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billet d'humeur

AIGREURS PASCALES

Publié le par Cositas de toros

           "L'aigre est une variété de l'amer... L'aigreur est la supériorité du stérile."Charles Dantzig

 

               La première feria du Sud-Est et française s'ouvre du vendredi 7 au lundi de Pâques 10 avril à Arles où J.B. Jalabert, directeur des arènes et commerçant assure que la location est en hausse de 15/100. Nous n'irons pas vérifier. Une feria clinquante avec ses paillettes, et le reste du vent comme il souffle sur les bords du Rhône en cette saison !

     Nombreux sont mes amis nîmois, gardois ou camarguais qui s'apprêtent à avaler gloutonnement les cinq heures de route vers le Sud-Ouest. Et combien ont-ils raison ! Ceux qui ont l'aficion en bas des chaussettes iront de l'Atlantique à la Méditerranée pour manger du riz et à l'occasion voir des toros entre deux bodegas. On ne sait pas apprécier ce que l'on touche du doigt. Les aficionados des champs arriveront avant les cloches à Aignan, pays des mousquetaires et du bien manger. Le jour suivant, ils descendront l'Adour où leur sera proposé un joli cartel, 6 novillos de Baltasar Iban pour Sergio Rodriguez, Marcos Linares et Tristan Barroso, ah, les veinards ! Pour ma part, je serai à Arles avec le gratin (les aléas de la vie...).. J'en ai mal à l'estomac de ces ferias aux prix prohibitifs, . Avec le prix d'un seul billet de corrida, je couvrirai la journée complète à Mugron avec NSP matinale, repas et novillada, le tout arrosé d'une convivialité non surfaite ! Et j'ai l'estomac qui se noue à la seule pensée que la bonne administration de mes richesses livrée en pâture va contribuer à gaver ce triste commerçant !

 

     Positivons : la novillada sans picadors du 8 avril au matin présentera à mes yeux beaucoup d'intérêt. Ce sera l'occasion de rendre un vibrant hommage à un grand éleveur camarguais tragiquement disparu, Cyril Colombeau. Quatre novillos, aujourd'hui amenés par Emma, sa nièce, seront combattus par Martin Morilla (ET.Arles), le franco mexicain El Quitos, Samuel Navalón d'Albacete aux côtés de Tomas González (ET.Teruel). Une matinée véritablement chargé d'émotion.

     Rappelons que le même jour, samedi 8, le CTPR d'Arles remettra le Prix Coup de coeur Cyril Colombeau à Fabien Castellani pour son actuacion 2022 ! Fabien ayant fait ses débuts avec les erales santacolomeños à la devise blanche.

Fabien Castellani au Sambuc en 2018

     Dans un autre registre, montons en catégorie avec le dimanche de Pâques en matinée, la novillada piquée avec les élevages français : Pages Mailhan, Fernay, Blohorn, Cuillé, Tardieu et Gallon pour Yon Lamothe, lui aussi, bien loin de Mugron où il se confronta aux bichos du lundi de Pâques, le racé Lalo de Maria et Fabien Castellani qui voudra briller dans "son" arène de 1ere catégorie.

Maigre pitance

     Je vous épargnerai le "grand retour" de Castella défiant Roca Rey " devant 6 La Quinta et les "redoutables" Victoriano del Río devant lesquels s'échineront Daniel Luque, Emilio de Justo et l'enfant du pays, Juan Leal... des merles au prix de la grive... alors que ces bienheureux expatriés d'un week end pascal vont se priver de gardiane et s'épuiser dans quelque auberge de Chalosse. Ô les veinards ! Le Sud-Ouest pays de cocagne ! 

      Mais il y aura Nîmes et Pentecôte pour que je puisse me rattrapper... simple plaisanterie.

                                                  Gilbert Lamarque

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AFFICHES

Publié le par Cositas de toros

 

             

                Conchita Cintrón fut l'une des amazones dans l'art du rejoneo. La "déesse blonde" péruvienne de naissance, eut une carrière remarquable. L'affiche signée par l'artiste nîmoise Nicole Bousquet, rend hommage pour la première fois à une femme.

