Inégalités
Sur les tendidos.
Dimanche 18 avril, deux spectacles sont programmés sur le Paseo de Colón à Séville à six heures d’intervalle. Le premier, un concert de bandes originales de films avec des pièces d’Ennio Morricone, John Williams et Hans Zimmer au Teatro de la Maestranza à midi ; le second, une corrida avec Morante de la Puebla, Roca Rey et Pablo Aguado dans la Real Maestranza à 18 heures.
Voici encore un élément de discorde.
Le Teatro organisera ce concert avec 60 % de la capacité et un espace libre tous les quatre sièges !!! et ceci à l’intérieur.
La Real Maestranza devra inaugurer sa temporada avec une distance d’un mètre et demi entre chaque spectateur (devant, à côté, derrière), ce qui représentera 12 % de sa capacité !!!… en extérieur.
Morante de la Puebla : « Le mètre et demi qu’on exige pour les toros n’est pas respecté au Congrès. »
Au campo.
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L’Unión de Criadores de Toros de Lidia a demandé ce mercredi à la Junta de Andalucía de comprendre la situation que traverse la tauromachie et de permettre l’application de mesures de sécurité et d’hygiène pour prévenir les risques de contagion, comme prévu dans la loi 2/2021, comme il est appliqué dans d’autres spectacles de la communauté andalouse (cinémas, théâtres, salles d’évènements… ) afin de permettre la célébration de festivals culturels taurins programmés pour les mois d’avril et mai.
La crise sanitaire a fait du ganado bravo l’un des secteurs les plus directement sacrifiés, ayant pratiquement paralysé son activité depuis le début de la pandémie il y a plus d’un an.
En 2020, les éleveurs de bravos n’ont pu faire face qu’à 1 % de leur production, ce qui entraîne des pertes économiques qui dépassent déjà 150 millions d’euros, et fait disparaître de nombreux troupeaux avec le désastre écologique et génétique que cela implique.
« Nous demandons qu’avec des conditions sanitaires garantissant la sécurité des participants, l’activité taurine puisse être rétablie car elle est déjà pratiquée dans d’autres manifestations culturelles. On ne comprend pas comment dans les festivités taurines qui se déroulent principalement en extérieur, la distance de sécurité d’un mètre et demi doit être respectée, car dans le métro, bus ou AVE, etc. , cette mesure n’est pas appliquée » déclare l’UCTL. Et l’UCTL de rajouter, « nous défendons une culture sûre, et il a été démontré que les spectacles taurins n’ont pas été une source de contagion, mais plutôt d’un comportement exemplaire de la part des aficionados ».
Gilbert Lamarque