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J'entends le loup, le renard et la belette... l'ours, le taureau...

Publié le par Cositas de toros

 

                 L’État français, qui se réclame de l’écologie dans ses beaux discours, ose aujourd’hui franchir la ligne rouge, rouge écarlate, en posant la question des tirs sur le loup dans le cœur des parcs nationaux. Ces derniers constituent pourtant le dernier et maigre refuge de la faune sauvage. Ils représentent, pour leur partie terrestre en France, seulement 0,66 % de la superficie du territoire français ! Permettre donc la possibilité de faire feu sur une espèce protégée dans des espaces protégés.

 

© Jacques Deport

 

     Voici une véritable déclaration de guerre faite à la nature !

Et ne confondons pas toute la faune sauvage protégée avec le sanglier ou le chevreuil. Point ici de dérives animalistes.

L’État n’aime pas les minorités. Demain nous irons à Paris, au Muséum d’Histoire Naturelle, visiter la galerie de paléontologie, admirer les êtres « vivants » disparus de la planète comme le diplodocus, l’iguanodon ou le triceratops, un dinosaure herbivore auxquels se seront ajoutés, le loup, l’ours et le bos taurus ibericus, le taureau brave à côté de son ancêtre l’aurochs ou bos primigenius.

Tous les auteurs d’actes violents anti-loup, anti-corrida, et aussi anti-ours, anti-lynx… doivent être sanctionnés tout comme les végans ayant parfois, c’est un comble, mangé du lion, les végétaliens, certains végétariens prêchant tous, un terrorisme "animaliste". L’impunité génère la surenchère.

L’État laissera-t’il les lobbies de l’agriculture et de la chasse s’attaquer aux derniers sanctuaires de la nature ?

L’État toujours frileux. N’en sera-t’il pas de même avec la corrida ?

Car concernant la corrida, l’arène est le dernier sanctuaire du taureau de combat. Cela peut paraître contradictoire.

Le citoyen qui est profondément attaché à son patrimoine naturel, doit relever la tête et cesser de croire tous les écrits mensongers.

Par exemple, si des animaux doivent quitter le cœur des parcs nationaux, ne serait-ce pas les moutons plutôt que les loups ?

A savoir aussi que les moutons, pour une bonne partie, c’est une grosse proportion de citoyens naïfs et mal informés.

Tous ces rouleaux compresseurs qui génèrent le règne de la défiance, le régime de la rumeur, du mensonge et des coups bas.

Dans une époque comme la nôtre, faite de bruits et de narcissismes blessés, rien n’est plus difficile que d’argumenter. Ceux qui, aujourd’hui et partout, contredisent des idées, sont-là pour contredire la raison. Qu’on ne leur parle pas davantage de la vérité, coupable des pires connivences. Alors ils exhibent leurs colères, rejettent l’expérience, nient les faits, refusent à leurs contradicteurs la faculté de voir et/ou de savoir. Ainsi réduit-on certaines intelligences au silence – ou pire – à la nécessité de céder.

Considérons que le loup est une espèce clé pour le maintien d’écosystèmes équilibrés et que son lent mais continu retour à travers l’Europe apporte une nouvelle opportunité, avec cet allié naturel dans le combat contre la perte de la biodiversité et l’impact des changements climatiques. Aidons notre continent à soigner sa nature à travers une vraie transition écologique en accord avec les objectifs de l’ONU pour un développement soutenable.

Considérons aussi, que jusqu’à présent, la méthode de gestion la plus répandue en Europe est le tir de loups, qui a prouvé être non seulement contre-productive et scientifiquement injustifiable, mais qui perpétue une perception du loup d’un autre temps comme « nuisible » et «  espèce à problème », ce qui empêche les citoyens de voir les aspects positifs du loup pour l’environnement et l’amélioration du niveau de vie.

Ariège 09/06/2020, tué par balles. © AFP

 

     Et que dire du matraquage anti-ours très bien organisé par les opposants les plus radicaux ? Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne voit fleurir dans la presse les poncifs habituels montés en épingle : « l’ours va faire disparaître le pastoralisme », « l’ours est dangereux pour les bergers et les randonneurs », « l’ours met l’économie touristique en péril ». Tout cela finit immanquablement par la demande insistante du retrait des ours du massif pyrénéen, en tout ou partie. Radical.