     Les Nîmois se souviennent : Conchita Cintrón donna l'alternative en 1991 à Marie Sara, avec pour témoin, Manuel Vidrié. Cette affiche, véritable hommage à la torera péruvienne, apporte une vraie touche de féminité et de sensibilité, c'est si rare.

     Il ne s'agit pas d'un concours, mais d'une observation, ni plus ni moins.

 

    Car l'affiche de Séville, dans une Maestranza aux tendidos désespérément vides, avec un toro aux yeux exorbités constatant l'horreur commise, est le fruit de l'architecte britannique Norman Foster ! Le concepteur du viaduc de Millau, du Carré d'Art nîmois, de la Torre de Coliserola à Barcelone et des centaines de réalisations de par le monde.

     L"'artiste" absent au moment de la présentation, pour expliquer précisemment l'intention de l'oeuvre , envoya une brève note disant qu'il s'était inspiré "des traits symboliques de la cape du torero et des toreros" (!!). A part, le rouge et le jaune, couleurs associées à la fête, nous restons perplexes, légèrement effarés.

     La maquette a été cédée en échange d'un don que la société s'est engagée à faire à la Fondation Norman Foster, dédiée à "la recherche, l'éducation et le développement de projets d'architecture, de design et d'urbanisme"... de la confiture aux cochons en quelque sorte si l'artiste trempe ses pinceaux dans le badigeon. C'est du marketing, c'est provoquer les gens à parler du produit ! Certes, on parlera moins de la classique affiche nîmoise... 

     Mais l'essentiel n'est pas là. Une fois, l'art pictural présenté, il ne reste plus qu'à savoir qui composeront ces deux ferias !

... Je vous ferai grâce de l'affiche de Saint-Sever pour les Fêtes de la Saint-Jean, une "oeuvre" de Sébastien Castella... N'enfonçons pas le clou !

                                         Gilbert Lamarque

     

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Météo du jour

Publié le par Cositas de toros

       

 Ou météo des humeurs…

 

MONT-DE-MARSAN

 

            On a bouclé le mois de janvier à la préfecture landaise par une conférence de presse où l’annonce de la Commission taurine extra-municipale a quelque peu surpris l’aficionado, d’autres s’en réjouiront : la prochaine alternative du localYon Lamothe,  « alternative de luxe » est-il précisé. Soit. Côté toros, les inévitables Garcigrande, côté piétons, le bouillant parrain Andrés Roca Rey et le futur grand – par la classe – du tolédan Tomás Rufo.

     Une remarque, tout de même, la nouvelle a surpris, n’est-ce pas un peu prématuré ?

     Mais l’envie n’attend pas… et de Tartas à Madrid, le Landais a quelques atouts. Sa saison 2022 fut copieuse, 24 paseos, il effectua sa présentation à Madrid à la Feria de Otoño, saison abondante mais peu flamboyante.

     D’autres auront attendu bien longtemps. Maxime Solera contraint de repousser l’échéance à cause de la pandémie. N’oublions pas que le phocéen devait recevoir son doctorat des mains de Rafaelillo devant des… Miuras ! La seconde occasion lui est proposée à Arles avec un cartel tout autre : les toros de La Quinta et Maxime aura le seul luxe de recevoir cette alternative des mains de Morante de la Puebla en présence de Pablo Aguado.

     Et que dire de Dorian Canton qui "prit l’eau" à Bayonne le 27 avril 2019. Son alternative ayant été annulée en raisons des fortes pluies qui tombaient sur Lachepaillet.

     Le jeune béarnais prendra bien l’alternative, dans le cadre des arènes de Villeneuve-de-Marsan, le 6 août. On changea de catégorie devant l’insistance précipitée du torero. Le futur matador prendra le Graal des mains de Ruben Pinar, en présence de Thomas Dufau. Pressé, Dorian n’attendit pas une opportunité plus prestigieuse.

     Villeneuve, dans l’histoire de la tauromachie, épingla sa première alternative. Jacques Grué se frotta les mains, et c’est bien.

     Croisons les doigts pour que cette alternative montoise puisse se dérouler sans embûches. Tous les signaux semblent au vert.

