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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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Saint-Sever, l'esprit du lieu (suite)

Publié le par Cositas de toros

   

Saint-Sever l'espagnole, Saint-Sever la landaise animait ses fêtes par une tauromachie à l'espagnole après avoir balbutier par des circuits de courses hispano-landaises et provençales vers la fin du XIXe siècle. Longtemps dévolue à la novillada, n'oublions pas que la cité gasconne évolua vers les corridas pour un temps court, revint aux novilladas traditionnelles avec de beaux cartels comme celui du 22 juin 1958 dans le cadre de la Saint-Jean : Manolo Martín, Antonio Mahillo, Diego Puerta et 6 novillos de Felix Gomez de Colmenar Viejo. Cet élevage n'a cessé de fournir de remarquables produits dont quelques uns sont restés célèbres dans l'histoire de la tauromachie : "Fortuna", "lidié" le 30 avril 1860 à Madrid, reçut 26 piques et tua 5 chevaux... Un tournant important de la vie de l'élevage se situe en 1923 et en 1932 : on introduisit dans la ganaderia deux sementales du Comte de la Corte, de sang Vistahermosa, croisement qui modifia les caractéristiques primitives de l'ancienne caste, améliorant les bêtes en trapío et docilité. La devise bleu turquoise et blanc porta partout sa devise avec triomphe.

     Belle affiche au Cap de Gascogne, Manolo Martín, Antonio Mahillo et Diego Puerta s'ils sont novilleros, ne sont pas des néophytes. Le jeune sévillan Diego Puerta qui débuta en France le 8 septembre 1957 à Marseille, a déjà toréé cette année 18 novilladas et c'est donc avec une cinquantaine de novilladas à son actif que D. Puerta va toréer sur le plateau de Morlanne. Il rejoindra bientôt les plus grands novilleros du moment, en 1958, matadores de cartel : Aparicio, Litri, Pedrés et Chamaco.

     55 ans séparent ce brillant cartel novilleril de celui de la Saint-Jean 2023. Hier, les futures figuras s'alignaient aux arènes de Morlanne, aujourd'hui, plutôt le 25 juin à 18h, Sébastien Castella et Emilio de Justo en découdront dans un mano a mano sans saveur, combattant les toros du Puerto de San Lorenzo.

     L'aficion saint-severine indestructible !

     Qui dit mano a mano dit véritable rivalité, confrontation de style, de toreo...

     Castella figura del toreo après tant d'années d'alternative n'a pas grand chose à démontrer devant son compañero plus modeste mais qui gagna quelques triomphes retentissants. Le tout, dans une arène de 3e catégorie, cela a peu de poids, dans la plus stricte intimité, cela n'aura guère d'écho.

     Malgré ma sympathie pour l'aficion saint-severine, je ne vois pas l'intérêt. Saint-Sever doit privilégier l'affiche qu'elle proposa tout au long de son histoire et, ainsi donner la possibilité à un troisième torero, français de surcroît. Adriano ou Clemente qui s'illustra ici même dans un passé bien proche.

     Un mano a mano sans competencia, sans âme directrice, une réelle banalité.

     Depuis les années 50, les diverses municipalités qui se succédèrent au sein de l'ancienne sous-préfecture ont toujours soutenu l'aficion saint-severine. L'actuel maire, Arnaud Tauzin en est l'illustration, il déborde d'aficion. 

     L'esprit du lieu est bien ancré au Cap de Gascogne !

                                  Gilbert Lamarque

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La Feria d'Arles (suite)

Publié le par Cositas de toros

Dimanche 9 avril, Novillada de competencia

    Yon Lamothe triomphateur

 

Photos, Chantal Lafaye

 

 

Dans l'ordre de sortie, Fernay, Cuillé, Blohorn, Pagès-Mailhan, Tardieu et Gallon, sobrero de Fernay.

 

 

            Le soleil fidèle, un bon cartel amenèrent un bon tiers d'arène pour cette novillada de competencia où chaque éleveur du pays d'Arles avait pris soin dans la présentation de son pupille. Michel Gallon n'eut pas de chance, son novillo, dès son entrée se brisa net la corne gauche contre un burladero, manoeuvre d'un peon sans mauvaise  intention, remplacé par un sobrero de Fernay. 