L’Europe reproche à la France le manque de protection de l’ours et son état de conservation défavorable car le noyau occidental, le Béarn, qui représente près de la moitié de l’aire de répartition dans les Pyrénées, est voué à l’extinction inéluctable sans renforcement. La France fait la sourde oreille quant à de nouvelles réintroductions conformément aux engagements pris dans son plan national ours en 2018. Trois individus ont été tués par l’homme – triste individu – en 2020, deux en Espagne, un en France.

Un projet d’arrêté du ministère de la Transition écologique fixe, pour la troisième année consécutive, les conditions de mise en place de mesures d’effarouchement dans les Pyrénées pour prévenir les dommages aux troupeaux. On ne peut que déplorer une politique jugée illégale par la justice française début 2021, le Conseil d’État avait fait annuler, en début d’année, la possibilité de recourir à des tirs non létaux pour effrayer les ours. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un tel ministère qui doit protéger les animaux en danger d’extinction. Une ministre courbant l’échine, Barbara Pompili, invisible et discrète, une secrétaire d’état, Bérangère Abba, chargée de la Biodiversité – avec un B – discrète et invisible, comme les micro-organismes.

Voyez la manipulation de l’information sur la page Facebook où chacun prend pour parole d’évangile n’importe quelle énormité. Tout ceci nous rappelle les attaques sur la corrida. Alors, ce que l’on défend pour une cause, ne peut-elle pas être étendue aux autres ?

Soyons donc solidaires de toutes ces causes, n’en restons pas étrangers et ne soyons plus attentistes.

 

Hermanos Domínguez Camacho. Cumbres Mayores (Huelva). 23/10/2014. © G. Lamarque

 

     Aficionados, si vous êtes « contre » le loup, pensez à l’avenir du toro bravo. Qu’en sera-t’il de la géographie et des écosystèmes en Espagne notamment, après sa disparition  ? Car il existe une forte complémentarité entre l’élevage taurin et la nature et qualité du milieu. Le toro garant de la protection des sites naturels. On peut étendre le sujet et ses bienfaits au delta du Rhône avec l’exemple camarguais où sont élevés 80 % des élevages français des taureaux de combat.

A l’aspect écologique, environnemental, rajoutons l’aspect économique, aspect qui serait fortement perturbé pas la disparition des retombées issues de toutes les manifestations taurines sans oublier la perte d’animations dans les villes et villages concernés ainsi que la perte d’échanges et de convivialité.

Et de ce dernier point, n’en avons-nous pas un besoin précieux ?

La tauromachie, hélas oblique vers le folklore, oubliant les règles fondamentales avec un toro déficient.

 

                                                              Gilbert Lamarque

 

 

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Adieu Pablo

Publié le par Cositas de toros

              Nouvelle vie, nouveau look

 

       Souvenez-vous, dans la publication de Cositas du 5 mai dernier concernant les élections dans la Communauté de Madrid, j’avais donné quelques résultats "bruts". Si Isabel Díaz Ayuso est "a hombros", Pablo Iglesias, lui "se corta la coleta".

Et bien oui, il l’a fait !

« Se corta la coleta » est le titre repris en chœur par les quotidiens espagnols El Correo, El Mundo, ABC, La Vanguardia...

 

Avant

     Une semaine après avoir quitté la politique, l’ancien vice-président du gouvernement et ex-leader de Podemos apparaît "transformé". Il a bien coupé sa queue de cheval revenant à un style plus classique. Les coiffeurs vous le diront, après une rupture, un divorce, une fin de cycle, le client souhaite un changement radical.

Pablo sans sa queue de cheval, son chignon – ces derniers temps – c’est Cyrano sans son nez, ou celui de Jean Lassalle, Le Che sans son béret – on rejoint encore Jean Lassalle – Dali sans sa moustache ou Macron sans Brigitte !…

 

Après

     Tu n’es plus rien, Pablo, con el pelo corto, « qu’une ombre de la rue »… Après la veste récoltée au soir du 4 mai – les nuits sont encore fraîches à Madrid – te voici renaître en individu plus jeune. La crise prochaine de la cinquantaine ?

Mais, soyons prudents, nous avons vu, ô combien de fois, revenir dans les ruedos quelques vieilles gloires du toreo qui, cependant s’étaient coupé la coleta ! Pourtant, acte souvent mûrement réfléchi, rarement spontané.

 

                                                           Gilbert Lamarque

 

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Des raisons d'espérer ?

