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hommages

Du rêve à la réalité : Rocio Romero

Publié le par Cositas de toros

                Pendant que l'un, Domingo Lopez Chaves se coupait la coleta, l'autre, Julián Lopez... coupait une queue à la Glorieta de Salamanque. El Juli, l'effronté, attirait tous les feux de cette après-midi qui semblait réservée aux adieux du salmantin, Domingo Lopez Chaves. Ces deux toreros, aux parcours divergents vont s'inscrire d'ici peu dans l'histoire de la tauromachie.

     Á quelques 300 kilomètres  à vol d'oiseau de la capitale de Castille-et-Léon et à environ 400 kilomètres de trajet par la route, à Pozoblanco, une jeune femme voyait sa chimère rendre la copie à la réalité, l'espérance s'est traduite par une glorieuse alternative.

 

     

     Celle de Rocío Romero qui, traçant sa route, accompagnée de José María Manzanares le parrain et de Andrés Roca Rey le témoin, est devenue matador de toros dans les arènes du Coso de los Llanos qui ont plus d'un siècle d'histoire. La jeune cordobesa (24 ans) y a inscrit sa voie en ouvrant la Puerta Grande. Pour l'histoire, tous a hombros, José María Manzanares oreille et oreille, Andrés Roca Rey oreille et oreille, Rocío Romero oreille et oreille. Les toros étaient de El Pilar, de jeu inégal. Les arènes étaient combles.

     Rocío Romero a réalisé son rêve, devenir matador pendant la Feria de Pozoblanco. Elle a excellé devant le toro de la cérémonie d'une grande noblesse proposant de jolies véroniques templadas. Elle le tua d'une demi-épée. Toréant avec calme, elle est devenue la première femme de l'histoire à recevoir l'alternative au pays des Califes. Comme Rocío l'a démontré, les qualités face au toro ne dépendent pas du sexe, mais des aptitudes de celui ou celle qui se sent compétent(e), pour relever le défi afin de dominer un tel animal. Une femme torero, c'est aussi dans l'air du temps.

     (clin d'oeil), c'était aussi en ce dimanche, le pélerinage du Rocío !

     Suerte torero !

                               Gilbert Lamarque

 

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17juin 2017 Acuérdate !

Publié le par Cositas de toros

Iván Fandiño Barros, 29/09/1980-17/06/2017

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Pari gagné

Publié le par Cositas de toros

       

Les chevaux vont envahir la ville

 

 

            Ils attendaient 10.0000 manifestants samedi matin 11 février à Montpellier, ils se retrouvèrent 13.000 sur l’esplanade Charles-de-Gaulle. La préfecture de l’Hérault ayant obtenu des syndicats qu’ils déplacent la manifestation contre la réforme des retraites prévue initialement le matin, à samedi après midi. Traduisez : l’Élysée regarde "positivement" le monde rural, quant à l’hostilité toujours plus vive de la rue mobilisée contre la réforme des retraites, l’œil est plutôt noir…

     Les manifestants présents à Montpellier ont vécu ce jour, un moment historique. Jamais la préfecture héraultaise n’a reçu une telle manifestation. C’était à Nîmes que les manifs se montaient auparavant, mais la préfecture gardoise a battu un record : plus de 20.000 mobilisés depuis le départ des Jardins de la Fontaine jusqu’aux Allées Feuchères, tous mobilisés pour cette inquiétante réforme des retraites. Lot de consolation pour les Nîmois.

   

      Les maires de Saint-Brès (Hérault), Laurent Jaoul, organisateur de l’évènement montpelliérain, et de Bouillargues (Gard), Jean-Luc Meissonnier, ont apprécié.

     Une démonstration de force réussie dans le calme et dans la dignité soulignée, toute fois , de saillies pour huer les radicaux de tous bords, certains radicaux bien de chez-nous, languedociens bon teint. Ceux-ci nous permirent de nous rassembler et de démontrer que nos traditions sont bien vivantes.

     Malgré le nombre conséquent d’élus, maires et parlementaires, la journée échappa à la récupération politique

Une poignée de terre

     Cette journée fut conclue par la plantation d’un olivier sur le parvis de l’office de tourisme, les maires participants avaient amené une poignée de leur terre communale pour planter cet arbre symbole de paix, arbre emblématique du climat méditerranéen, il est aussi depuis l’Antiquité, le représentant de la force et de la victoire, rajoutons-y la sagesse et la fidélité, l’immortalité et l’espérance, enfin, la richesse et l’abondance, symbolisant la réconciliation…. Jolie divulgation !

 Temps fort                                

     300 chevaux défilèrent du Zénith à l’esplanade Charles-de-Gaulle, chacun monté par un manadier ou un gardian, les hommes régulateurs de la nature sauvage. Montpellier avait un grand air de Camargue. Un moment magnifique.

     Une journée où les traditions rayonnèrent avec un certain art de vivre sous le ciel héraultais.

     On nous envie !

     Pari gagné.

                                                 Gilbert Lamarque

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LA SECONDE MORT DE DOMINGUIN

Publié le par Cositas de toros

                 … Rugby et Corrida…

 

             Lancien demi de mêlée de Béziers, Pierre Danos, internationnal dans les années 1950, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 93 ans.

     L’AS Béziers, actuellement en Pro D 2 mais champion de France à onze reprises entre 1961 et 1984 a salué « un prince biterrois ».

