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MADELEINE NSP, et bilan

Publié le par Cositas de toros

Un spectacle dit mineur à l’honneur.

 

                               TROIS, 3, III.

      

Et 1, et 2, et 3, ils l’ont fait !

 

       José et Guillaume BATS, les heureux ganaderos de Casanueva ont reçu le prix du meilleur novillo, l’histoire bégayant 2014, 2016 et 2018 ! La novillada concours en non piquée ayant lieu tous les 2 ans.

       1, 2 et 3 , Mont-de-Marsan après les succès de Castelnau et Bayonne lors de cette temporada !

 

                                             Victor HERNANDEZ,

vuelta, débuta par un capoteo de rodillas puis écouta la musique après quelques passes templées (redondos). Mais le jeune espagnol, vu à Tartas (fade devant un brave La Espera), bredouilla et après plusieurs désarmés  "Désarmé, désarmé mucho…", l’affaire était entendue. Ce très bon Casanueva ne trouva pas son maître, dommage ! De la noblesse chez cet eral, un bouffeur de flanelle et une main peu sûre chez le jeune piéton.

Entière caïda après pinchazo. Arrastre applaudi, vuelta pour Victor.

 

                                                  Lucas MIÑANA

très motivé devant un très ordinaire pupille de La Espera, fut constamment en échec prenant des postures à la limite du ridicule et ce, de la porta gayola initiale jusqu’à la catastrophique mise à mort. 1 avis.

 

                                                       SOLALITO,

oreille, s’est coltiné le costaud d’Alma Serena, applaudi à sa sortie, le recevant par de belles véroniques. Quite au milieu du rond de Yon LAMOTHE (palmas). 4 paires de banderilles pour le Nîmois ! Brindis à T. DUFAU. Le cornu s’avéra manso, fuyant. Solal le toréa dans sa querencia, le long des planches sur 1/3 de ruedo. Le jeune torero serein, s’impose de la plus simple des façons.

Entière bien en place et descabello après que D.R. ne le fasse se relever par deux fois. 1 avis, oreille.

SOLALITO profite du bon air du Sud-Ouest !

 

 

                                                 Yon LAMOTHE,

     conclua la matinée avec un exemplaire du Lartet, le mieux roulé. Brindis aux élèves de R. MILIAN. Au centre, des séries des deux mains, le bicho est court de charge et Yon s’engage en portant l’estocade se révélant entière et puntazo dans la cuisse plus X descabellos. 2 avis, salut.

 

      Meilleur novillo, Casanueva ; SOLALITO, lui, trustant tous les trophées et le Cercle Taurin Montois récompensant les 4 novilleros : c’est bien.

 

 

      Alors, les spectacles à 11h si éprouvant soit disant pour nos chères petites têtes brunes et blondes ? !

Une demi-arène, toute l’ombre couverte ! L’heure et le soleil ont-ils empêché le public de gravir le Plumaçon ?

Remettez donc la novillada piquée à 11h elle aussi (tout juste une demi-arène pour la novillada du Camino de Santiago).

Cessez l’enfumage. Nous pourrions, de nouveau, le spectacle matinal terminé, nous diriger vers une auberge entre amis, prélude à la corrida en soirée. Les restaurateurs approuvent et nous ne serions pas obligés de sortir un lance-pierres pour  "picorer" (le verbe est faible, je sais) entre 21h et 22h !

Respectez le public !

 

       Vive la NSP !

                                                                                                 Gilbert LAMARQUE

 

PS : Le reportage photos a été laissé aux bons soins de Paul HERME que nous remercions chaleureusement.

 

LE BILAN

 

      Nous avons aimé :

- La NSP et son nombreux public, l’eral de Casanueva et la prestation et l'entrega de Solalito.

- La corrida de La Quinta, et plus précisément Peluquero, le noble à la grande classe et, sans contestation, son torero, Emilio de Justo, le triomphateur (pour nous) de la Madeleine.

