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resenas

ARLES, DES TOROS

Publié le par Cositas de toro

 

 

ARLES. 2e corrida des Prémices du Riz. Corrida de Yonnet. 1/2  arène. Une brise d'azur

.

  Six toros de Christophe Yonnet 1, 2 et 3, et d'Hubert Yonnet 4,5 et 6 fidèles à leur devise, alimentèrent une après-midi âpre mais comblant généralement l'aficionado pour trois belluaires que sont Rafaelillo (silence et silence), Alvaro de la Calle (salut et salut), Alberto Lamelas (deux oreilles et oreille).

  

 Six beaux toros taillés dans le brut de la pierre, bien coiffés, de 525 kg à 560 kg, soit une moyenne de 539 kg, solides, sans aucune génuflexion, mettant les reins sous le peto.

 

     Rafaelillo qui en a vu tant et tant, fut mis en échec par "Beauduc", le plus armé, castaño de 525 kg, le plus léger aussi, reçut par une larga de rodillas.

Beauduc

     La suite ne l'encouragea guère. Dès l'entame il voit sa muleta jetée au sol. Il y a du gaz sous les cornes ! Il n'en reste pas moins déterminé durant un combat où "Beauduc" ne lui lâcha pas un pouce de terrain, avisé de la corne droite et baissant rarement le chef. Deux pinchazos, et une demie légèrement contraire puis quatre descabellos.

 

 

Ventoso

    Bis repetita avec "Ventoso", 540 kg qui prit un malin plaisir à détruire une faena mort-née. Rafaelillo eut les deux exemplaires les plus imbuvables du lot. Les terres de Provence sont dures à défricher. Une demie en place, efficiente.

 

     Alvaro de la calle semble encore sensible aux encouragements des aficionados. L'homme de Salamanque aborde "Peuce" par un capoteo élégant. Le Yonnet, du fer d'Hubert pousse sous le peto, une pique mal administrée par le piquero, la seconde sera du même tonneau. Alvaro est condamné à toréer de la droite. Rien ou si peu à gauche. "Peuce" manque de mobilité sous la muleta ( ce ne fut pas le seul) d'où les séries espacées du salmantin. C'est un peu long. Echec aux aciers, avis. Salut après les joutes.

     C'est un peu mieux avec "Neptune", le negro de 560 kg qui l'autorise à lier deux séries assorties de temple. Mais le trophée se perd aux aciers, le torero ne s'engageant pas. Salut.

     C'était la tarde d'Alberto lequel, habitué des arènes d'Alès apprécia l'amphithéâtre d'Arles er ses chaleureux soutiens. Alberto Lamelas, miracle, ne subit aucune voltereta, aucun châtiment, "Gabian" de Christophe Yonnet, 555 kg lui infligera un punto sur le devant de la cuisse lors de l'entrée a matar (même pas mal ! ). "Gabian" fut le meilleur de ses frères, bien mis en suerte devant la cavalerie par l'andalou de Jaén. Il partit de plus en plus loin, mit les reins sous les bonnes puyas de David Prados. Le tercio de banderilles du même niveau permit les saluts del Monteño et d'Ignacio Martín. Un tercio animé par un "Gabian" coureur, (ce gabian ne volant pas), raccompagnant les peones aux planches. L'aguante d'Alberto paya. Se croisant, il ressortit de ce duel avec deux oreilles.

 

     Avec le 6e d'Hubert Yonnet, "Belugo", negro meano, 550kg qui offrit un premier tercio des plus animés, batacazo, puis un second, Antonio Prieto perdant la pique et disparaissant sous le cheval et enfin une puya convenable.

 

     Les banderilleros saluèrent, Ignacio Martín et Vicente del Pozo. Muleta à mi-hauteur, Lamelas repartit au combat recevant un avertissement. La faena menée tambour battant, il arracha les passes une par une, l'épée de mort prise en amont au cours de la faena, il ne tergiversa pas, portant une entière desprendida. Ovation, oreille.