     Seule la courte carrière de novillero rapproche Dorian de son cadet, Yon. Dorian Canton eut un été 2022 où il émergea ; les spécialistes le qualifièrent de « très bon » : la faim fit sortir le loup du bois – on note la présence de l’ours en Béarn…

     Yon Lamothe est né sous une bonne étoile. Le talent suffit-il ?

     Quoiqu’il en soit, il rejoindra sur la liste des matadors de France, Pierre Cazenabe "Felix Robert", le premier torero français d’alternative,  autre Tarusate né le 14 avril 1862 à Tartas, ! Et sauf erreur de ma part, Yon sera le 71e torero d’alternative français¡Olé!

 

DU PASSÉ , FAISONS TABLE RASE

 

     À l’heure où l’âge de la retraite est remis en cause et nous envoie sur le pavé, les anciennes stars du ruedo n’en finissent pas de réapparaître ou du moins réapparaîtront durant la saison.

     Pour détruire un immeuble ancien style du XVe siècle qui n’est pas aux normes, est anti-écologique et en plus, est plus cher à rénover qu’à démolir pour construire du neuf. Autant dire que nous sommes condamnés à supporter les vieilles gloires sur le retour à moins que nous agissions par la manière forte…

 

BÊTE À BOUFFER DU FOIN...

 

     Et bien, non, bête à bouffer des insectes remplacera d’ici peu, bête à bouffer du foin.

     En effet, dès le 24 janvier, c’est fait, pourront être farcis avec de la « farine de grillons » : les biscuits les petits pains, les barres de céréales, les pizzas, les sauces, les produits transformés à base de pomme de terre, les plats préparés avec des légumineuses ou des légumes, les soupes, les confiseries au chocolat, les préparations de viande, etc. Du grillon ? Quelle idée ! Mentionné sur l’étiquette : « poudre d’Acheta domesticus (grillons domestiques) – mais que dira la SPA ? – partiellement dégraissés… dégraissé le mamouth, mais le grillon ! ?

     Aymeric Caron, être cher à nos yeux, n’en finira plus de dévorer… les étiquettes poussant le cady. Après le criquet migrateur et la larve de scarabée Molitor, appelé aussi  «  vers de farine », le grillon domestique – à quoi ressemble le grillon sauvage ? - est le troisième insecte autorisé en trois ans dans l’alimentation par l’Union Européenne. Avant de crier « vive l’Europe ! », pensons à ce pauvre député qui n’en pourra plus de déchiffrer les étiquettes, passant son temps ô combien précieux au fond de la supérette sachant que onze autres candidats sont dans les cartons. Une véritable , entreprise de destruction, le nouveau filon pour soustraire l’aficionado à d’autres fâcheries, en effet, le temps va manquer à Aymeric Caron pour (re)partir en croisade contre la corrida.

     Les mouches ont changé d’âne ! Mais le pire est à venir… pour tous !

                                           Gilbert Lamarque

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SAN ISIDRO, LE GRAND BLUFF

Publié le par Cositas de toros

             LE GRAND BLUFF

         

 

 

