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billet d'humeur

MORTE SAISON

Publié le par Cositas de toros

                

 

            Après Noël et le jour de l'an, nous avons laissé l'aficionado dans sa grande solitude. C'est la morte saison, un petit rappel à Georges Chelon à qui elle avait mis " le coeur en jachère ..." Le Marseillais a concédé au vivant un an supplémentaire le 4 janvier. Le chanteur a 81 ans et ceci ne nous rajeunit pas.

     L'aficionado, seul, désemparé, scrute l'horizon et ne voit rien de nouveau surgir. Il baille, songeant au retour de Ponce, l'homme qui parlait à l'oreille des toros. On dit de lui qu'il "inventa des toros". "Inventer des toros : quelle stupidité !

     Nous en sommes encore à l'heure des souhaits. Alors souhaitons à l'aficionado bibliophile de beaux livres, à l'aficionado lecteur assidu de bons bouquins, de beaux portraits de toreros, de riches histoires taurines, quelques nouvelles admirables. C'est aussi aléatoire que de belles corridas !... Ne broyons pas le moral de l'aficionado qui, par définition est un éternel optimiste. Souhaitons-lui de nouveaux rendez-vous dans le calendrier, de voir progresser les spectacles de 0,2%, objectif peu ambitieux, c'est peu, c'est vrai mais c'est aussi la prévision de croissance pour la France au premier trimestre de cette nouvelle année. Peu ambitieux le remaniement ministériel. Un tsunami ? Que nenni ! une ride sur les eaux stagnantes de l'exécutif sous perfusion, un simple recyclage. Or, c'est en vertu de cette prévision que le perfusé a calculé son budget en espérant limiter le déficit budgétaire de l'Etat à 4,4%... un chiffre qui nous irait volontiers pour la prochaine temporada : 4,4% d'inflation dans l'organisation des spectacles avec la plus grosse part allant aux novilladas, parions sur l'avenir. Est-il interdit de regarder l'horizon en marchant ?

     Pour l'aficionado ayant des fourmis dans les jambes et une culture taurine pour le moins exacerbée, Cours de tauromachie de Christian Lesur, le livre vient d'être réédité. C'est bien au-delà de la Tauromachie pour les Nuls !

     Chers aficionados, que les figuras se tiennent bien sinon l'armée des ombres les bousculera. Notre ami Héraclite disait que tout passe, tout change, et qu'on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière. Alors ?

                    Gilbert Lamarque

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L'air du temps

Publié le par Cositas de toros

"No hay billetes" 

            Les échos qui me sont parvenus de la corrida des fêtes de Saint-Sever me laissent dubitatif. La Commission Taurine avait programmé un mano a mano Castella/de Justo, autrement dit, soit le classique pur et froid de la figura de la cité des bords de l'Orb et le supposé contradicteur au style  bouillant et à la personnalité débridée qu'est le maestro d'Estrémadure. Un cartel dans l'air du temps dans la vieille cité gasconne au riche passé taurin, cartel qui ne confortera pas  la tradition taurine ; mano a mano fade par la seule faute du toro correspondant pourtant à la catégorie de l'arène. Toro moyen (en tout), d'armure commode, de peu de charge, de peu de transmission, d'un manque évident de chispa. Nos toreros ne trouvèrent (sans surprise) à Morlanne que de piètres "collaborateurs" et les triomphes fondirent sous le soleil. De débat, il n'y en eut point. Seul le trésorier, satisfait, se frotta les mains.

     Il est loin le temps où Nicolás Fraile Martín, aujourd'hui disparu, collectionnait les grandes portes à Las Ventas. Les Lisardo Sánchez de l'éleveur du Campo Charro s'imposaient à Béziers portant le fer de Valdefresno. "Cara alegre" devint le premier toro grâcié dans l'enceinte biterroise. En 1992, les frères Fraile Martín, Nicolás et José Enrique se partagèrent les toros du papa disparu. Le Puerto de San Lorenzo, la Ventana del Puerto mêmes fers mais au sang depuis édulcoré...