 

     Alberto Lamelas ne laissa pas échapper sa bonne étoile. Ses toros avaient quelques prédispositions à coopérer. Le large sourire d'Alberto en disait long. Le public arlésien sous le charme.

 

     A la fin de la corrida, le picador David Prados (A. Lamelas) reçut le prix du meilleur picador, tercio donné au 3e, "Gabian", par le maire Patrick de Carolis. Marc Marion effectuait sa retirada d'alguacilillo aux arènes d'Arles, il reçut un volumineux bouquet des mains de la reine d'Arles, Camille Hoteman.

     Les absents eurent tord. Une après-midi (rare) de toros. Charlote Yonnet peut sourire.

     Brièvement, samedi, 1ère corrida des Prémices du Riz. Goyesque en hommage à Picasso. Triomphe de Luque. Pour amateur de peinture et de déco, du Concerto d'Aranjuez... banderilles et piano. 9/10e d'arène. Toros de Jandilla.

                                               Gilbert Lamarque

 

 

 

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Bilbao Aste Nagusia, en bref...

Publié le par Cositas de toros

 

Pourquoi entrer dans le détail pour une feria aussi désespérante ? 

Beaucoup de prix pour rien...

     La Junta Administrativa de la plaza de Vista Alegre a distribué le prix de la corrida la plus complète des Corridas Generales 2023 à la ganaderia de Fuente Ymbro, le mardi 22 août.

     Le Club plus que centenaire Cocherito de Bilbao a accordé son prix du meilleur toro à  "Iluminado" de Fuente Ymbro, negro listón, né en 03/19, "lidié" en  second par Juan Leal.

     Le Club Taurino de Bilbao a distingué Domingo López Chaves, et pour la meilleure estocade, Gines Marín ; Joao Ferreira, pour la meilleure paire de banderilles, le 27 août, devant les Dolores Aguirre et Juan Francisco Peña pour le tercio de varas (cuadrilla de M. Escribano), le 24 août, "toros" du Puerto de San Lorenzo.

     La Federación Taurina de Bizkaia a distingué Manuel Escribano par le Trophée " Iván Fandiño, la Verdad del Toreo".

 

     

     Présent du mercredi 23 au dimanche 27 août, je n'ai pu que constater les dégats. Pesant sur l'état  général de l'aficionado, le temps calamiteux, canicule le 23 : 44° à 19h, 19° dans l'après-midi du 27. Le vent, la pluie (le simirimi) bien plus présents que les toros. Le clou, la fuite, la longue descente aux enfers de la fréquentation du public. Selon El Correo, le mercredi 23 : 7 000 spectateurs, le vendredi 25 : 3 900 le dimanche 27 : 3 000 ! Vista Alegre peut absorber 14 800 spectateurs. On se sent bien seul ! Le jeudi 24 pour la 5e des Corridas Generales on pouvait compter 4/5e, exceptionnel, l'effet Morante conjugué à celui de Roca Rey. 

     Le jeudi 24, une corrida mansa et terne du Puerto de San Lorenzo, "décastée" comme précédemment en août au Puerto de Santa María.

 

Morante boude lors du salut de la terna

 

 

Morante

 

Roca Rey

 

Manuel Escribano

     Sans options, les deux figuras, Morante et Roca Rey ne forcèrent guère le trait. (Pour ceux d'entre-vous qui auraient lu que Morante fut l'auteur "de gestes" et de quelques "détails", rendormez-vous. Car la prestation du sévillan se solda par un revers. Quant à Escribano, il tira son épingle du jeu avec "Carretillo, negro mulato de 574 kg.

 

Castella

   

De Justo

      Le vendredi 25, le ciel était bas les toros de Zalduendo beaucoup plus, manquant de race comme il en fut de même à Linares, le lendemain. Castella n'y croyait pas; il écouta le silence par deux fois. De Justo, plus volontaire et mieux servi par "Malcaso" et par "Rabilargo" a coupé à chacun , une oreille. Puis au 4e, le sirimiri crachota son venin.

