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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

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Mugron, le palmarès de la Nouvelle taurine 2025

Publié le par Cositas de toros

             

         

           Les prix ont été décernés le lundi 21 avril à l'issue de la novillada sans picador.

1er prix   "Les liens du sang" de Jean-Pierre DUFOURCQ AMOU (40)

2ème prix   "L'Assemblée a adopté" de Bernard DULAU ANGLET (64)

3ème prix   "La plume et l'oubli" de Daniel SAINT-LARY NÎMES (30)

4ème prix ex-aequo   "D'un écart salutaire au saut de l'ange" de Josep MARIA DE LA SALVA LARROQUE ENGALIN (32)

4ème prix ex-aequo   "Toga" de Marc DELON NÎMES (30) 

4ème prix ex-aequo   "Une envolée de trop" de Patrick CAULE SAINT-PIERRE-DU-MONT (40)

Seront également publiées, hors classement, pour leur intérêt, les nouvelles suivantes :

"Le patriote" de Laurent AUSSEL MARSEILLE (13)

"Extraño" de Philippe LATOUR ANGLET (64)

"Je fais un rêve" de Dominique VALMARY TOULOUSE (31)

Toutes ces nouvelles sont éditées par la Peña Taurine Mugronnai

Cordialement,

2 place de la laÏcité - 40250 MUGRON

Tél : 00 33 (0)5 58 97 74 45

E-mail : pena-taurine-mugronnaise@wanadoo.fr

(communiqué)

 

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AIRE, le cartel des fêtes

Publié le par Cositas de toros

 

                        La Ville d'Aire-sur-l'Adour et Audaz Productions sont heureux de vous annoncer la tenue de la prochaine corrida des Fêtes, le dimanche 15 juin 2025 à 18h00.

     Les toros seront issus de la légendaire ganaderia de PEDRAZA DE YELTES, un élevage qui fera sa grande présentation dans les arènes Maurice Lauche.

     Les deux grands triomphateurs de la saison 2024 feront leur retour à Aire-sur-l'Adour : Manuel Escribano matador banderillero spectaculaire hors pair, le héros de Séville et Morenito de Aranda, lidiador d'exception, grand triomphateur de Vic-Fezensac, Mont-de-Marsan, Dax ou Burgos entre autres, élu meilleur matador du sud-oust de l'année écoulée.

     Le prometteur matador français Carlos Olsina fera sa grande présentation dans le sud-ouest à Aire-sur-l'Adour en corrida classique. Le participant de la prestigieuse Copa Chenel de Madrid qui enchaîna ces dernières saisons des succès importants à Béziers (indulto d'un toro de Margé) ou Istres, relèvera avec panache et enthousiasme ce magnifique défi.

Billetterie en ligne :

https://billetterie.festik.net/arenesdeairesurladour/

Une tarification à -50% sera proposée aux moins de 25 ans (sur présentation de la carte d'identité ).

Renseignements et vente en présentiel :

Office du tourisme d'Aire-sur-l'Adour : 05 58 71 64 70

ou accueil@tourisme-aire-eugenie.fr

Ouverture de la location le 3 mai.

çcommuniqué)

 

 

 

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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

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Entre Adour et Béarn, le pape des mules

Publié le par Cositas de toros

        

Photos : Frédéric Martinez

 

                   Vous choisissez une belle matinée ensoleillée de printemps pour aller rendre visite à Alain Diris. Alain alias Mimi que l'aficionado croise aux quatre coins du Sud-Ouest taurin accompagnant sa paire de mules, secondé par son équipe de bénévoles.

     Á la sortie d'Hagetmau, en direction de l'Est vers Samadet, on bifurque à droite sur le chemin, la ferme est là, pimpante. C'était celle du père, Roger, le premier Mimi, muletier de métier.

 

     Comme tout bon chalossais fidèle à lui-même, Alain nous reçoit dans sa bodega-atelier-musée, la "Mulega" pour le casse-croûte - nous sommes  en Gascogne, dans les Landes, ici, la fertile Chalosse flirte avec le vignoble du Tursan. Il est 9h, le riche "en-cas" est attaqué, la discussion à bâtons rompus également mais loin d'être désordonnée. Le maître des lieux parle et toute la passion coule à flots continus sans que nous ayons la crainte de prendre la marée, le flux est dense mais la situation n'est pas critique.

