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TOROS

Publié le par Cositas de toros

 

 

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CERET DE TOROS 2024

Publié le par Cositas de toros

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              Vous connaissez certainement les résultats cérétans des 6 et 7 juillet, les résultats électoraux également. Il n'est pas trop tard pour livrer mes impressions et relever les détails marquants de cette édition 2024.... de Céret de Toros. 

      (un peu d'histoire) L'ADAC prit naissance en 1987 parallèlement à Céret de Toros créé par Jean-Louis Fourquet, le fédérateur aujourd'hui disparu il y a tout juste 10 ans et, malgré le temps qui file, c'est un peu de son héritage que cette  édition 2024.

     Par leur présentation en France ce samedi 6 juillet, les toros portugais de Sobral d'encaste Cebada Gago et Marqués de Domecq ont animé une corrida de beaux et bons toros.

     Une présentation impeccable et une météo détestable, ce lot aux armures astifinas, très typé Cebada Gago, aux robes variées, fut très présent devant la cavalerie. Intéressants, car ils donnèrent un cocktail de noblesse, de bravoure et d'exigence que l'aficionado a peu le loisir de boire goulûment. Les piétons furent les perdants de la tarde, ils passèrent à côté de l'occasion rêvée.

"Retirado". Damian Castaño

     Damián Castaño dont je me demande si cette tarde de Bilbao sous la pluie en aôut 2023 devant un Dolores Aguirre ne fut pas qu'un rêve éveillé. Une faena qu'il ne semble plus capable de rééditer tant il paraît limité, peu inspiré, désordonné notament par le castaño "Suavon", 510kgs qui sembla manso tant il fuya, refusant la cape avant de développer un joli galop au cheval. 4 piques très spectaculaires tojours prises de loin, un honnête piquero Javier Martín Moreno. Damián se chercha tout au long de la faena. Il tua mal.

     Le madrilène Gomez del Pilar était tout aussi réservé que le 2e "Percusionista" 500kgs, castaño oscuro. Recevant "Presidiario" (5e) a porta gayola dont il sortit bousculé, Noe fit le job et le tua rapidement. Oreille. "Presidiario" fut l'acteur de 4 belles charges devant le piquero Ángel Rivas qui reçut l'ovation et l'accolade du maestro ainsi que le prix au meilleur piquero de la tarde.

"Percusionista". Gomez del Pilar

     Déçu par le colombien Juan de Castilla qui brilla à Vic et Madrid, il fut laborieux avec ses deux Sobral "Gamo" et "Total" qui ne l'aidèrent pas. Il tua sans peine ni gloire et reçut deux avis au dernier. "Gamo", peu piqué, une carence, tardo sous la muleta, la faena ne démarra jamais. Engagement à l'estocade, entière légèrement contraire, avis, salut. "Total" fonça sur le burladero dont il sortit KO debout subissant par la suite. une vuelta de campana dont il eut quelques séquelles, brave sous le peto, noble sous la flanelle c'est avec un moral d'acier qu'il participa au tercio de palos. Surprenant. Juan de Castilla le tua bien mal après un travail industrieux.

"Gamo". Juan de Castilla

     Dix-neuf piques et pour le souvenir, les quatre rencontres et les beaux galops de "Retirado","Suavon" et "Presidiario" qui soulevèrent les tendidos cérétans.

 

     Diumenge 7 de juliol, novillada du centenaire de la devise "blanca i negra". Barcial (Vega-Villar).

      Á 11h, sous un ciel inquiétant, noir et patibulaire, les sérieux novillos de la finca "La Torre", au lourd gabarit investirent le ruedo, sans briller outre mesure. Ils reçurent 19 piques sans véritablement pousser sous le peto, les picadors bien loin de briller eux aussi.

     Mario Arruza fut ordinaire devant " Muñolero" à la bonne corne gauche, mal piqué. Naturelles non liées. Entière en place descabello, palmitas.

     "Rosquillerito", negro lucero prit 3 puyas. On ne vit pas une seule série liée lors de la faena. Arruza ne s'engagea pas aux aciers. Entière plate et sifflets au puntillero. Silence. 

Jesús de la Calzada

     Jesús de la Calzada et Miguel Andrades ont montré leur désir de triomphe. Mais Jesús ne passera pas ses vacances avec B. Pince, le prince du palco qui refusa l'oreille devant une pétition majoritaire du public (?). Le salmantin s'était montré appliqué, calme et serein, fit preuve de courage et ne rompit jamais. Il mena sa faena intelligemment, la flanelle basse interdisant les hachazos. Il s'engagea, tuant correctement. Veto du prince. bronca au palco. Encore une belle faena sur les deux rives, le Barcial est mobile et Jesús domine son sujet. Un Barcial qui avance, quelle aubaine ! Et que croyez-vous qu'il se passa ? Après une épée engagée , certes de côté, suivi d'un descabello d'école, la pétition monta tel le tonnerre et le palco récidiva dans l'inaction. Vuelta.

