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SAMADET. Samedi 26 Octobre.

Publié le par Cositas de toros

SAMADET. Samedi 26 Octobre.

Festival caritatif

 

    Ce festival était donné, comme les trois précédents, en faveur du service pédiatrie de l’hôpital montois.

D’un très bon niveau sur le plan taurin, il est fort dommageable que les entrées soient restées trop confidentielles, très en dessous de l’investissement des organisateurs. Pour soutenir une bonne action, la plupart des organisateurs et peñas voisines (et amies ?) ont pointé aux abonnés absents.

La Peña Al Violin et Marc Serrano avaient pourtant bien fait les choses en nous proposant un cartel inédit, permettant à l’aficionado de découvrir quelques toreros et d’en revoir d’autres, loin, très loin des carteles habituels « copié collé ».

Les novillos, correctement présentés pour ce type de spectacle, étaient offerts par les ganaderos : Gallon, Jean-Marie Raymond, Cuillé (2), Jean-Louis Darré et Tardieu.

 

A l’issu du paseo, une minute de recueillement fut observée en mémoire du ganadero landais Pierre Bats récemment disparu. Serge Dupouy prit ensuite la parole pour encourager la défense de nos traditions, le tout conclu par la Marseillaise, entonnée par la Peña Al Violin.

 

Le festival peut commencer. A tout seigneur, tout honneur. Le coorganisateur de la tarde prend en charge le premier novillo.

 

                                                   Marc Serrano

reçoit le petit novillo de Gallon par de belles véroniques. Faible et sans charge, le maestro doit se contenter d’une faena homéopathique, appropriée à l’indigence de son adversaire. Demie au deuxième essai.

 

                                                   José Mauricio,

mexicain inconnu en Europe, débute par une série de véroniques face au Virgen María. Mansote sous le fer, il garde assez de force pour aller au bout d’une faena ambidextre de bon aloi, qui aurait mérité plus de dominio. Une entière verticale en termine avec ce novillo qui finit boca cerrada.

 

                                                   Esaü Fernandez

n’a rien perdu de ses attitudes de novillero. Il reçoit le premier Cuillé à porta gayola et enchaîne avec des véroniques posées. Le novillo s’échauffe sous le fer et prend une belle ration à caballo levantado. Fin de l’histoire. Hormis quelques derechazos isolés, la faiblesse de son opposant l’oblige à conclure d’une entière tombée.

 

                                                          Filiberto

est opposé au deuxième novillo de Cuillé qui montre quelques signes de faiblesse lors de l’entame par véroniques. Il prend une longue pique sans trop s’employer mais, dans le deuxième tercio, fait preuve de bravoure en poursuivant les piétons. Il débute sa faena à genoux, puis, il laisse du temps au toro. Il cite de loin l’animal qui vient franchement sur les deux rives mais, baisse de régime en fin de parcours. Manoletinas finales avant 2/3 de lame tombée sans s’engager, après pinchazo.

 

                                           Hector Gabriel Ferrera

Cet autre mexicain, inconnu, voit sortir des chiqueros un Astarac très bien présenté montrant des signes de mansedumbre. Il galope contre les planches, barbeando, refusant les capotes qu’on lui présente. Hector finit par l’intéresser avec une paire de véroniques. Pas très présent au matelas, il coupe le terrain des banderilleros. Le Maestro a le mérite d’apprendre au pensionnaire du « Cantaou » à mettre la tête dans sa muleta, des deux côtés. Il termine son agréable trasteo par une série de naturelles de face avant d’en terminer par une entière delanterita y caídita. Le novillo sera honoré d’une vuelta posthume (!).

 

                                                Alejandro Marcos

a été sans conteste le torero le plus élégant de la tarde. Il reçoit le Tardieu par des véroniques basses, genoux fléchis du plus bel effet. Quite por chicuelinas allurées après mono pique anodine. Son trasteo sera élégant sur les deux rives, mais la faiblesse du novillo fait que le tout manque de transmission. Entière engagée delanterita, longue d’effet l’obligeant à une conclusion difficile avec le verdugo.

 

Rendez-vous est pris pour l’an prochain, il y aura toujours des enfants en attente, et, un grand bravo aux organisateurs.

 

Arènes de Samadet. Grand beau temps, température estivale, trop petite entrée.

6 novillos des frères Gallon, Virgen María, Cuillé (3ème et 4ème), Astarac et Tardieu frères pour :

Marc Serrano, une oreille.