 

Photo Paul HERME

 

- L’intérêt soutenu tout le long de la course des Dolores Aguirre. Une tarde où les toros n’étaient pas ces bovidés collaborateurs vus et revus sans cesse. Ils ont contraint les belluaires à dépasser leurs limites et sortir du run run devenu presque quotidien. Tarde, où Octavio Chacón notamment à son 1er, démontra son sens de la lidia et son rôle confirmé de véritable chef de… lidia.

- Enfin, l’effort de S. Castella devant les obstacles rencontrés à son dernier toro (Nuñez del Cuvillo).

 

      Nous n’avons pas aimé… le reste.

- Et : Mont-de-Marsan souhaite-t’elle abandonner "l’application torista" ?

         Qu’elle s’obstine à nous proposer des toros aussi mal présentés et aux armures douteuses. Douteuses ? Vous avez dit, douteuses ?

          Il en sera fini du Toro au Plumaçon.

                                                                                     G. LAMARQUE et P. SOUX

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MADELEINE, Novillada Piquée (Hors série.)

Publié le par Cositas de toros

 

Novillada nocturne

 

Soirée de déception.

Environ 1/2 arène (guère plus que la NSP du jeudi 11h), température fraiche, soleil couché depuis longtemps, bruit étourdissant de la fête environnante, quelques spectateurs tracassiers qui avaient dû se tromper de porte pour festoyer. Vous l’aurez compris, tout était fait pour que ça ne se passe… pas bien !

Un espoir tout de même m’a fait grimper sur les étagères, le cartel.

6 novillos de l’élevage de Jean-Louis DARRE portant le fer du Camino de Santiago et 3 novilleros intéressants, Fransisco de Manuel, triomphateur à Madrid et Pamplona (excusez du peu), El Rafi, novillero puntero et pour clore l’affiche, le régional Dorian CANTON qui lui, traverse sa première année en piquée comme un tsunami.

Hélas… que la soirée a dû paraitre longue au ganadero ! C’est toujours une grosse déception lorsque le fruit de son travail n’atteint pas l’espérance que l’on y a portée… En effet, les novillos sont tous sortis manquant de bravoure (à part le premier), le 3 et le 6 piqués au toril, sortent seuls de la deuxième rencontre, les autres se couchent au contact du caparaçon. Ils étaient également faibles, ce qui les a empêché d’exprimer la noblesse qui était en eux.

Les piétons ont eu des fortunes diverses.

 

                                                Fransisco de Manuel,

      avantagé par le sorteo, parviendra à trouver le sitio sur son premier, hélas il n’aura pas le temps de l’exploiter, la faiblesse de l’animal ne lui laissant que quelques petites séries  qu’il donnera de belle façon. Grosse entière en place, engagée, foudroyante et une oreille (généreuse,) tombera du palco. Il voit son second sortir avec de la vigueur. Après le premier tiers où le novillo s’endort sous le peto à la première, et sort seul à la seconde, El Rafi claque un quite par zapopinas serrées et élégantes, puis Fransisco banderillera lui-même son novillo de bien belle manière. Il entame son trasteo au centre en derechazos mais le toro se désintéresse vite. Il lui donne de l’espace, cite de loin et donne de bonnes séries… 2/3 de lame bien en place et suffisante, nouvelle oreille.

 

                                                         El Rafi

     et Ruperto. Ruperto se révèle coureur de fond, difficile à fixer, novillo qui ne va pas à la pique obligeant le piquero à enfreindre la règle de la ligne blanche. Doloroso aux banderilles et le torero entame sa faena par deux cambiadas au centre. Il parvient à régler son port de tête en baissant la main, hélas le novillo déchausse de l’avant gauche ce qui met un terme au travail. Malheureux à la mise à mort, 2/3 de lame au 5ème essai. Son second, plus violent que brave sort seul de la deuxième rencontre. A la muleta, il l’attaque au centre à genoux. Il passera son temps à essayer de garder au centre ce novillo qui n’avait d’yeux que pour les planches. Qui sait, une faena dans sa querencia aurait peut être été plus efficace. Il en termine avec un mete y saca et une entière efficace. Une oreille.

