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Périples

Publié le par Cositas de toros

 

     

     Septembre. Le paysage disparaît inexorablement à l'horizon. Doucement mais sûrement, la parenthèse estivale passe des yeux au souvenir. Rentrée, reprise... À chaque grand départ, son retour. Du travailleur à l'aventurier, en passant par l'écolier, revenir à la réalité est toujours une banale fatalité. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le retour peut être tout aussi périlleux et passionnant que le voyage. 

     Partir, revenir. Le grand départ vécu avec impatience est déjà loin de nous. Le retour ou comment retrouver le quotidien. Pour l'aficionado a los toros qu'il soit du peuple méridional ou occidental, il retrouvera l'agenda taurin pointant ainsi les dates de ses rendez-vous aux arènes. 

     Loin de ses bases, la bourse creuse, et en véritable chef de famille, il assurera la rentrée de sa progéniture. Ceux qui, bien sûr, jeunes parents s'interdiront de grandes chevauchées. Alors que l'aficionado du Sud-Est définira ses choix parmi les "cartels" de la Feria d'Arles du 9 au 10 septembre, de Nîmes du 14 au 17 septembre. Arles nous propose le soir du 10, les toros de Yonnet, corrida pour initiés avec Rafaelillo, l'éternel sobresaliente Álvaro de la Calle et le belluaire Alberto Lamelas. Nîmes, par contre, fera dans le décorum, le faste et le raffinement afin de clôturer sa Feria des Vendanges. Les inévitables "bonbons" parfois acidulés de Justo Hernandez, Garcigrande, avec le sémillant sévillan Morante de la Puebla, El Juli qui  fera ses adieux aux arènes qui l'ont vu devenir matador le 18 septembre 1998, et Solalito qui prendra une alternative luxueuse, le passage du gué pour le jeune nîmois. Le colisée plein comme un oeuf, à n'en pas douter.

     Quant à l'aficionado du Sud-Ouest restant pour les mêmes raisons sur ses terres, il ira  goûter la sauce dacquoise le 9 ou le 10 septembre, Bayonne ayant fermé ses portes. Souhaitons-lui des Jandilla à l'unisson de leurs frères qui combattirent le 12 juillet lors de la sixième corrida des Sanfermines, recevant le prix du melleur élevage de la Feria del Toro. Manzanares, Talavante et Luque ne feront pas l'impasse. L'aficionado profitera de l'opportunité qu'offriront les arènes de Vieux Boucau qui fut par le passé, un  haut lieu des corridas portugaises, arènes qui fêteront leurs soixante ans et les vingt ans de la peña taurine Mariposa. Du luxe encore, des Victoriano del Río pour Sébastien Castella au top de sa forme et de son toreo, Fernando Adrián, le torero madrilène, triomphateur à Las Ventas," apodéré" par Simon Casas, absent des grandes ferias, Nîmes Vendanges et Madrid Otoño et présent à Valladolid le 7. Comprenne qui peut ! et le vaillant Clemente bouclant la terna du 17 septembre.

 

     L'aficionado globe-trotteur, celui qui a des fourmis dans les pattes vera son périple préférer Valladolid et sa Feria de San Lorenzo, Albacete, sa Feria de la Vierge de Los Llanos ou les "cartels" de l'Alfarero de Oro de Villaseca de la Sagra du 4 au 10 septembre avec six novilladas piquées toristas et les ganaderias de Raso de Portillo, Cebada Gago, Baltasar Ibán, Montealto, Cuadri et un représentant de La Quinta, Pallarés, Rehuelga, Ana Romero, Flor de Jara et Los Maños. Le tout nappé de la crème novillerile. Heureux homme 

     Puis pour le stakhanoviste de l'asphalte et des ferias, Salamanque où il ne manquera pas son rendez-vous avec le bétail d'El Vellosino et d'El Puerto de San Lorenzo, ici indéracinables.

     Plus tard,octobre. L'exilé ne trouvant pas le chemin du retour, rejoindra Séville et Madrid pour achever le 12 avec Morante et les Nuñez del Cuvillo pour le souvenir. Il ne manquera pas de mots pour décrire ses pérégrinations, de quoi alimenter les conversations hivernales, c'est la rançon du retour loin des rives du Guadalquivir et du Manzanares.

      Mais avant, nous vous souhaitons une bonne rentrée ainsi qu'un bel automne.

                                            Gilbert Lamarque

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