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resenas

PAS SI CLOCHE...

Publié le par Cositas de toros

          AIGNAN PÂQUES  2022

 

 

      Dimanche 17 avril, corrida pascale.

Reportage photos : Frédéric Martinez

     Excessif, l’aficionado préférant sacrifier le toro plutôt que l’agneau ? Curieux, cet acte païen : tuer le Dieu Toro pour fêter la lumière, la renaissance de la nature. Si nous vivons ce jour, en marge de la Passion du Christ, Aignan fête les toros et lance la saison taurine en terre d’Astarac.

     Les toros de Pagès-Mailhan sont venus au sacrifice depuis les Jasses de Bouchaud sur la route des Saintes-Maries. Les sangs des origines ont été peu à peu éliminés, aujourd’hui remplacés par la sève – printemps oblige – émanant de la ganaderia charra de Julio García Hernández, du pur Fuente Ymbro (vaches et étalons).

 

     Belle chambrée (3/4 d’arènes), temps chaud et venteux, puis sur la fin, frais et venteux.

 

Uron 09 04 2018

   

Bocadito 23 03 2018

     

     Amené par Pascal Mailhan, un joli lot homogène de cuatreños – seul le dernier, cinqueño – capta notre attention tout au long de la tarde. Bien armés, exception faite du 6e, bien bâtis – seul le 3e plus léger, plus fin mais aussi très compliqué – avec une mention spéciale pour le 4e que Javier Castaño sut mettre en valeur lors du tercio de varas : une belle course partant toujours de plus loin jusqu’à plus de vingt mètres pour le dernier et troisième galop, sans freiner des quatre sabots devant la pièce montée. Remis en suerte pour un regatón, ne s’élançant pas, le torero coupa court. Ovation à "Becadito", n° 896, negro bragado, né en mars 2018. Le moment de l’après-midi.

     À l’issue de la course, le ganadero affichait humblement sa satisfaction. Cela ne fait que six ans pour cette nouvelle aventure avec le sang Fuente Ymbro et la conclusion de ce dimanche est encourageante.

 

     

     Javier Castaño, à 42 ans, n’est plus un perdreau de l’année ou, pour être dans l’actualité, un agneau de lait : vingt ans d’alternative, la vie et les toros ne l’ayant pas épargné. L’un des spécialistes du toro "dur" qui, loin des Miura, Escolar Gil ou Victorino qui furent son quotidien, affrontait à Aignan du Fuente Ymbro. On se rappelle de Javier et de sa cuadrilla de rêve. Il y a chez le Castillan, un petit air de Luis Francisco Espla dans son exécution de la lidia, mettant en valeur picadors, banderilleros et toros et, lors du dernier tercio, ce détail, souvent coiffé de sa montera, autre clin d’œil à Espla. Bon chef de lidia, un plaisir de le revoir.

     "Canalla", negro, ouvre le bal. Après deux piques bien exécutées mais discrètes et un quite de Thomas Dufau, le tercio de banderilles est sans accroc en un minimum de capotes, trois paires réglées en quelques secondes. Le toro "cité" de loin, répond, cabeceando sur une première série de derechazos. Musique, main plus basse. La faena est courte, une demie suffisante. Oreille, arrastre applaudi.

     Puis vint le tour de "Becadito" et ces beaux instants à la pique. Javier montra envie et application, multipliant les séries des deux mains. Le Pagès-Mailhan, con poder, présent tout du long de la faena, resta bouche cousue jusqu’au coup de rapière, le manso con casta un ton au-dessus du maestro. Lame entière contraire, bon descabello. Mouchoir bleu, pétition des tendidos et le mouchoir blanc longtemps caché libéra l’oreille.

     

     Thomas Dufau, 31 ans, avait débuté en piquée ici en 2009. Onze ans déjà d’alternative, c’était à Mont-de-Marsan le 15 juillet 2011. À Aignan, il passa totalement à côté de ses toros. Autant avec "Uron" qu’avec "Jitanillo" les mises en suerte au canasson furent des plus approximatives, Mathieu Guillon terminant le travail avec le second. Sans confiance, il ne sut pas intéresser "Uron" qui n’avait qu’une envie, rompre et se cavaler. Il fallait lui laisser l’étoffe sous le mufle. Séries de redondos, entière hasta la bola, le bicho, gueule fermée, ne tombe pas. Le Landais commet l’erreur d’attendre faisant le nécessaire pour oublier le descabello. Deux avis sonnent et deux descabellos se succèdent. Salut aux tiers.

