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billet d'humeur

Retour sur la feria dacquoise

Publié le par Cositas de toros

   J'admire le juli et son départ en toute discrétion...

Corrida du 14 août

     Les adieux au Sud-Ouest  du cabotin Ponce ont pris l'eau ! Le ciel en a pleuré ; silence et silence... 

     Les J.P. Domecq n'ont pas transmis beaucoup d'émotion, c'est le moins que l'on puisse dire. En effet, les bichos pour la plupart deslucidos (ex. le 1er de Ponce) et beaucoup de soseria imbécile engendrent un combat avorté. C'est le type même du toro dit "moderne" comme l'exige son Excellence. Alors quel est l'intérêt ? la frustation à son comble était annoncée. Tant pis. Qu' y a t-il de plus triste que la mélopée d'un violoncelle ? Deux violoncelles, me direz-vous... Même Ponce a demandé le black-out. Un fiasco.

     Nostalgiques, courrez en Arles le 7 septembre, Enrique "affrontera" les Garcigrande en mano a mano avec Sébastien Castella qui mérite bien plus que cette pâle goyesque ! mais un accompagnement musical sera assuré par Muriel Tomao accompagnée par les choeurs d'Escandihado et de l'orchestre Chicuelo II, musique assurée, vous n'aurez pas tout perdu !

     Prolongez vos vacances, le dimanche avec 6 Curé de Valverde qui se produiront avec Juan de Castilla, Jesús Enrique Colombo et Maxime Solera. Un autre monde peuplé d'autres diestros ! Frottez-vous bien les yeux, c'est aussi une corrida !

                                 Gilbert Lamarque

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La dictature des figuras

Publié le par Cositas de toros

             Août, le mois où cavalcadent les ferias, de Béziers à Dax, de Huesca à San Sebastian, de Gijón à Bilbao, de Málaga à Alméria, de... 

      Où les"toros" s'effondrent et les figuras exultent avec l'indécence qui n'a d'égale que leur égo. Voir encore et encore ces cartels perpétuels et insipides, inodores et sans saveur goûtés par un public ingénu, les adieux interminables du comédien Ponce, les corridas "arrangées" dont celle télévisée par la chaîne régionale aragonaise, la corrida de Huesca où Emilio de Justo coupa deux oreilles après "une corrida indécente d'Antonio Bañuelos (ABC du 12/08). De Justo adoubé par ses pairs, a hombros devant "des pitons absents".

     On va aux arènes comme on va à la messe où se perpétue le sacrifice du toro. Cette célébration vers l'union intime des fidèles bobos qui communient en choeur ! Noubliez pas votre petit coussin pour votre petit confort. Les dimanches, réservés, jours du Saigneur, où le toro n'aura aucune chance de soutenir une faena. 

     On ne retiendra de la Semana Grande de Saint-Sébastien que les feux d'artifice et son concours international car du côté d'Illumbe, ily a quelques lunes que les Chopera jouent les fossoyeurs : Morante, Talavante, Roca Rey, les adieux d'Hermoso de Mendoza sont au menu. L'affiche des cartels de la capitale du Guipuzcoa attire l'oeil, montrant un toro en tenue de cuisinier, rappelant ainsi la tradition gastronomique de la ville : J.P. Domecq et les Nuñez del Cuvillo vont se succéder, accompagnés d'une bonne salsa picante pour relever l'ensemble ! Véritable calvaire dans un lieu bruyant et bétonné. Les jeux du cirque démarreront le 15 août avec les artistes P. Hermoso de Mendoza pour la der des ders, accompagné de Morante et de Marco Pérez , bétail de J.P. Domecq. Marco Pérez ? oui, encore loin de ses pairs ; ceux qui ont eu l'info de Marco Pérez à Roquefort ont été victimes d'une plaisanterie. Sait-il au moins ce qu'est un Valverde ?  certainement, car c'est le patronyme de sa mère ! Marco Pérez Valverde... et puis le 17 août, le Cartelazo avec Talavante, Roca Rey, Pablo Aguado combattant le fer de Nuñez del Cuvillo : succès attendu à moins que les toros lorgnent vers la Concha !

