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belles feuilles

2024

Publié le par Cositas de toros

           2024,c'est demain ! Serait-ce le temps des bonnes résolutions ?

      En attendant, soyez fidèles à Cositas de Toros. Souhaitons-nous une belle temporada, des Toros et des hommes dignes de les afftonter.

     Merci de votre fidélité et à l'an prochain.

     Prenez soin de vous.

            G L

                          Le Père Noël s'en va....

      

 

              .....2023 aussi. Salut 2024 !

                                       

 

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MARI-CARMEN

Publié le par Cositas de toros

      Avertissement : cet article, est à classer dans la rubrique"souvenirs", il n'est pas dédié aux toros. L'envoi est adressé aux familiers de la frontière franco-basco-espagnole.                                                                                                                                   Le temps passe malgré tout, ces souvenirs s'éloignèrent peu à peu. Jusqu'à ce que récemment,'un article se manifeste paru dans le quotidien Sud Ouest. L'occasion pour moi de  replonger, cinquante ans en arrière et d'évoquer la personne de Mari Carmen, une autre époque, pénétrée d'une certaine nostalgie, une époque révolue. Voici,

 

           Le Pitxuri est un torrent, c'est un petit affluent de la Nivelle qui fait office de frontière entre la France et l'Espagne à Dantxarienea en Navarre. Dancharia en bon français est un quartier d'Ainhoa province basque du Labourd, séparé par le pont international, de l'autre côté, la Navarre espagnole.

     Au bord du Pitxuri, on ne sait aujourd'hui sur quel territoire nous sommes, plus de poste frontière, plus de douane. Dancharia s'est bétonée, elle a suivi son cousin le col d'Ibardin sur la commune espagnole de Bera.

     Les amoureux de nature, de balade ou de randonée, ne viendront plus que pour pousser le caddy. La première " venta" s'y installa dans les années 50, on y achetait les conserves de pimentos, de piquillos, de l'alcool, du tabac, du cuir et du petit outillage, les métaux étaient, dit-on, de meilleure qualité. De nos jours, les boutiques, les magasins se succèdent. Les super marchés s'étirent vers le ciel, les parkings s'étendent. Les pottoks ont encore assez d'espace, tout comme les ovins et les mystérieuses vaches betizuak, issues, peut-être de l'aurochs sauvage, du néolithique ou bien issues de vaches domestiquées, échappées des fermes et retournées petit à petit à l'état sauvage.

     Dancharia reçut l'orage plus tard, vingt cinq ans plus tard. Les ventas Peio et leurs restaurants ont conquis l'espace, ici, mais aussi à Behobie, et Arnéguy puis à Valcarlos au coeur des Pyrénées navarraises, on y accède par le col de Roncevaux. La grande famille s'est installée tout au long de la frontière : sept immenses ventas et quatre cents personnes pour vous servir. 

     Dans les années 70, j'allais régulièrement chez Felix depuis Saint-Pée-sur-Nivelle jusqu'à Dancharia... en Solex, véhicule révolutionnaire, engin hybride, association géniale allant du vélo à la mobylette, vitesse maximame 35-40 km/h, abreuvé de Solexine, mélange savant d'essence, d'éthanol et d'huile, pour une cylindrée de 45 cm3, moteur posé sur la roue avant, entraîné par un galet et à l'arrière deux précieuses et belles sacoches. Je traversais le quartier "Cherchebruit" en direction de Sare puis vers Dancharia par la D.4. Drôle de nom pour un quartier bien calme à l'époque. "Cherchebruit" dans l'argot ancien, c'est celui qui est plutôt un genre d'emmerdeur, un querelleur entre gascon et basque. Seul le ronronement du Solex brisait le silence couvrant les clapotis de la Nivelle qui coule en contre-bas glissant ses eaux vertes jusqu'à Saint-Jean-de-Luz.

