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Nîmes, novillada de la Cape d'Or

Publié le par Cositas de toros

Dimanche 29/05. 11h30

     Competencia

Photos, Chantal Lafaye                     

 

           La LXIIe édition de la Cape d'Or avait rassemblé un nombreux public dans l'amphithéâtre romain, un bon tiers d'arène sous un soleil de juillet.

     Le lot de novillos de Chamaco, le "torero fou" sévillan des années 9O, débutait à Nîmes, bien présentés de 445 à 486 kg sur la romaine, l'autre, variés de robes, d'encaste J.P. Domecq par Jandilla, ils manquèrent de cette chispa, celle qui change la physionomie d'une course. Ils sortirent au pas, se retournant vers le toril comme à regret et furent long à entrer dans le jeu.

     Face à eux, Yon Lamothe qui foulait pour la première fois le sable nîmois, Solal Calmet "Solalito" le vaiqueur de la précédente édition et Lalo de María, crédité d'une oreille à ses sorties nîmoises.

 

     Yon Lamothe hérita d'un sorteo peu avantageux.

Lenguafloja

"Lenguafloja", negro burraco de 445kg ne se précipita guère à la cape. Il semblait apprécier les grands espaces. Après deux "piquettes", il s'interressa  à la muleta, enfin. Yon le fixa de la dextre, le novillo tutoya la flanelle, le distrait burraco se sentit concerné par l'affaire, loin d'être évidente. C'est une question que seuls les bons toreros réussissent, Yon est de ceux-là. Il conclua par une demie concluante au deuxième essai. "Lenguafloja" plus Domecq que Jandilla finit ses jours sin pena ni gloria. Salut.

     Avec "Barbudo", negro mulato listón, 449kg, il ne vit pas l'horizon s'ouvrir. Le novillo fit sonner les étriers, se rebella dans la cape du landais. Yon régla la mire, perturbé par quelques hachazos. Il proposa alors, une tauromachie de proximité. Il n'allongea pas les distances et mit la charrue avant le novillo. Il écouta quelques sifflets dissidents. Il en termina par une lame entière de côté. Silence. Le landais possède une bonne technique, pas sûr que le public apprécia. Ah, public ingrat !

 

Sanluqueño

     

     Solalito accueillit " Sanluqueño", castaño, 457kg, bien décidé à garder son titre en jeu. Le vainqueur de l'an dernier, plein d'alegria prit les bâtonnets, le public apprécia.

 

Le résultat fut chaotique, bref, désordonné. Malgré une faena de demies passes, et après l'austérité du Landais, sa prise de reconquête plut aux tendidos. Pinchazo, entière un peu en arrière, lui valut l'oreille. 

      Il attendit a porta gayola de rodillas, "Botellero", negro mulato de 460kg qui ne vint, sur invitation, que par la pointe des sabots.

Le novillo replaça l'église au centre du village et secoua le Nîmois qui mit le feu à la cape, competencia oblige, le public lui répondant chaudement, réclamant les banderilles dont il sortit cette fois, à son avantage. La faena qui suivit démontra la fermeté du poignet, faena un peu longuette qui ne monta pas vers les sommets. Entière vengeresse de côté, très légèrement.

Avis, Deux oreilles après hésitation après pétition de la seconde.

     Les portes restèrent entrou'vertes pour Lalo de María. Il sut prendre sa chance avec style, son style qui lui va si bien. "Juergachon", negro mulato listón bragado, 485kg, le plus lourd de l'envoi eut le même comportement il ne sortit pas plein gaz.

     Lalo le mena de cape au centre de l'ovale. Deux piques rondement menées, pas de passes inutiles. On rattrapa quelques minutes sur l'horloge impatiente. Á la muleta, le novillo distribua quelques coups de tête désordonnés, la souplesse et l'élasticité du nîmois fit le reste. "Brindée" au public, cette faena fut signée par l'esthétique. Lalo effaça en un coup, compte tenu le peu de novilladas effectuées par rapport à ses aînés de quelques mois.

Il mit les pendules à l'heure une fois les "olé" éteints par d'élégantes naturelles et une poignée de derechazos à genoux. Par une lame entière, en place, il foudroya "Juergachon", complètement vidé. 

   

     Deux oreilles après une sévère voltereta, une rouste impressionnante, c'est la rançon du succès. Marco Leal salua aux banderilles.

     On écouta l'orchestre Chicuelo car il y eut de bons moments mais les novillos de Chamaco manquèrent de caractère, ils furent nobles et s'invitèrent sous le peto sans excès.

     Cette LXIIe édition de la Cape d'Or fut remise à Lalo de María. Les avis furent partagés, les réactions aussi, réactions de dépit, idiotes. Le jeune Lalo les entendit. On ne se souviendra que du vainqueur. Les aînés se tournent vers l'avenir, celui de leur proche alternative. La Cape d'Or reste propriété d'un Nîmois, certes contestée mais combien le furent par le passé?