 

Michel Gallon dépité, ses espoirs s'envolent

    

     Le futur 72e matador français, Yon Lamothe, triomphateur ici à Pâques 2022, voudra s'affirmer, lui, le classique et économe en fioritures. A ses côtés, Lalo de Maria, le novillero du futur au patronyme où aucune concession ne lui sera faite, Lalo Lambert, a du style, de la classe maniant la flanelle avec grâce. Le 3e larron (le bon)  descendra de sa croix, Fabien Castellani qui reçut, la veille des mains de son aîné, Daniel Luque, le Prix coup de coeur " Cyril Colombeau", fera ses grands débuts en piquée aux côtés de ses jeunes aînés, aujourd'hui aguerris. Le benjamin issu de l'Ecole taurine d'Arles après huit ans d'études, sait que l'instant est important.

 

     Yon Lamothe attaqua le n°23 de Fernay, bien armé, haut par un bon jeu de cape au centre de l'ovale. Le Fernay subit une vuelta de campana au sortir d'une pique quelconque l'amoindrissant quelque peu. Il en subira une autre devant le peon. Quite de Lalo, Yon réplique. Les muletazos sont "templés" terminés par des passes circulaires. Une lame aux trois quarts sera d'effet immédiat. Oreille.

      Il reçoit par un bon capoteo le n° 129, le Pagès-Mailhan. Le tercio de banderilles  est rondement mené. Yon, bon technicien mène une lidia qui semble aisée. Entière légèrement de côté, avis et tombe l'oreille.

 

 

     Le n°4, le castaño de Cuillé est reçu de belle manière à la cape par Lalo de Maria. Le Cuillé pousse sous le peto lors des deux piques bien administrées. Le novillo derrote quelque peu, les charges sont moins conventionnelles. La conclusion à l'épée est mal engagée, pinchazo et entière en place, deux avis, mort longue, trois descabellos. Salut au tiers. L'acier, son tendon d'Achille, le priva de trophée. Salut.

 

     Le Tardieu n°55 né en juin 2019, guère loin des 4 ans (!) prit deux piques. Lalo prend de la distance et dessine de jolis muletazos. Le public apprécie. Confiant, la muleta basse, il se fait surprendre par une sévère voltereta retombant sur l'épaule , pas de mal. La conclusion noircira le tableau. Entière portée avec décision après un pinchazo mais cela ne suffira pas. Palmas et salut.

 

     Fabien Castellani, victime d'un léger malaise dans le callejon quelques minutes avant sa confrontation avec le Blohorn. L'émotion et l'enjeu pesèrent sur les épaules. Fabien laisse ses peones lors du tercio de piques.  Il reprend les affaires sur cet excellent novillo "encasté", mangeur de flanelle, dans un style moins soigné que ses aînés. Vilaine épée, descabellos. Salut, arrastre applaudi.

 

     Le sobrero de Fernay prend deux piques. Fabien "brinde" à J.B. Jalabert, il se fait grignoter le terrain puis se ressaisit. La charge est hésitante, il faut sans cesse "toquer". Pinchazo, il ne s'engage pas, entière après bien des hésitations. Silence. Ils sont loin les débuts au Sambuc et du chemin reste à accomplir.

 

      Le prix de cette novillada de competencia revint au novillo de Blohorn, n°53, né en décembre 2019. Yon Lamothe fut déclaré vainqueur de la matinée pascale. Un trophée lui fut remis en piste par Camille Hoteman, la reine d'Arles. 

 

 

Dimanche 9 avril, Corrida, 6 Victoriano del Río

     3 oreilles et puis c'est tout !

     Soleil, vent léger, du retard au paseo... arènes au trois quarts.

 

 

            Six Victoriano del Río, exigeants, lourdement présentés. Une présidence exigeante et rigoureuse, ce qui est nouveau à Arles.

 

     Daniel Luque ne m'a pas convaincu, inesthétique, semblant laborieux, auteur  d'une posture "tremendiste" vulgaire digne des pueblos après de longues séries de naturelles. Epée entière en arrière et de côté, avis. Mort longue, en brave, oreille." Ebanista" 575kg, negro mulato, un mammouth marathonien qui traversa la piste pour ferrailler avec la pièce montée. Salut d'Iván García aux palos. Le bicho se calma par la suite dans la muleta de Luque où quelques détails ressortirent mais il n'en tira pas grand chose. Un pinchazo, sonne l'avis, pinchazo, descabello, entière. Un Luque peu inspiré. 