   

 

 Quand on parle d'un homme rancunier, vindicatif, on dit : "Cet homme-là, méfiez-vous ! ... il est comme la mule du pape qui garde sept ans son coup de pied."

     L'histoire se déroule entre Avignon et la vigne de Châteauneuf, la vigne du pape. La mule moquée, ridiculisée se vengea : "Tiens ! attrape, bandit ! Voila sept ans que je te garde ! Et elle lui détacha un coup de sabot si terrible, que de Pampérigouste même, on vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d'ibis ; tout ce qui restait de l'infortuné Tistet Védène ! ... iL n'y a pas plus bel exemple de rancune ecclésiastique. " (Alphonse Daudet).

     Je vous rassure, Mimi n'est pas le pape (bien que ... ) ses mules n'ont aucune raison de se montrer rancunières. Tant mieux, car lorsque votre regard se baisse vers les pâturons, les pieds et les sabots, un frisson vous parcourt l'échine.

     Le père avait des boeufs, des mules et des chevaux pour le travail. Le jeune Alain rentrant de l'école s'occupait des bêtes. Vers les 16 ans, dans les années 70 , à Parentis, Jacky Demen, citadin d'Hagetmau l'embaucha pour l'arrastre et c'est ainsi que le ver se mit dans la pomme, le fameux gusanillo, et, de dimanche en dimanche, il attela une paire de juments pour son compte, les mules se faisant rares à cette époque. Le temps passa, Jacky céda quelqueq arènes.

     Avec un beau gabarit de rubipède, élément du SAH, il remisa la bechigue et les crampons ; le voici à Hagetmau, en plaza, en 1976, effectuant son premier arrastre, chez lui. Il ne possède qu'une paire de mules et par les petites annonces, il contacte un éleveur de baudets du Poitou. Il faut aller en Charente. Il en acheta deux, de race mule poitevine issue du croisement d'une jument mulassière et d'un baudet du Poitou, parfaites pour le travail. C'est la plus forte, la plus grande, environ 600 kg pour 1 m 60 de hauteur au garrot, utilisée dans le sud de l'Europe en agriculture pour le débardage et le labour, et en corrida, naturellement. Elle a contribué à la richesse des Landes de Gascogne en permettant l'exploitation du pin maritime malgré un sol meuble difficilement praticable. Elle débardait les poteaux de mine exportés par wagons entiers vers le Nord et la Belgique. Ne confondons pas la mule avec le bardot, celui-ci est issu du croisement entre une ânesse et un cheval ; et le(a) bardot, chez l'aficionado, n'est pas en odeur de sainteté ! Comme les boeufs de labour, Larouet à gauche, Caoulet à droite, elles ne permutent jamais. Il faut compter à l'achat, 2 000 euros vers les six mois et sevrées. Pour l'alimentation, Alain fait le foin, ajoutons les frais pour les soins vétérinaires pour les infections, les abcès, l'ostéopathie. Il prend soin de ferrer les sabots antérieurs bien que ce ne soit pas nécessaire mais c'est pour "le clic-clic". 

     On associe une paire du même âge variant avec un an de plus entre chaque bête. Courageuses et robustes, elles peuvent travailler une vingtaine  d'années.

     Alain Diris et son équipe assurent une quarantaine  de courses par temporada. Sur une feria, les mules restent à l'écurie des arènes comme à Mont-de-Marsan. Á Vic, on y reste, c'est la tradition, hommes et bêtes. L'"estanquet" est à droite en descendant du parking champêtre. 

    L'arrastre est conduit à Aignan, Mugron, Garlin, Hagetmau bien sûr, Saint-Sever, Aire, Villeneuve-de-Marsan, Eauze, Roquefort, Maubourguet, "au nord" à Captieux. (Deux arrastres constitués de deux chevaux sont présents à Dax et Bayonne). Il s'expatria à Arles il y a plus de vingt ans du temps de Luc Jalabert pour une goyesque et à Béziers en feria pour une autre goyesque avec Robert Margé.

Que vous alliez dans n'importe quelle placita, ses mules sont d'une présentation remarquable : le poil est brillant, peigné, les harnais sont cirés ainsi que les sabots, les cuivres sont rutilants.