Miguel Andrades

      Mario Andrades est plein d'alegria compensant ainsi le peu de technique. Il brilla aux banderilles dans un tercio enlevé et athlétique. "Jitano" refusa la muleta, rien. Le jeune portugais s'en alla chercher l'épée de mort, entière caídita, vuelta. Il avait toréer "Jitano" coiffé de la montera rappelant ainsi Luis Francisco Espla. Avec son 1er "Batanerito" il avait banderillé superbement avant que la faena nous démontre sa technique frustre, silence.

 

 

 

               Á l'heure du thé, les petits gâteaux avaient pour nom Escolar Gil. Qu'allait-on ingurgiter ? Pas bien présentés, avec du bois sur la tête pas vraiment dans le type Albaserrada, ils firent baisser l'intérêt de la course surtout par leur comportement de toros impossibles.

"Calerito" Sergio Flores

            "Calerito" (2e) fut le meilleur mais il ne sauva pas l'après-midi, marqué par une grande noblesse, discret sous le peto, il fut "gaspillé" par Sergio Flores qui servit une prestation fade conclue par un bajonazo. Le public surprenant demanda l'oreille que la présidence accorda (!?) présidence du matin chagrin, etc. Le public comprit bien plus tard le subterfuge et s'énerva quelque peu. Sergio Flores manqua de recours. Silence.

     Gomez del Pilar avait dû passer une mauvaise nuit dans le Vallespir et ce n'était pas son jour. Il a certes hérité du lot le plus compliqué mais "Postinero" (4e) fut tué sans avoir été torréé. Silence, et le dernier "Buenacara" au piton gauche en plumeau ne valait guère mieux surtout après un accident contre un burladero. Il prit l'épée et la colère des tendidos.

"Castañero" 510 kgs 02/2020 (F. Robleño)

     Fernando Robleño, "l'enfant chéri des Cérétans" est tritounet, "être et avoir été". Etaient-ce les adieux du torero qui fut absent de Céret ces deux dernières années ?

"Caralegre Fernando Robleño

Á près de 45 ans, il est urgent de songer à la retraite. Fernando a tiré le mauvais lot, son actuación était du niveau du bétail. Deux faenas transparentes. Silences,  Il quitta le ruedo au milieu des cuadrillas de Flores et de Gomez del Pilar, "ni vu ni reconnu..."

     Le soleil dégoûté n'osa même pas faire une courte apparition !

     Les Sobral à revoir. La discrétion et le professionnalisme du piquero "Tito" Sandoval présent lors des trois courses (Juan de Castella), (Sergio Flores) et (le novillero Miguel Andrades).

    Et les orages en Vallespir, on aura tout vu !

                                             Gilbert Lamarque

     

      

  

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TOROS

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TENTADERO

Publié le par Cositas de toros

 

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Émotions

Publié le par Cositas de toros

            Le marché des émotions est essentiel dans le monde actuel. Il distingue les émotions primaires et secondaires : si, bien souvent, deux personnes confrontées au même évènement éprouvent la même émotion la plus intense dite primaire, il est probable qu'elles en éprouvent simultanément d'autres mais d'un autre ordre, alors secondaires. Je n'ai guère les compétences pour disserter sur ce sujet mais nos émotions forment le socle de l'équilibre personnel, des relations sociales et de notre santé mentale et physique. 

     Pour ce qui concerne ce point de vue sur la santé mentale et physique, le public d'Istres doit détenir la forme olympique après avoir vécu ces instants obligatoires, assurés, des après-midi agréables avec des J.P.Domecq urbains offrant à Ponce d'ouvrir les flacons, sa panoplie et sa boîte à trésor et les douces caresses de la flanelle sur le cuir des toros justifiant un succès garanti. Jugez-en par les émotions édulcorées à l'image de la candeur du toro brave. Mouchoir orange, liesse collective. Deux oreilles symboliques et puis trois oreilles pour David Galván ainsi que trois autres pour Clemente qui n'allaient pas gâcher la fête du roi.

     Les moissons sont terminées au Palio. Nous avons les émotions que nous sommes venus y chercher, celles que nous méritons.

     Sur une autre planète mais dans le même mundillo, bien loin d'ici, sur les bords de l'Adour, les toros de Peñajara de Casta Jijona plombèrent la tarde. Un jeune torero béarnais était victime de la corne de "Guapito" lui infligeant une terrible blessure au visage, envoyant Dorian Canton à l'hôpital ; on pensa immédiatement à Iván Fandiño, victime ici même de la corne d'un Baltasar Ibán, c'était un 17 juin, il y a déjà 7 ans. Des émotions mais certes pas du même tonneau. Ici, un autre maestro sérieux s'illustra sobrement, Morenito de Aranda éclaboussa de professionnaliste l'après-midi. Nos amis aturins avaient bien fait les choses, mais histoire de toros ! Nous ne regrettons pas nos options.... et je pourrai continuer sur la voie des émotions primaires et un certain Paco Ureña où le torero de Lorca, clavicule cassée, continua de se battre coupant une oreille devant un public ébahi. A chacun ses émotions. Autres lieux , autres émotions. Deux aficions contradictoires mais pas forcément incompatibles.

                                                      Gilbert Lamarque

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