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FRANCISCO MONTERO, LA NOUVELLE ATTRACTION.

Publié le par Cositas de toros

FRANCISCO MONTERO, LA NOUVELLE ATTRACTION.

     Originaire de Chiclana, l’Andalou de 27 ans fait ses débuts en novillada piquée en août 2017 à Sepulveda avant de recevoir une terrible blessure à la fémorale dans la foulée dans un village de la célèbre Vallée de la Terreur à El Real de San Vicente. Après une longue convalescence, les portes de toutes les arènes lui sont ensuite restées fermées. Voilà comment on récompense les modestes dans le milieu.

En mars 2019, il se produit lors des célèbres capeas du Carnaval de Ciudad Rodrigo après avoir parcouru le pays valencien et affronter des toros en pleine rue.

Remarqué par de jeunes aficionados du Sud-Est, le voici présenté dans les élevages camarguais. Sa trajectoire atypique trouve un grand écho dans les milieux taurins et médiatiques locaux.

Quand il a fallu assurer le remplacement de Manuel Ponce au pied levé à Boujan, il a été fait appel à Francisco Montero pour son second paseo en piquée. (Photos ci-dessous)

 

 

 

 

Rarement novillada aura fait couler autant d’encre que celle d’Antonio Silva pour le cartel d’ouverture de Toros y Campo. En effet, le lot de l’élevage portugais ressemblait plus à une corrida de toros, qui n’aurait souffert d’aucune contestation à Madrid ou Bilbao, qu’à une novillada dans une arène de 3e catégorie.

Belle surprise pour cette envie, cet engagement et ce talent brut déployés. Ému aux larmes dès sa première série tant il était heureux d’avoir enfin cette chance si longue à se dessiner. Habitué aux combats de capeas espagnols face à des toros de 600 kg, le novillero de Chiclana a convaincu dès son premier combat.

Est-ce bien raisonnable de mettre des novilleros inexpérimentés face à une telle opposition que refuseraient d’affronter la plupart des grandes figuras de l’escalafón ? Certainement pas.

Il est sorti triomphateur du 46e Zapato de Oro d’Arnedo, a fait plusieurs sorties remarquées triomphant à Villaseca de la Sagra, vainqueur de l’Alfaro de Oro et à Peralta.

Le 11 novembre à Saint-Sever dans le cadre de la XXXVe semaine taurine et culturelle, il fit preuve d’un tremendisme avéré. (Photos ci-dessous)

 

 

 

 

Et un ami mesuré et circonspect m’écrivit il y a peu : « On cotise déjà pour une statue en bronze, grandeur nature… ? »

Ceci après l’annonce de l’ADAC programmant, le dimanche 19 juillet 2020 à 11h, l’encerrona de Francisco pour une novillada piquée devant six toros de six encastes différents, de six fers de légende. A savoir, Saltillo, Concha y Sierra, Barcial, Dolores Aguirre, Hubert Yonnet et Los Maños.

Sachant qu’à Céret, on ne fait pas dans la demi-mesure, on veut créer le buzz, et après l’annonce des toros de Reta de Casta Navarra où l’on part dans la grande inconnue, la programmation d’une novillada où seul un mort de faim, un frustré au bagage technique insuffisant va défier six exemplaires des plus impitoyables, j’ai le désagréable sentiment de nous voir propulser des siècles en arrière et assister aux jeux du cirque dans la Rome des Titus, Domitien, Trajan… !

Après les guimauves désuètes, un plat acide, fielleux, sentant le soufre.

J’en appelle à des mets plus agréables sans toutefois être doucereux, un juste milieu. Il en va de l’avenir de la tauromachie et de l’intégrité physique de ces courageux toreros.

Curat ut valeas Francisco! Prends soin de toi Francisco !

                                                                                               

Gilbert Lamarque

 

Et pour les familiers de la langue de Cervantes, un article d’Alejandro Martínez, El Pais du 25 août 2019 :

                          « La pasión desbordante de un novillero de otro tiempo. »

    « El reloj de la plaza de toros de Las Ventas marcaba casí la nueve de la noche cuando Francisco Montero, un novillero de 27 años nacido en Chiclana de la Frontera (Cádiz), sorprendió a todos al plantarse de rodillas frente a la puerta de chiqueros para recibir a su segundo oponente a porta gayola, no con el capote de brega, sino con el de paseo.

El inicio de esa segunda labor fue solo una muestra del conjunto de su actuación. Como aquellos maletillas de otro tiempo que soñaban con ser toreros. Montero, que desde que debutó con picadores hace dos años  apenas se ha enfundado el vestido de torear – la pasada temporada no hizo  el paseillo en ninguna ocasión – se ha curtido en los festejos populares, principalmente en las capeas celebradas en numerosos pueblos salmantinos. 

Multitud fueron las carencias técnicas y artísticas que demostró en su presentación en Madrid, pero su entrega, infatigable de principio a fin, fue total. Y también la verdad, con la que intentó hacer el toreo, colocándose en el sitio, sin aliviarse. Tanto con el buen sexto, que tuvo nobleza y movilidad, como con el complicado tercero, de cortísimo recorrido y cara por las nubes. »

 

FRANCISCO MONTERO, LA NOUVELLE ATTRACTION.
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