 

                                                   Dorian CANTON

     a été sans conteste le plus mal servi par le sort. Malgré un farol à genoux à la réception, le novillo est distraido, gazapon, et mansote. Il prendra d’ailleurs la première pique au toril et sortira seul de la deuxième. Entame par cambiadas au centre, le novillo se couche ; Dorian essaye, lui laisse du temps et de l’espace. Rien n’y fait, le novillo se défend sur place et finit par lui infliger une voltereta. Entière très basse, salut. Esquisito sorti en dernière position est au choix : ou la cerise sur le gâteau ou la goutte qui fait déborder le vase. Le meilleur moment a été la réception avec une grande série de véroniques gagnant du terrain pour finir au centre. La suite est une démonstration de mansedumbre, première pique au toril, deuxième où il sort seul et un troisième tiers où l’animal est complètement désintéressé de tout ce qui peut être muleta, capote ou autre. Il n’avance plus, Dorian essaye, jusqu'à se faire prendre sans mal. Il abrège intelligemment et en finit avec une épée très basse. Quelques applaudissements.

Sortie à hombros pour Frederico de Manuel

 

 

Ainsi se termine cette course qui était donnée hors série "madeleinesque".

 

 

A quand le retour de cette novillada à une heure moins incongrue comme par exemple le samedi matin à 11h ? Hein ?

 

Patrick SOUX

 

PS: Le reportage photographique est signé Paul HERME, à qui nous adressons un grand merci.

 

 

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MADELEINE, L'épilogue

Publié le par Cositas de toros

    Dimanche 22. Ste Marie Madeleine. 18H, des trous dans les gradins. Même le soleil fatigue.

 

                                    Il y avait corrida au Moun…

                                               et tarde hommage à Joe Dassin (1938-1980).

 

      Oui, il y a eu corrida au Plumaçon, n’en déplaise aux grincheux, aux éternels insatisfaits dont j’arbore parfois le pavillon !

 

 

Après les douceurs des mano a mano et autres confiseries, les Dolores n’ont point failli à leur réputation. Peu homogènes de présentation, les comportements furent divers et les coiffures parfois discutées et discutables.

Ce fut dans l’ensemble une mansada.

Merci aux trois belluaires de s’être mesurés à un tel bétail.

Les picadors eux, pour certains, un ton en dessous.

Une partie majoritaire du public n’étant pas en phase avec le menu dominical.

Mais beaucoup d’intérêt. Un seul piquero en piste.

     Attitude déconcertante du tambour major qui refuse la cape d’Octavio CHACÓN. Et un manso, un !

 

 

Châtié en 4 rencontres (bien la 3e), il met la tête dans les derechazos conduits en plein centre du rond. Ceci débute fort convenablement. A gauche, la muleta pâtit et le retour à droite ne se fait pas sur investissement. Désarmé, la musique ne s’interrompt pas.

Pinchazo, blessé à la main gauche, puis entière au ralenti. Mort spectaculaire du Dolores.

A l’arrastre, admirons les belles robes à damiers des mules de Mimi !

Pétition, en vain (il se vérifiera, par la suite que, seule celle-ci aurait été méritée). Vuelta. Octavio aujourd’hui est une garantie.

     Revenu, la main bandée, O. CHACÓN amène Carafea (10/2013) à la cavalerie pour 3 rencontres dont un puyazo, le tout mal exécuté. Débandade aux banderilles. Carafea est tardo, les séries des deux mains sont difficiles à lier. La peste est sur le sable, sournoise.

Echec aux aciers. Arrastre sifflé.

 

 

     Pepe MORAL a été plébiscité par les abonnés, paraît-il. Il ne m’a pas convaincu dans ce cartel. Toréant avec le pico, fuera de cacho, il exécuta quelques derechazos, le negro fuyant, geignant, grattant. Une pincée de naturelles et le Dolores va musarder vers les planches.

Entière légèrement de côté. Salut.

     Le quinto Bilbatero est plus léger mais bien peigné. Il met les reins sur deux bonnes piques. Des passes sur les deux rives, notamment à gauche où Pepe est profilé et n’allonge pas la charge. Une oreille tombe du palco après une épée d’effet rapide mais ladeada. Merci M. Lalanne !...

