GUERRE CIVILE, FRANQUISME ET TAUROMACHIE II
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Francisco Franco Bahamonde (1892-1975) a fait l’essentiel de sa carrière dans l’armée du Maroc, le tercio, la légion espagnole. Quand éclate la Guerre civile, il organise le transport des troupes insurgées du Maroc en Espagne. Le 28 septembre 1936, auréolé par la prise de Tolède, il est nommé par le Conseil de défense nationale, généralissime, commandant suprême des armées et chef du gouvernement. Chef de la Phalange à partir de 1937, il forme son premier gouvernement le 30 janvier 1938, et devient chef de l’État et du gouvernement avec le titre de Caudillo. C’est le début d’un régime dictatorial qui durera jusqu’à sa mort.
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Les années Franco : 1940-1975
Pour l’avenir, la réduction du nombre des corridas aurait été une sage décision. Ce ne fut pas le cas, le nouveau pouvoir, nous l’avons vu, avait pour tactique de distraire le peuple et d’éviter d’éventuels troubles : Panem et circenses. Des jeux, oui, du pain, cela était plus aléatoire !
Alors la tolérance devint plus large. On vendit n’importe quoi et les figuras se frottèrent les mains. Plus d’émotion mais le public, complice, venait pour la distraction, le spectacle gagnait en esthétique. L’afición était devenue torerista !
Devant ces nouvelles conditions, la décadence s’accéléra avec un nouveau roi, Manolete et, en plus, la généralisation de l’afeitado ; tout ceci jusqu’aux années 1960.
Le bilan de la Guerre civile, violente et traumatisante, est considérable : près de 500 000 morts, des milliers de prisonniers et environ 440 000 exilés. Les conditions de vie des trente millions d’espagnols sont extrêmement dures, les cartes de rationnement circuleront jusqu’en mai 1952 et l’ordre est de rigueur, la Garde civile brutalisant le peuple à la moindre occasion. Pas de liberté d’expression, de pluralité politique, de mixité sociale.
En ces années noires, les arènes apparaissent comme un espace de sérénité et d’oubli où on abandonne ses tracas. Pour le régime en place, les arènes ne sont pas une menace pour la stabilité du pouvoir. Le public peut s’y défouler, libérant ses pulsions, véritable exutoire.
Il faudra attendre le Plan de stabilisation de 1959 pour voir l’Espagne relever la tête et connaître une forte croissance économique. L’arrivée massive des touristes dans les années 1960 permettront aux Espagnols de côtoyer de nombreux étrangers, les arènes gardant leur statut.
Au cours de la longue période de dictature, la société change et se transforme et les Espagnols vont vivre différemment. Et dans l’arène, le torero est au centre de toutes les attentions, c’est l’acteur principal. Le franquisme développe l’image idéalisée de l’homme qui combat avec bravoure et est également très croyant. Ainsi, les toreros servent d’exemples de vertu pour un peuple qui lui, semble avoir perdu beaucoup de ses repères.
La figure du torero a été érigée en mythe par le régime franquiste à des fins de propagande en plus d’avoir détourné le peuple de ses revendications.
Des personnalités taurines incontournables incarnant la longue période de dictature (1939-1975) sont au service du régime, entretenant des relations plus ou moins proches avec le pouvoir et s’en écartant dans et hors des arènes, des relations ambiguës pour le moins. Le torero ne s’associe pas toujours à cette image que le régime érige en modèle.
Trois étapes du Franquisme sont illustrées par trois toreros d’exception.
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Ce ne sont certes pas Antoñete qui ne portera jamais de costume de lumières bleu marine, couleur de la Phalange, refusant toujours de toréer devant Franco, son père fut fusillé par les soldats de ce dernier en mai 1940. Manolo Gonzalez et Gregorio Sánchez s’abstinrent eux aussi de toréer devant le dictateur.
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Entre le 19 et le 24 octobre 1940, le nazi Heinrich Himmler a visité l’Espagne fasciste. Au cours de sa "tournée", il parcourt Tolède, Burgos, Saint-Sébastien et Barcelone mais c’est surtout afin de préparer la rencontre mythique du 23 octobre entre Hitler et Franco à Hendaye. Quoi de mieux pour divertir le délicat leader nazi qu’une corrida ?
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Une affiche spéciale (photo) a été créée utilisant les couleurs du drapeau nazi et la croix gammée. Cette affiche indique que les femmes doivent assister à l’évènement vêtues du châle et du peigne espagnols classiques. Paradoxalement, le chef sans scrupules des SS est horrifié par le spectacle ! Par chance – pour lui – la pluie oblige la suspension de la corrida.