     Je rejoins Jean-Charles Roux (Torofiesta du 13 août), nostalgique des années 70 où il y avait tant de "belluaires". Il met en avant Francisco Javier Sánchez Vara partant le 15 août vers Calamocha, le 16, Cenicientos, le 17, Tafalla où le "torerazo" se coltinera 6 Reta de Casta Navarra ! Respect. La veille, à Dax, soirée spéciale mélomanes : J.P. Domecq avec Enrique Ponce (ou son clone, on ne sait plus), Daniel Luque et David Galván, en guest star le violoncelliste Gary Hoffman qui accompagnera l'une des deux dernières faenas dans le Sud-Ouest de la star Enrique. Suspens, la dernière ou l'avant dernière ?

     L'été sera chaud, certains auront tout intérêt à revêtir le bleu de chauffe, les autres n'auront pas le loisir de le quitter, le mundillo est impitoyable.

     Telle est la dictature des figuras généreusement entretenue par des organisateurs frileux et sans originalité.

     Terminons par cette réflexion du maestro Paco Camino, l'homme aux douze grandes portes de Madrid, figura des années 1960, héros de ma jeunesse, disparu récemment à l'âge de 84 ans. Réflexion raportée par François Zumbielh :

          "Même si le public pense parfois qu'on le trompe, un taureau de poids léger, et qui a d'autant plus de mobilité, peut causer plus de dégâts. Au mois d'août des années 1961 et 1962, il n'y avait pratiquement plus de place à l'Hôpital des Toreros. Ma pire blessure est celle, la dernière, que j'ai reçue à Aranjuez, à cause de ma faiblesse de jambes. J'ai mis huit mois à m'en remettre. Elle a été si grave que les gens pensaient que pour moi le toreo était fini, raison pour laquelle j'ai prolongé mes prestations pendant trois ans, pour ne pas donner l'impression d'avoir peur : on va croire que le me dégonfle, pas question ! Je continue !"

                               Gilbert Lamarque

 

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RÉCUP... rêve et réalité

Publié le par Cositas de toros

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

            Pour l'Exposition universelle de 1937, officiellement Exposition internationale des arts et des techniques de 1937, Paul Jouve reçut la commande d'un groupe formé d'une tête de taureau et d'un daim bondissant. Il recevra la médaille d'or de l'exposition de 1937 pour cette sculpture. Ce groupe orne toujours les bassins du Trocadéro devant le Palais de Chaillot.

     Si vous avez été parisien, une fois dans votre vie, vous avez remarqué ces sculptures au Trocadéro ainsi que d'autres statues de chevaux et d'un chien dans le même style, ici l'oeuvre de Georges Guyot. C'est également un bronze doré, une autre commande pour l'Expo universelle de 1937 sous la IIIe République...

groupe en bronze doré de 2m50. Paul Jouve

     Vous avez eu l'occasion de voir sur vos réseaux préférés, cette belle tête de taureau entourée semble-t'il, des anneaux olympiques et les commentaires. Non, il n'est pas question ici "d'un geste d'affection qui proclame au monde entier - des centaines de millions de téléspectateurs - que le culte du toro est toujours bien vivant et que la culture taurine irrigue notre sud. Il est vain et injuste de vouloir l'éradiquer comme le souhaitent certains fanatiques." Doux rêveur !

Chevaux et chien par Georges Guyot

     Cérémonie d'ouverture des J.O. de Paris ; seul le hasard a réalisé le rêve. Les organisateurs ont mis en avant les trésors et monuments parisiens et les ont offerts au monde entier, éblouissant la planète. Ce toro en bonne place, aux premières loges. Il n'était pas question ici, de les faire disparaître.

                                         

                                                       Gilbert Lamarque

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BILBAO (suite)

Publié le par Cositas de toros

             Les Corridas Generales auront lieu entre le 18 et le 25 août avec six corridas, dont une mixte, une novillada et une corrida de rejon. En vedette les principaux toreros, excepté Morante, avec, comme annoncée hier, la double apparition d'Andrés Roca Rey, le mano a mano du vainqueur de la Feria d'Avril de Séville et de la Feria de San Isidro de Madrid, Daniel Luque et Borja Jménez affrontant les Fuente Ymbro, bétail récompensé l'an passé comme la corrida la plus complète des Corridas Generales 2023.