José Mauricio, deux oreilles.

Esaü Fernandez, une oreille.

Filiberto, deux oreilles.

Hector Gabriel Ferrera, deux oreilles et vuelta en compagnie de Jean-Louis Darré.

Alejandro Marcos, une oreille.

Vuelta al ruedo pour le novillo de l’Astarac.

Présidence très gentille de Pierre Vidal.

 

Patrick Soux

 

 

SAMADET. Samedi 26 Octobre.
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BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre

Publié le par Cositas de toros

BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre

    

Militantisme et espoirs.

 

    Les arènes André-Dupuis, décorées pour l’occasion par le peintre Bruno Eliot, ont été le théâtre d’actes forts qui ont précédé le paseo du dernier acte des trophées Occitanie.

 

A la demande de l’organisation, les enfants présents sur les gradins sont descendus sur le sable pour faire une vuelta al ruedo promenant des banderoles, sous les applaudissements du public qui, debout, brandissait le flyer : « Touche pas à mes passions », « Non à l’interdiction de la tauromachie aux mineurs ». Dans le même temps, Raphaël Ladet (sources Torofiesta), discourait sur l’ancrage profond des traditions taurines dans le sud de la France.

 

 

Il s’ensuivit une Marseillaise et une minute de silence à la mémoire des disparus de l’année.

 

A l’affiche de cette novillada, des erales de Concha y Sierra, Héritiers d’Hubert Yonnet, Héritiers de François André, Fernay y sus Hijas, Le Laget et Alain et Frédérique Tardieu, pour :

 

                                         Christian Parejo Rodriguez.

 

N°35, "Pavito" de Concha y Sierra né en 11/2016

Avec "Pavito", castaño salpicado bien présenté et difficile à fixer, il a montré ses limites. Tant au capote, où la seule chose à noter est un bon quite de Tristan, por chicuelinas, qu’à la muleta où il a été débordé d’entrée par la caste du Concha y Sierra. En fin de la faena exclusivement droitière, il arrive à tirer quelques muletazos et conclue avec une demi-lame trasera. Petite pétition, petite oreille.

 

N°08, "Destino" de Fernay y sus Hijas, né en 04/2017

Face à "Destino", Tomas Ubeda salue aux banderilles. Trasteo esthétique avec toujours la fin de la passe par le haut (!), s’ensuit un desarme et deux bousculades. Deux demi-lames et descabellos pour en terminer, salut au centre.

 

                                                  Tristan Espigue.

 

N°07, "Bouzanquet" de Héritiers de Hubert Yonnet, né en 12/2016

reçoit le pensionnaire de la Belugo, mansote par de belles véroniques. La mauvaise brega aux bâtonnets augmente les défauts existants, mais Tristan, avec de l’autorité, arrive à intéresser  "Bouzanquet" sur les deux rives, usant de muletazos dominateurs avant que l’animal ne change de comportement. Entière basse au deuxième envoi suivie d’un avis. Salut.

 

N°51, "Bamboleo" du Laget, né en 03/2017

"Bamboleo" est reçu par deux largas de rodillas suivies de quelques véroniques de bon aloi. Savalli salue après deux paires et Merenciano se fait prendre sans gravité au sortir du tercio. Il "brinde" sa faena à Agustin Losada, débutée par deux cambiadas au centre, prémices d’une faena complète sur les deux bords, dans un grand silence, mais rythmée par les palmas por bulerias d’un public mécontent de Mme la Présidente. Pour finir, il porte un recibir manqué, suivi d’une entière engagée mais delanterita. Avis et grosse pétition d’oreille injustement ignorée par la présidence. Tristan a été le novillero le plus complet de l’après-midi.

 

                                                       Nino Julian.

 

N°07, "Isleño" des Héritiers de François André, né en 12/2016

Fait face à "Isleño" aussi énergique que lui. Cet eral n’offre pas beaucoup de possibilité à Nino qui subit une grosse voltereta. Il s’en débarrasse d’une rapière trasera au deuxième essai. Salut.

 

N°61, "Horco" de Alain et Frédérique Tradieu, né en 03/2017

"Horco" est fougueux, et met d’entrée la pression à Nino au capote. Tomas Ubeda salue de nouveau aux palos. Nino "brinde" à Solalito et Tomas Ubeda une faena décousue durant laquelle il ne trouvera jamais le sitio face à cet eral qui répète sans cesse. Malgré toutes les difficultés il n’a jamais baissé les bras, faisant preuve d’envie et de courage. Entière à la quatrième tentative, salut au centre et vuelta finale.

