Dimanche 12 août Dax, 1er de Feria
Dimanche Matin 11h30
Dans les chiqueros, 6 exemplaires de la ganaderia de Hermanos GARCIA JIMENEZ.
Le lot est sorti faible, voire très faible, sans race, 11 rencontres pour une seule vraie pique (la première du toro sorti en quatrième position), tous fléchissant ou tombant au sortir du cheval. Ils arrivent parados à la muleta, vous l’aurez compris, une matinée d’aburimiento.
Les piétons, avec un chef de lidia
J.J. PADILLA,
dont c’était la despedida en terre dacquoise, après avoir reçu la médaille de la ville, nous a fait du PADILLA. Il met l’ambiance sur les gradins aux bâtonnets et nous gratifie d’un travail "sur les berges de l’Adour" (vous aurez compris l’engagement), même engagement à la mort, bis repetita au second avec deux saluts au centre en récompense. Il part à la fin de son deuxième prendre l’avion à Biarritz, attendu qu’il était à Béziers à 18h.
J.M. MANZANARES ,
avait amené son linge de maison (drap de lit) en remplacement de sa muleta. C’est beau, c’est lent, et c’est… du pico. Tant et si bien qu’il finit par désintéresser son deuxième qui part en querencia à la fin de la faena. Il le tuera d’un recibir dans les planches et coupera une oreillette ! (aurait-il des problèmes d’audition, pour l’oreillette bien sûr).
Andres ROCA REY,
amène son premier au centre avec une muleta dominatrice à gauche, le toro voudrait mais ne peut pas. Trasteo intéressant, dominateur et construit, mais qui manque d’émotion par la faiblesse de son opposant. Entière efficace, arrastre sifflé. Son second se casse la corne en rematant au burladero. Animal changé et, galère pour le rentrer y compris avec les cabestros. C’est là que J.M. MANZANARES devenu chef de lidia après le départ du Pirata, a fait le plus beau geste de la course allant s’enfermer dans l’entrée du toril afin de faire le quite au toro. Le sobrero du même fer sort des chiqueros. Le maestro le banderille moyennement, comme le premier. Il arrive à la muleta avec violence, en deux séries à droite et une à gauche. Andres règle le problème. Malheureusement le toro est faible et raccourcit sa charge très vite. ROCA REY tuera vite et bien par une demi en place. Applaudissements.
Dimanche après-midi 18h
Grande tormenta y gran terramoto en la plaza de DAX
6 toros de Santiago DOMECQ, pardon, 4 toros y 2 novillos (le 2 et le 6). Vous avez dit le 2 ? mais ce n’est pas celui qui… mais oui Monsieur, il s’agit bien de lui. Les six on manqué de caste et de race pour 11 rencontres et 1 pique (le 3), fléchissant pour la plupart dans leur combat à la muleta. Je dois quand même dire que le lot est mieux sorti que celui du matin, OK ce n’était pas compliqué !!!
Pour Sébastien CASTELLA, Gines MARIN et Jesus Enrique COLOMBO.
Le meilleur de l’après-midi est sans conteste à mettre au crédit de
Sébastien CASTELLA
qui nous a démontré tout au long de ses deux faenas ce qu’était toréer, dominer un toro et le conduire après l’avoir réduit…n’en déplaise aux grincheux !!! Deux faenas différentes données à deux toros différents, c’est ce que l’on appelle l’adaptation. Son premier de media casta est noble et il lui lie de belles séries des deux mains après avoir réglé les problèmes de tête. Entière, 1 oreille. Son second, il le cite de loin et le toro vient pour deux séries sur les deux rives et final incimiste, à la CASTELLA, dans les cornes, les pieds rivés dans le sable. Une demi suivie d’une entière un peu caida, salut au centre.
J.E. COLOMBO,
ne nous a pas gratifiés de la tauromachie fleurie sud-américaine. Avec son premier adversaire faible auquel il pose très moyennement les banderilles, il est obligé de composer avec un toro qui proteste à la muleta, qui fléchit des antérieurs en cours de passe et qui fini par raccourcir sa charge et par s’aviser. Il arrête sa faena et porte un entière très engagée et foudroyante. Applaudissements. Son second, un novillo (480KG mais sûrement à l’embarquement) donne quelques signes encourageants aux banderilles car après trois paires posées à cornes passées, il poursuit le maestro jusqu’aux planches. Après avoir brindé la mort de son novillo aux "touristes" il entame un trasteo qui reste rapide, qui se continue sur l’autre bord. Il n’arrive pas à templer et se retrouve face à un novillo intéressant qu’il n’arrive pas à dominer complètement. Final en bernardinas serrées, 2/3 sur le côté et oreille.
Pour terminer,
. Gines MARIN,
qui est à mes yeux le responsable de l’orage et du tremblement de terre dacquois qui restera dans les mémoires comme celui du 12 août 2018 à 19h07. En effet, lorsque sort, à 18h42, Lebrero né en mars 2014 et portant le n°106, je crois voir sortir un novillo (480Kg lui aussi et sur la même bascule), il fait une sortie discrète, 4 véroniques et nada mas, un premier picotazo dans le morillo et un second dans l’épaule, 3 paires de banderilles normales et Gines brinde au conclave. Ensuite il claque une faena lambda, quelconque, faite de passes sur le passage, si je reprends mes notes, j’ai écrit : "Ce pega paso reste sur la bordure d’un careton sur pattes". Il termine par une série de bernardinas et soudain tout bascule avec la demande exacerbée de deux ou trois personnes pour l’indulto. Le gamin entend, repart pour une série, la pétition monte, Gines continue en s’adressant à la présidence prenant le public à témoin. Ça monte et finalement, le président en la personne de Monsieur Guy BOURNIAC, baisse le pantalon et sort le mouchoir orange !!! Gines MARIN est à l’origine de cet indulto. Il a toréé ce novillo pour l'indulter, refusant de tuer le toro et prenant le public à témoin alors que la présidence ne s’était pas prononcée.
Monsieur Gines MARIN, Maestro, vous êtes un matador de toros et de ce fait vous vous deviez de tuer ce toro. Quant à vous Monsieur Yannick BOUTET, vous l’alguacil des arènes, vous devez faire respecter les ordres de la présidence. Où étiez-vous durant ce flottement où la présidence "réfléchissait", vous auriez dû intervenir pour demander au Maestro de tuer son toro.
Je n’hésite pas à le dire, l’indulto doit rester un fait exceptionnel, donné à un toro de bandera, à un toro complet et, j’en suis désolé, mais Lebrero était à des lieux du toro complet !!! Et donc cet indulto est purement scandaleux. Cette nouvelle aficion vient aux arènes pour voir 80 passes de muleta sans regarder comment elles sont données, sans tenir compte du premier tiers ni même de la suerte suprême ! peu importe comment l’épée est portée ni où elle est mise, pourvu qu’elle rentre et que le toro tombe, je vous le dit, cette aficion là sera tout bonnement et tout simplement responsable de la mort de la Corrida, celle que nous aimons, celle où on voit des toros des vrais et non ces collaborateurs ennuyeux.
La faena de son deuxième est tellement anecdotique que je ne m’étendrais pas plus sur le sujet.
Dimanche 12 août :
Le matin, très chaud no hay billetes.
L’après-midi lourd se couvrant très rapidement, quelques places vides.
Patrick SOUX.