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GARLIN AUX TISONS...

Publié le par Cositas de toros

          GARLIN

 

Dimanche 3 avril 2022

 

Photos : Frédéric Martinez

 

 

              Le moment est peut-être venu de tourner la page Pedraza qui galope dans le ruedo des arènes de la Porte de Béarn depuis 2013.

     À propos de porte, SVP, laissez-la fermée ! Il faisait un froid de gueux, le soleil trop faible pour lutter.

     Ah, ces toros qui sortent de l’hiver… ! vous dirons certains. Oui, possible, mais ce lot ressemblait plutôt à un desecho de tienta (j’exagère... un peu).

     Huit Pedraza de Yeltes formant un ensemble hétérogène de trapío, le quatrième lourd, certains charpentés, les autres plus fins, hétérogène de robes, sympa cette variété, quasiment homogène d’armures, bizcos dans l’ensemble, peu braves et nobles à des degrés divers (d’hiver ?), nés, pour ceux combattus l’après-midi entre septembre 2018 ("Porteño") et mars 2019 ("Boredor" et "Pomposito"). De comportements variés, le lot manquant de race, transmettant peu, offrit une tarde manquant de ce piquant qui, seul, nous aurait réchauffés.

 

     La fiesta campera matinale fut un épisode bien dur pour Santana Claros et Tristán. Le premier Pedraza armé court subit un knock down après un remate, sembla-t’il anodin au burladero. Le colorado fut changé par le sobrero d’Alma Serena "Paradoro", bien fait, astifino, vif mais compliqué. La faena ira a menos. Entière de côté d’Antonio, mort longue. Salut au centre.

     L’Arlésien Tristán reçut le 49, negro, premier bizco de la journée, par un bon capoteo. La suite s’avéra des plus laborieuses. Désarmé sur une naturelle, Tristan Espigue subira une voltereta avec, cadeau supplémentaire, un puntazo. Nombreux hachazos assassins. Entière, deux descabellos, palmas.

 

     354 voix contre 259, le Malagueño, 28 ans en mars est qualifié pour la novillada. 613 votants, sachant que beaucoup n’ont pas voté – difficile de choisir – bon entraînement pour les 10 et 24 avril !

 

     16h15, un second sobrero dépêché d’Alma Serena débarque.

     La cuadra Heyral, dispersée par le Covid, avait été remplacée illico presto par celle d’Alain Bonijol.  

 

 

     Les arènes sont bien garnies à 16h30, quelques places libres – les pleutres ont renoncé sous la froidure – comme au repas des 3 garbures où la Landaise se révéla la plus goûteuse, n’en déplaise à nos amis béarnais et gersois. Nous avons déploré le manque de viande… un bon morceau de camagnon, de confit… ¡se faltan!

     La viande, par contre, ne manqua pas sur le sable mais la sauce pour la liaison fut plutôt parcimonieuse.

 

 

     Antonio Santana Claros se montra varié à la cape devant le 55 "Pomposito", colorado, rencontrant la cavalerie par deux fois. Bon tercio de banderilles clair et rapide par le trio El Santo, Mathieu Guillon et Manolito de los Reyes. Une faena brève aussi, avec un minimum de derechazos et un torrent de naturelles. Le Pedraza n’humilie pas et manque de transmission. Demie en place qui ne suffit pas. Silence.

"Porteño" n° 6

     Le 4 "Porteño" applaudi à sa sortie car le plus imposant, negro salpicado bragado corrido – je vous renvoie aux encyclopédies - montra très vite des signes de faiblesse après une bonne pique de Jean-Loup Aillet. Aurait-il "tapé" dans les soupières ? Bref, la locomotive manqua de vapeur, pas méchant pour deux roubles, du volume mais peu de race. Échec aux aciers, salut au centre après deux avis.

 

 

     Isaac Fonseca, tout mexicain qu’il est, se montra très sobre. Avec le 18 "Niñero", negro liston, après de belles chicuelinas mains basses, Isaac s’imposa au centre avec de belles séries mais sans peser véritablement sur le cornu. Entière contraire et plate, descabello, avis, oreille.

     Le 32 "Mirante", colorado, bizco, le "meilleur", envoya au sol le piquero, manqua de fond sur les bonnes séries du sud-américain avant une bonne épée qui libéra généreusement deux pavillons.

 

     Sergio Rodríguez, natif de Navas del Marqués (Ávila), avait été vu à Arzacq le 23 février 2020. Sept novilladas à son actif en 2021. Avec le 15 "Boredor", negro mulato, légèrement bizco, il se montra sûr à la cape et emprunté au premier tiers. Quite de Santana Claros. Sergio débuta à genoux par … un désarmé, prit la muleta main droite… désarmé. Sans sitio, il improvise et sèche devant les difficultés, avis après deux tentatives à l’épée, silence. Le 38 "Medicito" boucle l’après-midi, ce castaño est lui aussi bizco. Certainement le meilleur sous le peto, il dévoile de la faiblesse manquant de charge et ne transmet rien.

     Le jeune torero à la belle ceinture, après plusieurs séries de bonne facture, subit une voltereta par excès de confiance et tua d’une demie et d’un descabello, oreille.

 

    Si la seconde partie de la tarde dégagea plus d’intérêt, il n’en reste pas moins que nous sommes restés sur notre faim… encore une histoire de viande et de garbure sans doute !

     Ne jetons pas l’opprobre sur nos amis garlinois, nous en voulons aux frères Uranga. Arrêtons de nous complaire dans ce qui deviendra la médiocrité.

 

   

 Le second de l’escalafón novilleril 2021, le plus aguerri se présentait sur le sol français à 24 ans après avoir été vainqueur de nombreuses finales dans les divers circuits de la temporada passée. Triomphateur de la tarde, logiquement il fut déclaré vainqueur du Prix Jean-Ducos.

     Présidence : Don Zocato.

Mimi vous salue bien

     Puis, les ours dévalèrent des côteaux du Vic-Bilh et s'emparèrent de la bastide...                                                            

                                                           Gilbert Lamarque

 

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C
merci
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