Publié le par Cositas de toros

 

          La dernière feria de Bilbao s’est achevée le 25 août 2019 par une corrida de Miura séduisante sous un temps maussade devant un tiers d’entrées. Le dernier à officier fut Manuel Escribano qui balada un pavillon après avoir couché son Miura boyante d’une entière, un poil de côté. Les résultats de cette feria pouvaient être qualifiés de bons. Paco Ureña, grave et classique, 4 oreilles et puerta grande en fut le triomphateur ; Juan Leal marqua les esprits pour la troisième année de rang, et le prix de la meilleure corrida fut attribué à l’encierro de Victoriano del Rio.

Que tout ceci semble lointain !

 

Photo G. Lamarque

   

      Mais voila, cette feria des Corridas Generales de Vista Alegre lors de l’Aste Nagusia (Grande Semaine) « est en perte de vitesse depuis une dizaine d’années » comme l’écrivait le quotidien de centre gauche espagnol El País au lendemain de la dernière corrida.

Comme mentionné en introduction, le spectacle était pourtant au rendez-vous, avec le triomphe de matadors et de bonnes prestations des toros. Mais cette feria souffre d’un constat amer : la fête n’attire plus. Le quotidien revenant sur ce rendez-vous estival du Pays basque espagnol, évoque Bilbao comme « une prestigieuse feria taurine, victime de l’abandon et de la lassitude. »

« 60 000 personnes ont assisté aux neuf festivités programmées, soit 45 % de la capacité maximale et loin des 150 000 spectateurs en 2007 ; en d’autres termes, quelque 4 000 spectateurs sont perdus chaque année. »

 

Des arènes abandonnées.

 

Il y a des lustres que la Vista n'est plus Alegre

     

     Ce temple de la tauromachie, considéré comme l’une des quatre plazas les plus importantes d’Espagne, est aujourd’hui « un désert abandonné par ses occupants habituels, remplacés par un public clairsemé, occasionnel, débonnaire et fêtard qui désacralise inconsciemment chaque après-midi l’histoire du Bilbao taurin », déplorait El País.

Principal responsable : l’inquiétante désaffection pour la corrida qui ne cesse de croître dans la société espagnole et ceci commence dès le collège, où il est "interdit" de parler de toros ! Mais aussi le fait que le monde de la corrida s’est peu à peu isolé de la société, il n’a pas su trouver sa place dans ces temps nouveaux, qui ont choisi d’autres chemins.

Ne vivons-nous pas le même tourment en France ?

 

Les aficionados mis à l’écart.

     La gestion de l’évènement par les propriétaires – dont la société historique, la Casa Chopera – était également visée pour expliquer ce déclin. Ceci s’ajoutant aux questions liées aux militantismes végan, animaliste ou anti-taurin. La Casa Chopera a géré les arènes de Bilbao de la même façon que les entrepreneurs taurins ont toujours dirigé le secteur : en laissant complètement à l’écart les aficionados, et, ce qui est pire, les abonnés, qui sont les clients préférentiels aux guichets de n’importe quelles arènes. Nous avons connu les mêmes déboires avec les Chopera à Mont-de-Marsan.

Il y a également une forte odeur de naphtaline, concernant les membres momifiés de la Junta Administrativa de la Plaza de Bilbao. La fondation de la Junta date de 1901, c’est aussi la même date de naissance de la plupart de ses membres ! … Comment faire du "neuf" avec "ça" ?

 

Membres de la Junta Administrativa et de la société BMF, 30 septembre 2019

 

     L’homme d’affaires mexicain Alberto Baillères, l’automne suivant, est devenu le gestionnaire privé de l’arène de Vista Alegre pour les quinze prochaines années (!), en lien avec l’entreprise… Chopera. Il s’est engagé à verser une cotisation annuelle de 250 000 euros pour redynamiser la feria. La société Toreo, Arte y Cultura BMF S.L. (Baillères-Martínez Flamarique) a la possibilité d’être prolongée cinq ans ! 250 000 euros, c’est plus du double du montant minimum exigé dans le cahier des charges, qui était de 105 000 euros. Ah, ces milliardaires !

Dans le communiqué de presse qui suivit, la société prévoit que la proposition « ambitieuse et extensive vise à élargir et améliorer la catégorie de Vista Alegre et à dynamiser et intensifier son utilisation, tout au long de l’année. » Le cahier des charges exigeait au moins sept célébrations et BMF S.L. a présenté un total de quinze, soit plus du double.