     Donc, j'allais chez Felix, acheter suivant la liste des courses orchestrée par ma mère : les abricots, les cotelettes d'agneau pour le dimanche et la tomme de brebis des Pyrénées, Idiazabal ou Roncal, et, hors liste, le paquet de Ducados, cigarettes de bourgeois car j'abandonnais les Celtas au prix plus abordable mais peu avantageuses car le tabac très sec et peu tassé se répendait dans mes poches : fumer du vent, c'était pourtant bon pour mes poumons ! La venta Felix est toujours debout, fière, presque clandestine, dissimulée à l'ombre des établissements flambant neufs puant le fric des Peio et Biok. Les années passent et Mari Carmen est sans cesse derrière son comptoir et ce comptoir n'a jamais aussi bien porté ce nom car Mari Carmen y fait l'addition sur un carnet. Le crayon court bien, léger, pas une hésitation, pas une erreur. On trouve encore ce qui faisait notre bonheur : une large gamme de produits et les meilleures offres du marché. Nul besoin de se perdre au super marché, seul, un grand panier suffit. Il n'y a pas la place pour un caddy et de toutes façons, l'engin serait incongru. C'est ouvert chaque jour et uniquement fermé les 1er janvier et 25 décembre. La station service tout à côté est passée de trois pompes à une véritable station d'autoroute. Seule maintenant, Mari Carmen a cédé la gérance. Cinq stations du même type s'étendent sur le territoire, les files d'attente aussi. La venta Felix est ceinturée, assiégée par les mastodontes Peio et le cousin Biok, ce dernier descendu tout droit du col d'Ibardin, faucher le regain. On y trouve tout même ce que l'on ne cherche pas ! Depuis tout ce temps, elle a su optimiser le m2 !

      Á la venta Felix on y respire non pas le fric des géants d'à côté mais les effluves qui nous font dire que la boutique est vivante, des effluves d'alcool, une odeur tenace d'anis, de fromages, de charcuterie et les fruits odorants. Pas de fringues ni de parfumerie. Pas de tête de gondole non plus et des prix toute l'année.

     Pour changer de sujet, la Pitxuri dont je faisais allusion plus haut, était aussi le nom de la célèbre boîte de nuit, la "Pitchouli" comme dans la chanson "le rendez-vous de tous les basques du pays". Elle se tenait à deux pas du pont côté espagnol, c'était "le rendez-vous de nos dimanche après-midi". Elle fermera définitivement ses portes en mars 2003. C'est à cette date que le loup Peio décidera d'ouvrir la Nuba la plus grande discothèque du Pays Basque, elle fermera en mars 2023. C'était la reine de la fête low coast, vingt saisons de fêtes. Peio Martikorena le fondateur du groupe Venta Peio est allé vers "de nouveaux horizons"... seulement le temps de se consacrer à ses nombreux commerces... pas vraiment de nouveaux horizons.

     Pendant ce temps-là Mari Carmen consacrait ses maigres heures de fermeture  pour passer commande Mais où les trouve-t'elle ces produits venus de nulle part ? ! 

     Dantxarienea, le quartier champêtre d'Ainhoa a vécu, place au centre commercial monstrueux et sa folle diversification. Il est question ici, d'espoir pour les uns, et de survie pour les autres. Il n'est pas question d'arrêter l'activité déclenchée à la fin des années 90.

     La Pitxuri n'est plus, la Nuba non plus. Mais ne tardez pas quand même ! Offrez-vous ce court voyage à travers le passé.

     Longue vie à vous, Mari Carmen !

                                                   Gilbert Lamarque

     

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Périples

Publié le par Cositas de toros

 

     

     Septembre. Le paysage disparaît inexorablement à l'horizon. Doucement mais sûrement, la parenthèse estivale passe des yeux au souvenir. Rentrée, reprise... À chaque grand départ, son retour. Du travailleur à l'aventurier, en passant par l'écolier, revenir à la réalité est toujours une banale fatalité. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le retour peut être tout aussi périlleux et passionnant que le voyage. 

     Partir, revenir. Le grand départ vécu avec impatience est déjà loin de nous. Le retour ou comment retrouver le quotidien. Pour l'aficionado a los toros qu'il soit du peuple méridional ou occidental, il retrouvera l'agenda taurin pointant ainsi les dates de ses rendez-vous aux arènes. 