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(La suite de cet article sur ces trois toreros est largement empruntée à Justine Guitard, Les arènes espagnoles sous le franquisme : un espace de "contre-pouvoir" ? Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. 2016. Université de Perpignan).
Manolete
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Manuel Rodríguez Sánchez est le torero de l’après-guerre, il est le symbole personnifiant cette Espagne maussade. « Manolete a le visage triste comme la population meurtrie, il est stoïque dans l’arène comme la population qui doit faire face aux terribles souvenirs et à la répression quotidienne. » Les Espagnols s’identifient à lui. Il les distrait faisant oublier le manque de pain. Le régime s’est servi de son image et l’a détournée à son insu. La presse ne tarit pas d’éloges. Manolete est présenté comme l’ambassadeur du franquisme, comme un héros de cette Espagne : il est, pour bon nombre de critiques, « l’incarnation de l’Espagne héroïque, solitaire dans sa lutte contre le communisme matérialiste et athée. » Bartolomé Bennassar, Histoire de la tauromachie, une société du spectacle. 1993. Lorsqu’il perd la vie à Linares le 29 août 1947, les médias sont dithyrambiques à son égard. Les articles participent au façonnement de l’image élogieuse de Manolete, "héroïsée" par les journalistes après sa mort. Mais il n’est pas uniquement le torero asexué à la triste figure comme le postulent les journalistes de l’époque. Un autre Manolete, peut-être plus sombre pour l’image du régime et moins connu du grand public, se cache, personne plus complexe qu’il n’y paraît.
Il ne participe pas aux corridas trop fortement politisées. « Ainsi, il est le grand absent de la corrida de la Victoire dans les arènes de Madrid le 24 mai 1939 et de celle en l’honneur d’Heinrich Himmler, le 20 octobre 1940. » (Je me permets de rajouter que pour cette première date du 24 mai, Justine Guitard fait une erreur quand à la non participation de Manolete à cet évènement. Rien de plus logique en effet, Manolete est encore novillero, ne prenant l’alternative que le 2 juillet suivant à Séville des mains de Chicuelo !).
Manolete se déclare apolitique. Alors qu’il se tient à distance du général Franco contrairement à de nombreux toreros qui lient une étroite amitié avec le dictateur, il a de nombreux contacts avec des exilés espagnols. Indalecio Prieto, ministre sous la République et chef du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol en exil jusqu’en 1962, et Antonio Jaén Morente, historien et politicien issu de la gauche républicaine font partie de son cercle de connaissances.
Autre phénomène ambigu : dans les arènes de Valence le 23 juillet 1944, il tue le taureau "Perdigon" qui a entre ses cornes une tache blanche en forme de V. Tous les commentateurs parlent d’une corrida exceptionnelle. Le torero fait empailler la tête de l’animal et l’envoie à Winston Churchill pour le féliciter de sa victoire face aux nazis.
Cet apolitisme est problématique pour le franquisme qui occulte au maximum ces relations qu’entretient le Cordouan avec des républicains espagnols en exil et des hommes politiques qui louent la liberté et dont le régime est profondément hostile.
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Dans l’espace des arènes, Manolete devient un demi-dieu, un héros qui peut amener les foules à croire à un avenir meilleur. Parmi la foule, une femme vient régulièrement le voir toréer. Il s’agit de Lupe Sino, actrice espagnole dont il fait la connaissance en 1942 dans un bar madrilène, le Chicote. Dans cette Espagne très catholique, l’union hors mariage est un scandale. La presse ne parle pas de son amie, et même lorsqu’elle apparaît auprès de lui sur une photographie, la légende de l’image et le texte de l’article taisent son existence.
Alors même qu’il est censé être l’idéal vers lequel il faut tendre, cette relation avec Lupe Sino, tant décriée dans l’Espagne franquiste, constitue une sorte de défi au régime.
L’attitude déviante de Manolete échappe à ce régime et à sa volonté de tout contrôler. En présentant officiellement sa compagne aux spectateurs, compagne qui n’est pas son épouse, il est l’auteur d’une véritable provocation à ce régime puritain qui exerce une censure forte.
N'oublions pas tout de même que Manolete, sympathisant de la Phalange avant la guerre, a servi comme volontaire dans l'artillerie franquiste bombardant les régions de Cordoue et d'Extremadure. Après le conflit, il refuse de combattre dans la Monumental de Mexico jusqu'à ce que le drapeau de l'Espagne soit levé et non le drapeau républicain ! (les Mexicains ayant des sympathies pour la République).