 

Arènes André-Dupuis, temps couvert, température fraîche.

Tendidos llenos. A noter que l’entrée était gratuite pour les jeunes de moins de seize ans.

Deux heures quinze de spectacle entretenu.

Christian Parejo Rodriguez : oreille et salut.

Tristan Espigue : applaudissements et vuelta.

Nino Julian : silence et vuelta.

 

La peña taurine La Embestida a attribué les prix du meilleur eral à la ganaderia Concha y Sierra et celui du meilleur novillero à Christian Parejo Rodriguez (?).

                                                                                            

  Patrick Soux

 

 

BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre
BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre
BOUILLARGUES. Samedi 12 Octobre
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L’ENCIERRO DE PAMPLONA. 2ème partie

Publié le par Cositas de toros

ENCIERRILLO

 

© Victoriano Izquierdo 2009

 

 

    La veille de l’encierro se déroule de nuit, l’encierrillo, vers 23 h. Pas d’horaires fixes et ne figurant pas dans le programme festif dans un souci de discrétion.

L’opération consiste à mener les toros, accompagnés des cabestros, des corrales de la Rochapea** où ils séjournent avant les corridas jusqu’au corral de Santo Domingo d’où ils s’élanceront le lendemain.

Sur ce parcours qui mesure 440 m, aucune personne n’est admise.

Jusqu’au XIXe siècle, les toros destinés à la corrida passaient quelques jours dans les pâturages de Soto de Esquirez, un site relativement éloigné du centre-ville. A l’aube, ils étaient conduits jusqu’au pré de San Roque (Cuesta de la Reina) à travers les rues actuelles de Fuente del Hierro et Vuelta del Castillo. Afin de raccourcir le parcours, il fut décidé de faire le trajet en deux étapes ; la première, ou encierrillo, pour conduire les bêtes jusqu’à l’actuelle Cuesta de la Reina et la seconde, qui est devenue le parcours de l’encierro. Suite à l’accroissement démographique de Pampelune à la fin du XIXe siècle et à la fuite du bétail en 1898* en plein transfert, des mesures de sécurité sont mises en place dès l’année suivante et le premier encierrillo a lieu, tel que nous le connaissons actuellement. Ainsi prirent naissance les fameux Corralillos del Gas qui doivent leur nom à l’ancienne usine à gaz qui existait à cet endroit.

Vers 23h donc, le Chef de la Police Municipale, assisté d’agents municipaux, ordonne la libération du parcours. Un coup de clairon annonce que le troupeau est prêt dans les corrals de la Rochapea. Sur le pont de la Rochapea, un agent signale, par un autre coup de clairon, que la voie est dégagée. C’est le signal et les toros parcourent les 440 m qui les séparent de Santo Domingo. Un troisième agent confirme que tous sont entrés dans les chiqueros.

Anecdote : des toros se sont échappés et sont tombés dans la rivière, l’Arga durant les encierrillos de 1915, 1922 et 1957.

*En 1898, des "voyous" épouvantèrent le troupeau. Cinq toros furent retrouvés quelques jours plus tard dans la Vallée de Goñi à 30 km de Pampelune, mais le sixième continua à errer à travers champs dans la région jusqu’au mois d’octobre !

**Rochapea, excepté le Casco Antiguo, c’est le quartier le plus ancien, il est situé à l’extérieur des murailles en contre-bas. Il prend son nom de la tour de la Rocha qui défendait la ville dans la partie occupée aujourd’hui par le Musée de Navarre.

 

LE MONUMENT À L’ENCIERRO

 

© Patrick Soux 16/09/2019

 

    Ce magnifique monument se situe Avenida de Roncesvalles face à l’entrée principale des arènes.

Cette réalisation en bronze patiné mesure 11 m de long sur 4 m de large.

Cet encierro est l’œuvre de Rafael de Huerta Celaya natif de Bilbao, créateur entre autres, du Monument al Pastor (1983) à Idiazábal dans le Guipúzcoa.

© Patrick Soux 16/09/2019

Une première phase de ce groupe sculptural fut établie en 1994 et agrandie en 2007. Le sculpteur s’est "autoportraituré" en coureur tombé au sol.