     Loin de ses bases, la bourse creuse, et en véritable chef de famille, il assurera la rentrée de sa progéniture. Ceux qui, bien sûr, jeunes parents s'interdiront de grandes chevauchées. Alors que l'aficionado du Sud-Est définira ses choix parmi les "cartels" de la Feria d'Arles du 9 au 10 septembre, de Nîmes du 14 au 17 septembre. Arles nous propose le soir du 10, les toros de Yonnet, corrida pour initiés avec Rafaelillo, l'éternel sobresaliente Álvaro de la Calle et le belluaire Alberto Lamelas. Nîmes, par contre, fera dans le décorum, le faste et le raffinement afin de clôturer sa Feria des Vendanges. Les inévitables "bonbons" parfois acidulés de Justo Hernandez, Garcigrande, avec le sémillant sévillan Morante de la Puebla, El Juli qui  fera ses adieux aux arènes qui l'ont vu devenir matador le 18 septembre 1998, et Solalito qui prendra une alternative luxueuse, le passage du gué pour le jeune nîmois. Le colisée plein comme un oeuf, à n'en pas douter.

     Quant à l'aficionado du Sud-Ouest restant pour les mêmes raisons sur ses terres, il ira  goûter la sauce dacquoise le 9 ou le 10 septembre, Bayonne ayant fermé ses portes. Souhaitons-lui des Jandilla à l'unisson de leurs frères qui combattirent le 12 juillet lors de la sixième corrida des Sanfermines, recevant le prix du melleur élevage de la Feria del Toro. Manzanares, Talavante et Luque ne feront pas l'impasse. L'aficionado profitera de l'opportunité qu'offriront les arènes de Vieux Boucau qui fut par le passé, un  haut lieu des corridas portugaises, arènes qui fêteront leurs soixante ans et les vingt ans de la peña taurine Mariposa. Du luxe encore, des Victoriano del Río pour Sébastien Castella au top de sa forme et de son toreo, Fernando Adrián, le torero madrilène, triomphateur à Las Ventas," apodéré" par Simon Casas, absent des grandes ferias, Nîmes Vendanges et Madrid Otoño et présent à Valladolid le 7. Comprenne qui peut ! et le vaillant Clemente bouclant la terna du 17 septembre.

 

     L'aficionado globe-trotteur, celui qui a des fourmis dans les pattes vera son périple préférer Valladolid et sa Feria de San Lorenzo, Albacete, sa Feria de la Vierge de Los Llanos ou les "cartels" de l'Alfarero de Oro de Villaseca de la Sagra du 4 au 10 septembre avec six novilladas piquées toristas et les ganaderias de Raso de Portillo, Cebada Gago, Baltasar Ibán, Montealto, Cuadri et un représentant de La Quinta, Pallarés, Rehuelga, Ana Romero, Flor de Jara et Los Maños. Le tout nappé de la crème novillerile. Heureux homme 

     Puis pour le stakhanoviste de l'asphalte et des ferias, Salamanque où il ne manquera pas son rendez-vous avec le bétail d'El Vellosino et d'El Puerto de San Lorenzo, ici indéracinables.

     Plus tard,octobre. L'exilé ne trouvant pas le chemin du retour, rejoindra Séville et Madrid pour achever le 12 avec Morante et les Nuñez del Cuvillo pour le souvenir. Il ne manquera pas de mots pour décrire ses pérégrinations, de quoi alimenter les conversations hivernales, c'est la rançon du retour loin des rives du Guadalquivir et du Manzanares.

      Mais avant, nous vous souhaitons une bonne rentrée ainsi qu'un bel automne.

                                            Gilbert Lamarque

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Saint-Sever, l'esprit du lieu (suite)

Publié le par Cositas de toros

   

Saint-Sever l'espagnole, Saint-Sever la landaise animait ses fêtes par une tauromachie à l'espagnole après avoir balbutier par des circuits de courses hispano-landaises et provençales vers la fin du XIXe siècle. Longtemps dévolue à la novillada, n'oublions pas que la cité gasconne évolua vers les corridas pour un temps court, revint aux novilladas traditionnelles avec de beaux cartels comme celui du 22 juin 1958 dans le cadre de la Saint-Jean : Manolo Martín, Antonio Mahillo, Diego Puerta et 6 novillos de Felix Gomez de Colmenar Viejo. Cet élevage n'a cessé de fournir de remarquables produits dont quelques uns sont restés célèbres dans l'histoire de la tauromachie : "Fortuna", "lidié" le 30 avril 1860 à Madrid, reçut 26 piques et tua 5 chevaux... Un tournant important de la vie de l'élevage se situe en 1923 et en 1932 : on introduisit dans la ganaderia deux sementales du Comte de la Corte, de sang Vistahermosa, croisement qui modifia les caractéristiques primitives de l'ancienne caste, améliorant les bêtes en trapío et docilité. La devise bleu turquoise et blanc porta partout sa devise avec triomphe.