Voici ce qui était prévu pour 2020. La saison devait s'ouvrir par un week-end de juin appelé Zezenfest (festival tauromachique, en basque) dans lequel il devait y avoir une corrida et le traditionnel festival caritatif du Club Taurin, en plus de divers évènements culturels pendant les deux jours. Ensuite, devait avoir lieu le Mémorial Iván Fandiño, composé de trois novilladas non piquées gratuites chaque soir, dont trois finalistes auraient été choisis pour la novillada promotionnelle incluse dans les Corridas Generales en août, lesquelles corridas maintiendraient leur affiche habituelle de sept tardes de corridas, la corrida de rejón ainsi que la matinée du concours de recortadores. Programme riche et alléchant d'où notre frustration.

La société BMF S.L en Espagne, c’est aussi les arènes gérées jusqu’à présent par les Chopera : Almeria, Logroño, Salamanque, Saint-sébastien et Palencia.

     La pandémie passant par là, nous n’avons pu apprécier l’Aste Nagusia 2020. Pourvu que 2021 ramène nos pas vers Vista Alegre !

Photo G. Lamarque. août 2019

   

      La ville est belle, séduisante, au riche passé, moderne par ses dernières réalisations, proposant de nombreuses visites intéressantes ; la gastronomie est au diapason, l’hôtellerie idem, la fête durant neuf jours également. Dans la plaza spacieuse, vous circulez aisément, vous rejoignez votre place rapidement, vous êtes confortablement installé, les "estanquets" sont nombreux ; le gin tonic généreux et abordable et le prix d’un billet est lui aussi, abordable : 18, 20 euros les moins chers avec une excellente visibilité… et les TOROS !

Venez ou revenez à Bilbao.

Photo G. Lamarque. Août 2019

                                                              Gilbert Lamarque

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Les défis de la tauromachie aujourd'hui

Publié le par Cositas de toros

 

                       EL FIN DE LA FIESTA

 

          Un bel essai controversé sur la réalité de la tauromachie et son avenir par Rubén Amón Delgado, écrivain et journaliste polyvalent de la presse écrite, radio et télévisée, auteur en tauromachie de : Pasa un torero : Curro Vázquez desde dentro et ¡Dejadme solo! : Jesulín de Ubrique, el trionfo de un seductor.

 

 

     En préambule, une citation de Jacques Cousteau : « Le royaume de l’utopie sera perdu et le dieu mythologique incarné en taureau de combat se renversera en vain dans le caniveau d’un abattoir miteux. »

Pour l’auteur, la corrida est victime d’un terrible malentendu. « Elle n’est pas moyenâgeuse mais transgressive, elle n’est pas de droite mais subversive, elle n’est pas cruelle envers les animaux mais garantit la sauvegarde d’une espèce unique. Il a partagé avec Carmen Calvo, vice-présidente du Gouvernement lors d’un hommage à Ignacio Sánchez Mejías organisé à Séville par M.Á. Perera. Il la entendue définir la tauromachie comme « un art transgressif et avant-gardiste. Un miroir de la modernité. » Il n’est pas facile pour Carmen Calvo de défendre un tel point de vue lors des sessions du Conseil des ministres. Comme chacun sait, le président Pedro Sánchez est anti-corrida ainsi que les vice-présidents Teresa Ribera et Pablo Iglesias. Ce dernier, après avoir assumé les responsabilités du bien-être animal et quitté sa vice-présidence en mars dernier, a choisi la porte de sortie mettant fin à toutes ses responsabilités politiques au sein de Podemos au soir des élections de la Communauté de Madrid, le 4 mai où son parti n’a recueilli que 7,25 % des votes. « Dans les années 1990, la tauromachie était connotée à gauche. Elle a cessé de l’être parce que la cause animale est devenue l’étendard des socialistes ».

