Le noeud gordien sera t'il tranché ?
La Junta de Andalucía demande à la société Pagés un plan B pour l’automne.
Les autorités envisagent avec « inquiétude » les préparatifs d’une hypothétique réouverture de la Plaza de la Maestranza au printemps. Le concessionnaire des arènes sévillanes a déjà fait les premiers pas vers leurs réactivations taurines après une saison de fermeture forcée. L’affiche* est prête et les délais de renouvellement et d’achat des abonnements sont déjà fixés sans savoir si les festivités se préparant pourront enfin avoir lieu.
La délégation du gouvernement andalou à Séville assure qu’« il sera difficile dans des circonstances favorables d’ouvrir la plaza à 50 % de sa capacité au printemps ». Ramón Valencia, l’homme d’affaires des arènes, insiste pour célébrer ces festivités. Dans ces conditions, la Junta de Andalucía demande à R. Valencia « un plan B » pour l’automne en prévision d’une amélioration de la sécurité sanitaire actuelle et des restrictions de mobilité. « Si nous ne savons toujours pas si nous pourrons ouvrir les provinces andalouses pour la Semaine Sainte, comment allons-nous autoriser la vente de 5 500 billets le 18 avril ? »
Séville au niveau 2.
Ce niveau empêche la tenue des spectacles taurins – ce même week-end deux corridas sont annoncées à Ubrique, voir Cositas du 2 mars – mais il limite considérablement la capacité en fixant la séparation minimale d’un mètre et demi entre chaque spectateur et, toujours, sans dépasser la moitié de la capacité des enceintes. Dans le cas de la Maestranza, cette séparation impliquerait la réduction de la capacité disponible à quelques centaines de spectateurs en raison des particuliarités de son architecture, rendant la célébration irréalisable.
Pendant ce temps, la société Pagés continue ses plans prévus. Elle a déjà mis en place les rouages logistiques et bureaucratiques pour mettre en place la temporada conditionnée à cette demi-capacité qu’elle considère comme la ligne rouge pour rouvrir les arènes. La société Pagés a adressé une lettre à ses abonnés expliquant qu’ils ne mettront en vente qu’un billet sur deux consécutifs et annoncent que le renouvellement des abonnements débutera lundi prochain (le 15 mars) bien que, souligne la lettre, toujours sous réserve de l’autorisation improbable de ce 50 % de capacité demandée par la Junta.
La société Pagés a également confirmé que l’abonnement comprendrait onze corridas, un spectacle de rejon et deux novilladas. La corrida inaugurale devrait se dérouler le 18 avril. Et la Feria de San Miguel avancerait ses dates et aurait donc lieu entre le 16 et le 19 septembre.
Trancher le nœud gordien ? Hum !…
*Concernant cette affiche, création du peintre nord-américain Julian Schnabel, elle fera partie d’un prochain article, en préparation, sur les affiches taurines au cours de l’histoire.
Gilbert Lamarque