 

© Gilbert Lamarque 16/09/2019

C’est une œuvre d’une grande virtuosité et d’un bel équilibre de forces.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

 

HEMINGWAY

 

    Incontournable, un mot sur Ernest. La notoriété de Pampelune et de l’encierro proviennent certainement pour partie, de l’Americano qui séjourna longtemps en Navarre pendant la Guerre Civile et qui était aussi grand aficionado des Sanfermines et de ses encierros. Il mentionne ces fêtes et encierros dans son livre : Le soleil se lève aussi.

Quand il s’installe à Pampelune, il passe une partie de son temps à l’Hôtel La Perla,

 

© Patrick Soux 16/09/2019

le Café Iruña

© Gilbert Lamarque 16/09/2019

et le bar Txoko, tous situés Plaza del Castillo ainsi que d’autres lieux. L’écrivain s’arrêtait toujours au Txoko après les corridas, sa boisson habituelle était un milk-shake à la vanille et au cognac, boisson toujours servie et demandée par les touristes américains mais pas seulement.

 

© Gilbert Lamarque 16/09/2019

Au Café Iruña, on a créé El Rincón de Hemingway… pour le touriste.

Une visite en Navarre et Pampelune, Iruña en basque, s’impose sur les pas des toros et d’Hemingway.

                  

                                                                                               Gilbert Lamarque                                             

 

 

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L’ENCIERRO DE PAMPLONA. 1ère partie

Publié le par Cositas de toros

L’ENCIERRO DE PAMPLONA. 1ère partie

HISTOIRE

 

    D’après les sources historiques, en 1385, sous le règne de Charles II de Navarre, il y avait déjà des courses de toros différentes, bien sûr, de celles que l’on connaît actuellement mais qui impliquaient, comme aujourd’hui, le transfert des toros jusqu’aux arènes, pour y être toreados ou pour "jouer" avec eux sans mise à mort.

A l’époque, les toros étaient conduits à pied à travers la campagne jusqu’à la ville et le dernier tronçon, dans les rues de Pampelune, était réalisé au petit matin, pour ne pas déranger les habitants, et à toute vitesse, les bergers excitant les bêtes pour qu’elles se dépêchent de terminer le trajet. Si l’on considère donc que l’encierro remonte à ce lâcher des toros dans les rues pour les faire rejoindre les arènes, il s’agit d’une pratique qui remonte à au moins 600 ans et cet encierro devait vraisemblablement être accompagné d’un desencierro, lorsque les animaux quittaient la ville pour retourner à la campagne après la corrida, puisqu’en ces temps-là, les toros n’étaient pas mis à mort.

Ces premiers encierros appelés entradas (entrées), n’avaient guère à voir avec les encierros actuels. Un cavalier au galop annonçait l’arrivée des bêtes et il y avait toujours quelques jeunes qui couraient aux côtés du troupeau, sans respecter le règlement municipal qui interdisait officiellement cette pratique considérée comme une désobéissance à l’égard des autorités mais qui était consentie de fait, comme un moindre mal.

Jusqu’en 1844, l’encierro s’achevait à la Plaza del Castillo1  aménagée provisoirement en arènes pour les Sanfermines. Et ce n’est qu’en 1856 que les toros courent pour la première fois dans la Calle Estafeta2. En 13 ans, l’encierro a connu quatre parcours différents, il a traversé deux portes médiévales3 distinctes et il a débouché sur trois emplacements différents. Avec l’arrivée du chemin de fer, les animaux sont transportés en train et leur conduite à travers champs et dans les rues de la ville ne s’avère plus nécessaire.

Mais cette coutume qui risquait ainsi de disparaître, enracinée et comptant sur le soutien populaire, réussit à s’imposer à la volonté des autorités de l’interdire à jamais. De telle sorte que la Mairie est obligée de promulguer en 1867, le premier arrêté municipal régulant la course (horaire, parcours et normes internes), lui accordant ainsi la pleine légalité.

La dernière modification du trajet de l’encierro a lieu en 1922, à la suite de l’inauguration de l’actuelle Plaza de Toros, qui oblige le troupeau à tourner à gauche au bout de la Calle Estafeta, au lieu de tourner à droite comme auparavant.

 

1. La Plaza del Castillo dont le nom fait référence à la présence d’un ancien château des rois de Navarre, fait le lien entre le vieux Pampelune et la partie moderne de la ville appelée Segundo Ensanche. Elle fut construite dans le premier tiers du XXe siècle.