     Nous le répèterons, ce dimanche la corrida n'en sortit pas grandie. Le public satisfait, heureux, une fois de plus dupé, seul le souvenir ne sera pas éternel ; quant à l'aficionado, incrédule il comprit que ce n'était pas pour cette fois. La Commission Taurine avait joué finement mais c'était un peu comme si on vous servait du melon au porto...sans porto... "un toro brave, sauvage transformé en collaborateur..., le premier devoir du torero est de s'appliquer à dominer le toro. Le reste, les belles séries de passes longues, viendra de surcroît." El Tío Pepe(1990)

     Et que pesèrent ces cinq oreilles ? le poids du désarroi et de l'échec d'une tarde peu entretenue. Je repense aux belles novilladas des années adolescentes, les arènes n'étaient pas encore baptisées du nom du grand aficionado Henri Capdeville. Nostalgie? à quand le lleno avec un cartel cumbre en novillada ?

     Les aficionados, au rendez-vous, chacun à sa juste place.

                                        Gilbert Lamarque

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VIVE L'INTERDIT !

Publié le par Cositas de toros

              Interpellations abusives, interdictions de casseroles, manifestations réprimées dans la violence, associations menacées de coupures de subventions : le contexte politique demande plus que jamais que nos droits et libertés soient garantis.

     Mais malgré notre démocratie vacillante, gage de notre liberté de manifester, il n'en sera pas de même en république nîmoise...

     Que l'on en juge : la manifestation anticorrida prévue à Nimes pendant la Feria est interdite par la préfecture. Applicable du jeudi 25 au soir et jusqu'à lundi 29 au soir à 22h, une fois consommée la dernière corrida, l'aficionado pourra cheminer en toute quiétude vers sa bodega favorite, (réjouissance fugace).

     Interdit au public, aux chiens, de stationner, de fumer,...  interdit bancaire (aïe !) ...

     Á Nîmes, il est interdit de revendiquer, de manifester au moins pour quelques heures, mais le (dés)ordre public sera quelque peu troublé par le participant à la Feria, en un mot, le festayre ayant abusé du Costières. On lui pardonnera, ambassadeur du vignoble gardois. Vers l'occident d'où je viens, quelque préfet serait bien inspiré en réfléchissant à l'application de la préfecture du Gard pour ne pas être, le moment venu "à côté de la plaque", en deux mots"à l'ouest", un peu nulle part, en pleine errance en quelque sorte.... (souvenirs).

     Bonne Feria.

                                  Gilbert Lamarque

 

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AIGREURS PASCALES

Publié le par Cositas de toros

           "L'aigre est une variété de l'amer... L'aigreur est la supériorité du stérile."Charles Dantzig

 

               La première feria du Sud-Est et française s'ouvre du vendredi 7 au lundi de Pâques 10 avril à Arles où J.B. Jalabert, directeur des arènes et commerçant assure que la location est en hausse de 15/100. Nous n'irons pas vérifier. Une feria clinquante avec ses paillettes, et le reste du vent comme il souffle sur les bords du Rhône en cette saison !

     Nombreux sont mes amis nîmois, gardois ou camarguais qui s'apprêtent à avaler gloutonnement les cinq heures de route vers le Sud-Ouest. Et combien ont-ils raison ! Ceux qui ont l'aficion en bas des chaussettes iront de l'Atlantique à la Méditerranée pour manger du riz et à l'occasion voir des toros entre deux bodegas. On ne sait pas apprécier ce que l'on touche du doigt. Les aficionados des champs arriveront avant les cloches à Aignan, pays des mousquetaires et du bien manger. Le jour suivant, ils descendront l'Adour où leur sera proposé un joli cartel, 6 novillos de Baltasar Iban pour Sergio Rodriguez, Marcos Linares et Tristan Barroso, ah, les veinards ! Pour ma part, je serai à Arles avec le gratin (les aléas de la vie...).. J'en ai mal à l'estomac de ces ferias aux prix prohibitifs, . Avec le prix d'un seul billet de corrida, je couvrirai la journée complète à Mugron avec NSP matinale, repas et novillada, le tout arrosé d'une convivialité non surfaite ! Et j'ai l'estomac qui se noue à la seule pensée que la bonne administration de mes richesses livrée en pâture va contribuer à gaver ce triste commerçant !

