Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

MADELEINE (épisode 3/5)

Publié le par Cositas de toros

 

Vendredi, 3e de feria

 

Son las diez y ocho en punto, la salle est pleine, le troisième épisode peut commencer.

La température a baissé d’une bonne dizaine de degrés, le ciel est couvert, tout irait pour le mieux…sauf les cinq pénibles qui sont derrière moi. J’avais oublié que le vendredi est la journée des partenaires et qu’ils invitent, qui leur salariés, qui leurs clients et  festoient de concert depuis la fin de matinée.  En parlant de concert, qu’à cela ne tienne, notre chef bien aimé va faire sonner son orchestre et ça va leur clouer le bec (comme quoi…).

L’histoire de ce troisième épisode est la rencontre de 6 toros de La Quinta et de Juan Bautista, Emilio de JUSTO et de Thomas DUFAU.

        

ALLELUIA !!!

 

Enfin un lot de toros "normaux", j’entends par là des toros de respect pour une corrida dans une arène de 1ère catégorie. Effectivement nous avons vu défiler un lot homogène tant en poids qu’en âge, sauf peut être le premier qui était un peu acochinado. Mis à part le deuxième qui fit preuve de noblesse, il est difficile de juger des cinq autres tant l’investissement des toreros a été différent.

 

                                                      Juan Bautista

    hérite d’un premier qui prend deux bonnes piques en mettant bien les reins, raccompagne les banderilleros aux planches. A la muleta, il vient de loin mais il garde ce hachazo en fin de passe que JB n’arrive pas à résoudre. Jean-Baptiste subit la charge plus qu’il ne la conduit et ne se sortira de quelques situations délicates que par son métier.  Toro applaudi à l’arrastre. Son second est la presque copie conforme du premier sauf qu’il sort seul de la première pique. Il est bien banderillé par Morenito d’Arles qui salue. S’il arrive à le régler en début de faena, le toro restera gazapon et finira par coller. Une fois de plus, son métier lui garantira l’intégrité de son costume. Grosse entière al recibir au centre du ruedo et une oreille en récompense (?).

 

                                               Emilio de JUSTO

    entame par une série de véroniques ajustées jusqu’au centre du ruedo. A la première pique rectifiée, il fait sonner l’étrier, itou à la seconde et montre même des signes de faiblesse en sortant. Aux banderilles, il coupe le terrain sur la dernière paire. Début de faena par doblones en amenant le toro aux medios. Emilio se croise, impose une muleta autoritaire mais douce à la fois. Il conduit la charge, la ralentit (c’est ça le temple !) et domine son adversaire sur les deux rives, obligé qu’il est de boire la muleta. Il termine son trasteo par une série de naturelles de face avant de s’engager pour porter une épée entière concluante. Le palco lui attribuera les deux oreilles sans hésiter et méritées. Son second est un peu plus compliqué, il accroche au capote, fait sonner l’étrier, reste parallèle au cheval alors que sur la seconde il s’emploie un peu plus. Morenito d’Arles salue pour deux belles poses et, après un brindis au public, il arrive à lui faire mettre la tête dans la muleta. A gauche c’est plus délicat, il revient donc à droite pour deux autres bonnes séries. Le final se fait par derechazos de face, intelligemment il raccourci sa faena pour porter une nouvelle fois une grande épée en toda ley se voyant attribuer un nouveau trophée.

 

Thomas DUFAU voit son premier prendre une pique où il se défend, une deuxième où il part de loin avec alegria et une bonne troisième qui vaut une sortie applaudie à Nicolas BERTOLI. Ses trois premières séries de muleta sont en mode accéléré, à gauche il se "fait manger" et désarmer, il revient à droite pour un résultat moyen. Il fait passer le toro plus qu’il ne le conduit. Une entière trasera vient conclure son travail et il entend un avis. Son second reste inédit au capote, se comporte en bravito à la puya. Aux banderilles, il attrape Manolo de los Reyes sur ses deux passages lui déchirant son beau costume noir. Avec la flanelle, il entame avec une bonne série mais commence à perdre le fil à la suivante. Petit à petit il perd  du terrain à chaque passe ce qui l’oblige à rompre. Il ne trouve ni le sitio ni la distance, et finalement fini par donner des défauts au toro. Une entière trasera et contraire viendra terminer le travail de ce torero qui m’est apparu totalement desconfiado.

Et la surprise du chef me direz-vous ?

Je ne saurai vous dire aujourd’hui s’il s’agissait du lancement de la musique sur la deuxième pique du premier toro (!!!) ou bien cet air que je qualifierai de mi-processionnaire style Rocio ou Fallas, mi-marche funèbre et mi-marche militaire style légion. Oui je sais, cela fait trois moitié, et alors !!!

Finalement, une information venant de l'intérieur me laisse à penser que la surprise du jour à avorté dans l’œuf. Nous aurions semble-t'il échappé au Boléro de Ravel. Le prochain épisode promet d’être croustillant. Vivement demain !

 

Patrick SOUX

 

Commenter cet article