     Cela empira avec "Jitanillo" plus compliqué. Usant du pico à l’excès ainsi que du petit pas en arrière, il cria plus qu’il ne toréa. Avis, échec aux aciers, silence. Était-il déjà à Madrid où un rendez-vous plus important l’attend, hors San Isidro ? Il sera confronté le 24 avril aux doux fers de Los Maños et de Saltillo : rien de rassurant.

 

     David Galvan, lui aussi a débuté avec picadors à Mugron en 2010. Dix ans d’alternative, le trentenaire torée peu ayant connu de grands moments comme novillero. La suite fut plus compliquée mais le Gaditan a gardé toute son envie malgré les onze coups de corne reçus en peu de temps dans sa carrière.

     Le n° 894 (?), le bel inconnu que nous n’avions pas sur notre sorteo (suite à des problèmes lors de l’embarquement, était le plus léger de l’envoi, bien armé. David se coltina le pire (le moins bon) de l’après-midi qui l’avertit bien vite. Le torero trouva un second ennemi avec le vent soufflant par rafales. Le bicho n’"humiliait" pas et décochait des coups de tête désordonnés. Entière, oreille (?!), le président confondant Noël avec Pâques.

     Avec "Codillo", n° 777, le negro cinqueño (avril 2017), rentra avec la corne gauche en pinceau, David se montra à son avantage : relâché, main basse, les muletazos s’enchaînèrent avec élégance, les plus beaux de la tarde. L’entière qui suivit fit tomber le pavillon, mérité celui-ci.

   

      Sortie a hombros pour Javier et David.

     Une après-midi attractive, des tendidos bien garnis, un président, Arnaud Imatte, long à la détente, un lot sérieux sans beaucoup de transmission, certes. Aignan, village d’environ 700 habitants a réussi ses Pâques 2022. Quelques aficionados supplémentaires auraient comblé les organisateurs d’Aignan y Toros.

 

     

     En matinée, devant 1/3 d’arènes, 4 erales sérieux de l’Astarac – le quatrième aurait eu 3 ans dans un mois – causèrent quelques soucis à Juanito et Miriam Cabas de l’école taurine "Campo de Gibraltar". La jeune novillera entendit les trois avis avec le sévère second. La torera était quelque peu abattue. Juanito, après l’oreille du premier, transpira malgré la fraîcheur matinale avec le troisième poseur de problèmes.

                                                            Gilbert Lamarque

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D'UN TENTADERO L' AUTRE

Publié le par Cositas de toros

Texte et photos : G. Lamarque

 

     Vendredi 8 avril, balade en pays d’Orthe.

 

            L’ancienne vicomté d’Orthe fut propice à l’installation de communautés religieuses sur les chemins de Saint-Jacques empruntant la voie de Tours. Dès lors de nombreuses abbayes furent bâties et prospérèrent. Celle de Sorde-L’Abbaye sur les rives du gave d’Oloron, celle d’Arthous au sud des gaves, aux confins du pays d’Orthe, mais plus avant, cheminant depuis Dax, l’abbaye bénédictine de Cagnotte. Cette dernière ayant subi les outrages de l’homme en une lente agonie n’est plus que ruines. 

 

 

 

     Ensuite, dans ce même village de Cagnotte, sur la droite, une petite route, le chemin de l’Argile, conduit, quelques pas plus loin, aux abords de sérieuses installations et d’une élégante arène de tienta où ce jour-là, Daniel Luque est invité à un tentadero de trois eralas de la ganaderia La Espera, propriété de Jean-François Majesté, ganaderia allant sur ses sept ans, l’âge de raison, dit-on.

