SAMADET. Dimanche 29 Octobre. 16h.
Festival au bénéfice de l’Association du service de pédiatrie de l’hôpital Layné de Mont de Marsan.
2e édition dans les arènes couvertes de la cité du Tursan devant des tendidos garnis au tiers. Dommage. C’était pour une noble cause et nous avons vu des détails intéressants.
Insistons sur le fait que chaque acteur, toreros, piqueros, peones, alguazils… sont venus bénévolement et que les 5 ganaderos ont offert leurs pupilles.
Le chèque à l’association pour 2016 se montait à 4075 euros, et oui, chers antis : nous sommes des sauvages au grand cœur !
Les fauves furent lâchés après un émouvant hommage à Philippe CUILLE en présence de son épouse.
Morenito de MARACAY (silence poli), 62 ans, spécialiste banderillero de la pose al quiebro à son firmament qui prit l’alternative un beau jour de 1978 à Barcelone, nous peina.
Devant un fort bon Las Hermanas qui rématait copieusement, muleta en mains peu sûres, le vénézuélien hésita, recula. Il fut pathétique. Quant à la suerte suprême !… Dommage car le toro offert se montra intéressant.
Deuxième, un costaud de Virgen Maria fut applaudi à sa sortie ainsi que Marc SERRANO au capeo par chicuelinas. Sous le peto, l’animal secoua le chef et ne poussa guère. Le nîmois l’entreprit par de nombreuses séries de la droite avec temple, le toro s’avérant noble après avoir cessé sa défense par hachazos. Marc se régala malgré une musique sirupeuse, voire dégoulinante. Bref. Quelques belles naturelles, le tout avec goût. Le noble se coucha après 2/3 d’acier au second envoi. Oreille et vuelta fêtée. Arrastre applaudi.
Quand je vois Marc, je déplore son absence des ruedos.
Octavio CHACON a hérité d’une bête comme il sait les aborder, difficile, compliquée. Le Lartet reçoit la mono-pique, il est faible malgré sa belle présentation. Le manso ne permet qu’une faena bagarreuse dans tous les coins du rectangle. Octave crie, demande la musique pour peu d’effet. Aujourd’hui de la technique quant à l’art, ce sera pour une prochaine fois. Entière après pinchazo. Oreille.
Le Cuillé (le 1er) échut à Eduardo GALLO qui sera sur le fil du rasoir toute la faena. Le toro faiblard (une vilaine pique) est noble mais le salmantin a des difficultés pour lier ses derechazos… Et se fait durement secouer. Il reprend plus ou moins le contrôle et coupe une oreille après une entière de côté.
André LAGRAVERE « El GALO » hérite du Casanueva, bel exemplaire bien armé, au port de tête fier, fin et musclé : un jeune athlète. Laurent Langlois officie sur le canasson et le cornu va s’avérer brave sur la première rencontre où il met les reins puis part avec beaucoup d’alegria pour une deuxième moins soutenue. Les meilleurs moments de la tarde. El GALO partage les palos avec B. VALENCIA. Quatre paires, c’est trop ! 7 banderilles restent accrochées solidement. Début de lidia un peu trop explosive. Parrandero* est noble, répond avec ardeur et générosité. André superficiel, passe à côté de la classe de son adversaire, la faute à la jeunesse. Dommage, ce novillo avait plus à nous faire découvrir. Mais il y eut du plaisir pour chacun car je ne doute pas que le novillo en éprouva lui aussi.
Malheureux à l’épée, El GALO fit la vuelta, accompagné des heureux ganaderos, José et Guillaume BATS, les voisins de Montsoué. Auparavant, Parrandero fut honoré de la vuelta posthume.
L’étoile, à son zénith, brille toujours sur les terres landaises.
Et nous terminons par un eral de Cuillé (pas de pique) pour un jeune novillero apodéré par Didier CABANIS : Bernardo VALENCIA qui le reçut fort bien de cape. Aie, les banderilles ! Bouillant, très bouillant le Bernardo devant le noble sujet. Une épée entière avec beaucoup d’engagement. Oreille.
Cavalerie BONIJOL
Musique, Al Violin
Présidence, Pascal DARQUIE
Merci à toute l’organisation avec mention à Marc SERRANO pour sa noblesse et ses valeurs.
Venez nombreux l’année prochaine.
*Parrandero en castellano se traduit par noceur, fêtard (bullanguero). Que nous aurait-il démontré avec quelques mois de plus !
Sur les hauteurs de « Maisonnave » , les propriétaires favorisent le sens de la fête. Et ceci, nous le savons !
Gilbert LAMARQUE