     Le retour de Diego Urdiales après 5 ans d'absence. Pour la corrida des Dolores Aguirre du dimanche 25, le point d'orgue de la semaine, complèteront l'affiche au côté de Damián Castaño, Fernando Robleño et José Garrido. Damian Castaño ne réitérera pas la fabuleuse faena (2023) devant ces mêmes Dolores Aguirre. Et l'absence dans ces cartels de Fernando Adrian.

     Les principaux fers actuels, au goût des"fans" comme par exemple Victoriano del Río au comportement discutable, Nuñez del Cuvillo et J.P. Domecq bien sûr.

     Le toro n'est plus l'argument principal de l'Aste Nagusia mais un douteux cocktail dont les canapés auront la saveur insipide d'un profond ennui.

     Le lundi 19 août, la novillada de José Cruz verra alterner les novilleros Jarocho, Aarón Palacio et Javier Zulueta, ces deux derniers remplaceront Alejandro Chicharro et Samuel Navalón préalablement prévus, le cartel ne sera donc pas la copie de Pampelune mais lorsqu'on évoque la San Fermín, nous pensons grandement au fer de Cebada Gago, Jandilla, J. Escolar, Miura mais aussi comme chacun à ses veuleries, à Domingo Hernández qui se montrèrent juste de force et de peu de fonds... le lot se montrant fort véloce lors de l'encierro, un emballage en 2'13 !

     Manolo Chopera est satisfait, "... c'est une feria de premier ordre." Pas le moindre mot sur le choix des élevages dans sa déclaration au quotidien ABC. Selon le journal, "la Casa Chopera ayant reçu les félicitations des deux associations taurines de la ville, du Club Cocherito de Bilbao, de la Fédération taurine de Biscaye, de la Mairie et de la Casa de Misericordia." (!) alors.....

Des beaux toros, il ne restera que l'odeur de la naphtaline...

     Bilbao ne sera qu'un défilé de figuras sous les yeux d'un maigre public ingénu applaudissant des boeufs.

                                                            Gilbert Lamarque

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Nous n'irons pas (plus) à Bilbao

Publié le par Cositas de toros

                   La boutique de cosmétiques Lush de Bilbao s'est joint à la campagne "ce n'est pas ma culture" et a demandé le soutien des citoyens pour abroger la loi sur le patrimoine culturel de la tauromachie. L'entreprise demande la signature d'un demi-million de personnes dans toute l'Espagne pour promouvoir "cet incroyable objectif". Elle a mis fin à cette initiative le 30 juin dans toutes les villes où elle possède des magasins. Bilbao en fait partie avec Barcelone, Madrid, Séville, Valence, Saragosse, Palma de Majorque et Santander. Les vendeurs de Lush distribuent des masques à l'effigie d'un taureau à toutes personnes signant le manifeste.

     "Cela pourrait signifier un changement significatif dans la politique autour de la corrida", déclarent les responsables. L'objectif de Lush est de mettre fin à la fête taurine : "La protection juridique dont dispose la tauromachie doit être éliminée, permettant ainsi aux communautés et aux municipalités d'interdire ou de réglementer les spectacles taurins en fonction des demandes et des autorités locales." La tauromachie est "un sujet de controverse" en raison de son impact sur le bien-être animal parallèlement avec les valeurs d'une société de plus en plus "consciente et sensible." " Il faut soutenir les municipalités qui souhaitent restreindre ces évènements sur leur territoire. "

     Assez de tirer sur l'ambulance ! La feria de Bilbao est en déclin depuis  plus d'une dizaine d'années. Bilbao était le rendez-vous estival du Pays Basque espagnol et bien au-dela. Ce "fut" une prestigieuse feria taurine victime de l'abandon et de la lassitude.

     60.000 personnes ont assisté aux neuf festivités programmées, soit 45% de la capacité maximale du coso de Vista Alegre et loin des 105.000 spectateurs comptabilisés en 2007. En d'autres termes, quelque 4.000 spectateurs sont perdus chaque année.