 

   

      Le temps est incertain, des nuages bas, du vent annoncé. Veremos

 

   

     La première vache alla cinq fois au cheval de Laurent Langlois. Noblissime, bonifiée par le maestro, sur un terrain toujours plus restreint. La deuxième, plus forte, un peu violente, rencontra à quatre reprises le peto, s’élançant du centre. La troisième, plus "encastée", semblait plus compliquée, bravissime au cheval,  Daniel se joua de la bête. Tout paraît si aisé devant autant de dominio, et quel poignet ! Comme le dit le proverbe russe : « Aucun clou ne dépasse qui appelle le marteau ».

   

 

 

 

 

     Daniel Luque était accompagné par le jeune novillero madrilène José Ángel Olivas. Stéphane Darracq de la Commission taurine dacquoise eut l’aubaine de recevoir quelques conseils du maestro de Gerena. Un instant de félicité pour le jeune practico.

 

© Ferme de Beleslou

     Le repas campagnard qui suivit à la ferme de Beleslou, où « passe et repasse juguleront vos appétits » est-il écrit, combla de bonheur… notre estomac d’aficionado. Épilogue manifeste d’une belle journée. Merci au ganadero et à la Peña Les Amis de La Espera.

 

     Samedi 9 avril, lendemain dans la plaine de l’Adour.

 

 

 

            Vous ne savez plus très bien lorsque vous parvenez à la ganaderia Alma Serena, chère à Philippe Bats, si vous êtes à Aurice ou à Cauna… Ici, les terres sont agricoles avec par ci par là quelques forêts. Les nuages matinaux menaçants laissent la part belle au soleil aux moments des retrouvailles à la douzième heure de ce samedi.

Alma Serena. Vers l'Adour et la Chalosse

 

 

 

     À l’initiative du dynamique et sympathique Club Taurin Joseph Peyré de nos amis béarnais et dans le cadre d’une de ses animations, nous étions conviés à assister à un tentadero. Deux vaches "tientées" par Rocio Romero, la jeune "torero" de Cordoue qui n’hésita pas, la veille, de cavaler depuis Cordoue avec nuitée à Irun.

     Picador, Laurent Langlois, abondamment sollicité à l’occasion des nombreuses tientas dans le Sud-Ouest mais peu récompensé dans ce monde impitoyable et cruel à la signature des contrats, oublié des toreros et empresas

     Rocio put compter sur l’aide précieuse de Mathieu Guillon.

 

 

   

   

 

 

      Les deux vaches proposées se montrèrent peu coopératives, montrant peu d’intérêt devant la cavalerie, ne baissant pas la tête dans la flanelle. Philippe en a vite tiré les conclusions. Mais cela permit un bon entraînement à la novillera cordobesa qui mérite par son afición à trouver quelques opportunités. L’ennui est qu’elle n’a plus d’apoderado ayant rompu avec Oscar Fernández en octobre dernier. Nous l’avions vue à son avantage à Samadet le 24 octobre.

 

 

¡Enhorabuena y suerte!

 

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SAINT-MARTIN-DE-CRAU

Publié le par Cositas de toros

     CORRIDA DE COMPETENCIA GLACIALE

 

Samedi 2 avril 2022. Temps froid et venteux. 4/5 d’arène.

 

   

      "Granadino", superbe cinqueño jabonero de Concha y Sierra d’origine Vasquez est allé 3 fois au cheval sans pousser. "Cité" de trop près et de profil par Ramos, il ne s’est jamais livré à la muleta.

     "Servicioso" de Valverde, encaste du Conde de la Corte, veleto et astifino, negro de six ans est allé 4 fois au cheval mais s’est avéré tardo et désordonné. Peu d’options pour Lamelas.

     "Coquiller", cinqueño de Yonnet, origine Pinto Barreiros, brave en 4 rencontres, s’est montré noble à la muleta. Hélas, Solera n’en n’a pas tiré parti ; après un bon début, la faena s’est étiolée avant une estocade au 9e envoi !

     "Adios" de Jalabert, encaste Domecq, superbe tostado, 5 ans aussi, 3 rencontres aussi, attendait une faena construite mais Ramos ne fut pas à la hauteur. Deux fois silence après avis.

