayoral de Blohorn et futur retraité écouta une chaleureuse ovation.
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Soleil d'été, public nombreux.
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Francisco Fernández reçoit le François André doté d'une belle robe (sucio) qui remate copieusement avant d'être accueilli par le capote agréable du natif de Los Barrios suivi d'un quite par chicuelinas d'Isaac Galvín. Ce fut presque tout. Fernández ne se confia pas devinant une corne gauche peu orthodoxe. Le final fut en conséquence, un golletazo en metisaca, bref, une épée lui enlevant tout espoir. Palmitas et palmas à l'arrastre.
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Il aborda en torero, le Tardieu, haut et armé. Il subit une voltereta sans conséquences lors d'une faena plus consistante mais brouillonne. Il se balada dans le ruedo avant une piètre mise à mort. Silence.
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Se manifesta un magnifique castaño oscuro de Blohorn handicapé dès la sortie par un postérieur droit bien rigide. Faute de sobrero, on ne put le changer, tant mieux. Isaac Galvín fut surpris par la charge puissante du cornu qui montra sa caste, son caractère "rematant" copieusement. Il en redemandait à chaque muletazo. La première partie de la faena se fit sur le passage usant abondamment du pico, la seconde, mieux conduite, complétée par deux séries de naturelles. Échec aux aciers. Salut. Palmas à l'arrastre.
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Lui aussi se montra plus torero sous la bonne charge du Colombeau, un bel adversaire castaño, largement armé, qui ne se faisait guère prier pour "humilier". Il sembla légèrement amoindri après un violent choc frontal au burladero. Mais ceci ne l'empêchant pas de provoquer un réel danger aux banderilles.
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La faena est enlevée, Galvín a du recours mais ne domine pas. Le novillo, exigeant, met en échec l'apprenti. La suite, logique se résuma par l'attitude d'une bête hésitante qui méritait une autre mort. Palmitas à l'arrastre. Silence.
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Mathias Sauvaire "Matias" accueille à genoux le Roland Durand, un joli noir, histoire de sortir le public de sa torpeur. Enfin, de l'enthousiasme et un trasteo un peu destructuré avec séries des deux mains soutenus par un bon poignet. Le Durand fut distrait, allant aux tablas recherchant la querencia. 3/4 de lame en place. Oreille.
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Avec le sobrero de Tardieu, très vif, il fit passe après passe, écoutant les conseils du burladero. Une demi-lame tendida, concluante. La pétition sonore des amis de Matias eut raison de la présidence. Oreille.
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Matias décrocha le trophée du meilleur novillo (La Embestida) et celui de la meilleure estocade (La Coordination). Le prix au meilleur novillo alla au Roland Durand, le Blohorn, bien qu'handicapé, magnifiquement présenté, débordant de caste, d'une race exceptionnelle récolta mes faveurs.
Une fois encore, La Embestida nous offrit un joli lot intéressant d'erales d'élevages français. Que chaque ganadero soit ici félicité.
Gilbert Lamarque