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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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Pérols. Les toros débattent au tribunal administratif de Montpellier

Publié le par Cositas de toros

                 Souvenons-nous. Le conseil municipal de Pérols (Hérault) prévoyait l'organisation d'une novillada le 15 juillet 2023. Novillada qui prit illico le chemin du tribunal administratif de Montpellier (en mai 2023). Au cartel, six novillos de Miura pour Solalito, Christian Parejo et Lalo d María, la terna française.

     Le juge des référés avait estimé que la tenue de cette novillada avec mise à mort "était contraire aux dispositions de l'article 521 du Code pénal aux termes duquel le fait, publiquement ou non, de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende."

 

Vouée au traditions camarguaises

     La justice avait considéré dans l'urgence que la tradition locale avait été interrompue, puisque Pérols n'avait plus accueilli de tel spectacle depuis 2003, elle s'était donné un an pour se prononcer définitivement. L'audience a donc eu lieu ce mardi 14 mai. Il y a bien des arènes à Pérols et un club taurin centenaire, mais cela ne suffit pas, la tradition locale a été interrompue. La justice a considéré que les délibérations du conseil municipal de 2023 étaient contraires à la loi.

     Résultat des courses... elle a demandé que la commune verse 1 500 euros au CRAC ( comité radicalement anti corrida) et 1 500 euros également à l'Alliance Anti corrida.

     L'avocate de la commune a rappelé que "le Code pénal ne fait pas de distinction entre courses de taureaux, avec ou sans mises à mort". Elle a considéré que "la tradition locale existe dans plusieurs villes et villages de l'Hérault" et que " cela n'a pas de sens de considérer uniquement le territoire métropolitain".

     La décision du tribunal administratif sera rendue "sous quinzaine".

     La municipalité s'obstine, un rien tenace, alors que la commune se peuple de nouveaux urbains anti corrida. Et les néo ruraux se lamentent, protestent, se plaignant du chant du coq bien matinal et des odeurs de fumier embaumant la campagne, la vraie.

                               Gilbert Lamarque

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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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LETTRES À JUAN BAUTISTA (VINGT ANS APRÈS)

Publié le par Cositas de toros

          "... Ce sont des gens qui cherchent dans les arènes ce qu'il n'y a pas. Les amateurs de courses de toros. Ce sont de drôles de types. Presque aussi tordus que les poètes." Yves Charnet.

     Né à Nevers le 6 février 1962, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1983), agrégé de lettres modernes (1989), spécialiste de la poésie moderne, Yves Charnet participe, dans ce domaine à de nombreux colloques, journées d'études, tables rondes. Il en résulte de très nombreux articles dans les revues spécialisées, d'abord d'inspiration académique, avant de s'orienter vers une critique adressée de façon plus lyrique sous forme de "Lettres à..."

     Il donne de l'éclat à une langue superbe, à l'image de ce costume de lumières qu'abordent les toreros chers à l'auteur des Lettres à Juan Bautista (La Table ronde, 2008, épuisé). La page blanche est son arène, où chaque jour il " affronte la corne du taureau" selon l'expression de Michel Leiris dans la préface à l'Âge d'homme.

     Aujourd'hui, Yves Charnet replonge dans les lettres adressées à Juan Bautista de 2001 à 2006, avant qu'il ne devienne l'une des plus grandes figures de la tauromachie françaises. Les débuts turbulents du torero, sa brusque interruption en 2003 puis son retour en 2005. Jusqu'au triomphe du 15 août 2006 et sa légendaire faena sous le déluge dacquois. Que reste-t'il de nos Années Bautista ? Vingt ans après, pareille recherche du temps perdu prolonge le geste littéraire de l'auteur.

     C'est beau, émouvant, mélancolique, l'aficion est le fils rouge d'Y. Charnet. Un style unique. "...Il rallume ma lanterne magique. Charlatan du temps qui passe..."

                   Yves Charnet. Lettres à Juan Bautista. Au Diable Vauvert, 400 pages, 22 euros.

NB. Il est nullement nécessaire d'aduler le Juan B. torero. Seul le plaisir de lire est ici, un ravissement, un régal, une pleine satisfaction.

                            

     Bon 1er mai !

                             Gilbert Lamarque

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HOMMAGE

Publié le par Cositas de toros

                                Marc Roumengou avait reçu le prix "El Tio Pepe" 2020 délivré par la F.S.T.F. réunie dans les arènes Francis San Juan à Lunel à l'occasion de son 104e congrès. 

 

     

     Ingénieur agronome, il fut l'alguazil des arènes du Soleil d'Or de Toulouse. Le 13 juin 1953, il avait ouvert le premier paseo toulousain où ce jour-là, défilait Antonio Ordoñez face aux toros de Galache. Et c'est le même homme qui conduisit le dernier paseo du Soleil d'Or, le 3 octobre 1976 pour l'ultime spectacle, une novillada où Nimeño II coupa l'oreille de son premier novillo et les deux oreilles et la queue du second.

     Après ces 26 ans d'inactivité taurine a caballo, Marc Roumengou ouvrira de nouveau à 80 ans, un paseo, celui de Rieumes, le 22 Septembre 2002, accompagné de son fils Manuel (novillada des héritiers de Christophe Yonnet).

     Marc Roumengou était aussi le principal contributeur du " En Traje Velazqueño" le bulletin publié par le "Forum Marc Roumengou" dont il était le président d'honneur. L'homme, érudit et passionné, conférencier fut aussi l'auteur de nombreux ouvrages enrichissant notre culture taurine. Citons,  

     -Deux ouvrages épuisés : Les chiffres des taureaux de combat - Causes naturelles, causes frauduleuses, solutions (1973), et, Fraudes sur les taureaux de combat - Prévention, voies de recours, éléments de réglementation (1977).

     -Blessures et mort des taureaux de combat - Anatomie - Traumatologie (1991).

     -L'Église et la corrida - Prohibition et participation active (1996).

     -Dossier Manolete, sa vie professionnelle, sa mort (1999).

      Il traduisit l'ouvrage de son confrère espagnol, ingénieur agronome comme lui, Antonio Purroy : Comportement du taureau de combat. Á l'élevage et dans l'arène (2014 pour la traduction).

     Il avait gentiment amené quelques précisions sur "l'art de la pique", à propos de publication dans Cositas (29 janvier 2018), au sujet de la pique et de son montage (15 janvier 2018).

     Notre cher abonné n'est plus, Marc Roumengou nous a quitté à 97 ans, chez lui, à Mirepoix-sur-Tarn en Haute-Garonne le mardi 16 avril. Il restera pour beaucoup d'entre-nous l'aficionado rigoureux que nous consultions avec intérêt. L'ancien élève de l'École Nationale Supérieure d'Agronomie de Toulouse endossa inexorablement à lui seul, la tradition taurine.               
                    Gilbert Lamarque

 

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