     "Chorreado" de Christophe Yonnet de même origine que l’autre Yonnet, colorado chorreado de 5 ans n’avait pas un moteur à la hauteur de la carrosserie ; Lamelas l’a un peu inventé pour la meilleure faena de l’après-midi.

     Enfin, "Ordenado", Domecq des frères Vangelisti, ganaderia San Sebastian, seul quatreño de l’encierro, belle tête, 3 rencontres, noble, restera inédit devant Solera.

     Paco Ramos a peu de recours, avis et silence aux deux.

     Alberto Lamelas fut le seul torero de la tarde. Il fut aussi le plus malchanceux au sorteo. Il coupera la seule oreille au 5e après avoir été applaudi au 2, à la suite d’une faena héroïque. Avis et applaudissements et avis et oreille.

     Maxime Solera n’a rien, pas de technique, pas de dominio, pas d’épée, pas de sens de la lidia. Soit ce protégé de Denis Loré recommence tout à zéro, soit il revend le costume sur le Bon Coin. Avis et silence deux fois.

     La Unica de Saint-Martin a beaucoup de mérite à organiser une telle course et a joué de malchance avec ce froid glacial. En revanche, ça n’excuse pas l’organisation approximative avec le non-respect des tracés de piques et la non-remise du prix du meilleur toro laissé desierto. Un prix est fait pour être remis. On n’a jamais vu une course ou un match sans vainqueur. Enfin des toros d’âge dont un 6 ans, un seul 4 ans, ne servent pas forcément la corrida, fut-elle concours.

     Prix du meilleur piquero à Jean-Loup Alliet pour son action sur le 3 d’Hubert Yonnet.

     Le matin, quatre becerros de Yonnet très intéressants. Estrella Magn de l’école taurine de Tolède a damé le pion des trois français qui confondent la qualité et la quantité. Désespérant de la part des écoles taurines nîmoises et arlésiennes.

                                                       Dominique Madera

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GARLIN AUX TISONS...

Publié le par Cositas de toros

          GARLIN

 

Dimanche 3 avril 2022

 

Photos : Frédéric Martinez

 

 

              Le moment est peut-être venu de tourner la page Pedraza qui galope dans le ruedo des arènes de la Porte de Béarn depuis 2013.

     À propos de porte, SVP, laissez-la fermée ! Il faisait un froid de gueux, le soleil trop faible pour lutter.

     Ah, ces toros qui sortent de l’hiver… ! vous dirons certains. Oui, possible, mais ce lot ressemblait plutôt à un desecho de tienta (j’exagère... un peu).

     Huit Pedraza de Yeltes formant un ensemble hétérogène de trapío, le quatrième lourd, certains charpentés, les autres plus fins, hétérogène de robes, sympa cette variété, quasiment homogène d’armures, bizcos dans l’ensemble, peu braves et nobles à des degrés divers (d’hiver ?), nés, pour ceux combattus l’après-midi entre septembre 2018 ("Porteño") et mars 2019 ("Boredor" et "Pomposito"). De comportements variés, le lot manquant de race, transmettant peu, offrit une tarde manquant de ce piquant qui, seul, nous aurait réchauffés.

 

     La fiesta campera matinale fut un épisode bien dur pour Santana Claros et Tristán. Le premier Pedraza armé court subit un knock down après un remate, sembla-t’il anodin au burladero. Le colorado fut changé par le sobrero d’Alma Serena "Paradoro", bien fait, astifino, vif mais compliqué. La faena ira a menos. Entière de côté d’Antonio, mort longue. Salut au centre.

     L’Arlésien Tristán reçut le 49, negro, premier bizco de la journée, par un bon capoteo. La suite s’avéra des plus laborieuses. Désarmé sur une naturelle, Tristan Espigue subira une voltereta avec, cadeau supplémentaire, un puntazo. Nombreux hachazos assassins. Entière, deux descabellos, palmas.

 

     354 voix contre 259, le Malagueño, 28 ans en mars est qualifié pour la novillada. 613 votants, sachant que beaucoup n’ont pas voté – difficile de choisir – bon entraînement pour les 10 et 24 avril !