L’auteur énumère les "scandales" que le taureau caractérise. Le taureau distingue le vrai héros du héros accidentel. « José Tomás est un personnage homérique au milieu de héros bon marché. » Le taureau fait scandale car il expose la souffrance d’un animal dans un contexte d’animalisme sectaire et dogmatique. Le taureau est un scandale car il identifie un évènement masculin. « Masculin ne veut pas dire sexiste. Le taureau célèbre la virilité, au sens de la testostérone, bien sûr, mais aussi dans la notion latine de vertu. » Le taureau est un scandale car il constitue l’art auquel tous les autres arts aspirent... »

Cet essai rassemble un inventaire de toutes les raisons qui menacent l’avenir de la Fiesta. La tauromachie faisant l’objet de tous les malentendus dans le monde politique comme dans le monde écologiste. Elle souffre d’un black-out médiatique. Et Amón de fustiger l’hypocrisie générale, en Espagne, 2,5 millions de bovins sont envoyés chaque année à l’abattoir quand ce ne sont que 2 200 taureaux que l’on sacrifie dans l’arène. Il va même jusqu’à plaider que la corrida joue en faveur de la biodiversité : sans elle, le taureau de combat, cette race ibérique, aurait probablement disparu.

Suit un chapitre sur les taureaux et la politique où la tauromachie représente une niche électorale aussi sensible que celle des chasseurs ou les pauvres de l’Espagne rurale. Et les taureaux sont politisés afin d’être manipulés.

« La tauromachie serait l’expression de l’Espagne héroïque, la quintessence de la virilité, le territoire pur dans lequel se tient le taureau Osborne, figure totémique qui garde nos valeurs, nos pâturages et notre épopée... »

La tauromachie, en Espagne, "Fiesta nacional" est devenue obsolète. Il s’agit d’une fête internationale – France, Portugal, Bolivie, Mexique, etc. Suivent des références sur la France, l’amphithéâtre d’Arles, « les enfants locaux » : Andy Younes, Tibo Garcia, Adrien Salenc, « l’irréductible » Simon Casas, Sébastien Castella, Lea Vicens sans oublier les professionnels de toutes les catégories. Références aussi à toutes les grandes arènes du Sud-Est et du Sud-Ouest.

 

 

     Pour Rubén Amón, la cause n’est pas perdue dans cette société inodore, la tauromachie est un espace de résistance la rendant plus attractive que jamais.

Voici exposées les clés des défis de la tauromachie d’aujourd’hui. Un livre courageux, érudit et très bien documenté, un livre essentiel et objectif qui rassérénera l’aficionado et surtout qui renseignera celui qui sait peu ou celui qui ne sait pas.

Une traduction française est instamment souhaitée.

                                                       Gilbert Lamarque

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El fin de la fiesta. Por qué la tauromaquia es un escándalo y hay que salvarla par Rubén Amón. Debate, mars 2021, 240 pages, 15 × 23 cm. 18,90 euros.

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CARTEL DE LA MADELEINE 2021

Publié le par Cositas de toros

 

 

    Le 19 févier 2021, la municipalité montoise présentait l’affiche de la possible Madeleine 2021.

Que reste-t-il de cette Madeleine ? Nous savons aujourd’hui qu’il n’y aura pas de feria et que seuls les spectacles taurins se tiendront dans les arènes du Plumaçon assujetties à une jauge pas encore tout à fait définie, 50% serait la plus plausible.

Ce vendredi midi, la présentation en était faite, en huit clos, en direct sur la radio régionale de France Bleu Gascogne.

En préambule à cette présentation, le président de la commission taurine montoise expliquait que c’est à force de volonté et d’opportunité qu’ils ont réussi à "monter"  cette affiche exceptionnelle.

Ce grand week-end  taurin se déroulera sur 3 jours, du vendredi 23 au dimanche 25 juillet et comprendra 4 corridas et une novillada non piquée.

Le programme a été établi comme suit.

 

Vendredi 23 juillet 18h :

6 toros  de Jandilla 

Ancienneté : 3 Mai 1951

Devise : Bleu    Signal : Horquilla à chaque oreille

Propriétaire : Agrícola Borja Domecq S.L.    Gérant : Francisco de Borja Domecq Noguera

Fincas : "Los Quintos"  Llerena - "Don Tello"  Merida -

Avec des origines du Conde De La Corte, le toro de Jandilla est un pur Juan Pedro Domecq y Diéz.Juan Pedro Domecq y Díez prône une nouvelle définition de la bravoure qui devient "la capacité à lutter jusqu'à la mort". En un mot, la bravoure ne se mesure plus lors du seul tiers des piques, mais tout au long du combat. Sa sélection est axée sur ce nouveau principe, tant au niveau du comportement que sur le plan morphologique où il tente d'affecter son toro d'un physique adéquat pour exprimer sa bravoure durant l'intégralité du combat.
Le fruit de ses travaux est un toro aux lignes fines, beaucoup moins agressif que le "La Corte". Noble et brave à la fois, il permet aux toreros d'exprimer toutes leurs qualités artistiques, d’où le terme de "toro artiste"

Pour,

 

     Enrique Ponce, né le 08 décembre 1971 à Chiva. Alternative à Valence le 16 mars 1990, Toros de Moura son toro d'alternative était un sobrero de Huerta Hermanos, Parrain : Joselito, Témoin :Litri. Confirmation le 30 octobre 1990 à Madrid, toros de Diego Garrido, Parrain: Rafael de Paula, témoin: Luís Fransisco Espla.

