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Un landais à Bayonne (1) - Les six mousquetaires (2)

Publié le par Cositas de toros

 

           BAYONNE. FERIA DE L’ATLANTIQUE

 

Samedi 4 septembre. Novillada piquée de Los Maños. 11h.

 

  Photos. Frédéric Martinez

 

            La ganaderia aragonaise de Los Maños, encaste Santa Coloma a encore brillé à Lachepaillet. En 2017, la corrida bayonnaise de ce fer avait remporté le prix de la meilleure corrida du Sud-Ouest, Prix des Clubs Taurins Paul Ricard. Cette année-là, Yon Lamothe aussi, était récompensé en non piquées par le CTPR. La dernière novillada à Bayonne en septembre 2019, avait été un succès.

 

Le 4

      Les 6 novillos 2021, bien présentés, sobrement armés (dans le type), se sont montrés très intéressants, attestant de la bravoure. Dommage que la matinée ait été marquée par deux vueltas al ruedo des 3e et 4e, vueltas qui ne s’imposaient pas. L’affluence n’était pas au rendez-vous. Le ciel désespérant bleu.

 

      Le tambour-major sera plus tambour que major, moyen dans chaque tercio. Le tercio de varas est mal mené (2 piques). Les derechazos de Tomás Rufo sont bousculés, ça passe beaucoup mieux à gauche. La reprise à droite est peu probante et la faena va a menos, c’est long. Pinchazo, bajonazo, Tomás salue au tiers.

 

 

     Les capotazos de réception sont de bonne facture. Il y a de la competencia – Yon Lamothe venait de couper deux oreilles. Quite d’Adam Samira. Cette faena pèse son poids et Tomás l’artiste déroule les derechazos et encore mieux les naturelles au son de la musique.

Entière hasta la bola, les oreilles sont accordées. Tomás est fin prêt pour l’alternative. Quant au mouchoir bleu…

 

     Adam Samira est en apprentissage, la mise en suerte au cheval est défectueuse et les deux piques mal exécutées. Marco Leal salue aux banderilles. Adam est trop tendre avec ce bicho qui en demandait. Échec aux aciers, silence.

     Son second est aussi léger qu’il est pauvrement armé. Le manque d’oficio du jeune Arlésien est flagrant (4e novillada). Le novillo est mirón, Adam se fait croquer. Il garde son courage et s’arrime. Quelques gestes dont une jolie série main droite. La mise à mort est longuette, le chico saluera au tiers.

 

     Yon Lamothe remet le couvert après sa prestation du 15 août à Roquefort. Le bicho coopère dès les premiers capotazos. La paire de piques est bien administrée, dosée, le novillo un peu faible. Yon "brinde" au public une faena débutant par doblones. Il se régalera main droite, calme, douceur, redondos.

C’est une faena XXL. Le Landais s’octroyant les deux oreilles après une belle épée. Le novillo très incomplet fait la vuelta – Lachepaillet est tombée en 3e catégorie. Yon invite le mayoral à son tour d’honneur. Bien vu, tu iras "tienter" chez Los Maños !

 

     Le dernier bien reçu de cape se comporte fort bien aux piques partant du centre lors de la seconde, le piquero assurant la réception. Mathieu Guillon et Manolito de Los Reyes saluent aux palitroques. La faena classique ira a menos, la faute au bicho plutôt distrait – il y a de jolis minois sur les gradins ! L’épée entière en place et d’effet rapide libère l’oreille.

 

     Rufo, Lamothe et le mayoral a hombros. ¡Olé! Pour cette matinée entretenue.

     Yon Lamothe rafle tous les prix mis en jeu.

     Pitos à la présidence mal assurée par Alain Paulini.

 

 

          BAYONNE. FERIA DE L’ATLANTIQUE

 

Samedi 4 septembre. 19h. Corrida de Fraile de Valdefresno (3) et Conde de Mayalde (3).

 

            Les six pousse rapière sont : Morenito de Aranda, Thomas Dufau, Tomás Campos, Alejandro Marcos, Jesús Colombo et Diego Carretero.

Une opportunité donnée à chacun par les organisateurs bayonnais mais des toros sérieux de présentation. Valdefresno : le 1 imbuvable, le 4 transmettait, con gas, le 5 un bon manso peu vu. Conde de Mayalde : le 2 noble, le 3 peu d’intérêt et le 6 possédant de la caste.

Public nombreux, peu aficionado.

 

     Morenito de Aranda débuta a porta gayola. Le toro prit deux piques en manso, ne chargea pas aux banderilles.

     "Brindis" aux cinq autres mousquetaires. Toro querencioso amoureux des planches au toril.

     Fiasco à l’épée, palmas.

 

     Thomas Dufau resta classique presque transparent, son adversaire faiblard mais noble. Salut aux banderilles de Mathieu Guillon et de J.M. Neiro Campos. Le début à genoux n’est pas du meilleur goût.

     Thomas torée avec patience, à la bonne distance et offrit quelques muletazos templados avant le manque de charge. Pinchazo, estocade en place, oreille.

 

     Tomás Campos n’eut pas de chance, crédité d’un cornu sans âme, un negro de 546kg. Il "remata" violemment, on entendit quelques cris, ¡afeitado!, les cornes ressortant en plumeaux. La fadeur s’installa. Une demie et une oreille surprenante.

 

     Alejandro Marcos passa à côté du bon "Joyero" de Valdefresno. Faenita et oreillette !

 

     Jesús Colombo est sud-américain et cela se remarque. Le Vénézuélien veut mettre le feu à Lachepaillet – déjà fait le 15 septembre 1919. Réception à genoux du Vadefresno "Bailador" par véroniques, Jesús bondissant comme le faisait autrefois Antonio Ferrera.

     Il banderille plus spectaculairement que suivant les canons. Zut, le toro en bon manso déclara forfait n’aimant pas cette agitation. Aucune série véritable, le petit brun avait chauffé les tendidos.

     Une superbe mise à mort libéra un trophée, forte pétition de la seconde oreille.

 

     Diego Carretero reçut un bicho plein de qualités qu’il ignora. Il voulut plaire plus par sa plastique que par son trasteo. Il sortit de belles séries sur la fin. Il envoya le Code en Enfer d’une entière et l’oreille fut coupée.

 

     21H45. La nuit est tombée depuis longtemps et nous sommes attendus au Petit Bayonne pour dîner.

 

                                                                    Gilbert Lamarque

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