     Belle affiche au Cap de Gascogne, Manolo Martín, Antonio Mahillo et Diego Puerta s'ils sont novilleros, ne sont pas des néophytes. Le jeune sévillan Diego Puerta qui débuta en France le 8 septembre 1957 à Marseille, a déjà toréé cette année 18 novilladas et c'est donc avec une cinquantaine de novilladas à son actif que D. Puerta va toréer sur le plateau de Morlanne. Il rejoindra bientôt les plus grands novilleros du moment, en 1958, matadores de cartel : Aparicio, Litri, Pedrés et Chamaco.

     55 ans séparent ce brillant cartel novilleril de celui de la Saint-Jean 2023. Hier, les futures figuras s'alignaient aux arènes de Morlanne, aujourd'hui, plutôt le 25 juin à 18h, Sébastien Castella et Emilio de Justo en découdront dans un mano a mano sans saveur, combattant les toros du Puerto de San Lorenzo.

     L'aficion saint-severine indestructible !

     Qui dit mano a mano dit véritable rivalité, confrontation de style, de toreo...

     Castella figura del toreo après tant d'années d'alternative n'a pas grand chose à démontrer devant son compañero plus modeste mais qui gagna quelques triomphes retentissants. Le tout, dans une arène de 3e catégorie, cela a peu de poids, dans la plus stricte intimité, cela n'aura guère d'écho.

     Malgré ma sympathie pour l'aficion saint-severine, je ne vois pas l'intérêt. Saint-Sever doit privilégier l'affiche qu'elle proposa tout au long de son histoire et, ainsi donner la possibilité à un troisième torero, français de surcroît. Adriano ou Clemente qui s'illustra ici même dans un passé bien proche.

     Un mano a mano sans competencia, sans âme directrice, une réelle banalité.

     Depuis les années 50, les diverses municipalités qui se succédèrent au sein de l'ancienne sous-préfecture ont toujours soutenu l'aficion saint-severine. L'actuel maire, Arnaud Tauzin en est l'illustration, il déborde d'aficion. 

     L'esprit du lieu est bien ancré au Cap de Gascogne !

                                  Gilbert Lamarque

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GENIUS LOCI*

Publié le par Cositas de toros

* Esprit du lieu, Saint-Sever

 

 

Fontaine d'Ousse Suzan

          Depuis des temps immémoriaux, les personnes atteintes de différents maux fréquentent l'une des 150 sources guérisseuses des Landes de Gascogne. Dans une époque où les paysages ont changé, les villes grandi, en un temps où la modernité a tout bouleversé, les pratiques s'estompent peu à peu. Mais pour certains sites, les rites demeurent encore très vivaces.

 

Hôtel de Bourrouilhan

     Saint-Sever, ville millénaire s'enorgueillit d'un riche passé historique, la belle endormie vit ses beaux hôtels particuliers, propriétés des familles éminentes, fermer ses volets signe de l'exode des populations rurales. Avec le début du XXe siècle, la ville s'est caractérisée par de nombreuses villas en bord de ville. Dans les années 1930, de nombreuses demeures "néo-régionalistes" voient le jour. En 1960, les zones pavillonnaires reflètent un bon démographique et à Saint-Sever dans le coeur de la cité, on ne note aucun changement majeur.

 

     Un manuscrit landais daté du XIe siècle : le Beatus  de Saint-Sever éclaira la Gascogne de ses enluminures, ce recueil de commentaires bibliques sur l'Apocalypse sème ses grains dans un présent qui appartiendra bientôt, peut-être, à l'imaginaire collectif. Illustré par les génies de la peinture romane avec une telle maîtrise que neuf siècles plus tard il a influencé Picasso et Matisse... genius loci...

 

     Pour l'heure, la ville présente un riche passé de traditions tauromachiques. Les Fêtes de la Saint-Jean célébrées par des courses de toros et son célèbre feu de la Saint-Jean, place du Tour du Sol. La célébration avait lieu, autrefois, comme de nos jours, à la Saint-Jean d'été, le 21 juin.

