ENFER ET FRUSTRATION !
Dans les années 1930, deux chercheurs nazis voulurent ressusciter l'aurochs, pour remplacer les races dégénérées de taureaux.
Y aurait-il, aujourd'hui, de nouveaux apprentis sorciers pour sauver et faire "revivre" les espèces à jamais éradiquées ?
La corrida "spectacle d'exception" dont les valeurs tout comme l'aurochs ont tendance à disparaître du paysage par la faute de cartels manquant d'originalité et d'une dose non négligeable de toros en déconfiture.
J'en veux pour preuve les indigestes Hermanos García jiménez et Olga Jiménez désignés pour les figuras que sont Morante, José María Manzanares et Talavante à Séville, le 5 mai, lors d'une tarde de "no hay billetes", un indéniable défilé de mansotes et, aussi les médiocres Garcigrande du 9 mai dans ces mêmes lieux et, quelques jours plus tard, le 11 mai à Madrid où deux invalides de Fuente Ymbro furent changés, les quatre autres accusant faiblesse, mansedumbre et provocant l'aigreur et l'irritation du conclave et, hélas, la résignation des autres soit la majorité.
L'affiche prometteuse avait provoqué la montée en puissance des abonnements. Sur la carte les plats sont éclatants et vous font saliver, mais au final l'indigestion est à son comble.
Quand cesserons-nous d'engendrer cet abonnement imbécile ? Les déconvenues sont multiples et l'amertume à son plus haut degré.
Au final, ne vaut-il pas mieux un aficionado frustré qu'un aficionado trahi, trompé ou pire, désabusé ? De la frustration naît la lassitude, l'abandon mais compte tenu de cet engouement pour l'abono, les eaux du Guadalquivir n'en finiront pas de se jeter dans l'Atlantique.
Le confort a son prix !
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Gilbert Lamarque