Dominguín
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Après la mort de Manolete, c’est le jeune et fougueux Luis Miguel "Dominguín" qui s’impose peu à peu dans les ruedos et qui livre à son tour, sa touche personnelle. Il apporte le renouveau.
Les années 1950 voient le franquisme durablement installé en Espagne grâce au consensus populaire et à la neutralisation de l’opposition.
Contrairement à Manolete, il est grand, beau, élégant, fier. Tantôt apprécié pour ses actes provocateurs, tantôt répudié pour son comportement orgueilleux, Dominguín ne laisse personne indifférent.
Il n’hésite pas à provoquer, à défier le public comme s’il voulait le réveiller de sa longue léthargie. Il fait souvent polémique comme c’est notamment le cas, le 17 mai 1949 dans les arènes madrilènes où, l’index pointé vers le ciel, il se déclare le numéro un de la tauromachie. Les tendidos sont abasourdis par le geste du torero dont le comportement hautain et orgueilleux devient l’image de marque. Le journal ABC parle de l’évènement sans le blâmer et va même jusqu’à justifier son geste.
Ce qui se déroule dans l’espace clos de l’arène n’est que le reflet de la vie qu’il mène à l’extérieur. Personnage à double facette, il est à la fois très proche de Franco et de Picasso, exilé en France. Quand il ne torée pas, il assiste régulièrement à des corridas en tant que spectateur aux côtés d’actrices, Maria Felix, Ava Gardner, Lucia Bose… et apporte ainsi une vague idée d’émancipation qui est susceptible de se cristalliser progressivement dans les mentalités espagnoles.
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La presse nie les relations intimes hors mariage qui unissent Dominguín et l’Américaine Ava Gardner, comme pour occulter cette transgression d’ordre moral. Son aîné Manolete lui avait ouvert la voie ! Dans El Ruedo, il est question de « son amitié avec Ava Gardner. »
Son anticonformisme est révélateur d’une nouvelle époque, celle des années 1950 qui voit l’Espagne sortir progressivement de son isolement international, son économie se redresser, et qui parallèlement assiste au duel dans les arènes de la Péninsule des deux beaux-frères rivaux : Luis Miguel et Antonio Ordoñez. Deux beaux-frères rivaux qui se livrent une lutte sans merci pour devenir le meilleur torero de l’époque, n’est-ce pas contraire à l’idéal franquiste d’une Espagne « une, grande et libre » ? N’est-ce pas une piqûre de rappel de la guerre fratricide qui s’est achevée il y a si peu ? La presse essaie de dépasser cette rivalité délétère et présente les beaux-frères comme deux brillants toreros au style différent.
L’adversité des deux toreros n’est pas toujours mise en avant dans la presse. C’est la lutte contre le toro qui apparaît comme difficile et dangereuse. Les deux personnages sont présentés comme d’excellents matadors qui sont incomparables.
L’arène est cet espace où s’exhibent des évènements qui ne pourraient aucunement se produire dans la vie quotidienne et qui, étrangement échappent au régime. Dominguín tord le cou aux codes de la société franquiste. Il en est probablement conscient, parce que c’est aussi un intellectuel en contact avec des écrivains et des artistes exilés dans le monde entier. Sans doute s’aperçoit-il que l’espace dans lequel il se produit est un "contre-espace", un lieu de "contre-pouvoir" qui glisse des mains du général Franco. Son image de modernité, soignée auprès de personnalités du cinéma comme Ava Gardner ou Lucia Bose, donnent des idées d’émancipation à la population réunie dans les arènes. Et par sa rivalité avec Ordoñez, il vient remettre en question l’un des fondements de l’Espagne franquiste, l’unité nationale.