 

Gines Marín

     Gines Marín enleva une belle faena au plus "noble" "Airoso, 558 kg, faena allant a mas. Oreille méritée sous la pluie.

     En matinée, la finale (non piquée) du Memorial Iván Fandiño, devant une maigre assemblée,(l'entrée était gratuite), a vu la victoire d'Eduardo Ruiz Velasco devant les erales de Zalduendo aussi pitoyables que leurs aînés. Sachons tout de même que Zalduendo S.L.U. est propriété du milliardaire mexicain et homme  d'affaires feu Alberto Baillères et de BMF Toros, la nouvelle empresa.

 

Aurresku de honor, El Juli

      Le samedi 26 devant des tendidos bien garnis, la despedida d'El Juli à Bilbao et la présence de Roca Rey pour combattre cinq Victoriano del Río et un Toros de Cortés (le 3e). El Juli tua "Cojita" comme un débutant, deux "julipié" déplorables le privant de trophées. Roca Rey sans illusions. Paco Ureña fit le métier, sérieux et décidé, il subit l'échec aux aciers. Saluts.

Paco Urena

 

Roca Rey

      Enfin le dimanche 27, il n'y avait que des aficionados remarqués par leurs attitudes bravant les éléments et récompensés par une belle corrida de Dolores Aguirre. López Chaves fut honoré par un Aurresku pour sa despedida (tout comme El Juli, le 25). Et un cocktail improbable : pluie, vent , soleil et des toros !

 

Antonio Ferrera s'est distingué par le vert de sa cape

     Antonio Ferrera ne voulut pas voir "Cantinillo", 582 kg, il l'exécuta d'une épée adroite. Sifflets pour la non lidia.

 

Domingo López Chaves

"Yegüizo", 678 kg auteur d'un énorme batacazo le long des tablas, reçoit deux piques de Jesús vicente. Beau tercio de palos : Joao Ferreira et Alberto Carrero saluent. Palmas à l'arrastre. C'est le frère cadet de Javier Castaño, Damián qui, à force de volonté fut héroïque toute la tarde.

D. López Chaves à marée basse

Les conditions sont difficiles. La faena est brève mais intense. Damián est mis en échec aux aciers , il est pris au descabello. Emporté à l'infirmerie, il réapparaîtra pour tuer son second, "Cigarrero", 612 kg, melocotón, ojo de perdiz, violent sous la cape, il poussa sous le peto à deux occasions. La fin de lidia sous le déluge galvanise les combattants, oreille joliment fêtée.L'Oreille de la feria, une oreille de poids pour le Salmentino. Les Dolores ne repartiront pas avec leurs deux oreilles !

 

Yegüizo 12/18 678kg (second de Ferrera)

     

Cigarrero 12/17 612kg (second de D. Castano)

 

 

 

 

 

     Enfin une corrida de toros ! (moyenne 612 kg), du trapío, tout en muscle avec du bois sur la tête. Les figuras gavées firent si peu devant les toros décastés des jours passés. Emilio de Justo, Gines Marín, Manuel Escribano, Paco Ureña essayèrent de sortir de l'ombre. Nous leur en sommes gré. Et devant la corrida de Dolores Aguirre, Domingo López Chaves et Damián Castaño rivalisèrent d'entrega, de courage et de volonté. 

     Bilbao, 3e plaza d'Espagne honte à toi !

Fantômes ou pénitents ?

                                 Gilbert Lamarque

 

 

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Le Bolsin de Milhaud, c'était hier !

Publié le par Cositas de toros

 Troisième jour de fêtes du CTPR Toros y Fiesta de Milhaud et conclusion par le troisième bolsín.

   

      Après la journée des Pitchouns et la belle Nuit des Chevaux et des Taureaux, place aux jeunes aspirants toreros venus en découdre dès le matin pour être sélectionnés au nombre de trois pour la finale de l'après-midi. 