 

     Un très bon Emilio de Justo engagé guère chanceux avec les aciers. Ses adversaires plein de caste n'ont pas permis au torero de Cáceres de briller. Au 5e, un violent batacazo qui aurait pu avoir de graves conséquences pour le cheval d'A. Bonijol. Morenito d'Arles fut superbe aux banderilles face au meilleur toro de la tarde, le n°53 "Cangrejera" 530kg, negro chorreado au bord de l'accrochage lors d'une faena énergique des deux mains. Pinchazo, entière en place, oreille. Palmas à "Cangrejera".

 

     Juan Leal n'eut pas la partie facile avec "Lastinado" 545kg qui sortit tardo de deux piques dans les vertèbres. L'animal part aux planches. Juan va le chercher , et quelques derechazos plus tard, est victime d'une voltereta de catégorie, la corne entre les jambes ! Entière en place, non concluante, main ferme pour un descabello libérateur. Oreille

     Il ne put faire mieux au 6e, " Jinetero" 515kg, noir. Suant sous la chaquetilla, Juan s'engagea pour une demie plate.

Echec au descabello, sifflets incongrus. Silence. Non, Juan ne fit pas mieux que l'an dernier !

     Pour ma part, je suis resté sur ma faim. Les Victoriano, rugueux, y étaient sûrement pour quelque chose.

                                               

Un revenant

 

     Invité surprise des 15 ans de l'Observatoire national des cultures taurines samedi 8 avril à la mairie d'Arles, Arnaud Montebourg a, et pour la première fois, apporté son soutien. "J'apporte mon soutien à la tauromachie qui est actuellement menacée."

Quelle anguille se cache t'elle ? Le pompier sauveur, ancien ministre de l'Economie et de bien autres choses ne s'était jamais penché sur le sujet. Il n'est pas trop tard, paroles de politique....

                                                  Gilbert Lamarque

 

 

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ARLES, LA FERIA

Publié le par Cositas de toros

Samedi 8 avril, NSP, 4 novillos de Colombeau

      Les colombeau, les maîtres du ruedo

 

Photos, Chantal Lafaye sauf avis contraire

Bonne entrée, public peu averti, paseo retardé d'un quart d'heure pour cause d'affluence aux guichets.

             

             Les quatre pupilles de la jeune ganadera, Emma, étaient venu avec des intentions. Las, ils ne purent s'exprimer pleinement, les quatre jeunes élèves s'employèrent à réciter leur leçon, le sempiternel début de lidia, etc. Compliqués dans l'ensemble, ils furent peu mis en valeur. Dommage. Les erales, tous nés en avril 2021, on ne sait s'ils fêtèrent pleinement leurs deux ans au campo, avaient une envie d'en découdre. Vifs, présents, solides sur leurs pattes, ils "humilièrent" quand le permit la muleta, hélas, la passe inachevée, raccourcie, la lidia brouillonne...

 

Brindis à Emma et Francis Colombeau © Daniel Chicot

     Cesar El Quito, après le tercio de banderilles, fut désarmé dès l'ébauche de la première passe. Il s'ensuivit une voltereta sans conséquence, le Colombeau lui faisant remarquer qu'il n'était point naïf, lui, légèrement violent sur la corne gauche. Une entière dans l'épaule. Cela suffira.

Cesar El Quito

     Samuel Navalón s'envoya le beau gosse du lot, colorado, avec trapío et morillo naissant, n° 15 moins rugueux il n'enpêcha pas la voltereta à la cape.

Le n° 15, le beau gosse © Daniel Chicot

     Deux paires de bâtonnets, brindis à J.B. Jalabert (ça peut servir). Proposant une muleta à mi distance, on se vit offrir un joli galop.

Samuel Navalon

     Plusieurs fois désarmé, brouillon, il fut très en-dessous du bon moral de l'animal. Belle estocade, entière en place. Petite pétition, petite oreille.

 

     Martín Morilla reçut le n° 1, le noir, bien présenté. Toujours au centre de l'ovale, le bicho fut bon collaborateur aux charges longues mais c'est trop devant l'abscence de dominio de Morilla. Il nous fit la grâce de belles séries de derechazos allurées, vint la musique... et un désarmé. Epée entière, la mort fut longue, et tendre le descabello, il perdit l'oreille. Salut au tiers avec deux avis. Dommage, le novillo en avait encore sous les sabots

 

     Tomás González, torée avec conviction, (début a portagayola), un novillo au comportement similaire au premier. Sévère voltereta, repris au sol. Tomás en difficulté sous la corne gauche donne quelques muletazos mal engagés, débordé devant l'animal qui ne lâche pas un pouce de terrain. Epée contraire, avis. Mort longue, descabello, reprend l'estoc, entière. Le Colombeau lutte encore, meurt debout et tombe foudroyé. Vuelta pour Tomás. 

