Vic 2021. Concours de beauté
Six estampes… Six silences ! Une étincelle, le salut du banderillero El Victor au Fraile.
Le 21 mai 1972, première "corrida-concours d’élevages". Sont à l’affiche ce jour-là, les toros portugais de Passanha, Vinhas et Pinto Barreiros. Première "concours" avant la suivante en 1985 puis le départ d’une série débutant en 2002. 28 rencontres au total avec la cavalerie ce 21 mai. Aujourd’hui, 19e édition, ça fleurait bon le Santa Coloma avec quelques parfums de Saltillo, Contreras et autres effluves de Buendia ou Ibarra. Tout ce bouquet resta au fond de notre mémoire, mais vraiment tout au fond. Car ce moment exceptionnel qu’est la corrida-concours vicoise fut une grande désillusion, un pétard mouillé aux relents nauséabonds. À croire que l’on va au campo choisir des gravures de mode. Que dire de la présentation dans l’ordre, des Fraile, Barcial, Peñajara de Casta Jijona, Yonnet, San Martín et Los Maños ? Des robes flamboyantes, du trapío, (excepté Los Maños), du bois sur les têtes. Les carrosseries conçues par un digne successeur du célèbre turinois Gian-Battista Farina, apodo : "Pinin Farina" appelé par la suite Pininfarina.
Photos Patrick Soux
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"Rondiño", le Fraile, manquant de race, attendait pour perpétrer un sale coup, Pérez Mota resta discret et lointain.
"Lunarito", à la devise blanc et noir du fer de Barcial, se dérobait devant le cheval, garda la tête haute et chargea court.
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Sergio Serrano devant le monument fut piètre lidiador.
Première présentation dans les arènes Joseph-Fourniol du fer de Peñajara (origine Contreras). Le ganadero amena dans la cité gersoise "Gambito", le plus âgé de la tarde, né en novembre 2015, un magnifique sardo applaudi dès son entrée (la sortie fut différente).
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Adrien Salenc ne put que constater les dégâts après de très mauvais puyazos. Il n’en sortit que "peau de balle (et balai de crin).
Une touche française avec la visite de "Belugo", le noir Yonnet – negro, banni de la langue française ? – et devant lui un Pérez Mota toujours aussi transparent.
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J’avais cru voir de la noblesse chez le Camarguais.
Le San Martín "Dichoso" n’était pas un foudre de guerre, et, me sembla-t’il, Sergio Serrano resta dans ses séries B, rien d’artistique, rien de fixé sur la pellicule, sur le négatif, mot plus approprié.
Nous en avons terminé avec "Barbatristes" sujet de la ganaderia aragonaise de Los Maños, petit exemplaire negro bragado "encasté", se comportant correctement sous la vara. Il se laissait toréer à droite lors d’une faena gentillette où Adrien se fit promener sans liaison, additionnant les muletazos. Il y avait mieux à faire. Une entière nous libéra après, malgré tout, et c’est heureux, une "concours" de deux heures et quelques minutes : un record.
Manquait-il un exemplaire de La Quinta pour sauver la tarde ?
Les 18 piques de rigueur en corrida-concours, plus une 19e qui compta pour du beurre au 6e… 28 en 1972, je me répète, hélas.
Les prix sont restés desiertos, étonnant, non ?
La passion ne nous quitte pas mais au soir de cette première journée, le moral était au fond du seau.
Gilbert Lamarque