 

 

     Du costaud, du lourd pour Juan LEAL. Peu commode au canasson, le Dolores provoque un batacazo (2 rencontres et 1/2). Bon comportement du bicho aux palos. Après brindis au public, voici la tauromachie, la faena à l’envers : début à genoux du centre du redondel… les gradins apprécient, alors…

Juan cite à mi-distance après derechazos, c’est judicieux. Suivent deux bonnes séries de la droite et hop, tampon en prenant la gauche. C’est parti, faena encimista, de pueblo, on en redemande ! De l’émotion, soit-disant. Deux demi-épées et six coups de descabello. Salut.

 

     Un autre Carafea surgit des ténèbres, protesté pour son trapio aimable et l’état de sa corne droite. Il sera noble, mais oui ! A la suerte de banderilles, notre "fifrelin" qui n’est pas une vétille, muet depuis Madeleine 2017, reprend du service sur ce dernier toro de la feria : ovation ! La retraite pour lui aussi ?

LEAL / CASTELLITA démarre à la flanelle par des cambiadas hasardeuses du cœur de l’arène. Des séries enchaînées à mi-distance, main droite, plus délicat à gauche. La charge se réduit. L’Arlésien profilé et désarmé, la zizique continue (les dernières notes du maestro à la baguette). En conclusion, je ne sais comment dire : LEAL en mode Juan ou Juan en mode LEAL ? Le garçon flirte avec les cornes après quelques redondos. A son âge, j’aurai trouvé d’autres créatures moins pointues et plus girondes pour une bluette !

Entière très basse. Salut.

Cher Juan, nous ne contestons pas ton courage mais, tes compagnons le prouvent également, sur une note différente.

 

     Soirée spéciale Joe Dassin mise en musique par la dynamique banda de Samadet, Lous Faïences. Je vous livre en vrac : L’Amérique, Les Champs-Elysées, Siffler sur la colline, l’incontournable : Dans les yeux d’Émilie.

Il est certain que nos trois toreros n’étaient pas venus La fleur aux dents pour venir déguster Les petits pains au chocolat !

Merci à Maritie et Gilbert Carpentier : Le dernier slow vient de s’achever. Place à Madeleine 2019.

Mais laquelle ? Marie de Béthanie, Marie de Magdala ou la pécheresse anonyme de saint Luc qui fit irruption en plein repas chez Simon le pharisien. Ça ne se fait pas ! Mais j’opterai pour la mystérieuse affamée !

 

                                                                                          Gilbert LAMARQUE

 

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MADELEINE (épisode 4/5)

Publié le par Cositas de toros

 

 

La montagne accouche d’une souris

 

18h, l’amphithéâtre est de nouveau plein jusqu’en haut des étagères. Le public est prêt à vibrer, conditionné qu’il est par la venue des deux grandes vedettes de la tauromachie. Ils sont venus, ils sont tous là pour voir de l’art et entendre de la belle musique. Le suspens est étouffant, tous suspendus au palco musical attendant de découvrir enfin la nouvelle surprise de notre chef bien aimé.

Pour accompagner le concert, 6 toros de Nuñez del Cuvillo pour les deux stars, Enrique PONCE et Sébastien CASTELLA.

 

 

Les Nuñez del Cuvillo ont été fidèles à leur réputation, à savoir, des sorties prudentes sans remater, barbeando même le 2, bravitos sans plus à la pique, nobles pour l’essentiel à la muleta, manquant tous de force et de race, faibles, très faibles. Sortent du lot le 1 (Ponce) "noblissime" et le six (Castella) plus accrocheur.