     Avec son club, il avait notamment remporté le Challenge Yves-du-Manoir en 1966 et disputé en tant que capitaine, quatre finales du championnat de France en 1960, 1961, 1962 et 1964 pour une victoire en 1961 face à Dax où sévissait un certain "M. Drop", Pierre Albaladéjo. Il avait entre autres inscrit le drop décisif depuis le bord de la touche lors de la victoire des Biterrois devant Albi par un score à "L’ancienne" 6 à 3… Avant de porter les couleurs de Béziers, il fit ses classes comme junior à Castelnaudary, au SC Albi (1949-1950) et au RC Toulon (1950 à 1955). C’était le temps béni où les journalistes britanniques tressaient des couronnes au rugby français et à son championnat donnant un spectacle magnifique où la vidéo ne s’invitait pas , où le "banc" n’existait pas.

     Il coiffa la casquette d’entraîneur de son club de 1966 à 1968  juste avant Raoul Barrière , une autre page se tourna alors.

     Internationnal à dix-huit reprises (3 essais, 2 drops) entre 1950 et 1960 , disputant trois Tournois des cinq nations dont les éditions 1950 et 1960 remportées par les Bleus. Il participa à la tournée du XV de France en Afrique du Sud en 1958, à l’Ellis Park de Johannesburg : première tournée d’une équipe à XV représentant la France dans une nation du Commonwealth terminant invaincue, deux test matches avec une victoire et un nul.

     « Au rugby, il y a ceux qui jouent du piano et ceux qui les déménagent. » Cette déclaration est passée à la postérité. Les fidèles du Top 14, sont, hélas, abonnés aux déménageurs ! Postérité aussi, sous la plume de Denis Lalanne dans Le grand combat du XV de France.

     "Pierrot la science"et "Dominguín", tels étaient ses apodos. Son aîné espagnol, torero flamboyant qui illumina la tauromachie, et le Biterrois dans un jeu d’une toute aussi grande virtuosité. Tous les deux , maîtres de leur art, mais seul le madrilène se fit détester par sa froideur, sa suffisance et cet orgueil qui lui collait à la peau. Pierre Danos, superbe joueur de la "Grande époque" allia finesse et élégance balle en mains. El numero Uno flanqué d’un 9 dans le dos s’en est allé monter une équipe de champions.

     Une légende nous quitte. Salut Dominguín !

                                             Gilbert Lamarque

 

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MONDEÑO, dominicain-torero...

Publié le par Cositas de toros

          ... ou torero-dominicain ?

     

     

            Juan García Jiménez "Mondeño" est mort à son domicile andalou de Sanlúcar La Mayor, la mort, impatiente, le priva pour deux malheureuses vingt-quatre heures de souffler les quatre-vingt-huit bougies de son anniversaire car Juan García Jiménez était né le 7 janvier 1934 à Puerto Real , là où le fleuve San Pedro se jette à corps perdu dans les eaux de l’Atlantique dans la baie face à Cadix.

     Il prit l’alternative le 29 mars 1959 des mains d’Antonio Ordoñez à la Maestranza. C’était l’époque où Diego Puerta et Paco Camino faisaient table rase des cartels. Manolo Vázquez était présent, ils combattirent des toros de Raimunda Moreno de Guerra, l’épouse de Carlos Nuñez.

     Durant les riches heures des années soixante, il n’était pas rare de le voir défiler au paseo avec El Viti, Curro Romero, , Miguelín, Jaime Ostos, la paire Puerta-Camino et son ami Antonio Ordoñez.

     Les chroniques datées parlaient de courage et de mysticisme. Il défendait son idéal avec exaltation. Il avait la gloire et décida pourtant de lâcher les trastos pour la contemplation et l’extase. En 1963, il rentre au couvent dominicain de Caleruega à Burgos, terres chrétiennes s’il en est ! Il abandonna l’habit de lumières pour l’habit du moinillon, aux lumières plus intimes, intérieures. Le jeune novice ne s’acharna pas. Frère Juan, revint bien vite au grand jour, vers le tumulte de l’arène préparant sa réapparition/reconversion dans les ruedos. Il quitta l’ordre religieux après un an et demi d’ expiation soit une courte excursion à travers les terres insondables de l’esprit.

     En avril 1966, le voici toréant à Marbella après une visite à Lisbonne et au Mexique, quelques succès plus tard il se retire brusquement en 1970 où Lolita Casado, son apoderada décide de l’épouser. Adieu les vœux de pauvreté et de chasteté implicitement inclus ! Le maestro, hiératique, spécialiste de la verticalité, (un secret équilibre entre José Tomas et Manolete) ; et malgré son air taciturne, presque mystique il sut enflammer le public mais ne résista pas sous les harpons d’un autre dieu, fils de Vénus, Cupidon.

     Par la suite, il vécut longtemps à Paris où sa passion pour les voitures anciennes le fit participer à des concours d’esthétique de par le monde. Il resta éloigné du mundillo, discret et l’on récolta peu de choses à son sujet.

 

NB. Pour être tout à fait clair, la qualification de moine, employée dans la presse taurine est fausse, car les dominicains sont des religieux et non des moines appartenant à la catégorie des ordres mendiants  ayant pour particularité de ne prononcer qu’un seul vœu . Pour Mondeño, le sort en est jeté, Alea jacta est !

                                                                         Gilbert Lamarque                                                                   

 

 

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