 

    Daniel Luque, né le 21 novembre 1989 à Gerena. Alternative à Nîmes le 24 mai 2007, toros de El Pilar, Parrain : El Juli, Témoin : Sébastien Castella. Confirmation à Madrid le 5 juin 2008, toros de Victoriano Del Rio, Parrain : Javier Conde, Témoin José Tomás.

 

    Thomas Dufau né le 3 janvier 1991 à Mont-de-Marsan. Alternative à Mont-de-Marsan le 15 juillet 2011, toros de Garcigrande, Parrain : El juli, Témoin : Daniel Luque.

 

Samedi 24 juillet 11h, dite la corrida madrilène.

6 toros d’Alcurrucén

Ancienneté : 18 Juin 1989

Devise : Bleu céleste et Noir    Signal : Hendido à chaque oreille

Propriétaire : Alcurrucén, S.L.    Gérant : Pablo Lozano Martín

Fincas : "La Mudiona"  Alcollarin - "Egido Grande"  Navalmoral de la Mata - "La Cristina"  Olivenza - "El Cortijillo"  Urda -

Les frères Lozano Martín sont des Taurinos très influents.  lls entreprirent leur première ganadería au milieu des années 1960. Après une période d’apprentissage, ils créèrent la devise de Alcurrucén en 1982 avec du bétail de Carlos Nuñez.
Leur fer va rapidement prendre de l’importance et jouir d’une belle renommée, pour devenir l'élevage phare de l’encaste Nuñez.

Pour,

 

    Diego Urdiales, né le 31 mai 0975 à Arnedo. Alternative le 15 août à Dax des mains de Paco Ojeda at El Cordobés comme témoin. Il confirme à Madrid le 8 juillet 2001, toros de Javier Guardiola, Parrain: Frascuelo, Témoin: El Madrileño.

 

    Paco Ureña, (Fransisco José Ureña Valero) né le 26 décembre à Lorca. Alternative en 2006 à Lorca, toros de Gavira, Parrain : Javier Conde, Témoin : Morante de la Puebla. Confirmation à Madrid le 25 août 2013, toros de Martn Lorca, Parrain : Iván Garcia, Témoin : Javier Solis.

 

    Emilio De Justo, né le 16 février 1983 à Torrejoncillo. Alternative le 26 mai 2007 à Cáceres, toros de Vegahermosa, Parrain : Alejandro Talavante, Témoin : Cayetano Rivera. Confirmation à Madrid le 29 mai 2008, toros de Juan Luis Fraile, Parrain : Anibal Ruiz, Témoin : Sergio Martínez.

 

Samedi 24 juillet 18h, encerrona

6 toros d’Adolfo Martin

Ancienneté : 31 Mai 1998

Devise : Vert et Rouge    Signal : Hendido à chaque oreille

Propriétaire : Adolfo Martín Escudero    Gérant : Adolfo Martín Escudero

Fincas : "Los Alijares" - "Caballerias de Piedras Laboradas"  Escurial - "Caballerias Chicas"  Villamesias -

Après avoir rassemblé les vestiges du troupeau du Marquis de Albaserrada et ravivé sa renommée, les frères Martín Andrès se séparent après une collaboration d'une trentaine d'années.
Dès 1990, Adolfo Martín Escudero prend la gouvernance du troupeau de son père. Celui-ci n'a que peu à envier à son oncle Victorino auquel il oppose une forte concurrence, maintenant toute la renommée de ses Albaserrada.

Pour,

El solo espada,

    Antonio Ferrera, né le 19 février 1978 à Bunyola (Iles Baléares). Alternative le 02 mars 1997 à Olivenza, toros de Victorino Martín, Parrain : Enrique Ponce, témoin : Pedrito de Portugal. Confirmation à Madrid le 28 mars 1999,toros de Carriquiri, Parrain : Miguel Rodríguez, Témoin : Javier Vázquez.