     Alors l'entreprise Lush, entreprise de "trompes couillons" ne fait que mettre un doigt dans la plaie. Plus grave, la gestion de l'évènement par les propriétaires - dont l'historique Casa Chopera - est également visée pour expliquer ce déclin. Ceci s'ajoutant aux questions liées aux militantismes végan, animaliste ou antitaurin.

     En effet, la Casa Chopera a géré les arènes de Bilbao de la même façon que les entrepreneurs taurins l'ont toujours fait : en laissant complètement à l'écart les aficionados, et pire, les abonnés qui sont les clients préférentiels aux guichets de n'importe quelles arènes.

     L'homme d'affaires mexicain, feu Alberto Baillères, gestionnaire privé pour les quinze prochaines années, en lien avec les Chopera s'est engagé à verser une cotisation annuelle de 250.000 euros pour redynamiser la feria ¡ suerte ! encore dix ans.

     Pour rappel, les arènes ont été inaugurées en 1962. Elles appartiennent à la Municipalité bilbaína et à la Casa de Miséricordia, dotées d'une capacité de 14.700 places. La Feria a lieu pendant la Semana Grande de Bilbao après le 15 août. 

     Maire de Bilbao depuis juin 2015, Juan María Aburto ( Parti nationaliste basque - PNV) me fait regretter son prédécesseur, Iñaki Azkuna, maire (PNV) de 1999 à 2011, aujourd'hui disparu. L'alcalde pro-corrida rappela maintes fois "la tradition unique de la corrida en Euskadi soulignant le caractère "spectaculaire" des corridas et son déroulement. Il était omniprésent autour des arènes de Vista Alegre, véritable ambassadeur de la tauromachie pour sa chère ville. Il fit du Toro et de Bilbao un mariage parfait.

     Aujourd'hui ce qui était un bastion invincible, Juan María Aburto en a réduit les voiles : " Les toros existant dans la mesure où les citoyens veulent qu'ils existent, et dans la mesure où les gens ne vont pas aux arènes, cela tombera, comme tout autre spectacle." (! ?) Nous sentons l'édile fuyant, incertain...C'était en 2016.

     Le souci majeur ce sont les cartels proposés. Ils sont dans l'air du temps, c'est encore officieux mais la Casa Chopera finalise les négociations : Andrés Roca Rey doublera, Pablo Hermoso de Mendoza et Enrique Ponce feront leurs adieux, Morante (sous réserve), Sébastien Castella, J.M.Manzanares, Miguel Ángel Perera, Alejandro Talavante, Daniel Luque, Emilio de Justo, Juan Ortega, Pablo Aguado, Borja Jiménez (blessé), David Galván.

     Un plateau de stars, de figuras mais quid des ganaderias ? Fuente Ymbro, Nuñez del Cuvillo, Juan Pedro Domecq, Daniel Ruiz, Victoriano del Río, enfin le dimanche en cloture Dolores Aguirre pour Damián Castaño et deux autres.

      Des élevages vus et revus certes avec la présentation "Bilbao". Les combinaisons de l'Aste Nagusia 2024 sont stupéfiantes. Le pire, Vista Alegre a perdu son identité torista, le public est beaucoup moins aficionado. Où sont les Miura, Cebada Gago, J.Escolar, Saltillo,Victorino Martín ?....

     La novillada du 19 de José Cruz pour Jarocho, Alejandro Chicharro et Samuel Navalón est une maigre consolation. Pampelune l'a proposée avec des novillos de Pincha. Une preuve d'un manque d'originalité.

     La société BMF et la Casa Chopera, fossoyeurs des corridas bilbaínas. Voyez dans quel état, Baillères récent propriétaires de Zalduendo, ont-ils mis ce fer ?

     D'ici quelques années aura poussé à l'intérieur du coso un splendide El Corte Inglés proposant un infime rayon culture taurine pour les nostalgiques.

     Aujourd'hui, je jette l'éponge.

     Et puis je n'irai pas outre Rhône à la goyesque arlésienne du 7 septembre, adhérer aux adieux émouvants du roi Enrique et acclamer les inévitables  collaborateurs Garcigrande ainsi que le choeur et l'orchestre, la soprano... les Chorégies d'Orange seront déjà un lointain souvenir.

                                             Gilbert Lamarque

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