   

     Les quatre arrastres furent applaudis. Un arrière goût d'amertume au fond de la gorge  voyant partir un joli lot mal employé. Les Colombeau avaient des choses à nous montrer. Les jeunes apprentis ne purent exprimer leur potentiel technique et artistique, seulement être présent sur le sable pour exister ferraillant jusqu'au coup d'estoc final.

      Mais, malgré tout, une belle matinée intéressante pour ceux qui aiment le toro, avec des pattes et un moral d'acier.

                                                                                                                                                                                            HOMMAGE                                                                                                                                                                                            

 

            En marge de la Feria, c'est une plaque qui fut dévoilée au rond-point de Gimeaux sur le piedestal de la statue équestre de Cyril Colombeau. Le jeune ganadero est mort tragiquement, le 8 avril 2004, il y a dix neuf ans, à l'âge de 35 ans. En cette matinée du samedi, un hommage lui était rendu en présence de la famille, de ses parents et de sa nièce Emma qui aujourd'hui tient les rennes de la ganaderia au Sambuc.

 

     Robert Margé, nouveau président de l'Association des éleveurs français de taureaux de combat eut ces mots : "Il a donné sa vie pour les toros comme beaucoup d'éleveurs. Il y en a, des ganaderos qui laissent leur vie au campo. On fera en sorte de ne jamais l'oublier."
 

 

      C'est en présence également du maire, Patrick de Carolis, des éleveurs de Camargue que cette plaque fut dévoilée : "Cyril parti trop tôt, emporté par l'aficion et la passion du taureau, gravé dans nos coeurs pour toujours."
      Instants simples et remplis d'émotion à quelques heures du grand retour des pupilles de Colombeau dans les arènes d'Arles.
 
                                                                                                                                                                                                                                                                     
 
 Samedi, 16h30, corrida, 6 La Quinta
 
     L'intro et l'extra
 

 

 
            Lleno, l'effet Roca Rey, une arène pleine comme un oeuf de Pâques, saluons le clin d'oeil !
     Une vibrante Marseillaise reprise en choeurs.
 
 

 

     Une standing ovation, Castella seul dans l'ovale invite Roca Rey à le rejoindre. Paseo retardé de 10 mn. On s'y habitue.
     Soleil, vent léger, 6 La Quinta bien présentés, la palme au 4e à la caste des grands et aux belles charges où Andrés éclaboussa le ruedo de sa bouillante faena.
 

 

 

     12 000 p ersonnes dans l'attente, mais de quoi ? On s'ennuya "un peu" avec le Biterrois, impassible, fermé comme une telline, l'intraverti ne fit pas monter la température. Sûrement non rétabli de sa blessure aux vertèbres subie à Castellon et en manque visiblement d'inspiration, une ombre.
 

 

Barquero n° 33 10/2017 505kg

 

     L'extraverti, lui, enthousiaste lors de ses passes inversées de dos dont il abuse  au grand plaisir de la foule en délire... le Péruvien fit tourner ses toros, immobile, sur un périmètre restreint, on pensait à Juan Leal, présent le lendemain. Roca Rey trouva le rythme ou sa vitesse de croisière, c'est selon,  Castella, on ne sait quoi. Quand on est blessé aux vertèbres et que la faculté pronostique deux mois d'arrêt et que le voici trois semaines après son accident, on se questionne !
 

 

     Résultat des courses : silence après avis, silence après avis et silence !
 
 

      Roca Rey : oreille après avis, oreille après avis et deux oreilles surprenantes avec avis.  

     Les La Quinta prirent 12 piques. Le 4e, n° 39, 520 kg, né en octobre 2018 frisa l'indulto, il tomba d'une vilaine épée, un bajonazo. Vuelta au toro "Castañero". Le palco resta de glace sous la pétition d'indulto, on le remercia.
 

 

    Il n'y eut pas de "match", la tempête péruvienne emporta l'ensemble avec panache. Du panache, il en manqua à Castella. Le jeune maestro fit de l'ombre à son aîné, aucun respect !
                                             Gilbert Lamarque
                                                

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TOROS

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