      Les livres de comptes du Trésorier de Saint-Sever en témoignent depuis le XVIe siècle ! Le compte de 1513 spécifie que c'est au Tour du Sol qu'étaient placées les barrières par un certain Peyrot de Camer payé par la ville. Nous relevons dans l'étude de Michel Le Grand, archiviste des Landes : Les courses de taureaux dans le Sud-Ouest de la France jusqu'au début du XIXe siècle, que le nommé Bernard de Camée(r) reçoit un salaire pour débarrasser la place du Tour du Sol du bois qui l'encombre. De nombreux autres exemples en témoignent dans la suite des livres de comptes. L'usage de cette manifestation, dans les textes, remonte à 1510, mais l'existence est assurément antérieure... et c'est au XVIIe siècle que les interdictions sérieuses se multiplièrent... la tradition demeura et, qu'importent l'usure du temps, les aficionados, à la Saint-Jean d'été, retournent au Cap de Gascogne, peut-être moins nombreux, convenons en. Comme attirés à leur insu par une mémoire encore vibrante et évocatrice, par une trace laissée par nos ayeux. Le genius loci était pour eux une sorte d'esprit tutélaire, aujourd'hui point de mauvais sort, cette notion d'esprit du lieu que nous abordons au coeur des réflexions contemporaines sur le patrimoine environnemental. Car c'est bien du patrimoine dont il est question, patrimoine bien intégré au Cap de Gascogne car, en-dehors des fêtes patronales, on fêtait les cornu(e)s dans un autre quartier, à l'ouest de la ville et à l'opposé des arènes de Morlanne inaugurées le 26 juin 1932 .

Morlanne

 

     Oui, le "culte moderne du toro est indissociable de Saint-Sever. C'est au quartier de Pontix du nom de la rue démarrant de la place Léon-Duffour donnant la sortie route de Montaut vers les terres de Chalosse où vivait une population ouvrière et marchande.

En haut, la petite place Léon-Duffour (ne pas confondre avec la cour de l'école primaire à droite et le parc de Toulouzette) et l'entrée rue de Pontix

     Les bistrots y étaient nombreux et c'est entre deux "chopines" que naquit l'idée d'une fête particulière. Donc c'est ici qu'eurent lieu les 27 et 28 septembre 1896, les Fêtes de la Saint-Michel dédiées à la vache landaise, les Fêtes du Barat  du nom d'une propriété agricole d'où la cité Montadour-autre non de la ville pendant la Révolution-, se dresse aujourd'hui. Comme l'écrit le poète "nos fêtes de la Saint-Jean ont déjà Saint-Michel pour digne concurrent".

      On inaugure les petites arènes du Barat "un terrain tout petit, un terrain fort ingrat ; sur ce joyeux terrain, il a fait une course qui nous a réjoui sans épuiser la bourse..."  quelques vers puisés dans Le Progrès de la Chalosse du 29 septembre. Cette année-là fut la première de Pontix et le lendemain, la presse régionnale écrivait dans La Petite Gironde : " La Fête de Pontix, favorisée par un temps splendide, avait attiré hier, comme il était facile de prévoir, une foule considérable..." L'Histoire retiendra qu'il y eut quatre heures de courses, les gradins des emphithéâtres et les toits des maisons voisines étaient noirs de monde. Le bétail de Léglise de la commune voisine de Bégaar, peu fougueux mais qu'importe on était ici pour s'amuser et au soir de cette belle journée le Trésorier des fêtes remettait entre les mains de M. l'Econome du Bureau de bienfaisance, un excédent de recette, un reliquat de 10fr. 05 ! Et c'est ainsi que les Fêtes de Pontix "a valu à la ville de Saint-Sever deux jours de franche gaieté". Fêtes populaires ponctuées par deux après-midi de courses réservées aux amateurs, ces courses ont-elles frayé la voie à nos traditionnelles Courses des cuisilières du mardi ? L'dée de la fête, bien accueillie par la masse populaire a fait rapidement son chemin, passe-rue,  rue pavoisée et enguirlandée, drapeaux au vent, fleurs et verdure ; tout y est ! musique et confetti, bien sûr.

     La Guillerie, autre quartier de la ville, plus cosmopolite et plus étendu que Pontix a été contaminé. Eux aussi veulent célébrer leur fête et, selon Le Progrès de la Chalosse du 4 octobre 1896, "en proie à une noble émulation, ils promettent de faire grand".

     Nous les verrons donc à l'oeuvre le dimanche et lundi 11et 12 octobre... L'esprit du lieu vous-dis-je.

     à suivre...

                                                    Gilbert Lamarque

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