   

      L'ordre des paires après le sorteo : 1/ Manuel Fuentes (CFT) et Luis Torres (Béziers). 2/Clovis Germain (CFT) et Albin Filhol (AFAP). Hadrien Lucq (Adour Aficion) et Juan de Morena (Arles). 

     Ils avaient à affronter de cape et de muleta une jeune vache de la ganaderia Turquay.

     On s'ennuya ferme sur les tendidos où le maigre public fondait investissant l'ombre des platanes sous le chant incessant des cigales. Et seul les mâles chantent chez ces gros insectes. Les mâles du pays, c'est connu ont une grande gueule, ils vous balancent 900 "cris" à la minute ! et c'est pour la même raison que les femmes parlent si fort... 

     Quant aux trois vaches sélectionnées par le ganadero : mauvaise pioche, vous avez demandé les filles... Les fines cornues ne passeront pas l'été si j'en crois le ganadero quelque peu déçu Jean-François Turquay.

     Je vous ferai grâce des détails. Personne n'est mis en cause, il en est ainsi. Les toreros affrontèrent en prime, la chaleur tout autant que le bétail. Les aspirants y mirent tout leur coeur, nous les saluons pour cela.

     Nino Julian était à la présidence technique, lui qui, la veille à Tarascon avait coupé l'oreille d'un novillo de Malaga. Sofiane était le piquero (car la matinée se résumait, en quelque sorte, en un tentadero).

     Après que Manuel Fuentes ne résolut point les problèmes rencontrés avec les réticences de la première vache, Luis Torres réussit une série liée de derechazos, Clovis Germain régla ses gestes et attitudes jouant les infirmiers devant une bête faible s'allongeant sur le sable chaud du ruedo, Albin Filhol et Hadrien Lucq s'appliquèrent dans la difficulté à résoudre les équations, Juan de Morena nous laissa entrevoir ses limites.

Manuel Fuentes

   

Luis Torres

   

Hadrien Lucq, mise en suerte au cheval

 Le jury du matin désigna le choix (discutable) suivant : 1er Clovis Germain, 2ème Luis Torres, 3ème Albin Filhol.

     La finale opposa sous un soleil implacable, ces trois garçons à trois becerros du même élevage, un peu plus charpentés (2et3), mobiles (2et3) qui rendirent l'après-midi intéressante.

 

Luis Torres de rodillas

     L'athlétique Luis Torres mais aussi très rustique ne lia pas deux passes, la faute à l'eral réticent en tout, il se fit prier pour rejoindre les corales.

 

     Albin Filhol hérita d'une bête plus imposante, bonne réception à la cape. Á la muleta, il rompit les séquences, débordé par l'activité du becerro.

 

    Clovis Germain soigna l'allure sans peser sur l'animal. Il n'eut pas à forcer son talent, faute d'adversaires peu "artistes". 

 

   

      Le palmarès mit du temps à être dévoilé sur la piste. Vainqueur du Trophée Béatrice Dumond, Clovis Germain, 2ème Luis Torres, 3ème Albin Filhol.

     Le 3ème Bolsín du CTPR Toros y Fiesta a vécu, souhaitons au futur quatrième un meilleur déroulement sachant que pour un bolsín il faut choisir la bonne ganaderia, celle qui offrira une belle opportunité aux jeunes toreros, la possibilité de s'exprimer pleinement et d'éviter les frustrations.

                                                  Gilbert Lamarque

                         

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La novillada de Mauguio

Publié le par Cositas de toros

 Mauguio ou" la reconquête des arènes perdues"

 

             Entre terre et mer, Mauguio s'affiche entre cultures camarguaises et espagnoles accordant de bonnes promesses pour cet après-midi novilleril. Cette novillada, aux couleurs françaises dans le cadre de la 34ème Romería del Encuentro aux parfums andalous signa le retour des toros dans la cité héraultaise, six novillos sortirent en piste dans cet ordre : Malaga, Blohorn, Jalabert, Gallon, San Sebastian et Fernay, six ganaderias régionales.

