Terremoto esperado tanto en Madrid
Près de cinq millions d’habitants de la Communauté autonome de Madrid étaient appelés aux urnes pour renouveler le Parlement régional.
Résultats bruts :
- Isabel Díaz Ayuso a hombros
- Oreja para Mónica García y Más Madrid
- Vox, vuelta
- Batacazo del PSOE
- Pablo Iglesias se corta la coleta
La populaire présidente de la région, icône des bars et restaurants de la capitale, qu’elle a maintenus ouverts depuis la fin de la première vague de l’épidémie, était la favorite de ces élections. Cette femme de 42 ans, au discours décomplexé, revendique une gestion de la crise sanitaire moins restrictive qu’ailleurs et elle est devenue la principale opposante au gouvernement de gauche du socialiste Pedro Sánchez.
Les électeurs sont venus voter en masse malgré l’élection en semaine, un mardi et la pandémie : 76,25 %, 64,29 % en 2019.
Le Parti populaire a balayé les élections régionales frisant la majorité absolue. Ayuso a obtenu 65 sièges à l’Assemblée de Madrid, soit 45,34 % (69 sièges pour obtenir la majorité absolue), elle pourra gouverner avec une relative tranquillité. L’autre vainqueur de la soirée a été Mónica García, Más Madrid qui a fait de sa formation politique, le leader de l’opposition après avoir devancé le PSOE avec 24 sièges.
Les grands perdants de ces élections ont été Ciudadanos qui disparaît carrément du Parlement régional, moins de 5 % des votes, et le PSOE, qui obtient un résultat bien en deçà de ses attentes, perdant également la deuxième place en tant que force politique. Vox, pour sa part, a réussi à éviter d’être englouti par le tsunami Ayuso, et gagne un siège (13).
Enfin, Pablo Iglesias démissionne de tous ses postes après avoir, il y a un mois, quitté la vice-présidence du gouvernement, 7,25 % soit 10 sièges.
Voici un avertissement pour Pedro Sánchez, lui qui éructa tout au long de la campagne un discours haineux, basé aussi sur un interventionnisme autoritaire et teinté de vengeance idéologique. Cette débâcle du PSOE et de son représentant, Ángel Gabilondo, est par extension, une défaite pour Sánchez, l’érosion brutale qu’il connaît avec sa coalition avec Podemos. Les électeurs ont voté Ayuso mais aussi contre le PSOE et sa gestion de la pandémie, contre la peur de la récession… et pour certains contre les menaces envers la tauromachie, car le leader souhaitant ne lui apporter aucune aide, en un mot, l’éradication si le parti avait été élu. Sánchez l’avait clamé haut et fort. Il aurait commencé par la Communauté madrilène avant de s’étendre sur tout le territoire.
C’est un gros soupir de soulagement pour les aficionados de la Communauté de Madrid, deuxième région espagnole en nombre de spectacles taurins organisés derrière l’Andalousie. Une victoire aussi pour tous les aficionados d’Espagne mais aussi pour nous, Français. La Communauté compte des municipalités à l’identité très taurine, à savoir, par exemple : Alcalá de Henares, Aranjuez, Arganda del Rey, Fuenlabrada, Leganés, San Sebastián de los Reyes, Colmenar Viejo, Galapagar…
Voilà donc une excellente nouvelle pour la tauromachie en général mais tout cela reste fragile, porté par les bons vouloirs politiques des uns et des autres. Aucun n’hésitera à jeter l’opprobre sur la tauromachie voyant ses voix s’éclaircir et son siège vacillé.
Le signataire de ces lignes n’aurait jamais imaginé applaudir une candidate de droite… mais pour que la corrida brille toujours au firmament, alors oui, je l’avoue, surtout que ces résultats se déroulent chez nos voisins espagnols !
Gilbert Lamarque