Ceret de toros: le 30ème anniversaire (épisode 3)
Samedi15 juillet 18h, corrida
6 toros de Saltillo pour:
FJ. Sanchez Vara, M.J. Pérez Mota et Gomez del Pilar
Arènes quasi lleno, temps chaud avec du vent.
Samedi 15 juillet 2017 18h.
Le séant sur le ciment, dans un état de torpeur avancé due à un repas trop copieux, une sieste inachevée ou une chaleur étouffante, nous avons été très vite réveillés. Nous nous attendions à du combat, nous avons eu la guerre !!!
Tous d’excellente présentation, applaudis à leur sortie, les toros de Saltillo ont déboulé avec du gaz, rématant aux planches avec violence. Trois toros s’exploseront les pointes (!!!) et le deuxième perdra également un sabot, justifiant sont remplacement par, comme la veille, un héritier de Hubert Yonnet.
Niveau comportemental, aucun doute, ils étaient bien frères. Sortent du lot le 1 et le 6: le premier faisant preuve de plus de bravoure qui permettra une nouvelle fois à Gabin de se mettre en valeur par un bon tercio de piques en trois rencontres plus une quatrième (non nécessaire) sur laquelle il se blesse à l’épaule, et le dernier, sur lequel je reviendrai.
Dieu qu’il était difficile de composer la figure cet après-midi. Sanchez Vara (applaudissements et pétition d’oreille) habitué à ces combats à l’ancienne s’en sortira avec les honneurs, banderillant ses deux adversaires, son peon faisant la suerte du saut à la garocha au dernier. Perez Mota (Blessure et silence) c’est retrouvé lui dans la même situation que Fandiño à Aire sur Adour, se faisant "simplement" marcher sur la tête. Evacuation à l’infirmerie et retour pour son deuxième pour une faena sans intérêt sur un animal sans charge. Gomez del Pilar (Silence et applaudissements) héritera du troisième auquel il servira une faena prudente à droite et précautionneuse à gauche conclue par un tiers de lame sur le passage et une demi en place. En dernier (vous voyez que j’y reviens) il verra sortir des chiqueros le manso, peut être pas celui du siècle mais pas loin. Rien au capote, tercio de varas donné sur les ¾ de la circonférence pour une quinzaine de refilones dans une cohue indescriptible avec jet de bouteilles de chapeaux et de coussins dans le ruedo (on est où là !!!) tercio de banderilles du même tonneau, six passages pour trois posées. En fait, grosse panique à tous les étages depuis la sortie jusqu’au début de la faena de muleta que Gomez del Pilar attaque par le bas. Il réussira tout de même à lui voler quelques muletazos méritoires avant de le coucher par une entière un peu plate et deux descabellos.
Nous avons assisté à une corrida dure, âpre, à ce que je crois être le fondement même de la corrida, le combat. Une corrida "à l’ancienne" qui ressemble à l’idée que je me fais des courses à l’espagnole des années 1900.
Patrick. S