2. Calle Estafeta, la rue la plus populaire du quartier.

3. Portes médiévales : à sa création, Pampelune est une ville fortifiée protégée par des remparts. Bien que la majeure partie de l’enceinte ait été détruite lors de l’extension de la cité en 1915, certaines parties sont toujours visibles aujourd’hui.

 

PARCOURS

 

 

     Le parcours de l’encierro de 875 mètres de long, suit le tortueux tracé médiéval du Vieux Quartier de Pampelune. L’urbanisme complexe de cette zone, fait que le trajet de la course arpente des rues escarpées, comporte des virages à angle droit, emprunte d’étroites rues, descende des pentes et pénètre dans un "tunnel" sous les gradins des arènes. Un parcours varié, très spectaculaire, est tout simplement dû à l’emplacement des anciens remparts, des portes médiévales et des arènes.

1ère partie, les toros sortent du corral situé dans un des anciens bastions de la citadelle.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

La Cuesta de Santo Domingo, 280 m. C’est une pente abrupte jusqu’à 10 % de dénivelé, en partie coincée entre les hauts murs de pierre de l’ancien hôpital de Nuestra Señora de la Misericordia (XVIe siècle), aujourd’hui Musée de Navarre.

© Gilbert Lamarque 16/09/2019

 

© Gilbert Lamarque 16/09/2019

 

C’est contre ce mur qu’est disposée la niche abritant la statuette de San Fermín.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

 

2ème partie.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

La Plaza del Ayuntamiento ou Consistorial et la Calle Mercaderes. Ici le terrain est plat sur 100 m de long et 9 m de large. Au sortir de la place, l’encierro doit tourner légèrement à gauche, au début de la Calle Mercaderes.

 

3ème partie.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

La Calle Estafeta, la plus célèbre, longue de 300 m et légèrement ascendante (2%). Le début est spectaculaire, avec le virage à droite à 90°, ce qui provoque le dérapage des toros qui, emportés par la force centrifuge, heurtent la palissade, tombant parfois et se dispersant.

4ème et dernière partie, la partie située au niveau de l’immeuble de la Telefónica, suit le callejón menant à l’entrée des arènes et enfin la Plaza.

 

© Patrick Soux 16/09/2019

C’est le seul tronçon en légère pente descendante de 120 m de long et 9 m de large au début, qui se termine en entonnoir pour s’engouffrer dans l’étroit callejón de 3,5 m de large et long de 25 m qui passe sous les gradins et débouche sur les 50 derniers mètres du sable de l’arène.

875 m, le parcours prenant compte de ces 50 m de traversée du ruedo.

© Wikipedia Commons 07/07/2015

A 8 h précises, une première bombe, el cohete, signale que les toros accompagnés des cabestros sont lâchés. La seconde indique que tous les toros sont partis du corral et sont sur le parcours. La troisième indique que tous les toros sont arrivés aux arènes. La quatrième, que tous les toros sont dans les corrales de la plaza.

© Wikipedia Commons

En général, la durée de l’encierro varie entre 2 à 3 minutes.

 

PASTORES Y DOBLADORES

 

    Les bergers ont toujours été associés à l’encierro. Au Moyen Age, lorsqu’il n’y avait pas encore de coureurs dans les rues, ils étaient chargés de conduire le troupeau à pied à travers la campagne et les rues de Pampelune.

Aujourd’hui, ils sont huit à dix à courir l’encierro, munis d’un bâton. Ils se relaient tous les 100 m environ et leur mission est de veiller à ce que le troupeau reste groupé, d’éviter qu’ils ne reviennent sur leurs pas et d’empêcher que certains coureurs sollicitent les toros par l’arrière.

Miguel Reta, l’emblématique ganadero de la Casta Navarra à Grocín (Navarre), est pastor lors des encierros pamplonais. Il est posté dans le virage de la Calle Estafeta.

Le règlement interdit de solliciter les toros tout comme de les toucher… Chaque année, le manquement à l’une ou l’autre des dispositions de la réglementation en vigueur est sanctionné de peine d’amendes.

© Iñaki Vergara 14/07/2017

Également, seules peuvent courir les personnes âgées de 18 ans et plus.

© Wikipedia Commons

 

La figure des dobladores naît dans les années 1930 pour accroître la sécurité des coureurs qui envahissent l’arène à la fin de l’encierro. Il y a actuellement quatre dobladores dans le ruedo, tous ex-matadors, ex-novilleros ou subalternes, qui allient leur professionnalisme dans le monde taurin et leur grande expérience des encierros de Pampelune.