 

     Positivons : la novillada sans picadors du 8 avril au matin présentera à mes yeux beaucoup d'intérêt. Ce sera l'occasion de rendre un vibrant hommage à un grand éleveur camarguais tragiquement disparu, Cyril Colombeau. Quatre novillos, aujourd'hui amenés par Emma, sa nièce, seront combattus par Martin Morilla (ET.Arles), le franco mexicain El Quitos, Samuel Navalón d'Albacete aux côtés de Tomas González (ET.Teruel). Une matinée véritablement chargé d'émotion.

     Rappelons que le même jour, samedi 8, le CTPR d'Arles remettra le Prix Coup de coeur Cyril Colombeau à Fabien Castellani pour son actuacion 2022 ! Fabien ayant fait ses débuts avec les erales santacolomeños à la devise blanche.

Fabien Castellani au Sambuc en 2018

     Dans un autre registre, montons en catégorie avec le dimanche de Pâques en matinée, la novillada piquée avec les élevages français : Pages Mailhan, Fernay, Blohorn, Cuillé, Tardieu et Gallon pour Yon Lamothe, lui aussi, bien loin de Mugron où il se confronta aux bichos du lundi de Pâques, le racé Lalo de Maria et Fabien Castellani qui voudra briller dans "son" arène de 1ere catégorie.

Maigre pitance

     Je vous épargnerai le "grand retour" de Castella défiant Roca Rey " devant 6 La Quinta et les "redoutables" Victoriano del Río devant lesquels s'échineront Daniel Luque, Emilio de Justo et l'enfant du pays, Juan Leal... des merles au prix de la grive... alors que ces bienheureux expatriés d'un week end pascal vont se priver de gardiane et s'épuiser dans quelque auberge de Chalosse. Ô les veinards ! Le Sud-Ouest pays de cocagne ! 

      Mais il y aura Nîmes et Pentecôte pour que je puisse me rattrapper... simple plaisanterie.

                                                  Gilbert Lamarque

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AFFICHES

Publié le par Cositas de toros

 

             

                Conchita Cintrón fut l'une des amazones dans l'art du rejoneo. La "déesse blonde" péruvienne de naissance, eut une carrière remarquable. L'affiche signée par l'artiste nîmoise Nicole Bousquet, rend hommage pour la première fois à une femme.

     Les Nîmois se souviennent : Conchita Cintrón donna l'alternative en 1991 à Marie Sara, avec pour témoin, Manuel Vidrié. Cette affiche, véritable hommage à la torera péruvienne, apporte une vraie touche de féminité et de sensibilité, c'est si rare.

     Il ne s'agit pas d'un concours, mais d'une observation, ni plus ni moins.

 

    Car l'affiche de Séville, dans une Maestranza aux tendidos désespérément vides, avec un toro aux yeux exorbités constatant l'horreur commise, est le fruit de l'architecte britannique Norman Foster ! Le concepteur du viaduc de Millau, du Carré d'Art nîmois, de la Torre de Coliserola à Barcelone et des centaines de réalisations de par le monde.

     L"'artiste" absent au moment de la présentation, pour expliquer précisemment l'intention de l'oeuvre , envoya une brève note disant qu'il s'était inspiré "des traits symboliques de la cape du torero et des toreros" (!!). A part, le rouge et le jaune, couleurs associées à la fête, nous restons perplexes, légèrement effarés.

     La maquette a été cédée en échange d'un don que la société s'est engagée à faire à la Fondation Norman Foster, dédiée à "la recherche, l'éducation et le développement de projets d'architecture, de design et d'urbanisme"... de la confiture aux cochons en quelque sorte si l'artiste trempe ses pinceaux dans le badigeon. C'est du marketing, c'est provoquer les gens à parler du produit ! Certes, on parlera moins de la classique affiche nîmoise... 

     Mais l'essentiel n'est pas là. Une fois, l'art pictural présenté, il ne reste plus qu'à savoir qui composeront ces deux ferias !

... Je vous ferai grâce de l'affiche de Saint-Sever pour les Fêtes de la Saint-Jean, une "oeuvre" de Sébastien Castella... N'enfonçons pas le clou !

                                         Gilbert Lamarque

     

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