barbares, ou Aymeric le croisé
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Les Égyptiens appelaient barbares tous ceux qui ne parlaient pas leur langue. Lors de conquête de la Saxe , Charlemagne déporte massivement les rebelles saxons et les remplace par des Francs pour éviter de nouvelles révoltes. Originaire de l’Asie centrale, les Huns établirent le vaste empire hunnique au Ve siècle, avec pour chefs, Moundzouk, Attila pour le plus connu qui trouvera asile dans nos livres scolaire.
Barbare ? Personnage réputé brutal, inculte, violent, destructeur, aux mœurs dissolues… « les populations barbares du Sud ! »selon les mots du député Caron qui prétend éduquer ces hordes hirsutes d’aficionados a los toros. Décidément nous ne parlons pas la même langue. Car cet homme de bonne famille veut déposer une proposition de loi visant à interdire la corrida sur le sol français. Ceci devant l’Asemblée nationale. Son idée : modifier le Code pénal sanctionnant la maltraitance animale, mais souligne dans son article 521-1 que ses dispositions « ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut-être invoquée. D’autres s’y sont cassés les dents !
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Les deux font la paire...
Car 56 communes que vous connaissez en Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Provence – Alpes- Côte d’Azur sont dans ce cas.
Recalé à l’oral, le bon député se tournera vers une autre proposition de loi plus cynique, l’interdiction de la corrida aux mineurs. Cette solution semble pour l’écolo antispéciste plus favorable.
Le territoire actuel français est riche de sa diversité, de ses coutumes. Les étrangers à cela, bien policés, hautement cultivés et bardés de diplômes veulent nous imposer quelques leçons, nous, barbares du Sud assoiffés de sang, simples citoyens, aficionados, maires de nos communes, députés, sénateurs, président(e)s des Régions, celles qui nous ont vues naître. Nous laisserons-nous courber l’échine tels, sous le joug, Martin et Chouan, la paire de bœufs bien éduquée de nos aïeux.
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Attendons novembre sereinement et réfléchissons à quelques lieux privilégiés pour la création de nouveaux musées taurins !
Panem et circenses… De l’Antiquité nous passâmes dans le monde médiéval, les peuples migrateurs se sédentarisèrent. Puis vint une époque lisse, convenue, triste et ennuyeuse. Les musées se multiplièrent à l’initiative de quelques aficionados orphelins dans un univers de grisailles.
C’est demain, le néant, le fait de ne pas être, de ne plus être.
Gilbert Lamarque