Solalito et Lalo sont sortis par la porte des Consuls

     Les novillos peu démonstratifs, de peu de forces n'ont pas été à l'image de leur propriétaire, le maestro retiré Chamaco qui démontra une vitalité juvénile sur la piste à la remise de la médaille de la ville, ovation pour le souvenir...

                                  Gilbert Lamarque

 

 

 

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Captieux

Publié le par Cositas de toros

               

           

 

            Á la suite d'une importante blessure à l'épaule dans les arènes de Las Matas, le 29 avril dernier, Tristan Barroso a dû être opéré et ne pourra malheureusement pas être remis pour la novillada de Captieux. Toute l'équipe de Rugby y Toros lui souhaite un prompt rétablissement ainsi que le meilleur pour cette temporada.

     Poiur le remplacer, Rugby y Toros a choisi Lalo de Maria, un autre novillero français très prometteur qui fera ainsi sa présentation dans le Sud-Ouest.

      Lalo de Maria, fils de la célèbre torera à cheval Marie Sara, a débuté en novillada piquée en 2022 et il a notamment triomphé à Béziers et à Aguascalientes (Mexique) et a coupé une oreille lors des deux novilladas auxquelles il a participé à Nîmes. Habitué des plus grandes ferias, Lalo est notamment annoncé à Nîmes, Madrid, Séville, Bayonne pour cette temporada 2023.

     Le cartel de la novillada du 4 juin à 17h sera donc composé de :

Yon Lamothe pour sa despedida de novillero dans le Sud-Ouest avant son alternative.

Lalo de Maria pour sa présentation dans le Sud-Ouest.

Cristiano Torres, la révélation espagnole qui fera sa présentation en France.  

     Ils affronteront un lot de novillos de la ganaderia Alcurrucén, une ganaderia de renom qui laisse augurer un spectacle de grande qualité !

 

     Le matin à 11h, fiesta campera avec Joaquín Galdos, Alejandro Marcos et Adrien Salenc "Adriano" face à des novillos de La Espera et Alma Serena.

 

Location à la mairie de Captieux : 06 37 18 48 02 ( 9h/12h et 14 h/18h)

Billetterie en ligne : destinationsudgironde.com

 

 (communiqué du 26/05/2023

 

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VIVE L'INTERDIT !

Publié le par Cositas de toros

              Interpellations abusives, interdictions de casseroles, manifestations réprimées dans la violence, associations menacées de coupures de subventions : le contexte politique demande plus que jamais que nos droits et libertés soient garantis.

     Mais malgré notre démocratie vacillante, gage de notre liberté de manifester, il n'en sera pas de même en république nîmoise...

     Que l'on en juge : la manifestation anticorrida prévue à Nimes pendant la Feria est interdite par la préfecture. Applicable du jeudi 25 au soir et jusqu'à lundi 29 au soir à 22h, une fois consommée la dernière corrida, l'aficionado pourra cheminer en toute quiétude vers sa bodega favorite, (réjouissance fugace).

     Interdit au public, aux chiens, de stationner, de fumer,...  interdit bancaire (aïe !) ...

     Á Nîmes, il est interdit de revendiquer, de manifester au moins pour quelques heures, mais le (dés)ordre public sera quelque peu troublé par le participant à la Feria, en un mot, le festayre ayant abusé du Costières. On lui pardonnera, ambassadeur du vignoble gardois. Vers l'occident d'où je viens, quelque préfet serait bien inspiré en réfléchissant à l'application de la préfecture du Gard pour ne pas être, le moment venu "à côté de la plaque", en deux mots"à l'ouest", un peu nulle part, en pleine errance en quelque sorte.... (souvenirs).

     Bonne Feria.

                                  Gilbert Lamarque

 

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FABIEN, MAUGUIO

Publié le par Cositas de toros

Fabien Castellani

1ere en piquée, Arles 09/04/23, novillo de Blohorn

            Quelques semaines après s'être présenté en novillada piquée dans les arènes de sa ville d'Arles, Fabien Castellani a pris la décision de quitter l'habit de lumières par un communiqué paru sur les réseaux sociaux le lundi 22 mai :

     Chers aficionados

   Après un long moment de réflexion, il est temps pour moi de vous annoncer ma décision de quitter les ruedos.

Je suis très et heureux d'avoir pu réaliser une partie de mon plus grand rêve.

Mon aficion est et sera toujours présente car elle symbolise toute la passion que je porte à ce monde.

Cette expérience m'a permis de vivre de grands moments que je n'oublierai jamais.

Je tiens tout particulièrement à remercier David et Marc Antoine Romero, ma Peña, Sandrine Frédéric, Bastien Lautier, Jean Baptise Jalabert, Miguelito, Agustin Losada, Mehdi Savalli, Hervier Galtier, Denis Loré, le CFT, l l'Ecole taurine d'Arles et Mr le maire Gilles Dumas et son conseil municipal... qui m'ont toujours encouragé et permis de progresser.