Munis chacun d’une cape et stratégiquement disposés dans l’arène, ils ont pour mission d’attirer les toros vers le toril le plus vite possible, pour éviter de mettre en péril les coureurs rassemblés. Ils sont les seuls habilités à aller chercher une bête, sans toutefois effectuer des passes de capote, exclusivement réservées aux toreros, l’après-midi.

 

 

PALISSADE

 

    C’est 900 poteaux et 2700 planches en bois et divers éléments : vis, boulons, cales… Depuis 1941, cette protection est renforcée par une double clôture avec un espace de deux mètres entre la première et la deuxième palissade. Cette décision a été prise parce que le 8 juillet 1939, un toro de Cobaleda Sánchez appelé "Liebrero" a rompu la clôture existante et a dû être abattu par la Garde Civile devant l’entrée principale des arènes.

 

RECORDS ET PRÉCISIONS

 

    L’encierro des toros de Miura en 1958, le 12 juillet, fut le plus long de l’histoire. Il s’est prolongé durant une demi-heure, à cause d’un taureau qui, une fois dans l’arène, refusait de rejoindre le toril. Il fallut faire appel à un chien de berger, le fameux perro "Ortega",

acclamé par le public et porté en triomphe en une vuelta al ruedo triomphale.(Voir Cositas, catégorie "Histoire" du 10 mai 2019).

Le toro le plus rapide s’appelait "Huraño", il pesait 600 kgs et appartenait à la ganaderia de Jandilla. Le 11 juillet 1997, devançant largement le reste du troupeau, il lui fallut à peine 1'45 " pour courir les 875 mètres du parcours.

Deux encierros sont tristement célèbres : celui du 13 juillet 1980 et celui du 10 juillet 1947, qui ont enregistré, dans chaque cas, deux décès le même jour, provoqués par un même toro. Le premier "Antioquio" de Guardiola, provoqua la mort d’un jeune sur la Plaza del Ayuntamiento et d’un autre dans l’arène. Le deuxième, "Semillero" de Murube, causa la mort d’un coureur dans la Calle Estafeta et d’un autre dans l’arène également. Le 8 juillet 1995, un Miura, une fois l’encierro terminé, s’échappa des arènes et dévala la rue en sens inverse. Un autre toro de Cebada Gago, fit de même le 12 juillet 1988 et se mit à courir en sens inverse toute la Cuesta De Santo Domingo jusqu’aux corrales d’où il venait de sortir.

Entre 1904 et 1932, il fallut procéder à huit reprises, à un double encierro, une deuxième course donc, une demi-heure après le premier, car l’un ou plusieurs toros refusaient de quitter les corrales de Santo Domingo à l’heure prévue !

On recense seize morts depuis le début des encierros, le dernier en 2009, le 10 juillet, toro de Jandilla.

56 % des coureurs d’un jour courent pour la première et dernière fois.

Environ 3.000 coureurs, 600 travailleurs et 20.000 spectateurs.

2.500 coureurs en semaine, 4.000 le week-end. 40 % sont de Pampelune ou de Navarre, 30% d’Espagne et 30 % d’étrangers.

80 millions de personnes suivent la course en direct ou en différé, aux infos et émissions à travers le canal international de TVE.

On peut louer un balcon pour un prix de 50 à 100 euros par personne et par jour… avec pour ce prix-là, un casse-croûte ou petit-déjeuner.

 

CANTIQUE

 

    Avant le début de l’encierro, les coureurs qui vont effectuer la première partie du parcours, Cuesta de Santo Domingo, demandent par un chant, la protection de San Fermín dont une statuette est disposée dans une niche contre un mur. Ce chant est repris trois fois, et depuis 2009 en deux langues, l’espagnol et le basque.

Le voici,

A San Fermín pedimos

por ser nuestro patrón

nos guíe en el encierro

dándanos su bendición

et

Entzun arren San Fermín

zu zuitugu patroi

zuzendu gure oinarrak

entzierru hontan otoi.

 

Suivi de "Viva San Fermín" et "Gora San Fermín".

 

 

© Mikellas

                                                                                           Gilbert Lamarque

… à suivre.

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Casanueva

Publié le par Cositas de toros

Petit rappel pour les distraits....

 

 

Il vous reste encore quelques heures pour réserver cette journée, profitez en..

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