 

Dimanche 25 juillet 11h, traditionnelle novillada sans picadors avec 6 erales de 6 élevages du  Sud-Ouest.

 

Dimanche 25 juillet 18h

6 toros de Pedraza de Yeltes

Ancienneté : 30 Avril 2010

Devise : Blanc et Vert    Signal : Aucun

Propriétaire : PREZ 88, S.A    Gérant : José Ignacio Sánchez Santiago

Fincas : "Pedraza de Yeltes"  Castraz de Yeltes -

Luis et José Ignacio Uranga, originaires du Pays Basque, ont eu une carrière professionnelle brillante qui leur a permis en 2006 de lancer un des projets qui leur tenaient à cœur : le toro brave. Ils achètent alors le fer de Maria Teresa Calderón, veuve de Salustiano Galache et construisent un troupeau d'origine Domecq dans la rame Aldeanueva avec des bêtes de El Pilar et Tabernero de Vilvis. Dès l'année suivante, le bétail de Tabernero de Vilvis est éliminé et remplacé par d'autres El Pilar.
Les frères Uranga n'ont pas à attendre les fruits de leur sélection pour briller, les Pilar nés à "Pedraza" leur ramènent leurs premiers lauriers à Azpeitia, un choix qui ne doit rien au hasard car en plus d'être une des arènes de leur terre d’origine, elle attire le regard de la France. La France, qui va consacrer cette toute jeune ganadería, en particulier à Dax, où la corrida de 2014 fait l'unanimité et est considérée comme une référence en matière de bravo. Dès 2010 ils se présentent à Madrid.

Pour,

 

    Domingo López-Chaves, né le 01 août 1977 à Ledesma. Alternative à Salamanque le 15 septembre 1998, Toros de Guitiérrez Lorenzo, Parrain : Joselito, Témoin Enrique Ponce. Confirmation à Madrid le 27 juillet 2003, toros de Jaral de la Mira, Parrain : Alberto Ramírez, Témoin : Rafaelillo.

 

    Alberto Lamelas, né le 3 octobre 1984 à Cortijos Nuevos. Alternative à Valdemoro le 9 mai 2009, toros de Arauz de Robles, Parrain: Javier Valverde, Témoin! Eduardo Gallo. Confirmation à Madrid le 16 août 2013, toros de Montalvo, Parrain: Juan Del Alamo, Témoin: Alberto López Simon.

 

    Noe Gomez Del Pilar, né le 10 octobre 1988 à Madrid. Alternative à Añover de Tajo le 27 août 2013, toros de Luis Algarra, Parrain Juan José Padilla, Témoin : Eugenio de Mora. Confirmation à Madrid le 09 avril 2017, Toros de Victorino Martín, Parrain : Iván Fandiño, Témoin : Alberto Aguilar.

 

    Il semble que cette programmation soit assez bien équilibrée.

    Cependant, vu le contexte et le nombre de courses en baisse, on peut toutefois déplorer l’encerrona du samedi, même si elle n’est ni anodine, ni dépourvue d’intérêt, elle ferme malgré tout la porte à deux toreros.

    Les élevages retenus sont dignes d’intérêt avec du toro, Adolfo Martín et Alcurrucen à un moindre niveau et « du Domecq qui pique », Jandilla et Pedraza. Palmas également pour la NSP du dimanche matin, réservée aux élevages du  Sud-Ouest.

     Cette année, la plupart des lots seront composée de toros cinqueños, ils risquent de faire transpirer un peu plus les maestros sous leur montera et dans leurs zapatillas

    Le choix des piétons est somme toute trop classique. On peut reprocher un manque de renouvellement de ces toreros devenus "indispensables " dans les grandes arènes. La place faite aux jeunes est réduite à peau de chagrin hormis Gomez Del Pilar, c’est dommage. Quant a la corrida du vendredi soir, elle fêtera le dixième anniversaire de l’alternative de Thomas Dufau.  Espérons que la marche ne soit pas trop haute pour lui afin que ce cadeau qui lui est fait ne soit pas empoisonné.

    Les réservations débuteront, pour les abonnés le lundi 24 mai jusqu’au 21 juin, date à laquelle les locations seront ouverte à tout le monde.

 

    Qu’en sera-t-il de cette Madeleine qui se veut exceptionnelle ? L’avenir nous le dira.

 

    En attendant, suerte a todos

 

Patrick Soux

 

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