 

                                                Enrique PONCE,

    après avoir pris la mesure de son premier adversaire nous offre une faena "ponciste", artistique, lente, liée, sans trop d’engagement qu’il parachève avec ses fameuses poncinas toujours aussi élégantes. Une entière tombée en termine et deux oreilles lui sont généreusement accordées. Son second sort complètement éteint après le premier tiers. Il débute sa faena par le bas et elle se continue dans l’ennui, sans émotion, une faena lancinante sur un toro qui est arrêté, complètement en adéquation avec la musique jouée par l’orchestre. Cette musique : L’Aigle Noir de Barbara, excusez du peu, mais personnellement je n’ai pas du tout aimé la symbolique. Si notre chef bien aimé prend en référence le fait que PONCE ait toréé en smoking noir à Istres, il ne faut pas oublier que cette chanson évoque d’une manière symbolique les viols dont elle a été victime par son père incestueux. Cet "Aigle Noir" qui "glisse son cou dans sa main" et qu’elle a "reconnu surgissant du passé" n’a pas grand-chose à voir avec la couleur du smoking de PONCE !!!, mais peut être suis-je trop cérébral ou trop conventionnel. Bref. Enrique met fin à mon calvaire personnel  par un vilain mete y saca suivi d’un bajonazo et viendra saluer au centre (!). Quand "Asustado" sort du toril, il remate aux planches et je me mets à espérer, las, mal lidié et mal piqué en trois rencontres, il sera comme ses "frangins" et Enrique malgré sa muleta lente et haute n’arrivera pas à le garder debout. Bajonazo concluant et palmitas.

 

                                           Sébastien CASTELLA,

     prend en premier le toro qui barbea, difficile à fixer et à mettre en suerte en deux rencontres, il nous gratifie d’un très joli quite par delantales. Il débute par des statuaires et naturelles par le haut mais, malgré ses efforts, en lui donnant du temps et de l’espace, il a des difficultés à le maintenir debout. A la deuxième série le toro s’arrête, la faena se poursuit dans l’ennui malgré une fin encimiste dans les cornes. Entière delanterita et caïda. Quelques applaudissements. Son second est changé après les piques ?  pour cause de…suspicion de claudication à l’arrière gauche ? le quatre bis est du même tonneau que le titulaire, se couche sous le cheval, avec la flanelle Sébastien arrive à lui régler la tête qui lui permet de tirer une série. Son trasteo continue  avec quelques hauts et beaucoup de bas finissant par se faire engancher la muleta. Sébastien aura au moins eu le mérite d’essayer et avoir, en partie, réussi à le faire tenir sur ses pattes. ½ trasera un peu longue d’effet, avis et applaudissements. C’est avec "Volador" son dernier que l’on retrouve le vrai CASTELLA. Face à un toro qui remate à la sortie il enchaine des véroniques en gagnant du terrain jusqu’au centre. Suite au salut de son banderillero, et son brindis au conclave, il entame par deux cambiadas serrées au centre, l’intéresse à la flanelle et lui lie deux séries dominatrices. A gauche, il se fait engancher  et frôle la correctionnelle  sur un changement de main. La musique s’arrête. Pourquoi ? (serait-ce une autre surprise de notre chef ?)  nouvelle belle série de naturelles, la musique reprend (?) et il termine pas deux redondos extras avec changement de main. Avis, entière concluante, plate et tombée : deux oreilles en récompense de son investissement, suivies d’une vuelta fleurie  "volaillère".

 

 

Les deux diestros sortent à hombros et tout le monde semble satisfait donc...

 

 

Vivement l’épilogue, demain. Avec les Dolores, ce devrait être une autre paire de manches … Espérons que la surprise sera à la hauteur.

 

Patrick SOUX

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MADELEINE (épisode 3/5)

Publié le par Cositas de toros

 

Vendredi, 3e de feria

 

Son las diez y ocho en punto, la salle est pleine, le troisième épisode peut commencer.

La température a baissé d’une bonne dizaine de degrés, le ciel est couvert, tout irait pour le mieux…sauf les cinq pénibles qui sont derrière moi. J’avais oublié que le vendredi est la journée des partenaires et qu’ils invitent, qui leur salariés, qui leurs clients et  festoient de concert depuis la fin de matinée.  En parlant de concert, qu’à cela ne tienne, notre chef bien aimé va faire sonner son orchestre et ça va leur clouer le bec (comme quoi…).

L’histoire de ce troisième épisode est la rencontre de 6 toros de La Quinta et de Juan Bautista, Emilio de JUSTO et de Thomas DUFAU.

        

ALLELUIA !!!

