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TOUS « CHOCOLAT » !

Publié le par Cositas de toros

     

     Les fêtes de San Fermín qui se tiennent entre le 6 et le 14 juillet ne se dérouleront pas cette année : point de "chupinazo", l’acte d’inauguration des festivités.

En cette veille de « non » fêtes, Pampelune où je suis allé pleurer pour vous sur le parcours de l’encierro depuis la Cuesta de Santo Domingo et les coralillos, semble empruntée, déboussolée. Peu de monde, de groupes d’amis dans les rues et les terrasses des cafés qui couronnent la Plaza del Castillo, une cité endormie, patraque.

 

Plaza del Castillo

 

     La soirée est fraîche, un vent froid s’engouffre dans le moindre recoin chassant les plus courageux qui renoncent aux copitas suivantes et aux pinchos. La lune, pâle, veille déjà, le soleil rasant encore le haut des façades. Sous les terrasses, les braseros sont allumés nous permettant de lutter, de résister mollement, et enfin de nous permettre de dîner. Sommes-nous vraiment en juillet ?

N’abandonnant pas les trastos, c’est à la terrasse du bar Txoko que je retrouve un brin de quiétude mais loin de l’extase malgré tout. Et c’est ici, que je déroule le plus naturellement ma faena devant "un plato de patas de pulpo a la brasa con patatas a la gallega y pimientos de Padrón", mettant la jambe, baissant la main.

Quittant notre querencia, on a le sentiment qu’il ne faudrait qu’un pétard même mouillé pour que les pañuelos surgissant de nulle part se nouent autour des cous pamplonicos. Parions que les mozos marqueront le coup ! Ce n’est guère envisageable autrement. Les surprises et improvisations sont à venir, c’est dans l’air !

 

     Le lendemain à l’heure du cohete les yeux rivés vers le haut de Santo Domingo, pas de mirage, pas l’ombre d’un toro, aucun bruit de galop sur le pavé.

¡ Que pena !

 

Angle de Santo Domingo et de la Plaza Consistorial

 

   

 

Los coralillos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

    

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Remontant le parcours, au 28 de la célèbre Calle Estafeta, enfin des toros… en chocolat !

 

     La magnifique et gourmande vitrine de la maison Garrarte nous invite par une somptueuse véronique courtisant l'éternité à nous plonger dans la nostalgie.

 

 

     Derrière la carreau, une belle boîte ornée d’une photo de l’encierro du 08/07/36 (voir Cositas du 17 juin, "Il y a 84 ans la San Fermín 1936"),

 

 

l’encierro en chocolat et ses nuances de robes, des bonbonnières rehaussées par des cartels anciens voire même préhistoriques.

Le capote nous aimante, nous succombons à la tentation… Amen. Nous ressortons brandissant les trophées maximum.

 

     Quittant l'encierro, nous traversons la Plaza del Castillo. Nous voici Avenida Carlos III.

Le bruit d’un galop sur l’asphalte ???

Le temps d’un soupir, de tourner la tête, ils sont passés. Bizarre, je me pince (légèrement). Mais bien sûr, les toros de bronze de Mariano Benlluire !

 

 

     Du bronze après le chocolat !

 

     Le conseil municipal a placé une "sculpture de lettres" de douze mètres, Plaza del Castillo, avec de nombreuses photos des sanfermines passées. # LosViviremos.

 

 

      La ville a publié une brochure informative à plus de 100 000 exemplaires, en forme de foulard, dans laquelle elle rappelle à chacun les recommandations de circonstance.

 

 

     En résumé, la fête se vivra à la maison par le biais des réseaux. Tout un programme est prévu pour chaque jour sur losviviremos.pamplona.es.

 

     Au Palacio del Condestable, bel édifice du XVIe siècle au carrefour de la Calle Mayor et de la Calle Jarauta, vous replongez, au rez-de-chaussée, dans les encierros passés par le biais d’une belle expo photos, puis à l’étage pour les amoureux de musique et les curieux, une exposition monographique des objets, souvenirs, instruments… concernant la vie et l’œuvre de Pablo Sarasate,

 

 

le musicien le plus célèbre de Pampelune, né dans la capitale de Navarre en 1844, décédé à Biarritz en 1908 : magnifique legs du compositeur et violoniste à sa ville natale pour notre plus grand plaisir.

 

     Voici Iruña, deux jours avant l’heure qui ne viendra pas. Adieu churros et chocolat chaud du petit matin !

 

    6 juillet, midi.

© Noticias de Navarra

      Un grand foulard est déplié depuis les balcons du deuxième étage de la mairie, 11 mètres de large, 4,70 mètres de haut. Il restera suspendu jusqu'au 14 juillet comme une sentinelle.

 

  Les autorités navarraises craignant les débordements, ont déployé un impressionnant dispositif policier. Les différents points névralgiques du centre sont verrouillés. Les irréductibles pamplonicos auront beaucoup de mal pour improviser librement, mais c'était dans l'air.

La joie se transformera très vite en frustration. 

Pour achever le mozo, tous les bars fermeront à 23 heures !

 

 

    Pendant trois jours, du 7 au 9 juillet, Plaza Toros TV s'installe dans les arènes et nous montre comment vit Pampelune sans Sanfermines https : // plazatoros.tv /

...

¡ Viva San Fermín 2021 !

                                                      

                  Gilbert Lamarque

 

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