     "Quand la cathédrale s'effondre" ... Alain tomba pendant l'arrastre lors de la Feria de Vic voulant éviter une banderille abandonnée et à Villeneuve-de-Marsan, mais les mules l'évitèrent. Pas vexé du tout le Mimi, mais il s'inquiète : "ça arrive mais que vont-elles raconter aux autres à la maison ? ! " Il ne voit guère l'intégralité d'une corrida auprès de ses bêtes. Mais il n'est pas condamné au patio de caballos et peut profiter du spectacle. Souvenir à Mont-de-Marsan. C'était le jeudi 21 juillet 1994, officiait en chef de lidia, le torero chéri du Plumaçon, César Rincón. L'encierro était de respect, six toros imposants sur de longs châssis et d'un trapío sérieux, correctement armés, des toros du fer de María Luisa Dominguez Pérez de Vargas. L'excellent cornu d'ouverture, Alain l'avait repéré aux corrales, un toro quieto, serein, placide, éloigné de ses congénères. Ce qu'il fut dès son entrée dans le ruedo montois et protesté par le public. Mais César entama la faena par le bas avec ce toro qui se révéla au cours du travail soigné du colombien. Le María Lisa exécuta une charge fixe, douce, partant de loin pour caresser de son museau la muleta de Rincón et faire lever les gradins. Hélas, les deux oreilles promises s'envolèrent après un cuisant échec aux aciers. L'excellent toro sifflé quelques minutes avant fut ovationné, tiré par les mules de Mimi. Ce beau toro d'origine Guardiola rappela à notre muletier les belles heures de la ganaderia dans "ses" arènes d'Hagetmau, où la devise, il y a une trentaine d'années avait son rond de serviette, trustant les prix de la meilleure novillada combattue dans le Sud-Ouest, prix remis par les critiques taurins.

 

     Alain avoue qu'il ne voit pas aujourd'hui un éventuel repreneur pour le jour où il lâchera la longe et le fouet. C'est ainsi, l'aficionado est le passeur de témoin pour ses descendants après de longues explications et de partages sur les tendidos. Pour notre berger-conducteur, il lui faut livrer sa passion, tout son savoir, son labeur sachant que la tâche est longue, hasardeuse : élever, dresser, atteler mais aussi savoir négocier et vendre ses mules, elles sont là ses véritables missions et aussi, élément essentiel au bon déroulement de la corrida.

Le bonheur est dans le pré

   

      Alain, à l'heure d'une agriculture intensive et ultra mécanisée, a trouvé une alternative qui nous évoque un mode de vie et d'activités disparus dans un milieu obsolète qu'est la corrida, dernier rempart, avec ses règles, ses traditions : et ainsi, voici un train d'arrastre ambassadeur de ce bel animal qu'est la mule, rustique, sans aucune exigence de régime, indifférente aux intempéries.

     Pour notre maître muletier, c'est une véritable passion vissée au corps à laquelle nous profitons chaque jour de course sur les tendidos ; c'est le pas de ses mules qui rythme sa passion : deux mules pimpantes, bien campées, superbes d'allure et d'expression, fières. Il possède deux paires de mules pour conduire l'arrastre où chacune garde son côté. La préparation a duré trois ans.

 

 

          Á Mimi, associant chaque membre de sa "cuadrilla" : Gilles, Francis l'aîné, Thierry, Jacquy, Alain (3), Michel, Didier. Plus de cinquante ans d'arrastre ! et pour vous servir : Volga, Unique, Bella et Chanel, les travailleuses, les autres sont encore aux études.

          Recevez, chers amis une ovation de gala, ainsi qu'une vuelta fleurie ! 

 

NB. Lélément déclencheur qui permis de mettre à jour cette dédicace m'a été donné lors de la création de l'affiche "taurine" de la Madeleine par Jérôme Pradet (voir Cositas du 10/04)  où l'artiste dacquois croque Alain Diris de belle façon, un bel hommage et une juste reconnaissance. Les belles mules Chanel et Bella sont présentes. Cela donne l'occasion à cet article de voir le jour, lui qui dormait depuis le printemps 2021, le 20 mai exactement. Á l'heure où je transcrivais le texte pour Cositas, livrant, entre autres la mule du pape de Daudet, un autre pape, François s'en allait le lundi de Pâques s'acheminant vers les cieux en papamobile et non tiré par une jolie paire de mules ...

              Gilbert Lamarque

   

 

 

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