 

Enfin un lot de toros "normaux", j’entends par là des toros de respect pour une corrida dans une arène de 1ère catégorie. Effectivement nous avons vu défiler un lot homogène tant en poids qu’en âge, sauf peut être le premier qui était un peu acochinado. Mis à part le deuxième qui fit preuve de noblesse, il est difficile de juger des cinq autres tant l’investissement des toreros a été différent.

 

                                                      Juan Bautista

    hérite d’un premier qui prend deux bonnes piques en mettant bien les reins, raccompagne les banderilleros aux planches. A la muleta, il vient de loin mais il garde ce hachazo en fin de passe que JB n’arrive pas à résoudre. Jean-Baptiste subit la charge plus qu’il ne la conduit et ne se sortira de quelques situations délicates que par son métier.  Toro applaudi à l’arrastre. Son second est la presque copie conforme du premier sauf qu’il sort seul de la première pique. Il est bien banderillé par Morenito d’Arles qui salue. S’il arrive à le régler en début de faena, le toro restera gazapon et finira par coller. Une fois de plus, son métier lui garantira l’intégrité de son costume. Grosse entière al recibir au centre du ruedo et une oreille en récompense (?).

 

                                               Emilio de JUSTO

    entame par une série de véroniques ajustées jusqu’au centre du ruedo. A la première pique rectifiée, il fait sonner l’étrier, itou à la seconde et montre même des signes de faiblesse en sortant. Aux banderilles, il coupe le terrain sur la dernière paire. Début de faena par doblones en amenant le toro aux medios. Emilio se croise, impose une muleta autoritaire mais douce à la fois. Il conduit la charge, la ralentit (c’est ça le temple !) et domine son adversaire sur les deux rives, obligé qu’il est de boire la muleta. Il termine son trasteo par une série de naturelles de face avant de s’engager pour porter une épée entière concluante. Le palco lui attribuera les deux oreilles sans hésiter et méritées. Son second est un peu plus compliqué, il accroche au capote, fait sonner l’étrier, reste parallèle au cheval alors que sur la seconde il s’emploie un peu plus. Morenito d’Arles salue pour deux belles poses et, après un brindis au public, il arrive à lui faire mettre la tête dans la muleta. A gauche c’est plus délicat, il revient donc à droite pour deux autres bonnes séries. Le final se fait par derechazos de face, intelligemment il raccourci sa faena pour porter une nouvelle fois une grande épée en toda ley se voyant attribuer un nouveau trophée.

 

Thomas DUFAU voit son premier prendre une pique où il se défend, une deuxième où il part de loin avec alegria et une bonne troisième qui vaut une sortie applaudie à Nicolas BERTOLI. Ses trois premières séries de muleta sont en mode accéléré, à gauche il se "fait manger" et désarmer, il revient à droite pour un résultat moyen. Il fait passer le toro plus qu’il ne le conduit. Une entière trasera vient conclure son travail et il entend un avis. Son second reste inédit au capote, se comporte en bravito à la puya. Aux banderilles, il attrape Manolo de los Reyes sur ses deux passages lui déchirant son beau costume noir. Avec la flanelle, il entame avec une bonne série mais commence à perdre le fil à la suivante. Petit à petit il perd  du terrain à chaque passe ce qui l’oblige à rompre. Il ne trouve ni le sitio ni la distance, et finalement fini par donner des défauts au toro. Une entière trasera et contraire viendra terminer le travail de ce torero qui m’est apparu totalement desconfiado.

Et la surprise du chef me direz-vous ?

Je ne saurai vous dire aujourd’hui s’il s’agissait du lancement de la musique sur la deuxième pique du premier toro (!!!) ou bien cet air que je qualifierai de mi-processionnaire style Rocio ou Fallas, mi-marche funèbre et mi-marche militaire style légion. Oui je sais, cela fait trois moitié, et alors !!!

Finalement, une information venant de l'intérieur me laisse à penser que la surprise du jour à avorté dans l’œuf. Nous aurions semble-t'il échappé au Boléro de Ravel. Le prochain épisode promet d’être croustillant. Vivement demain !

 

Patrick SOUX

 

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