              Bientôt, les cartels de la Feria de Madrid seront livrés à Noël.
Sans surprises, on assure et on cadenasse. Du quadruple passage d’Emilio de Justo, ajoutons les triplés de Morante de la Puebla, Roca Rey, Alejandro Talavante, El Juli, le mal aimé de Las Ventas ainsi que les doublons de Manzanares, Paco Ureña et le Castella nouveau.
     Doubleront également, mais nous ne sommes pas sous les mêmes latitudes, Román, Diego Urdiales, Uceda Leal, Fernando Robleño, Daniel Luque (!), Pablo Aguado, Ángel Téllez, Ginés Marín et Francisco de Manuel… et les cinq vainqueurs des 18 et 25 juin, qui doubleront ou tripleront, etc.
     Le soit-disant "Mundial de las figuras" et son train de "sénateurs" dont Manzanares détient la présidence… Quant aux autres, l’escouade des sans grades, les humbles, les lampistes n’ont plus à batailler que pour des queues de cerises, à Valence, au printemps, mais à quoi bon ? C’est bouclé !
     Celui qui brillera au printemps sera oublié dès l’assemblage des futurs cartels. La mémoire flanche dans le milieu !
     Madrid, les toreros les plus importants, les ganaderias les plus importantes, mais aussi les meilleurs rejoneadores, les meilleurs novilleros, et quelques alternatives bien négociées… 
     Dans la marée Domecq, les coquilles de noix, Martín, Adolfo et Victorino ainsi que le pavillon Escolar. Vive la variété du casting !
     Cette année, on chôme le lundi, c’est la nouveauté, exceptée le jour du saint patron, le 15 mai.
     Aucun nouveau nom, rien. López Simón qui passa à cinq reprises par la Grande Porte de Las Ventas, déçu, écœuré par le système vient d’annoncer sa retraite prématurée. Á quoi cela sert-il de se jouer la vie, demandez à Escribano (beaucoup) ou Juan Ortega (peu), absents notoires. Pourquoi tous ces titres, prix, récompenses, concours, coupes Chenel et Cie ?
     Pour le rejon, actons le retour de Diego Ventura mais sans la présence, le même après-midi, de Pablo Hermoso de Mendoza. Frustration. Ces deux-là s’évitent, l’un plus que l’autre.
      Les meilleurs de l’escalafón sont présents . Que voulez-vous de plus ? C’est avec supplément.
 
    Voici le programme : 
Goyesca du 2 mai :Valdefresno pour José Ignacio Uceda Leal et Fernando Robleño mano a mano.
Mercredi 10 : La Quinta pour El Juli, Roca Rey et Álvaro Alarcón qui prendra l’alternative.
Jeudi 11 : Garcigrande pour Morante de la Puebla, Emilio de Justo et Tomás Rufo.
Vendredi 12 : Juan Pedro Domecq pour Daniel Luque, Ángel Téllez et Francisco de Manuel.
Samedi 13 : Giomar Cortés (2) pour Diego Ventura, et Montalvo (4) pour Paco Ureña et Ginés 
     Marín.
Dimanche 14 : José Escolar pour López Chaves, Fernando Robleño et Gómez del Pilar.
Lundi 15 : El Parralejo pour Miguel Ángel Perera, Ángel Téllez et Isaac Fonseca (qui confirme).
Mercredi 17 : novillos de Los Maños pour Diego García, Christian Parejo et Marcos Linares. 
Jeudi 18 : Alcurrucén pour Morante, El Juli et Tomás Rufo.
Vendredi 19 : Jandilla pour Sébastien Castella, J.M. Manzanares et Pablo Aguado.
Samedi 20 : El Capea pour Diego Ventura, Leonardo et Duarte Fernandes (qui confirme).
Dimanche 21 : Fuente Ymbro pour El Fandi, Juan Leal et Leo Valadez.
Mardi 23 : novillos de Montealto pour Jorge Martínez, Jorge Molina et Sergio Rodríguez.
Mercredi 24 : Luis Algarra pour El Payo, Francisco José Espada et Román.
Jeudi 25 : Puerto de San Lorenzo pour Manzanares, Emilio  de Justo et Roca Rey.
Vendredi 26 : Victoriano del Rio et Cuvillo pour M. Á. Perera, Alejandro Talavante et Ginés 
Marín.
Samedi 27 : El Pilar pour Diego Urdiales, Pablo Aguado et Francisco de Manuel.
Dimanche 28 : Adolfo Martín pour Fernando Robleño, José Garrido et Román.
Mardi 30 : novillos de Fuente Ymbro pour Victor Hernández, Álvaro Burdiel et Lalo de Maria
Mercredi 31 : Santiago Domecq pour Fernando Adrián, Arturo Saldivar et Álvaro Lorenzo.
Jeudi 1er juin : Alcurrucén pour Diego Urdiales, Talavante et Daniel Luque.
Vendredi 2 : Toreros pour Uceda Leal, Morante et Castella.
Samedi 3 : Bohórquez pour Pablo Hermoso de Mendoza, Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza.
Dimanche 4 : Victorino Martín pour Emilio de Justo, Paco Ureña, mano a mano.
Dimanche 11 : (corrida in memoriam) Victoriano del Rio pour El Juli Talavante et Roca Rey.
Dimanche 18 ; (corrida de beneficencia) Victoriano del Rio (3) et Domingo Hernández (3) pour Emilio de Justo et deux vainqueurs de la Feria.
Dimanche 25 : Conde de Mayalde pour trois vainqueurs.