 

     16h15, un second sobrero dépêché d’Alma Serena débarque.

     La cuadra Heyral, dispersée par le Covid, avait été remplacée illico presto par celle d’Alain Bonijol.  

 

 

     Les arènes sont bien garnies à 16h30, quelques places libres – les pleutres ont renoncé sous la froidure – comme au repas des 3 garbures où la Landaise se révéla la plus goûteuse, n’en déplaise à nos amis béarnais et gersois. Nous avons déploré le manque de viande… un bon morceau de camagnon, de confit… ¡se faltan!

     La viande, par contre, ne manqua pas sur le sable mais la sauce pour la liaison fut plutôt parcimonieuse.

 

 

     Antonio Santana Claros se montra varié à la cape devant le 55 "Pomposito", colorado, rencontrant la cavalerie par deux fois. Bon tercio de banderilles clair et rapide par le trio El Santo, Mathieu Guillon et Manolito de los Reyes. Une faena brève aussi, avec un minimum de derechazos et un torrent de naturelles. Le Pedraza n’humilie pas et manque de transmission. Demie en place qui ne suffit pas. Silence.

"Porteño" n° 6

     Le 4 "Porteño" applaudi à sa sortie car le plus imposant, negro salpicado bragado corrido – je vous renvoie aux encyclopédies - montra très vite des signes de faiblesse après une bonne pique de Jean-Loup Aillet. Aurait-il "tapé" dans les soupières ? Bref, la locomotive manqua de vapeur, pas méchant pour deux roubles, du volume mais peu de race. Échec aux aciers, salut au centre après deux avis.

 

 

     Isaac Fonseca, tout mexicain qu’il est, se montra très sobre. Avec le 18 "Niñero", negro liston, après de belles chicuelinas mains basses, Isaac s’imposa au centre avec de belles séries mais sans peser véritablement sur le cornu. Entière contraire et plate, descabello, avis, oreille.

     Le 32 "Mirante", colorado, bizco, le "meilleur", envoya au sol le piquero, manqua de fond sur les bonnes séries du sud-américain avant une bonne épée qui libéra généreusement deux pavillons.

 

     Sergio Rodríguez, natif de Navas del Marqués (Ávila), avait été vu à Arzacq le 23 février 2020. Sept novilladas à son actif en 2021. Avec le 15 "Boredor", negro mulato, légèrement bizco, il se montra sûr à la cape et emprunté au premier tiers. Quite de Santana Claros. Sergio débuta à genoux par … un désarmé, prit la muleta main droite… désarmé. Sans sitio, il improvise et sèche devant les difficultés, avis après deux tentatives à l’épée, silence. Le 38 "Medicito" boucle l’après-midi, ce castaño est lui aussi bizco. Certainement le meilleur sous le peto, il dévoile de la faiblesse manquant de charge et ne transmet rien.

     Le jeune torero à la belle ceinture, après plusieurs séries de bonne facture, subit une voltereta par excès de confiance et tua d’une demie et d’un descabello, oreille.

 

    Si la seconde partie de la tarde dégagea plus d’intérêt, il n’en reste pas moins que nous sommes restés sur notre faim… encore une histoire de viande et de garbure sans doute !

     Ne jetons pas l’opprobre sur nos amis garlinois, nous en voulons aux frères Uranga. Arrêtons de nous complaire dans ce qui deviendra la médiocrité.

 

   

 Le second de l’escalafón novilleril 2021, le plus aguerri se présentait sur le sol français à 24 ans après avoir été vainqueur de nombreuses finales dans les divers circuits de la temporada passée. Triomphateur de la tarde, logiquement il fut déclaré vainqueur du Prix Jean-Ducos.

     Présidence : Don Zocato.

Mimi vous salue bien

     Puis, les ours dévalèrent des côteaux du Vic-Bilh et s'emparèrent de la bastide...                                                            

                                                           Gilbert Lamarque

 

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LE SAMBUC DIMANCHE 27 MARS, FIESTA CAMPERA

Publié le par Cositas de toros

Dimanche 27 mars 2022

       Fiesta campera aux arènes Cyril Colombeau, Le Sambuc (Arles).