Je tiens également à remercier ma famille, mes proches pour leur soutien inconditionnel.

Je vous dit à bientôt non plus dans la piste mais dans les tribunes pour partager autrement notre passion commune. 

                   Fabien Castellani

 

      Suite à cette annonce, le cartel de Tarascon lors de la 8e Feria de la Jouvenço subira un changement : Christian Parejo remplacera F. Castellani.

       Le 8 juillet : Solalito, Nino Julian et Christian Parejo face à des novillos de Malaga, ganaderia de Pierre-Henry Callet.

 

Mauguio

     Le 3 juin, c'est le retour après 3 ans, de la novillada de la Romeria del Encuentro à 17h dans les arènes Léonce-et-Louis Rouquette.

     Voici la présentation des novillos qui seront combattus par Solalito, Nino Julian et Christian Parejo (la même terna qu'à Tarascon).

Cantaoro n°2 de Fernay

 

Carpintero n°94 de Gallon

 

Tchakba n°60 de Blohorn

 

Pacha n° 210 de Jalabert

 

Blogo n°28 de Malaga

 

Adinerado n°5 de San Sebastian

 

De beaux novillos choisis pour la 34e édition de la Romeria.

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L'ami Maxime

Publié le par Cositas de toros

Notes de lecture

Maxime Ducasse La cour des grands

 

            En nous coupant brutalement de nos proches, la crise sanitaire a rappelé l'importance de ce lien si spécial qu'est l'amitié. Célébrée dans l'Antiquité comme la vertu la plus noble, la " passion douce" reste un point d'ancrage et un idéal dans le monde contemporain. Dans ce mundillo où les "vacheries" sont légion, les tromperies nombreuses, les accords rompus et les paroles peu respectées, voila qu'un banderillero , aujourd'hui retiré dresse sur la page blanche, son "quotidien" qui défila sur les routes  et sur le sable des ruedos durant trente ans, ses rencontres et son témoignage qui se concluent pour terminer par les souvenirs d'amis véritables. 

     Maxime Ducasse nous ouvre son intimité ainsi que la liste abondante des amitiés soudées au fil du temps. Surprenant, à l'ère du numérique et dans la jungle du monde des toros ! On aurait souhaité rencontrer le torero habillé d'argent, griller une cigarette, partager un café à l'amorce de la nuit... et puis, discuter.

     Ce livre, c'est un carnet de bord de chacune de ses 27 saisons, il le fit dans la plus grande discrétion, et , à chaque fois, les envoya à l'ami Jacques Durand, auteur de la belle préface. Pour quelles raisons le fit-il ? Ce qu'il sait "c'est que ce n'était pas fait pour être un livre". Maxime a cette vision intime qui ne se raconte pas et qui lui restait à la fin de la saison. Il a laissé beaucoup d'amis mais au fil des pages, il n'a aucune revanche à prendre, certains sont gentiment bousculés avec humour, taquinant , ironisant sur lui-même. 

     Oui, il y a beaucoup d'humour de tendresse et de reconnaissance envers ceux qui lui tendirent la main. Non, Maxime Ducasse n'est pas un ingrat, jamais cruel, jamais amer. Et cela, c'est la force d'un grand qui sut jouer dans La cour des grands en toute modestie.

     C'est une écriture simple, vivante, rapide qui reflète la personnalité attachante de cet acteur majeur du toreo, chose rare sous nos latitudes. Il suivit sa passion au cours de trois décennies et se retira avec panache dans l'ombre des maestros avec simplicité et discrétion.

     Merci torero, "merci" comme il l'écrit, reconnaissant, maintes fois tout au long des pages.

     Á lire, simplement à l'instar de son écriture dans le style Ducasse, discret, mains fermes sur les bâtonnets plantés avec sincérité. Un livre qui, sur le papier ne se raconte pas... et pourtant. Alors,  plongez avec gourmandise. Bref, c'est dynamique et pasionnant.

     Maxime Ducasse La cour des grands, préfacé par Jacques Durand. Au Diable Vauvert. 288 pages 22 euros.

Les adieux arènes de Nîmes © Anthony Maurin

     Banderillero nîmois, Maxime Ducasse est né en 1964. Il a exercé durant trente ans auprès de Patrick Varin, Eduardo Dávila Miura, Rafaelillo, Swan Soto, El Fundi, Juan Bautista, S. Fernandez Meca, Denis Loré, Joao Antonio Ferreira alors novillero apodéré par Robert Pilès, El Rafi, et Andy Younes, les compagnons de route et des tardes, José Gomez, André Floutier "Fritero", Jacques Monnier, El Andaluz, Javier Gil " El Javi", Carmelo, ... et l'aide apportée par leurs conseils, Robert Pilès, Richard Milian...

                                   Gilbert Lamarque

                                                                                    

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