     Cette novillada ne laissera pas un souvenir impérissable, du moins par le fond. Dans un contexte historique, l'aficion a répondu en masse,  celle d'un public local et festif, le "No hay billetes" a été annoncé par les organisateurs: 1800 spectateurs, arènes combles, objectif atteint.

     Les novillos, bien présentés, tous charpentés me rappelèrent ceux de la novillada de la Feria pascale arlésienne mais ici peu performants ; l'élevage français s'affirme.

     Beau temps. La Marseillaise reprise en choeur éclata après le paseo.

     Solalito ouvrit la tarde avec "Blogo" de Malaga, bien armé, bien piqué qui mit les reins sous le peto, deux piques. Solal invita le Nino aux banderilles.

Salut des deux Nîmois où Nino Julian sortit à son avantage. Après un moment d'incertitude, Solalito ajusta sa faena avec un chapelet de séries de naturelles où la flanelle fut abondamment tutoyée par des hachazos anarchiques. La conclusion à l'épée traduisit un franc échec. Silence.

     "Carpintero" de Gallon, cornicorto, ne prit qu'une pique à la demande de Solal. Au deuxième tercio, il réclama la quatrième paire de regalo peu satisfait de sa prestation. "Brindis" au public. Brouillon, désordonné, il termina l'ensemble dans un mouchoir et étouffa le Gallon, certes, juste de forces mais noble. Entière au second essai, mort longue, deux avis. Oreille festive.

Les fans de Solalito...

   

... à tout âge !

     Christian Parejo reçut "Tchakba" de Blohorn très présent au capote. Deux piques maladroitement administées.

"Tchakba de Blohorn

Le Biterrois débute main gauche, le novillo s'avise, Christian subit une violente voltereta. Il ne s'attarda pas pour l'envoyer ad patrès. Entière en arrière après pinchazo. Oreille après pétition.

     Avec le quinto de San Sebastian "Adinerado", plus haut, plus lourd qui répondit promptement à la cape, recevant une mono pique appuyée menant la cavalerie de l'autre côté de la courte piste. Salut aux banderilles de Mehdi Savalli et du Chino. Démarrant bien, les choses se gâtèrent avec l'"encasté" "Adinerado". Christian à court de moyens fut brouillon et peu dominateur, acceptant la balade au soleil, quelques attitudes "tremendistes" par dépit. Deux coups d'épée, le rugueux cornu mourut aux barrières. Bref salut.

 

     Nino Julian, le cadet, brava ses camarades, débutant avec le noir  "Pacha" de Jalabert par une larga de rodillas qui fit mugir les tendidos, l'ambiance monta. Il remit le couvert aux palos, le tercio fut enlevé. Il se montra entregado avec le Domecq, puis auteur d'une belle mise en suerte pour l'unique puya. Il utilisa plus que de raison le pico lors de sa stimulante faena. 

      Avec "Cantaoro" de Fernay qui démontra peu de moral face à la cavalerie, le Nino fut ovationné aux palos. Trop confiant et entreprenant , il reçut une voltereta de catégorie, la corne marquant l'intérieur de la cuisse ce qui fit passer un grand frisson sur les gradins. Nino Julian revint pour les ultimes derechazos, fixa son adversaire et le coucha d'une épée entière de côté. Vuelta.

 

     En bref, un "No hay billetes" pour l'histoire, des novillos compliqués au-dessus des jeunes toreros, et la production des futurs adoubés me remplissant d'incertitudes. Solalito ne construisit rien de concluant, il subit, brouillon sans solutions, Christian Parejo fut pueblerino, à court d'idées, Nino Julian fonça, c'est son habitude, il fut le seul repartant les mains vides, vainqueur à la sortie à l'applaudimètre. Du courage, il y en eut, les novillos qui mettent en valeur le torero furent aux abonnés absents. Dommage. Mais ce fut la fête dans les arènes melgoriennes et l'organisation y fut excellente.

Le premier Trophée Daniel Giménez fut remis à Christian Parejo.