El Cordobés
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Dans les années 1960, c’est au tour de Manuel Benitez Pérez "El Cordobés" de faire rêver les foules. C’est l’ère de la croissance économique, de l’entrée massive des touristes sur le sol ibérique, de la consommation de masse. Dans ce contexte, le torero ose tout dans l’arène. Alors que Manolete et Domingín terminent leurs lidias impassibles et impeccables, El Cordobés va véritablement à contre-courant : il est bien le seul à ressortir du coso souillé de boue et de sable, les cheveux en bataille, arborant un large sourire juvénile. Il rompt avec tous les codes de la société et de la corrida espagnoles par sa façon relâchée de toréer, souvent avec dérision. Un vent de nouveautés souffle sur le pays : El Cordobés surfe sur la vague qui lui est plus que favorable. Il est, à lui seul, un divertissement en parodiant les canons tauromachiques habituels. El Cordobés se définit rétrospectivement ainsi :
« Il y a un public casanier, qui veut du pain et du fromage, du fromage et du pain ; on ne le sort pas de là. Heureusement il y a aussi un public qui aime qu’on lui présente des mets plus variés, et qui souhaite les savourer tous. J’étais un de ces plats rares. » François Zumbielh, Des taureaux dans la tête. 2004.
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Manuel innove beaucoup avec son saut de la grenouille et l’avionnette, sa façon de marcher. Volontairement le torero révolutionne la tauromachie par son désir de se différencier, tant dans l’arène par son style peu orthodoxe qu’à l’extérieur par son attitude désinvolte et sa jovialité. Pour lui, le spectacle que constitue la corrida n’a rien de triste. Bien au contraire,, c’est un moment ludique où il convient de profiter, de prendre du plaisir lors de chaque passe et surtout de distraire le public. N’ayant reçu aucune formation préalable, il apprend tout de manière empirique, en véritable autodidacte, et masque ses lacunes par l’invention de nouvelles passes et par une prise de risque stupéfiante. Ces nouvelles passes font partie du bagage tremendiste du torero.
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Les puristes font tout pour détruire son image, pour désacraliser le personnage qu’il incarne. Pour eux, il n’est pas un grand torero, il n’est qu’un bouffon transgresseur. Il n’est pas épargné par la presse spécialisée à ses débuts. Malgré cela, il intéresse les masses. Il constitue un contre-pouvoir, il est l’initiateur du grand fantasme refoulé de la liberté. Puisqu’il est si libre, pourquoi le peuple ne pourrait-il pas s’affranchir du joug franquiste ? S’il a le pouvoir d’agir sans contrainte dans ce lieu clos, la plaza de toros, alors cela peut donner des idées à tout un peuple acculé depuis plus de vingt-cinq par un régime dictatorial et assoiffé de vie, d’émancipation, d’indépendance. La presse finit par se plier au jugement et à l’enthousiasme des masses. Elle n’évoque cependant que la modernité et l’émotion que le torero suscite auprès du public.
Alors que tous ses contemporains portent la coleta, la mèche rebelle et les cheveux en bataille révèlent son hétérodoxie : une nouvelle transgression.
Dans l’espace public des ruedos, il représente l’espoir. « Il était la personnification de leurs rêves, sa gloire était la leur, et c’était sur eux […] que tomberaient les mille éclats de sa victoire. » Larry Collins, Dominique Lapierre, Ou tu porteras mon deuil. 1967.
Pour certains observateurs, le sacre du Cordouan est aussi le signe annonciateur d’autres changements qui ne concernent pas seulement le destin de la Fiesta brava, mais celui de l’Espagne toute entière. Les premières protestations restent timides car le régime est toujours répressif et qu’il n’hésite pas à sanctionner durement les instigateurs de la révolte.
Le peuple se met à rêver et à attendre des jours meilleurs et l’on perçoit un changement de mentalité qui s’entame avec le phénomène El Cordobés.
Ce lieu clos, la plaza de toros, constitue bien un "contre-espace" ou un lieu de "contre-pouvoir" pour diverses raisons. Le lieu, fort symbolique par bien des aspects, est pris d’assaut par le public et sert à oublier le tragique du passé et les difficultés du quotidien, à rêver d’un monde meilleur, d’un monde libre.
Manolete, Dominguín et El Cordobés font partie des instigateurs de ce changement progressif de mentalité. Les arènes, espaces publics, cristallisent les désirs inassouvis des Espagnols.
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« Aucun mal ne dure cent ans » assure un proverbe espagnol. Le 20 novembre 1975, le général Francisco Franco disparaît finalement à l’âge de 82 ans. La "transition démocratique" peut commencer. Sous la direction de Juan Carlos 1er, l’Espagne se transforme en une monarchie constitutionnelle.
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Beaucoup considèrent alors, la corrida comme un divertissement nauséabond, pour nostalgiques du franquisme.
Enfin, la corrida n’est ni de droite ni de gauche, mais un art qui exige notre respect où le torero joue sa vie, la mort rodant sans relâche.
( Mercredi prochain, 3e et dernière partie.)
Gilbert Lamarque