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Du rêve à la réalité : Rocio Romero

Publié le par Cositas de toros

                Pendant que l'un, Domingo Lopez Chaves se coupait la coleta, l'autre, Julián Lopez... coupait une queue à la Glorieta de Salamanque. El Juli, l'effronté, attirait tous les feux de cette après-midi qui semblait réservée aux adieux du salmantin, Domingo Lopez Chaves. Ces deux toreros, aux parcours divergents vont s'inscrire d'ici peu dans l'histoire de la tauromachie.

     Á quelques 300 kilomètres  à vol d'oiseau de la capitale de Castille-et-Léon et à environ 400 kilomètres de trajet par la route, à Pozoblanco, une jeune femme voyait sa chimère rendre la copie à la réalité, l'espérance s'est traduite par une glorieuse alternative.

 

     

     Celle de Rocío Romero qui, traçant sa route, accompagnée de José María Manzanares le parrain et de Andrés Roca Rey le témoin, est devenue matador de toros dans les arènes du Coso de los Llanos qui ont plus d'un siècle d'histoire. La jeune cordobesa (24 ans) y a inscrit sa voie en ouvrant la Puerta Grande. Pour l'histoire, tous a hombros, José María Manzanares oreille et oreille, Andrés Roca Rey oreille et oreille, Rocío Romero oreille et oreille. Les toros étaient de El Pilar, de jeu inégal. Les arènes étaient combles.

     Rocío Romero a réalisé son rêve, devenir matador pendant la Feria de Pozoblanco. Elle a excellé devant le toro de la cérémonie d'une grande noblesse proposant de jolies véroniques templadas. Elle le tua d'une demi-épée. Toréant avec calme, elle est devenue la première femme de l'histoire à recevoir l'alternative au pays des Califes. Comme Rocío l'a démontré, les qualités face au toro ne dépendent pas du sexe, mais des aptitudes de celui ou celle qui se sent compétent(e), pour relever le défi afin de dominer un tel animal. Une femme torero, c'est aussi dans l'air du temps.

     (clin d'oeil), c'était aussi en ce dimanche, le pélerinage du Rocío !

     Suerte torero !

                               Gilbert Lamarque

 

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