                                                  Gilbert Lamarque

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PLOUF !

Publié le par Cositas de toros

La corrida de clôture de la Feria tombe à l'eau

             L'après-midi le ciel noircit, l'orage s'abat sur la ville et la pluie persista toute la soirée. L'Esplanade des arènes voyait passer quelques hordes de zombis, cirés et plastique sur le dos, parapluie en goguette. Le parvis était chargé des résidus où la veille Earth, Wind and Fire revisita ses plus grands tubes au pied des arènes. Les papys du funk et du jazz fusion ont mis le feu !

     La veille aussi, lors de la belle matinée regorgeant de soleil, la jeunesse triomphante sortait par la Porte des Consuls. Lalo de María pouvait savourer "sa" Cape d'Or avec un appétit retenu sachant qu'il est attendu à 18h ce mardi à Las Ventas pour sa présentation dans le cadre de la San Isidro, s'il vous plaît.

     Il était proche des 18h lorsque la décision fut prise d'annuler la corrida, l'ultime de cette Feria.

A. Salenc et O. Baratchart, derrière eux El Rafi discutant avecR. Margé et à droite, A. Saldívar- Midi Libre

     Il pleuvait. Le vaillant torero mexicain, Arturo Saldívar était dubitatif, l'inconnu de l'affiche, venu, traversant le Charco, confirmer son alternative prise il y a bien longtemps, le 12 décembre 2010 à Mexico (confirmation nîmoise sans conséquence quelconque). Il y a 12 ans, les aficionados présents et imbibés ... d'eau se souvenaient-ils d'un jeune mexicain qui coupa une et deux oreilles aux toros d'Alcurrucén  dans ce même amphithéâtre le 17 septembre 2010 ? Un si long voyage pour le souvenir !

     Lourde déception aussi pour les jeunes toreros nîmois, Adriano et El Rafi, le rêve du triomphe envolé, ici chez eux. Ces trois garçons ont peu d'opportunité. Le monde des toros est mal fait, les jours précédents, le beau temps permit aux figuras repues de se produire ; on ne prête qu'aux riches. Suerte toreros !

     L'aficionado attendait les toros de Margé, toujours bien présentés souvent braves, toujours mobiles, d'un bon gabarit et remplis de noblesse, "Aigolas", "Albe", "Aquilon", "Galerne", "Libeccio","Levant" et leur frères sobreros, "Garbin" et "Greco" repartirent vers les Monteilles. Les anti pouvaient être satisfaits. Á l'occasion de ce lundi de Pentecôte, les Margé marquaient leur présence depuis trois ans consécutivement. Aujourd'hui, le ganadero de Fleury d'Aude a la tête tournée vers Madrid où il est annoncé en juillet. Il se dit que le lot est magnifique en trapio, en poids et en tête. Suerte ganadero !

     Les minutes filaient, les gens déambulaient autour de l'amphithéâtre. De jeunes personnes distribuaient le bulletin des Avocats du Diable, 19e édition du Prix Hemingway 2023. On lira cela au sec. Le tonnerre explosa au-dessus des têtes, oui , le diable était bien présent. Les terrasses désertées, les bars bondés. On sautait comme des cabris au bar Le Latino, boulevard Amiral Courbet, sur un air de Dave. La fête n'était pas terminée pour certains. Sur l'Esplanade on rangeait les invendus, on empilait les chaises.

     L'instant fraîcheur se répendait dans le moindre intervalle. Comme la veille, il est inutile de se tremper  les jambes dans la fontaine Pradier sur l'Esplanade. Cela ressemblait à la fin d'une rave party ; il y en avait bien une annoncée aux portes de Montpellier. Mais ceci est une autre musique.

     La 72e édition de la Feria de Pentecôte n'a pas pris une ride mais un sacré coup venu du ciel.

     Salut à tous.

NB. Le bureau de location de la rue de la Violette où s'achètent les places a été cambriolé lundi. On ne vole que les fortunés....

                              Gilbert Lamarque

 

 

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