     Les toros de Victoriano seront présents le 26 mai, le 18 et le 25 juin. Alcurrucén le 18 mai et le 1er juin.  
     Les Français Sébastien Castella, Juan Leal et Lea Vicens seront au cartel dans les rangs supérieurs. Les novilladas nous offrent, Christian Parejo (Chiclanero-Biterrois) et le Nîmois Lalo de Maria qui tenteront de s’illustrer.
     En résumé, nous nous contenterons des meilleurs de l’escalafón encore et toujours en négligeant l’avenir sur lequel les fondations instables auront été bâties par des retraités voire quelques vétérans. Tiens, El Cid n’apparaît pas dans les cartels !, 
     Juan Ortega, Adrien Salenc, le miraculé Manuel Diosleguarde, Sánchez Vara, Damián Castaño iront-ils à Las Ventas en cours de temporada ? 
     Le "cas" Alvaro de la Calle sera-t’il reconduit comme sobresaliente ?
     La empresa de Las Ventas, Plaza 1, a une mémoire de rouge-gorge.
     Saint-Martin-de-Crau le 22 avril et Céret le 16 juillet l’ont mis à l’affiche.
     Le Conseil taurin de la Communauté de Madrid a approuvé ces "combinaisons". Les cartels de l’esbroufe épatent le quidam, l’aficionado quant à lui n’a plus qu’à manger son chapeau.
     Les cartels seront officialisés le 1er février. D’ici-là, rassurons-nous aucun changement ne viendra ternir la douce quiétude de Plaza 1 même pas une émeute, une douce sédition, voire une petite agitation. Non, on taille dans la froideur du marbre.
                                   Gilbert Lamarque

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HUMEUR(S)

Publié le par Cositas de toros

            La tauromachie veut être reconnue, c’est légitime. Elle est face à une opinion publique majoritairement hostile à ce spectacle. C’est clair. Les historiens sérieux, les certifiés, proposent son ancienneté au XVIe siècle lorsqu’à Séville les bouchers pourchassaient le bétail avant sa triste exécution. Un nouveau public était né, un nouveau spectacle, aussi.

     Nous l’avons vu et lu, hélas, la tauromachie est née sous l’homme de Néandertal (!), ou de cro magnon, bref, au paléolithique supérieur. Si cette espèce s’est éteinte, la tauromachie a vécu et survécu environ depuis 30.000 ans !

     Alors, diront les uns, elle est légitime, les autres, dans le doute, hésiterons devant l’imposture des notes et des délires du fin stratège de l’Observatoire (ONCT) dans ses tentatives pitoyables de récupération.

     Il y a quelques jours, en novembre dernier, le président de la République bredouilla avant le triste non-débat parlementaire : « La France n’interdira pas la tauromachie, qui fait partie de nos traditions populaires ».Tout ceci semble bien fragile. Un président-girouette défendant « une tradition française populaire » dont la fonction première est de nous montrer la provenance du vent, et un autre président-observateur remontant le temps à la recherche du saint Graal, son Graal, celui qui le fait fructifier produisant des avantages et quelques bénéfices : pathétique.

     Macron déclare qu’il n’y aura pas d’interdiction – mais qu’elle puissance l’anime ? Allons donc vers la conciliation, le dialogue mais avec d’autres arguments moins vaporeux sur la condition animale, l’attachement aux coutumes, aux traditions, emmenés avec engouement par une jeune afición légitime.

     Le "non" présidentiel aura eu un poids, un effet exceptionnel sur le résultat.

     Attention, le vent tourne !

 

     Sous d’autres latitudes, on annonce le retour de Castella, du Cid, et Ponce n’exclue pas sa réapparition. Ciel ! Le maestro de Valence a assuré « que pour l’instant il préfère vivre de souvenirs ». Nous aussi !

                                            Gilbert Lamarque

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