Organisation CTPR Arles

 

Texte et photos : Chantal Lafaye

 

     Avant l'embarquement pour les arènes toutes proches.

 

                                

       

 

                                     

                                             Gautier Dombry a hombros

 

 

          Une journée complète avec une becerrada le matin où l’on a pu voir de très jeunes élèves des écoles taurines devant 3 becerros – notons que le jeune Lisio s’est fait remarquer, (ET du Pays d’Arles) – et 2 vaches pour les raseteurs.

 

     Après l’habituel et chaleureux repas, avec au menu la fideuà, la paella aux pâtes – un comble au pays du riz – environ 300 aficionados se sont regroupés autour des arènes pour la rencontre des écoles taurines françaises avec 4 erales de Cyril Colombeau.

     Dans l’ensemble, un lot hétérogène de robes, armés également et raisonnablement, tous intéressants, parfois difficiles, "encastés", d’une noblesse mesurée, point de sosos au Sambuc. Deux, excellents, dont le 3honoré de la vuelta posthume.

 

    Presque tous n’aimant pas le charpentier de la placita, un peu impressionnant car au Sambuc tout le monde est en barrera !

 

      Antonio Plaza (ET du Pays d’Arles) reçoit le n° 13 vif et réceptif, se retournant promptement peut être sur des sorties mal négociées et quelques problèmes de placement. Bien à la cape, quite de Spagna, deux paires de palos posées par El Chino. "Brindis" au public et faena a menos.

     Huit tentatives à l’épée. Un tiers de lame que El Chino s’est empressé de conclure par un tour de "passe cape". Un jeune encore très tendre devant un eral compliqué qui a pris un cours de technique par ses maîtres depuis le callejón. Silence. Palmas à l'arrastre.

 

       Luca Spagna (ET du Pays d’Arles), que nous avions vu sous un bon jour en 2019, se présente devant le n°7 plus imposant, un peu éprouvé à l’entame mais montrant un moral de combattant jusqu’au bout. Bien à la cape, quite de Dombry, El Chino réitère deux paires, "brindis" à José Caparros.

     Luca se montre habile sur les derechazos, moins en naturelles. Plaza revient pour une petite série, il faut bien s’entraîner ! Luca tente une épée a recibir, trop molle, une demie éjectée par un novillo qui en veut encore. Deux pinchazos, un descabello peu efficace, merci verdugo, silence. Certainement peu d’opportunités depuis, ce jeune n’a pas montré une réelle progression.

 

   

      Gautier Dombry (CFT) se présentait en public.

     Bon début à la cape avec le n°11 "Caramelo II", quite de Luis Torez. Gautier administre les deux paires de banderilles avec réussite.

     Eral coopérant, passes sur le passage, puis quelques séries des deux mains de mieux en mieux négociées, finissant par ce qui sera pour moi le meilleur moment de l’après-midi avec, sur un bon sitio, une passe dans le dos, cambiada et pecho, le tout bien "templé". Deux belles séries de naturelles avant une entière un peu en arrière provoquant une hémorragie qui n’empêchera pas le novillo de se relever pour lutter encore. Deux oreilles et vuelta pour "Caramelo II".

 

   

      Luis Torez (ET Béziers) se présente en toute humilité, débutant mais déterminé à prendre des risques. Il s’est montré avec toutes ses failles mais comme l’élève sur qui on peut compter. Bien cape en mains, deux paires posées par un minot, Clovis, qui a enthousiasmé le public du haut de ses … 13 ans (?). Luis se fait prendre à trois ou quatre reprises durant sa prestation mais il tente et s’engage, réussit parfois, notamment sur deux séries de naturelles. Trop précipité, il ne prend pas le temps et perd en lucidité.

    Une épée entière bien placée au deuxième essai fait tomber l’oreille.

 

     Arrastre dans la pure tradition camarguaise.

Le n° 11 "Caramelo II"

   

      La tarde s’achève par la remise des prix, tous reçoivent une muleta. Ils ont tous gagné à exprimer leur courage devant les Colombeau que nous verrons à Gimeaux, le 14 avril, avec paraît-il, "plus de tête". Ça promet.

 

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